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Les yeux de la mémoire de Mohammed Bouzid à l'Unesco

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  • Les yeux de la mémoire de Mohammed Bouzid à l'Unesco

    « Dans la vie et les activités d’un artiste peintre, il existe des étapes qu’on appelle communément expositions. Celle d’aujourd’hui, je la compare au dernier tour de piste d’un marathonien qui vient de courir plus de 42 km. Qui avait pris son départ piaffant comme un jeune poulain, sans être impressionné par le long parcours qui l’attend ». C’est ainsi que s’est exprimé l’artiste peintre Mohammed Bouzid devant les nombreux invités qui ont assisté, mercredi dernier à l’Unesco (Paris), au vernissage de son exposition organisée par le Centre culturel algérien (CCA) de Paris et la délégation permanente de l’Algérie auprès de l’Unesco.

    «Les yeux de la mémoire», l’intitulé de cette exposition rétrospective, retraçant un parcours pictural de près de 60 ans de ce «jeune» artiste de près de 80 ans, reflète en lui-même le génie de Mohammed Bouzid. Ses oeuvres, hautes en couleur, sont un véritable jeu de lumières et de mouvements qui cohabitent en parfaite harmonie. L’ambassadeur d’Algérie en France, Missoum Sbih, le directeur du CCA, Mohammed Moulessehoul, et la sous-directrice générale pour la culture auprès de l’Unesco, Françoise Rivière, ont souligné le caractère universel de l’oeuvre de Bouzid, concepteur et réalisateur du sceau officiel de la République algérienne et l’un des artistes peintres qui ont participé à la première mouture de la réalisation du timbre-poste en Algérie, comme l’a rappelé le directeur du CCA. M. Sbih a cité l’écrivain algérien Malek Haddad qui voyait en Mohammed Bouzid un « chroniqueur des couleurs et du mouvement » donnant « du génie aux paysages et du talent à nos regard».

    Pour l’écrivain Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, « Bouzid a ce don exceptionnel qui fait naître, d’une seule touche, l’émotion du rêve et les lumières de l’évocation. Je suis fier que Mohammed Bouzid soit Algérien », a-t-il souligné en saluant cet artiste discret, « qui a juste besoin d’être vu et découvert » dans ce prestigieux lieu qu’est l’Unesco. En organisant cette exposition en collaboration avec la délégation permanente de l’Algérie auprès de l’Unesco, le CCA affirme cette « volonté d’élargir son audience auprès du public et des institutions ».

    Les 36 oeuvres qui décorent, du 14 au 30 octobre, cymaises de la salle Miro de l’Unesco sont autant d’yeux de cette mémoire, source d’inspiration de l’artiste. Elles représentent, selon l’expression de Mme Françoise Rivière, « une symphonie de couleurs ». Elles invitent à un voyage virtuel à travers des paysages aux couleurs apaisantes qui donnent forme à des mouvements lumineux, polychromes caractérisant le style de cet artiste hors pair.

    Pour l’artiste, cette exposition est « comme une rétrospective posthume en présence de l’artiste ». Elle couronne un parcours artistique de près de 60 ans de M. Bouzid, major de promotion de l’Ecole normale de Bouzaréah à Alger en 1950, lauréat du Grand Prix artistique de l’Algérie et pensionnaire de La Casa Velasquez à Madrid dans les années 50.

    Né à Lakhdaria en 1929, il a enseigné jusqu’en 1953, avant de suivre sa vocation première qu’est l’art pictural. Outre sa participation à plusieurs expositions organisées aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, il est l’auteur de nombre d’oeuvres prestigieuses, dont des peintures murales, à l’exemple de celles de l’Ecole polytechnique d’El-Harrach (Alger) et de l’usine Comet à Malines, en Belgique.


    Par Le Quotidien d'Oran
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