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Aujourd'hui, les spécialistes préconisent l'exercice physique pour ne pas s'enliser. Sauf pathologie grave, bien sûr, même douloureux, le dos doit bouger. Campagne.
Le lit ou tout au moins le repos. Voilà ce que l'on avait pour coutume de conseiller la plupart du temps afin de soigner les maux de dos. Depuis la fin des années 90, le discours a radicalement changé. Le repos ne devrait plus être prescrit. Il peut être autorisé, deux jours maximum en cas de douleur aiguë. Après quoi, il faut bouger.
C'est en tout cas le principal message que l'on tentera de faire passer à l'occasion de la semaine de la douleur qui se déroule du 20 au 26 octobre et qui sera consacrée cette année au mal de dos, deuxième plus importante cause de plainte après les maux de tête.
Pourquoi bouger plutôt que se reposer ? "Pour éviter de rentrer dans un cercle vicieux qui a des effets néfastes, dont le passage à la chronicité, le déconditionnement physique, la déprime, la perte de la forme physique, une sensation de douleur accrue, le ralentissement de la rééducation...", explique le Pr Yves Henrotin, professeur de pathologie, kinésithérapie et réadaptation fonctionnelle à l'Université de Liège et président de la Belgian back society.
Encore faut-il pouvoir identifier les mécanismes de passage à la chronicité ainsi que les facteurs favorisant ce passage. Les problèmes émotionnels (dépression, anxiété, stress, repli social), les attitudes et représentation inappropriées (catastrophisme, fausses croyances), les comportements douloureux inappropriés (évitement de certains mouvements, réduction de l'activité),... sont autant de facteurs psychosociaux qui favorisent la chronicité. Un poste de travail inadapté, une mauvaise relation avec un collègue, ou encore le fait de croire, à tort, que l'activité physique va aggraver la lombalgie peuvent en effet contribuer à faire évoluer la lombalgie vers la chronicité.
"Le dos est fait pour bouger, il doit garder cette fonction, poursuit le Pr Henrotin, même quand le dos est douloureux, il est préconisé de poursuivre ou de commencer une activité physique régulière comme la marche ou la natation".
Des douleurs mécaniques
Si, chaque année, 20 pc des Belges consultent pour des douleurs dorsales, dans 95 pc des cas, celles-ci sont mécaniques, d'origine musculaire ou ligamentaire, et non spécifiques, c'est-à-dire liées à une autre cause que la douleur musculo-squelettique (infections, maladies inflammatoires, fractures vertébrales, maladie rénale, tumeurs...).
Quant au diagnostic, "un interrogatoire et un examen clinique sont en principe suffisants , selon le spécialiste, il faut à tout prix éviter le recours systématique à l'imagerie médicale, laquelle doit être réservée aux lombalgies spécifiques et aux candidats à un traitement chirurgical. Non seulement inutile, l'imagerie diagnostique peut aggraver le pronostic dans la mesure où elle dramatise la situation".
Dans le cadre de la semaine de la douleur une "back team" sera présente dans diverses gares belges (*) pour proposer aux navetteurs d'apprendre une bonne gestuelle dans les mouvements et tâches quotidiens (se pencher, soulever des charges, ramasser des objets, rester assis...). Toutes choses que l'on fait naturellement chaque jour mais pas toujours correctement.
- Lalibre
Le lit ou tout au moins le repos. Voilà ce que l'on avait pour coutume de conseiller la plupart du temps afin de soigner les maux de dos. Depuis la fin des années 90, le discours a radicalement changé. Le repos ne devrait plus être prescrit. Il peut être autorisé, deux jours maximum en cas de douleur aiguë. Après quoi, il faut bouger.
C'est en tout cas le principal message que l'on tentera de faire passer à l'occasion de la semaine de la douleur qui se déroule du 20 au 26 octobre et qui sera consacrée cette année au mal de dos, deuxième plus importante cause de plainte après les maux de tête.
Pourquoi bouger plutôt que se reposer ? "Pour éviter de rentrer dans un cercle vicieux qui a des effets néfastes, dont le passage à la chronicité, le déconditionnement physique, la déprime, la perte de la forme physique, une sensation de douleur accrue, le ralentissement de la rééducation...", explique le Pr Yves Henrotin, professeur de pathologie, kinésithérapie et réadaptation fonctionnelle à l'Université de Liège et président de la Belgian back society.
Encore faut-il pouvoir identifier les mécanismes de passage à la chronicité ainsi que les facteurs favorisant ce passage. Les problèmes émotionnels (dépression, anxiété, stress, repli social), les attitudes et représentation inappropriées (catastrophisme, fausses croyances), les comportements douloureux inappropriés (évitement de certains mouvements, réduction de l'activité),... sont autant de facteurs psychosociaux qui favorisent la chronicité. Un poste de travail inadapté, une mauvaise relation avec un collègue, ou encore le fait de croire, à tort, que l'activité physique va aggraver la lombalgie peuvent en effet contribuer à faire évoluer la lombalgie vers la chronicité.
"Le dos est fait pour bouger, il doit garder cette fonction, poursuit le Pr Henrotin, même quand le dos est douloureux, il est préconisé de poursuivre ou de commencer une activité physique régulière comme la marche ou la natation".
Des douleurs mécaniques
Si, chaque année, 20 pc des Belges consultent pour des douleurs dorsales, dans 95 pc des cas, celles-ci sont mécaniques, d'origine musculaire ou ligamentaire, et non spécifiques, c'est-à-dire liées à une autre cause que la douleur musculo-squelettique (infections, maladies inflammatoires, fractures vertébrales, maladie rénale, tumeurs...).
Quant au diagnostic, "un interrogatoire et un examen clinique sont en principe suffisants , selon le spécialiste, il faut à tout prix éviter le recours systématique à l'imagerie médicale, laquelle doit être réservée aux lombalgies spécifiques et aux candidats à un traitement chirurgical. Non seulement inutile, l'imagerie diagnostique peut aggraver le pronostic dans la mesure où elle dramatise la situation".
Dans le cadre de la semaine de la douleur une "back team" sera présente dans diverses gares belges (*) pour proposer aux navetteurs d'apprendre une bonne gestuelle dans les mouvements et tâches quotidiens (se pencher, soulever des charges, ramasser des objets, rester assis...). Toutes choses que l'on fait naturellement chaque jour mais pas toujours correctement.
- Lalibre