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Première transplantation du foie à Oran début 2009

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  • Première transplantation du foie à Oran début 2009

    Une première transplantation hépatique au niveau de l'Oranie sera réalisée au début de l'année prochaine, au niveau de l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 d'Oran, par une équipe médicale algérienne assistée par une équipe du centre hépatobiliaire de l'hôpital universitaire Paul Brousse Ville-Juif (France).

    C'est ce qui ressort de la 1ère Journée internationale de chirurgie hépatobiliaire tenue hier à l'EHU d'Oran, qui a pour but de lancer les premières bases de l'avènement de la première greffe du foie à Oran. Selon le professeur D. Castaing, qui a animé une conférence sur l'organisation de la transplantation hépatique à Oran, «l'organisation passe par trois phases, à savoir la phase de la formation de toute l'équipe médicale de l'EHU qui va effectuer l'opération et leur encadrement afin d'être dans la mesure de faire des transplantations de façon régulière. La deuxième phase consiste en la sélection des malades et la dernière phase concerne la concrétisation de la technique, avec l'aide de mon équipe».

    Et d'ajouter qu'en France, 1.000 greffes de foie sont réalisées chaque année. La survie d'un malade greffé en France est estimée à 10 ans dans 60% des cas. A Oran, une trentaine de malades sont candidats à la greffe du foie dont 24 au niveau du CHUO et trois à l'EHU 1er Novembre. « L'objectif de cette rencontre est de développer les implantations hépatiques qui demeurent un problème de santé publique dans notre pays dans la mesure où les besoins en matière de greffe hépatique sont estimés à 1.000 cas par an, du fait de la prévalence des maladies du foie et surtout des maladies virales », a indiqué le professeur Si Ahmed El Mehdi, chef de service de chirurgie au CHU de Blida, avant d'ajouter que « l'objectif au delà de la greffe à partir du donneur vivant qui se fait à l'hôpital d'Alger est de développer la greffe à partir d'un donneur cadavérique qui est la véritable réponse à un problème réel de santé publique.

    La greffe du donneur cadavérique peut sauver quatre vies humaines; un foie, un coeur, deux poumons et rendre une qualité de vie à dix autres patients, deux reins, deux cornées, entre autres, notamment que notre religion depuis la fatwa du Conseil Supérieur Islamique en 1985 le permet.

    L'interlocuteur a rappelé qu'à Blida, il y a eu 34 transplantations du rein, alors qu'au niveau d'Alger, il y a eu une trentaine de greffes du foie. Pour le professer Benmaarouf, médecin chef du service de chirurgie hépatobiliaire à l'EHU 1er Novembre et président de cette rencontre, «la transplantation hépatique a connu un développement majeur. Dès les années 70, l'équipe d'Henri Bismuth a réalisé le potentiel majeur de cette intervention chirurgicale. Le développement de l'immuno-suppression et la maîtrise des aspects chirurgicaux et médicaux font de la transplantation hépatique le traitement le plus efficace et le plus sûr des maladies chroniques du foie et des hépatites fulminantes. En Algérie, notre ambition est de promouvoir et développer une chirurgie hépatobiliaire de haut niveau exercée dans des conditions de sécurité optimales lesquelles sont réunies dans le nouvel hôpital 1er Novembre 54 », et d'affirmer que « dans notre pays, la recrudescence des hépatopathies chroniques essentiellement virales ainsi que les résultats encourageants obtenus par le groupe de transplantation hépatique d'Alger nous incitent à oeuvrer ensemble pour le développement de cette technique ». Organisée sous le patronage du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cette rencontre internationale a vu la participation de professeurs étrangers et nationaux de renom.

    Quelque 25 communications autour de cinq thèmes génériques ont été débattues à cette occasion. Les thèmes retenus à savoir l'organisation de la greffe du foie à Oran, technique des hépatectomies, métastases hépatiques du cancer du sein, cancer de la vésicule biliaire et traumatisme hépatique. Des posters et des projections de films vidéos se rapportant aux thèmes ont été donnés. Dans une communication intitulée religion et don d'organe : pour ou contre, l'équipe médicale de service de chirurgie digestive du CHU de Tlemcen a indiqué que « la transplantation est une technique nouvelle que les médecins ont mis au point pour sauver des vies humaines. L'Islam autorise le don d'organes pour sauvegarder une vie humaine, ou améliorer considérablement l'existence d'un malade en remédiant à des astreintes très éprouvantes, comme les séances répétées de dialyse. Les savants musulmans sont très favorables au don et à la greffe d'organes quand celle-ci est accomplie sous une forme éthiquement acceptable, que le donneur soit mort ou vivant et que le receveur soit musulman ou pas. L'équipe médicale ajoute, par ailleurs, dans sa communication que le Coran appelle à une véritable culture de la vie.

    Le conseil confirme la décision de l'académie du droit musulman ( Al Majma al Fiqhi al Islami ) basée à la Mecque ( et qui est affiliée à la ligue islamique mondiale Rabit el alam al islami ) et la décision N26-1/4 du Conseil international de jurisprudence basé à Djeddah en Arabie Saoudite (et affilié à l'Organisation de la conférence islamique) sur la transplantation d'organes que le donneur soit mort ou vivant».

    Par Le Quotidien d'Oran
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