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Les voleurs de feu de Tassadit Yacine

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  • Les voleurs de feu de Tassadit Yacine

    Dans cet essai, Les voleurs de feu, élément d’une anthropologie sociale et culturelle de l’Algérie signé Tassadit Yacine, l’auteur lève le voile sur les transformations sociales, culturelles et politiques des tribus berbères tout au long de la période coloniale.

    Ce travail est le fruit de nombreuses recherches menées sur le terrain entre 1978 et 1991. L’auteure nous replonge dans la Kabylie du XIXe siècle. Elle rend hommage à Si Ammar Saïd Boulifa (1865- 1931) et à ses œuvres littéraires. Tassadit Yacine évoque les codes régissant la société kabyle et ses strates.

    «Le code souligne ainsi le clivage sexuel. Les hommes sont chargés de la gestion des affaires publiques, de la guerre, et donc de la préservation des valeurs et du maintien de la survie du groupe… A l’opposé, les femmes, chargées principalement de la fonction vitale de reproduction, sont cantonnées à la gestion des affaires domestiques… »

    Dans son essai, l’auteur met l’accent sur la position occupée par la femme dans la société kabyle : «Plus une femme est jeune, plus elle a de valeur “en bourse”. Une femme jeune, belle, qui n’a pas encore été mariée a plus de chance d’être sollicitée par “un bon parti”… Plus elle est jeune, plus sa voix est chargée de sensualité et doit être censurée, voire occultée… L’état d’infériorité de la femme se manifeste dès son entrée dans la vie. La jeune mère qui vient de mettre au monde un fils pare avec orgueil sa tête du bijou spécial qui doit apprendre à tous qu’elle a donné le jour à un homme. La naissance d’une fille… est pour la mère presque une honte. »

    Dans un autre registre, l'auteure nous donne un aperçu sur les créations culturelles de l’époque, une poésie religieuse classique et prestigieuse ( tiqsidin), une poésie populaire sentimentale ( izlan) et une poésie moderne (isefra). Autre thématique développée dans cet ouvrage, l’importance des mythes et légendes comme les hommes transformés en animaux à cause de leurs mauvaises actions : «Ainsi le singe est un homme qui a déféqué dans un plat de couscous…, le hérisson est un voleur de cardes, la tortue un voleur de meules...» Le conte ( tamacahut) est partie intégrante de la mémoire collective dans la Kabylie du XIXe siècle.

    Les voleurs de feu, élément d’une anthropologie sociale et culturelle de l’Algérie, de Tassadit Yacine, éditions Alpha (2008), 500 DA

    Par le Soir
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