Dimanche, 19 Octobre 2008 14:29 Brahim Mokhliss
La semaine dernière, plusieurs régions ont connu des pluies diluviennes qui ont causé dégâts matériels et pertes en vie humaines.
Traces des inondations à Nador
Une dizaine de personnes ont perdu la vie, parmi eux des enfants, à cause des pluies torrentielles qui ont frappé différentes régions du Maroc (Nador, Errachidia, Fès, Boulmane, Missour, Figuig…), la semaine dernière, entre les 9 et 11 octobre. Cela a causé aussi d’importants dégâts matériels : des maisons détruites, des villages presque rasés, des ponts démolis, des troupeaux emportés par les eaux, des routes devenues impraticables, des zones complètement isolées, des biens perdus…
Les inondations ont été provoquées par des pluies diluviennes exceptionnelles qui se sont abattues sur différentes régions. Leur cadence a atteint, en quelques jours, une moyenne sept fois supérieure à la moyenne annuelle des pluies enregistrées durant les 30 dernières années, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri à l'issue du dernier conseil du gouvernement.
Dans les zones urbaines et périurbaines, les sinistrés parlent d’infrastructures très fragiles qui n’ont pas résisté à 10 minutes de fortes précipitations. C’était le cas par exemple à Errachidia.
Intempéries meurtrières
«10 minutes de pluies ont été suffisantes pour transformer Errachidia en marécage et pour bloquer la circulation au centre de la ville», racontent les habitants de cette cité du sud.
Outre les pertes en vies humaines, (trois personnes, dont un bébé de six mois), les intempéries qu'a connues Errachidia, les 9 et 10 octobre, étaient dévastatrices. Les dégâts occasionnés ont été plus lourds notamment dans les abords de l'oued Guir.
La région d’Errachidia a pâti de l'ampleur des dégâts occasionnés par les crues et les fortes précipitations qui l’ont frappée. Les fortes précipitations accompagnées de grêle ont atteint des niveaux exceptionnels dans certaines zones, en particulier à Gourrama avec 104 mm, Zaouyat Sidi Hamza (82,4 mm) et Tilicht (40,8 mm).
Les premières estimations des dégâts qui ont fait l'objet d'un travail réalisé par différentes commissions techniques officielles constituées à cette occasion, font ressortir la destruction d’une centaine d’habitations, toutes en pisé. Dans le domaine de l'équipement et des infrastructures de base, les crues ont causé des dégâts estimés à 20 millions de dirhams, l'effondrement ou la détérioration de plusieurs ponts et murs de protection ainsi que l'emportement et la dégradation de chaussées…
Le secteur agricole a aussi pâti de cette situation puisque plusieurs infrastructures hydro agricoles ont été endommagées, outre la perte de pas moins de 1.500 têtes de bétail, de 35.000 oliviers, 8.000 pommiers et de 5.000 palmiers dattiers, selon un bilan provisoire…
La zone de Figuig n’a pas été non plus épargnée. En effet, l’ampleur des fortes pluies qui se sont abattues dans la province, jamais enregistrées dans la région depuis plus de 60 ans, ont atteint 100 mm en moins d'une heure dans certaines localités. Les crues ainsi engendrées, ont occasionné des dégâts matériels et des coupures d'eau et d'électricité dans différentes zones de la province. Heureusement qu’elles n'ont causé aucune perte humaine en cette occurrence.
Toutefois, les fortes précipitations ont provoqué l'effondrement de plusieurs habitations bâties en pisé. Les habitants ont été privés d'eau potable et d'électricité, plusieurs routes ont également été endommagées par les crues. Près de 80 personnes, en plus d'un autocar et de 11 véhicules légers, se sont trouvés bloqués sur la route reliant Figuig à Bouarfa, au niveau de la commune Abbou Lkhal. Le cheptel n’a pas été épargné par ces inondations…
A Boulemane, le bilan des dégâts occasionnés par les crues et les fortes précipitations qui ont frappé la province fait état de la disparition de trois personnes. Les inondations ont également endommagé des infrastructures routières, notamment la route nationale reliant Missour et Midelt, la route régionale reliant Boulemane et Outat El Haj, la route Missour-Talsint et la route provinciale Serguina et Sekoura.
Les fortes pluies ont aussi causé l'effondrement d'un pont situé sur la route provinciale reliant Missour et Tidaren. De même, un mur d'une école relevant de la commune rurale Sidi Boutayeb s'est effondré sans faire de victime. Il a été aussi constaté l'effondrement ou la détérioration de plusieurs ponts et murs de protection ainsi que l'emportement ou la dégradation d'accotements et de chaussées... Les inondations qui ont touché la province de Boulemane, notamment au niveau de la localité de Missour, ont emporté un grand nombre de têtes de cheptel et entraîné une élévation supplémentaire du niveau de l'Oued Melouiya situé à proximité de la commune rurale Sidi Boutayeb.
Dans la région montagneuse du Moyen Atlas, Midelt, deux personnes sont mortes. Il s'agit d'un berger tué par la foudre et d'une femme qui a péri après avoir été emportée par les crues.
A Fès, plusieurs maisons ont été submergées par les eaux dans différents quartiers de la ville, notamment 26 caves à Fès-Jdid et 25 maisons aux quartiers Ouinate Lhjaj, Kriou, Sid El Hadi et Lhafra. De même, une partie d'une route située à la forêt de Dhar Lmhraz s'est également effondrée, suite à l'érosion de la terre causée par les pluies.
Ce qui est plus dramatique, c’est l’accident provoqué par les mauvais temps au quartier Sidi Boughaleb à la médina et qui a causé la mort d'un client d’un café et la blessure de trois autres. L’accident s’est produit suite à l'effondrement du paravent d'un café à la suite des pluies diluviennes.
Dans la même ville, l'exploitation de la station de traitement des eaux de Oued Sebou a été provisoirement suspendue suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région et qui ont causé d'importants dégâts matériels au niveau des équipements et installations de la station.
Dans la ville de Nador, les habitants déplorent la mort de cinq personnes ainsi que des dégâts matériels importants.
Tout cela crée un sentiment de mécontentement auprès des populations sinistrées, mécontentement exprimé face à la lenteur de la réaction des services de la protection civile et autres appareils étatiques. Des marches ont été organisées dans différentes zones touchées : A Nador, dans l’Oriental
La semaine dernière, plusieurs régions ont connu des pluies diluviennes qui ont causé dégâts matériels et pertes en vie humaines.
Traces des inondations à Nador
Une dizaine de personnes ont perdu la vie, parmi eux des enfants, à cause des pluies torrentielles qui ont frappé différentes régions du Maroc (Nador, Errachidia, Fès, Boulmane, Missour, Figuig…), la semaine dernière, entre les 9 et 11 octobre. Cela a causé aussi d’importants dégâts matériels : des maisons détruites, des villages presque rasés, des ponts démolis, des troupeaux emportés par les eaux, des routes devenues impraticables, des zones complètement isolées, des biens perdus…
Les inondations ont été provoquées par des pluies diluviennes exceptionnelles qui se sont abattues sur différentes régions. Leur cadence a atteint, en quelques jours, une moyenne sept fois supérieure à la moyenne annuelle des pluies enregistrées durant les 30 dernières années, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri à l'issue du dernier conseil du gouvernement.
Dans les zones urbaines et périurbaines, les sinistrés parlent d’infrastructures très fragiles qui n’ont pas résisté à 10 minutes de fortes précipitations. C’était le cas par exemple à Errachidia.
Intempéries meurtrières
«10 minutes de pluies ont été suffisantes pour transformer Errachidia en marécage et pour bloquer la circulation au centre de la ville», racontent les habitants de cette cité du sud.
Outre les pertes en vies humaines, (trois personnes, dont un bébé de six mois), les intempéries qu'a connues Errachidia, les 9 et 10 octobre, étaient dévastatrices. Les dégâts occasionnés ont été plus lourds notamment dans les abords de l'oued Guir.
La région d’Errachidia a pâti de l'ampleur des dégâts occasionnés par les crues et les fortes précipitations qui l’ont frappée. Les fortes précipitations accompagnées de grêle ont atteint des niveaux exceptionnels dans certaines zones, en particulier à Gourrama avec 104 mm, Zaouyat Sidi Hamza (82,4 mm) et Tilicht (40,8 mm).
Les premières estimations des dégâts qui ont fait l'objet d'un travail réalisé par différentes commissions techniques officielles constituées à cette occasion, font ressortir la destruction d’une centaine d’habitations, toutes en pisé. Dans le domaine de l'équipement et des infrastructures de base, les crues ont causé des dégâts estimés à 20 millions de dirhams, l'effondrement ou la détérioration de plusieurs ponts et murs de protection ainsi que l'emportement et la dégradation de chaussées…
Le secteur agricole a aussi pâti de cette situation puisque plusieurs infrastructures hydro agricoles ont été endommagées, outre la perte de pas moins de 1.500 têtes de bétail, de 35.000 oliviers, 8.000 pommiers et de 5.000 palmiers dattiers, selon un bilan provisoire…
La zone de Figuig n’a pas été non plus épargnée. En effet, l’ampleur des fortes pluies qui se sont abattues dans la province, jamais enregistrées dans la région depuis plus de 60 ans, ont atteint 100 mm en moins d'une heure dans certaines localités. Les crues ainsi engendrées, ont occasionné des dégâts matériels et des coupures d'eau et d'électricité dans différentes zones de la province. Heureusement qu’elles n'ont causé aucune perte humaine en cette occurrence.
Toutefois, les fortes précipitations ont provoqué l'effondrement de plusieurs habitations bâties en pisé. Les habitants ont été privés d'eau potable et d'électricité, plusieurs routes ont également été endommagées par les crues. Près de 80 personnes, en plus d'un autocar et de 11 véhicules légers, se sont trouvés bloqués sur la route reliant Figuig à Bouarfa, au niveau de la commune Abbou Lkhal. Le cheptel n’a pas été épargné par ces inondations…
A Boulemane, le bilan des dégâts occasionnés par les crues et les fortes précipitations qui ont frappé la province fait état de la disparition de trois personnes. Les inondations ont également endommagé des infrastructures routières, notamment la route nationale reliant Missour et Midelt, la route régionale reliant Boulemane et Outat El Haj, la route Missour-Talsint et la route provinciale Serguina et Sekoura.
Les fortes pluies ont aussi causé l'effondrement d'un pont situé sur la route provinciale reliant Missour et Tidaren. De même, un mur d'une école relevant de la commune rurale Sidi Boutayeb s'est effondré sans faire de victime. Il a été aussi constaté l'effondrement ou la détérioration de plusieurs ponts et murs de protection ainsi que l'emportement ou la dégradation d'accotements et de chaussées... Les inondations qui ont touché la province de Boulemane, notamment au niveau de la localité de Missour, ont emporté un grand nombre de têtes de cheptel et entraîné une élévation supplémentaire du niveau de l'Oued Melouiya situé à proximité de la commune rurale Sidi Boutayeb.
Dans la région montagneuse du Moyen Atlas, Midelt, deux personnes sont mortes. Il s'agit d'un berger tué par la foudre et d'une femme qui a péri après avoir été emportée par les crues.
A Fès, plusieurs maisons ont été submergées par les eaux dans différents quartiers de la ville, notamment 26 caves à Fès-Jdid et 25 maisons aux quartiers Ouinate Lhjaj, Kriou, Sid El Hadi et Lhafra. De même, une partie d'une route située à la forêt de Dhar Lmhraz s'est également effondrée, suite à l'érosion de la terre causée par les pluies.
Ce qui est plus dramatique, c’est l’accident provoqué par les mauvais temps au quartier Sidi Boughaleb à la médina et qui a causé la mort d'un client d’un café et la blessure de trois autres. L’accident s’est produit suite à l'effondrement du paravent d'un café à la suite des pluies diluviennes.
Dans la même ville, l'exploitation de la station de traitement des eaux de Oued Sebou a été provisoirement suspendue suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région et qui ont causé d'importants dégâts matériels au niveau des équipements et installations de la station.
Dans la ville de Nador, les habitants déplorent la mort de cinq personnes ainsi que des dégâts matériels importants.
Tout cela crée un sentiment de mécontentement auprès des populations sinistrées, mécontentement exprimé face à la lenteur de la réaction des services de la protection civile et autres appareils étatiques. Des marches ont été organisées dans différentes zones touchées : A Nador, dans l’Oriental
Commentaire