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Josiane Nardi n'a pas survécu à son geste de désespoir. Cette femme de 60 ans, qui s'était immolée samedi devant la maison d'arrêt du Mans pour protester contre l'expulsion de son compagnon sans-papiers vers l'Arménie, est morte dimanche matin à l'hôpital de Tours. Brûlée au troisième degré sur la quasi-totalité du corps, elle avait été emmenée à l'hôpital du Mans puis transférée dans un état «très grave» à l'unité «grands brûlés» de l'hôpital de Tours.
Elle avait donné rendez-vous samedi matinà des journalistes de la presse locale pour attirer l'attention sur le sort de son compagnon avant de s'asperger le corps d'essence et d'y mettre le feu. Les journalistes se sont alors immédiatement portés à son secours, mais sans pouvoir empêcher son geste désespéré. «Elle a sorti la bouteille d'alcool, quand on s'est approché d'elle, c'était trop tard» a raconté un journaliste. Deux journalistes ayant assisté à la scène ont été transportés en état de choc vers l'hôpital. L'un d'entre eux est brûlé à une main.
Julien Dray: «L'inhumanité commence à se banaliser»
Le compagnon de la victime purge une peine de deux ans à la maison d'arrêt du Mans pour avoir refusé à 18 reprises de monter dans l'avion qui devait le reconduire en Arménie. Il devait être transféré samedi au Centre de rétention administrative (CRA) de Rennes en vue d'une nouvelle expulsion.
Cette issue tragique a ému les milieux politique et associatif. Le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Mouloud Aounit, a fait part de son «effroi» et a appelé «à un urgent sursaut des consciences». «Ce geste de désespoir absolu, qui malheureusement en appellera d'autres, est un insoutenable révélateur des ravages de cette brutale, cruelle et inefficace politique du chiffre» en matière d'immigration, a-t-il dénoncé. «L'inhumanité commence à se banaliser», a regretté Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste
Par Le Figaro
Elle avait donné rendez-vous samedi matinà des journalistes de la presse locale pour attirer l'attention sur le sort de son compagnon avant de s'asperger le corps d'essence et d'y mettre le feu. Les journalistes se sont alors immédiatement portés à son secours, mais sans pouvoir empêcher son geste désespéré. «Elle a sorti la bouteille d'alcool, quand on s'est approché d'elle, c'était trop tard» a raconté un journaliste. Deux journalistes ayant assisté à la scène ont été transportés en état de choc vers l'hôpital. L'un d'entre eux est brûlé à une main.
Julien Dray: «L'inhumanité commence à se banaliser»
Le compagnon de la victime purge une peine de deux ans à la maison d'arrêt du Mans pour avoir refusé à 18 reprises de monter dans l'avion qui devait le reconduire en Arménie. Il devait être transféré samedi au Centre de rétention administrative (CRA) de Rennes en vue d'une nouvelle expulsion.
Cette issue tragique a ému les milieux politique et associatif. Le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Mouloud Aounit, a fait part de son «effroi» et a appelé «à un urgent sursaut des consciences». «Ce geste de désespoir absolu, qui malheureusement en appellera d'autres, est un insoutenable révélateur des ravages de cette brutale, cruelle et inefficace politique du chiffre» en matière d'immigration, a-t-il dénoncé. «L'inhumanité commence à se banaliser», a regretté Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste
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