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Les patrons veulent que le rôle de l'État soit temporaire

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  • Les patrons veulent que le rôle de l'État soit temporaire

    Les représentants patronaux de cinq pays du G8, réunis hier à Paris, Richard Lambert (Grande-Bretagne), Jürgen R. Thumann (Allemagne), Laurence Parisot, présidente du Medef, Donald J. Shepard (États-Unis) et Emma Marcegaglia (Italie) le G5 patronal réuni vendredi a voulu d'abord réaffirmer la prééminence de l'économie de marché.

    Qu'il soit américain, britannique, allemand, italien ou français, un patron reste avant tout un patron ! Le G5 qui a réuni vendredi autour de Laurence Parisot le président de l'US Chamber of commerce, Donald Shepard, le directeur général de la CBI britannique, Richard Lambert, le président du BDI allemand, Jurgen Thumann, la présidente de la Cofindustria italienne Emma Marcegaglia et Ernest-Antoine Seillière, le président de BusinessEurope, en porte témoignage. «Il a été facile pour nous tous de faire un diagnostic commun de la situation», a confié la présidente du Medef qui a souligné «l'importance, dans ces circonstances exceptionnelles, que notre vision de la situation soit clairement exprimée et la parole des entreprises entendue.» À un moment clé, juste après le sommet européen et juste avant la rencontre ce matin entre Nicolas Sarkozy et George W. Bush. Décision a d'ailleurs été prise vendredi de réunir un G8 patronal le 4 décembre.

    Vendredi, tous ont apporté un soutien «marqué et sans réserve» aux différents plans au niveau européen ou américain pour soutenir les banques et souhaité leur mise en œuvre la plus rapide. Mais le rôle de l'État doit rester «temporaire». Tous ont également reconnu que la crise financière a déjà des conséquences certaines sur l'activité économique, et qu'il est crucial de poursuivre la coopération transatlantique. Mais pas question de relance qui se ferait par une hausse de la dépense publique. Tout au plus ont-ils plaidé pour des «partenariats public-privé» s'il faut aller plus loin en terme d'infrastructure.

    Faire preuve de «responsabilité»

    Avant de faire eux-mêmes des propositions précises, en se réunissant entask force pour penser l'évolution du système financier international (supervisions transfrontalières, agences de notation, la transparence…) ils ont exprimé dans une déclaration finale leurs exigences. Ils ont notamment demandé aux pouvoirs publics de conduire des politiques économiques qui permettent un retour rapide à la croissance : «En évitant tout prélèvement nouveau sur les entreprises», en rejetant «toute mesure protectionniste» et en demandant à l'État «de ne pas maintenir son intervention dans l'économie plus longtemps que ne l'exigent les circonstances exceptionnelles».

    Car tous en sont convaincus et veulent en convaincre l'opinion en faisant preuve de «responsabilité», comme l'a dit l'allemand : «La création de richesse ne peut venir que de l'entreprise privée, de l'économie de marché et du libre-échange.» Un marché «régulé mais pas contraint». «Les gouvernements ont posé des pare-feu, a renchéri le britannique, «il ne faut pas s'attendre à ce que la situation revienne à la normale en une ou deux semaines, mais il est essentiel de rappeler que le capitalisme est le meilleur système pour garantir la prospérité».

    La déclaration finale ne dit mot des rémunérations des dirigeants, mais les patrons en ont discuté et ont réaffirmé leur choix de faire confiance d'abord aux régulations nationales.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Oui ils veulent bien que l'Etat "contribuable" paye les pertes, mais dès qu'il y a des bénéfices qu'on les laisse entre eux
    ?

    Commentaire


    • #3
      Ils "font insulte aux contribuables"

      Si le vibrant plaidoyer des grands patrons en pleine tempête financière a suscité peu de réaction, celle de Bertrand Carayon, député UMP du Tarn, vaut, par sa force, un concert de reproches. Le parlementaire a en effet qualifié samedi les propos de Laurence Parisot d"'indécence inexcusable". "Ils n'ont rien compris", s'exclame même le député dans un communiqué. Leurs déclarations "font insulte aux contribuables, aux citoyens et au gouvernement". "Ceux qui ont tout fait, depuis vingt ans, pour faire reculer l'Etat, déréguler, et dénationaliser sont aujourd'hui ceux qui supplient les Etats de nationaliser, de les assister et de réguler", poursuit-il. "Il faut que les représentants du patronat soient bien inconscients et bien ingrats pour exiger qu'au lendemain de la crise, les Etats disparaissent totalement de l'économie après avoir épongé les risques inconsidérés et les erreurs de gestion des spéculateurs".

      "Partout éclatent les conséquences catastrophiques d'un capitalisme sans moralité. L'indécence des propos du Medef n'en paraît que moins excusable", conclut l'élu du Tarn.
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

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