Imaginez une petite annonce pour investisseurs qui commencerait ainsi :"Des milliers de kilomètres de plages, du soleil à en revendre, des déserts immaculés, du gaz et du pétrole, une main-d'oeuvre pas chère, un marché de 560 millions d'habitants grand comme deux fois les Etats-Unis, une langue écrite partagée par la moitié de ses habitants et un consensus social irrésistible autour d'une même et (presque) unique religion, qui porta l'une des plus riches civilisations de l'histoire... ».
Aucune région du monde ne pourrait dresser un inventaire aussi mirobolant. Et pourtant cette longue bande de terre: le grand Moyen-Orient a comme disparu des écrans de la mondialisation.
Ces 22 pays pèsent à peine 4 % des exportations mondiales. Des dizaines de pays sont sortis du sous-développement et de la dictature, en Asie, en Amérique latine, en Europe...etc mais pas en Orient. La Grèce, la Pologne, la Corée du Sud, Taïwan ou le Chili ont décollé, portés par une classe moyenne avide de réussir. Pas l'Egypte, ni l'Iran, ni l'Algérie. Bien au contraire, les jeunes expriment leur désir de tourner le dos à leur pays d'origine en émigrant dans une autre région du monde. Sur cet échec prospèrent le découragement, l'extrémisme, le terrorisme.
Pourquoi le grand Moyen-Orient s'est-il exilé du monde de la prospérité et de la démocratie ? Faut-il incriminer l'islam et son conservatisme, le colonialisme, l'absence de démocratie ou bien le socialisme dont plusieurs pays gardent encore des séquelles ? Existe-t-il une malédiction du pétrole, qui favorise la rente plus que le développement ? Quels sont les facteurs les plus agravants ?
Aucune région du monde ne pourrait dresser un inventaire aussi mirobolant. Et pourtant cette longue bande de terre: le grand Moyen-Orient a comme disparu des écrans de la mondialisation.
Ces 22 pays pèsent à peine 4 % des exportations mondiales. Des dizaines de pays sont sortis du sous-développement et de la dictature, en Asie, en Amérique latine, en Europe...etc mais pas en Orient. La Grèce, la Pologne, la Corée du Sud, Taïwan ou le Chili ont décollé, portés par une classe moyenne avide de réussir. Pas l'Egypte, ni l'Iran, ni l'Algérie. Bien au contraire, les jeunes expriment leur désir de tourner le dos à leur pays d'origine en émigrant dans une autre région du monde. Sur cet échec prospèrent le découragement, l'extrémisme, le terrorisme.
Pourquoi le grand Moyen-Orient s'est-il exilé du monde de la prospérité et de la démocratie ? Faut-il incriminer l'islam et son conservatisme, le colonialisme, l'absence de démocratie ou bien le socialisme dont plusieurs pays gardent encore des séquelles ? Existe-t-il une malédiction du pétrole, qui favorise la rente plus que le développement ? Quels sont les facteurs les plus agravants ?
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