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Le SPD et Steinmeier ouvrent les hostilités contre Angela Merkel

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  • Le SPD et Steinmeier ouvrent les hostilités contre Angela Merkel

    Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a tiré à boulets rouges samedi sur la chancelière Angela Merkel qu'il espère évincer l'an prochain de la tête du gouvernement allemand.
    Lors d'un congrès extraordinaire du Parti social-démocrate (SPD), où 95% des délégués ont entériné sa candidature à la chancellerie, Steinmeier a affirmé que sa formation était la mieux placée pour réparer les excès qui ont provoqué la crise financière.
    Pour lui, il ne fait aucun doute que la politique menée par Merkel et son Parti chrétien-démocrate a contribué aux turbulences actuelles sur les marchés financiers, qui ont conduit Berlin à lancer dans l'urgence un plan de sauvetage de 500 milliards d'euros en faveur du secteur bancaire.
    Battu de peu aux élections législatives de 2005, le SPD a été contraint de former avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Merkel une "grande coalition" gouvernementale.
    "Nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle", a déclaré Steinmeier, 52 ans, à un demi-millier de délégués du parti réunis à Berlin.
    "La tourmente que nous traversons est comparable à la chute du Mur de Berlin en 1989. Ce sont les règles de l'ultralibéralisme inaugurées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui ont conduit à ce 'big bang'", a-t-il lancé.
    Sans reprendre à son compte les demandes de l'aile gauche du SPD, conduite par Andrea Nahles, en faveur d'un vaste plan de relance pour faire face à la crise financière, il a souligné la nécessité de prendre des mesures pour protéger l'épargne et l'investissement.
    "PROTEGER LES EMPLOIS"
    "Le chemin sera rude. Après le bouclier en faveur des banques, il faut aussi protéger les emplois", a-t-il dit. "Sauver le système financier, cela ne suffit pas. La crise va aussi frapper l'économie réelle. Avec quelle ampleur, et pour combien de temps, cela dépend de nous."
    Les sociaux-démocrates ont également désigné, avec 85% des voix, Franz Müntefering à la tête du parti en remplacement de Kurt Beck.
    "Notre heure est venue. Personne d'autre mieux que nous peut apporter les bonnes réponses aux défis d'aujourd'hui", a dit le nouveau président du SPD.
    Les anciens chanceliers Helmut Schmidt et Gerhard Schröder, au premier rang de l'assistance, ont chaleureusement applaudi le discours d'une heure et demie de Steinmeier.
    Ce dernier a notamment été ovationné quand il a rappelé l'opposition de Schröder à la guerre en Irak en 2003.
    "A certaines époques essentielles, c'est nous qui avons apporté les bonnes réponses. Cela est encore vrai aujourd'hui", a lancé Steinmeier.
    Avec ce nouvel attelage, le SPD fait le pari de renverser la vapeur et de retrouver les faveurs de l'électorat, qui l'a délaissé depuis le semi-échec de 2005 et l'a contraint depuis trois ans à une cohabitation avec les conservateurs.
    Au pouvoir, partagé ou non, depuis dix ans, le SPD est largement distancé dans les sondages par la CDU de la chancelière et son allié bavarois, la CSU. Le dernier écart se chiffre à onze points.
    Mais les sociaux-démocrates veulent croire que le contexte actuel, avec la crise économique et financière et la remise en cause du libéralisme, servira leurs desseins.

    Version française Guy Kerivel
    Le Point
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