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Insuffisance rénale en Algerie

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  • Insuffisance rénale en Algerie

    Don d’organes : trop d’insuffisances : 4.500 nouveaux cas chaque année.

    Un fichier national de l’insuffisance rénale est en cours de réalisation, c’est ce qu’a indiqué, le Dr Leïla Hadj-Messaoud, représentante du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, au cours d’une rencontre organisée, hier, à Alger, par la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR).

    Ce fichier, expliquera la représentante de la santé, permettra, entre autres, de mieux cerner les stades de la maladie et de sensibiliser les médecins sur la bonne prise en charge des insuffisants rénaux pour éviter les complications de la maladie.

    En outre, ce fichier aura pour mission d’établir la liste des candidats à la transplantation rénale et d’effectuer des enquêtes spécifiques ayant trait à la qualité de traitement et de vie des malades.

    Dans ce sens, Dr Hadj-Messaoud a estimé que près de 12.879 patients sont traités par hémodialyse au niveau des centres spécialisés, dont 4.421 dans le secteur privé. Et d’ajouter qu’environ 300 malades sont traités par dialyse péritonéale dans 15 structures hospitalières.

    «Actuellement, on compte plus de 200 centres fonctionnels répartis à travers le territoire national et pas mois de 90 nouveaux centres sont programmés pour les prochaines années», a-t-elle précisé.

    Pour ce qui est de la transplantation rénale, thème de la journée, notre interlocutrice a affirmé que plus de 500 greffes à partir de donneurs vivants apparentés ont été réalisées depuis 1986 à ce jour.

    En effet, une réactivation du programme national de transplantation rénal en 2006 a permis la réalisation de quelque 116 greffes de rein durant l’année 2007.

    Insistant, par ailleurs, sur la prise en charge précoce de cette pathologie lourde, Dr Hadj-Messaoud a fait savoir que le nombre d’Algériens arrivant au stade terminal de l’insuffisance rénale chronique et nécessitant un traitement par dialyse est aux alentours des 4.500 nouveaux cas par an.

    Cette journée de réflexion a été l’occasion pour le président du FNIR, le Dr Boukheloua Mustapha, d’évoquer, en présence des représentants des ministères de la tutelle, les difficultés rencontrées par les insuffisants rénaux, notamment ceux qui arrivent au stade terminal de la maladie.

    Il a déploré, à cette occasion, l’instruction de la CNAS qui oblige les centres d’hémodialyse de disposer de néphrologues. Pour le Dr Boukheloua, cette situation pénalise les malades qui résident dans les villes ou le néphrologue est une denrée rare. Cette situation, selon lui, va dégarnir les structures sanitaires publiques des médecins spécialistes en néphrologie qui seront beaucoup plus intéressés par les salaires motivant qui vont leur offrir les centres d’hémodialyse privés.

    Il a, par ailleurs, tenu à souligner que malgré les efforts déployés pour prévenir cette grave maladie, des lacunes doivent être toutefois relevées, particulièrement, dans l'absence de prévention et de suivi de la maladie en amont et le manque de suivi sérieux du malade sous hémodialyse.

    Il a cité également la dialyse pédiatrique aléatoire et l'inexistence de réglementation appropriée et de charte du patient hospitalisé, ce qui entrave, selon lui, «toutes perspectives de greffes».

    Le président de la FnIR a enfin appelé les responsables concernés à évaluer, notamment, les écarts entre les réalités et les normes de prise en charge admises dans le traitement de l'insuffisance rénale et préconisé une étude des perspectives dans la lutte contre cette maladie en matière de prévention et de thérapie.

    Abordant la problématique relative aux prélèvements sur cadavre, le représentant du ministère des Affaires religieuses a affirmé que cet aspect a été réglé depuis très longtemps. «Il y a une fetwa sur ce sujet» a-t-il dit.

    - Elmoudjahid
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