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Algérie. Bouteflika, jamais deux sans trois ?

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  • Algérie. Bouteflika, jamais deux sans trois ?

    Par Zoé Deback
    Algérie. Bouteflika, jamais deux sans trois ?



    À six mois de l’élection présidentielle, les partis s’attendent à une révision de la Constitution, qui permettrait à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat. La population, quant à elle, se désintéresse plus que jamais du jeu politique.


    “Nous sommes un pays vraiment étrange !”. L’exclamation de Abdelaziz Bouteflika, qui évoquait l’économie algérienne, s’applique à merveille à la situation politique du pays. Le mandat du président prend fin le 8 avril 2009 et les rumeurs vont bon train sur sa possible candidature à

    ??un troisième mandat. A ce jour, elle n’a jamais été confirmée par l’intéressé, et pour cause : la Constitution le lui interdit ! Dans l’attente d’une confirmation, le temps politique est comme suspendu en Algérie. Tous les partis sont comme figés, à l'exception, peut-être, du parti nationaliste, le Front national algérien (FNA), qui a présenté, mi-septembre, l’unique candidat officiellement déclaré. Alors que les élections présidentielles sont prévues dans six mois, les autres formations politiques ont à peine évoqué leur intention de présenter un candidat. Seules quelques déclarations alimentent les spéculations sur les intentions du président. Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du RND (Rassemblement national démocratique, parti de la majorité gouvernementale) a affirmé le mois dernier : “Nous soutiendrons Abdelaziz Bouteflika au cas où il se présenterait pour un autre mandat, candidature que nous souhaitons. La machine électorale du RND sera à sa disposition”. Mais avant de lancer la “machine électorale”, la Constitution devra être révisée. Même si la réforme est enclenchée rapidement, le candidat Bouteflika ne sera en mesure de se présenter, dans le meilleur des cas, que cinq mois avant les élections . Un calendrier pour le moins serré.

    Le pouvoir en partage
    Pourtant, cette réforme est en préparation depuis plus de deux ans. Dès février 2006, le Front de libération nationale (FLN), parti au pouvoir, avait proposé une série d’amendements constitutionnels. Puis, le 4 juillet 2006, Bouteflika lui-même annonce solennellement devant le commandement de l’armée son intention de “solliciter le peuple algérien pour un amendement constitutionnel, avant la fin de l’année”. Mais depuis, silence absolu du président. Pour expliquer ce fait sans précédent, plusieurs analystes politiques évoquent des luttes d'influence entre un pouvoir institutionnel - le gouvernement - et un pouvoir réel - l'armée. “Cette déclaration, restée lettre morte, montre bien que le président ne dispose pas de la réalité du pouvoir. Bouteflika doit avant tout négocier avec les clans militaires pour être reconduit à la tête de l’Etat”, analyse Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin (aujourd’hui interdit) et auteur du brûlot Bouteflika, une imposture algérienne. Et d’ajouter : “Réviser la Constitution peut mener à la présidence à vie. Ce que les militaires ne sont pas prêts à accepter, car ils perdraient la possibilité d’intervenir en jouant sur l’alternance politique”. Le directeur du quotidien Algérie News, Hamida Ayachi, évoque également “une lutte de succession entre les cercles qui veulent la reconduction de Bouteflika, et une autre tendance soutenant une personnalité comme Ouyahia, capable de faire l’équilibre entre l’état-major et les services de sécurité”.

    Selon plusieurs analystes, le différend le plus profond entre Bouteflika et les militaires porterait sur les amendements touchant la structure du pouvoir, avec un renforcement de l’exécutif, et probablement la création d’un poste de vice-président (surtout à la lumière des récents problèmes de santé de Bouteflika, âgé de 71 ans). L’article 74, qui limite la fonction présidentielle à deux mandats de 5 ans, fait aussi l’objet de nombreuses spéculations. Passage du quinquennat au septennat ? Un mandat supplémentaire ? Nombre illimité de mandats ? “Dans tous les cas, cet article de la Constitution de 1996 est un important acquis démocratique de l’Algérie, qui écarte le danger d’un pouvoir à vie et garantit une alternance politique, analyse Benchicou. Y toucher serait un terrible recul de la démocratie”. Le journaliste y voit même “une normalisation” avec les dictatures arabes (Tunisie, Syrie, Egypte…), où la Constitution a également été révisée “pour asseoir le pouvoir d’une personne ou d’un clan”.

    Le Parlement ? Une simple formalité
    Autre interrogation : selon quelle modalité aura lieu la révision constitutionnelle ? L’idée du référendum, évoquée par Bouteflika, a fait long feu. D’après Benchicou, “la rupture avec la société est actuellement trop dramatique pour que le Pouvoir se risque à un référendum”. Pas de débat public donc, mais des pourparlers au sein de la classe politique, qui déboucheraient sur un consensus au Parlement. Deux moutures du projet seraient déjà prêtes au niveau du FLN et de la présidence, selon le quotidien El Watan, qui commente dans son édition du 24 septembre : “Les Algériens vont découvrir la nouvelle Constitution comme on découvre la mode sur le marché !”. La réponse d'Ahmed Ouyahia à la question d'un journaliste sur le mode de révision de la Constitution est un autre indice du choix de la voie parlementaire. “Puisque nous sommes pratiquement fin septembre, il y a une hypothèse qui s'éloigne et une autre qui se renforce”, a déclaré le Premier ministre.

    Le calendrier électoral justifie donc pour le Pouvoir une validation précipitée de l’amendement constitutionnel par le Parlement, avouant ainsi que l’unique but de ce projet est la reconduction de Bouteflika au pouvoir. Des déclarations qui sous-entendent également que la voie parlementaire ne sera qu’une formalité.

    Le 17 septembre, les députés ont vu leur salaire presque doubler, passant de 180 000 à environ 300 000 dinars (primes non incluses)… soit 24 fois le salaire minimum ! “Un acompte sur la révision constitutionnelle”, commentait le webzine Le Quotidien d’Algérie. Tout cela discrédite un Parlement dont la légitimité est déjà affectée par le taux d’abstention record de 65% aux législatives de 2007.

    Une opposition impuissante
    Pendant ce temps, l’opposition reste muette, discréditée par les soupçons d’alliances avec le Pouvoir. Alors que plusieurs partis commémoraient, le 5 octobre, le vingtième anniversaire du soulèvement populaire de 1988 qui a fait naître le pluralisme politique, aucune formation n’a osé soulever la “manipulation” en cours. Car la participation aux élections, qui légitime le système, leur garantira un quota avantageux de postes au gouvernement. Cette corruption du climat politique laisse très peu de marge de manœuvre à une véritable opposition, comme s’en plaint Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dans une interview donnée au Magazine Africain : “Rien ne peut se faire dans le système politique actuel, dont la principale tare est la capacité à corrompre. Matériellement et moralement”. Sur l'échiquier politique, seul le Front des forces socialistes (FFS) continue à jouez au refuznik, ayant choisi depuis longtemps de boycotter les scrutins. Pour Hamida Ayachi, les partis payent leur refus de se démocratiser et de se rajeunir. “Depuis leur création, les partis ont les mêmes chefs. Ils sont mal implantés dans l’Algérie profonde, qui manque d’alternatives politiques et vote Bouteflika parce qu'il est le seul symbole qu’elle connaît”, analyse le journaliste.

    Face au silence des politiques, un front d'intellectuels a lancé une pétition appelant au respect de la Loi fondamentale. Sans véritable écho. “Le désespoir populaire est sans précédent. Les Algériens ne votent plus. La révision de la Constitution et les élections sont un non-événement pour le peuple”, explique Benchicou. Les raisons de cette lassitude ? Les citoyens sont écoeurés par la fraude électorale, la corruption politique et déprimés par la récurrence de la violence. Le grand projet politique de Bouteflika, sa “charte de réconciliation nationale”, loin de lui valoir le Nobel de la Paix dont il rêvait, ne convainc plus en Algérie. S’ajoute un contexte socio-économique difficile. Malgré la faramineuse rente pétrolière (avec des réserves de change évaluées à 133 milliards de dollars fin juin 2008), la corruption de l’Etat et l'absence de véritables projets de développement entraînent une paupérisation de la population et un manque cruel de perspectives pour les jeunes. Dans ce contexte, la reconduction programmée de Bouteflika au pouvoir ressemble de plus en plus à la nécessité, pour un système profondément coupé de la population, de perdurer coûte que coûte, quitte à se recroqueviller sur lui-même.

  • #2
    Zoom. Un président “mal élu”

    Abdelaziz Bouteflika est né à Oujda le 2 mars 1937. Recruté par l’Armée nationale de libération en 1956, il est rapidement attaché à un poste de commandement, en tant que secrétaire particulier de Houari Boumediène. Le colonel le prend sous son aile, couvrant ses frasques et le faisant profiter de promotions rapides. Au lendemain de l’indépendance, en 1962, il est nommé membre du comité central du FLN, le parti unique, puis (brièvement) ministre de la Jeunesse, et enfin ministre des Affaires etrangères en 1963. Soutenant le putsch de Boumediène en 1965, il continue à diriger la diplomatie pendant toute sa présidence et se crée une réputation de noceur à l’étranger. À la mort de Boumediène en 1978, les militaires choisissent Chadli Bendjedid pour lui succéder, à la grande déception de Bouteflika. Il est peu à peu écarté des cercles du pouvoir, jusqu’en 1981, où il est exclu du gouvernement et du FLN. Ses relations, surtout émiraties, lui permettent alors d’opter pour un exil doré, tout en négociant son retour avec le président Chadli. En 1987, il se réinstalle au pays et réintègre le FLN en 1989, puis progressivement les sphères du pouvoir. En 1994, en pleine période de crise, on lui propose la présidence, qu’il décline. À l’élection de 1999, les militaires soutiennent Bouteflika, estampillé candidat indépendant. Mais pour protester contre la fraude prévue, les six autres candidats se retirent à la veille des élections. Bouteflika devient alors le “Président mal élu”, avec un score peu vraisemblable de 74%. En 2004, le concurrent principal (et inattendu) de Bouteflika est l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis, également candidat du FLN. L’armée promet de ne pas interférer dans le processus et un réel espoir d’élection sans fraude fait remonter la participation. En vain : Bouteflika est réélu avec 85%.

    © 2008 TelQuel Magazine. Maroc. Tous droits résérvés

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    • #3
      Sur un autre topic tu sacralise ton Roi par un article élogieux et là tu nous colle un torchon qui critique notre Roi. C'est facile de critiquer l'étranger, non?

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      • #4
        handsman,

        c pas bien ce que tu dis.
        je lis telquel toutes les semaines et je publie des articles pour les forumistes.

        j'en ai deja pas mal publié des articles critiquant M6, c pas de ma faute si c ainsi ce mois - ci.

        les articles que je poste ne reflete pas ma pensée, stp, essaie d'aller plus loin que ça.

        j'etais le premier à publier l'article ou telquel etait parti à tindouf

        sinon, l'article que j'ai publié cette semaine, n'avait pas du tout pour but de sacraliser le roi, sinon, tu n'as rien compris
        Dernière modification par orion, 18 octobre 2008, 14h33.

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        • #5
          handsman, ton président est un âne, et encore l'âne est un animal intelligent, loyal et reconnaissant.

          M6, on peut lui reprocher beaucoup de choses, d'ailleurs il m'a déçu sur certains points, mais il essaie de bien faire.

          Et ton président qui semble être mourrant, pourquoi n'essaie t-il pas de délivrer son pays de la gangrène de la corruption, il n'a pas de fils a placer, il a 71 ans, on le dit très croyant, pourquoi ne tente il pas de sortir par la grande porte. 3eme mandat ou pas, ça n'est pas la question, la question est plutôt fera t il lors de son 3eme mandat ce qu'il n'a pas fait pendant les 2 premiers.

          Mais sincèrement, je souhaite que vous ayez un chef d'état à la hauteur,(et nous un premier ministre a la hauteur pas cet âne de al Fassi) l'Algérie a beaucoup de richesses, et peut être un moteur pour le Maghreb, dommage ...
          Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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          • #6
            Orion

            Freesoda : Même si c'est vrai ce que tu dis, tu n'as pas le droit de le dire. Je me permet de le critiquer mais pas toi Freesoda. Me voyez vous dire des bêtises de votre Roi? J'espère que t'as compris ce que je voulais dire.

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            • #7
              “Le désespoir populaire est sans précédent. Les Algériens ne votent plus. La révision de la Constitution et les élections sont un non-événement pour le peuple”, explique Benchicou. Les raisons de cette lassitude ? Les citoyens sont écoeurés par la fraude électorale, la corruption politique et déprimés par la récurrence de la violence. Le grand projet politique de Bouteflika, sa “charte de réconciliation nationale”, loin de lui valoir le Nobel de la Paix dont il rêvait, ne convainc plus en Algérie. S’ajoute un contexte socio-économique difficile. Malgré la faramineuse rente pétrolière (avec des réserves de change évaluées à 133 milliards de dollars fin juin 2008), la corruption de l’Etat et l'absence de véritables projets de développement entraînent une paupérisation de la population et un manque cruel de perspectives pour les jeunes. Dans ce contexte, la reconduction programmée de Bouteflika au pouvoir ressemble de plus en plus à la nécessité, pour un système profondément coupé de la population, de perdurer coûte que coûte, quitte à se recroqueviller sur lui-même.
              Tres bon article qui montre le degres du desespoir du peuple Algerien, et ce passage resume malheureusement la realite morose que vit l'Algerien.

              L'Algerie est en surive depuis 2004, plus rien ne fonctionne mais pire encore, la situation se degrade sur tout les fronts. Nous avons un voyaoux a la tete de l'etat, lui meme s'est assurer de n'avoir que des voleurs a la tete de l'administration. Quel gachis,

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              • #8
                Même si c'est vrai ce que tu dis, tu n'as pas le droit de le dire.
                Pourquoi donc ?

                Je me permet de le critiquer mais pas toi Freesoda. Me voyez vous dire des bêtises de votre Roi?
                handsman, j'aime autant les algériens que les marocains, si tu veux faire une critique sur le Maroc et ses gouvernants, une critique constructive non teintée de condescendance, n'hésite surtout pas, elle est la bienvenue.
                L'essentiel c'est qu'on avance, et si l'un de nos 2 pays booste bien économiquement, tu verras que l'autre suivra ou alors il recevra un afflux d'immigrés de son voisin.

                J'espère que t'as compris ce que je voulais dire.
                oui oui j'ai bien compris
                Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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                • #9
                  Freesoda : Même si c'est vrai ce que tu dis, tu n'as pas le droit de le dire. Je me permet de le critiquer mais pas toi Freesoda. Me voyez vous dire des bêtises de votre Roi? J'espère que t'as compris ce que je voulais dire.
                  Pourquoi n'a t-il pas le droit? critique t-il Dieu ou le Prophete?
                  yakhi hala,

                  Je suis d'accord avec Freesoda dans tout ce qu'il dit,

                  Commentaire


                  • #10
                    handsman, ton président est un âne, et encore l'âne est un animal intelligent, loyal et reconnaissant.
                    Fressoda, bonjour

                    Non, Boutef n'est pas un âne du tout.
                    Il faut tenir compte du contexte où il est placé...
                    Un président en Algérie, depuis Boumédiène, n'a jamais les coudées franches et tous les pouvoirs. Boutef arrive dans une Algérie défoncée par la violence du terrorisme vivant une quasi guerre civile. La transition du socialisme vers le libéralisme n'est pas non plus une mince affaire à gérer. Et le plus important, c'est comment trouver un équilibre entre le courant islamiste ( qui est toujours présent et plus étendu que ce qu'il paraît) et le courant "démocrate".

                    Tu te trompes beaucoup sur la personnalité de Bouteflika...

                    Ceci dit, j'ai toujours été contre ses politiques et jamais voté pour lui.
                    Dernière modification par Bachi, 18 octobre 2008, 15h38.

                    Commentaire


                    • #11
                      handsman, ton président est un âne, et encore l'âne est un animal intelligent, loyal et reconnaissant.

                      Freesoda: Même moi qui souffre de sa gouvernance je n'ai pas osé écrire ce que t'as écris.

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                      • #12
                        Je suis assez d'accord avec Bachi. Il est facile d'insulter et rabaisser ses dirigeants. Mais c'est sans prendre en compte les réalités qui les ont poussé à commettre certaines erreurs. Et la limite même de leur pouvoir. Qui est souvent relativiser par des choses qui nous paraissent futiles ou secondaires.

                        Sans parler du contexte mondial, et interne, qui ponctue chaque décision, et qui remet en doute la validité de certaines décisions.

                        L'Algérie a du sortir de l'ombre du terrorisme, elle a du concilier des courants politiques divergents, et ce sans le soutien des autres puissances, qui jugeait le paysage politique trop instable pour s'y investir.

                        Le pétrole qui propulse l'économie algérienne, n'a pas toujours valu autant qu'aujourd'hui. Et l'économie algérienne doit rattraper des décennies de socialisme, et d'application de stratégies qui se sont révélées inefficaces.

                        Bouteflika a du aussi s'affranchir de la menace d'un coup d'état, des tentatives d'assassinats, ou d'attentat.

                        Ce n'est pas si facile que ça de diriger un pays dans ces conditions. Peut être aurait-il pu réaliser plus d'avancées. Mais il n'est qu'un homme avec ses limites et faiblesses.
                        Peut-être qu'un autre homme (ou femme) aurait pu faire mieux, mais ce candidat ne s'est pas présenté.
                        Peut-être aussi que le peuple a sa part de responsabilité dans la situation actuelle.

                        Bref, il est facile de juger, mais plus difficile de prendre les bonnes décisions.
                        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                        • #13
                          Bachi bonjour,

                          la phrase que tu as quoté peut fort logiquement t'amener à penser que je sous-estime les capacités de Bouteflika. Je reconnais volontiers(parceque c'est toi ) que j'y suis allé un peu fort.

                          Sans nier le contexte difficile dans lequel il a été "élu" président, il a aussi bénéficié depuis plusieurs années d'un contexte particulièrement favorable avec un baril de pétrole élevé.

                          Dans la lutte contre le terrorisme, il y a eu la politique de réconciliation nationale là où il aurait fallu de la fermeté, le scandale des puces anonymes, beaucoup trop d'erreurs ...

                          En économie, je veux bien que la transition(socialisme/libéralisme) soit difficile même si ça commence à faire long, mais il aurait pu s'entourer de conseillers, prendre des ministres qui ont été chefs d'entreprise de grandes boites, tout simplement des gens qui veulent le bien de leur pays.

                          Après, avec toutes les réserves financières dont disposent l'Algérie, il aurait pu avoir une politique volontariste encourageant les entreprises étrangères à produire une partie des biens vendus en Algérie sur place pour favoriser l'emploi des algériens, au lieu de cela il s'est plutôt concentré à acheter la paix sociale( ce qui est une bonne chose mais c'est loin d'être suffisant) et ça peut être une bombe à retardement si le prix du brut chute même si je pense que sur le long terme les prix ne baisseront pas.
                          Dernière modification par freesoda, 18 octobre 2008, 15h49.
                          Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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                          • #14
                            Bref, il est facile de juger, mais plus difficile de prendre les bonnes décisions.
                            oui on sait geass, Hassan2 a été un roi magnifique qui ne pouvait pas faire autrement même s'il nous a laissé un taux d'analphabétisme important, idem pour Boutef qui a été un très bon président même si l'Algérie se fait piller et les algériens ne sont pas dupes, d'ailleurs tu nous as dit qu'on avait qu'a créer une pme pour savoir que c'est difficile de prendre des décisions.

                            bref, arrête de vouloir sauver le monde et de faire dans la langue de bois.
                            Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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                            • #15
                              Freesoda je pense que tu accordes trop d'importance aux supposés pouvoirs des dirigeants.

                              Ils doivent souvent composer avec les désirs de leurs propres camps, et la corruption ambiante, qu'ils ne peuvent éradiquer d'un trait de crayon ou avec une loi. S'ils bousculent trop les lignes, ils peuvent se voir couper la tête en un instant.

                              Les présidents en Algérie, doivent y aller à taton, pour ne pas froisser un bord de la nomenclatura, tout en essayant d'avancer avec les boulets qu'on leur met aux pieds.

                              Il faut aussi que le peuple se donne les moyens du changement. Qu'il puisse garantir que le président ne se fera pas tuer ou remplacer par l'armée ou les services secrets sous l'impulsion d'un homme de l'ombre qui voit ses affaires compromises par la lutte anti corruption ou par l'arrêt de certains privilèges.

                              Le peuple donnerait-il sa vie pour Bouteflika si l'armée essayait de le remplacer?
                              Je ne le pense pas.
                              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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