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La crise financière propulse le dollar américain comme valeur refuge

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  • La crise financière propulse le dollar américain comme valeur refuge

    L'hypothèse d'une chute du dollar, entraînée par un alourdissement rapide de la dette américaine, est jugée très peu probable par la plupart des économistes. Et le billet vert ne cesse de se raffermir.

    En pleine tourmente, le dollar tient bon. En deux séances, l'euro est en effet passé de 1,46 dollar à 1,40 hier, battant en brèche l'idée selon laquelle la solidité du billet vert est actuellement menacée par les perspectives d'emballement de la dette américaine pour financer les sauvetages des banques et l'éventuel plan d'un montant de 700 milliards de dollars de l'administration Bush.

    Certes, la possibilité de voir la dette américaine, aujourd'hui notée triple A, dégradée par les agences n'est pas nulle. Pour preuve, le prix d'une protection contre un risque de défaut des Etats-Unis - mesuré par les « credit default swaps » (CDS) - a augmenté de 15 points au mois de juillet, à 25 points hier. En guise de comparaison, le coût d'une assurance sur la dette allemande s'élève à seulement 8,80 points.

    La stratégie de Pékin

    L'hypothèse d'une détérioration de la qualité de la dette américaine pourrait remettre en cause le financement du déficit courant des Etats-Unis par les banques centrales étrangères, en particulier par la Chine. Avec 1.800 milliards de dollars de réserves, contre 800 milliards en 2006, l'institut d'émission chinois, premier détenteur de la dette des Etats-Unis, pourrait « préférer limiter son exposition, voire décider de se délester d'une partie de ses titres du Trésor américain, explique René Defossez, chez Natixis. Mais, pour l'instant, la Chine cherche plutôt à limiter l'appréciation de sa devise ». En revanche, à plus long terme, avec l'augmentation des échanges entre pays asiatiques et un marché domestique de plus en plus important, elle pourrait bien changer de stratégie.


    A l'heure actuelle, en tout cas, le billet vert est au contraire très prisé. La crise lui redonne du lustre en tant que monnaie de réserve internationale. Les inquiétudes sur le ralentissement mondial, avec une possible entrée en récession de l'Europe, et les craintes sur le système financier bénéficient aux actifs en dollars, considérés comme refuges.

    « Fuite vers la qualité »

    De plus, les investisseurs américains rapatrient massivement leurs capitaux, déstabilisant les Bourses des pays émergents. « En période de tourmente, les investisseurs des marchés émergents tendent eux-mêmes à expatrier le capital vers les Etats-Unis », note en outre Stephen Jen, chez Morgan Stanley. La logique de « fuite vers la qualité » bénéficie donc à plein au dollar, même s'il ne s'agit que d'un choix « par défaut ». Dans cette optique, le consensus des économistes est actuellement favorable à la devise américaine.

    Le scénario selon lequel la contagion de la crise financière à l'économie réelle des Etats-Unis peut conduire à un effondrement des importations américaines, ce qui pèserait alors sur l'économie chinoise et pourrait conduire Pékin à se délester de ses bons du Trésor américain, n'est pas jugé davantage crédible. « Il ne faut pas oublier que plus de 80 % des transactions sont libellées en dollars alors que le produit intérieur brut des Etats-Unis ne représente que 20 % du PIB mondial », rappelle Philippe d'Arvisenet, chef économiste de BNP Paribas.

    Autrement dit, personne n'a intérêt à laisser dégringoler le dollar et c'est là sans doute sa meilleure protection à court terme. Même avec une dette américaine montant à 80 % du PIB, ce qui n'est plus à exclure.

    I. C. ET ANNE DENIS (Les Echos)

  • #2
    Celà est exactement la pensée qui guide nos experts financiers qui sont en charge de gérer la cagnotte pétrolière algérienne.

    Car il ne faut jamais oublier que le système financier mondial actuel est fait par et pour les américains, et le plus grand perdant c'est celui qui fait cavalier seul et éssaie de se soutirer de cette hégémonie.

    Donc le dollar est bien trop important pour que le monde se permet le luxe de se détourner de lui au contraire des autres monnaies à faible envergures comme l'euro qui seront les premiers sacrifiés.

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    • #3
      Sauf que les amerlocs ont joué avec le feu, et le monde va penser a des solutions alternatives pour sortir en douceur de cette mascarade qu'est le dollar américain !
      ?

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      • #4
        Envoyé par ballZ
        Sauf que les amerlocs ont joué avec le feu, et le monde va penser a des solutions alternatives pour sortir en douceur de cette mascarade qu'est le dollar américain !
        Désolé mais c'est pas possible, car le monde économique actuel est façonné par les Etats-Unis.

        l'Asie entière ne s'est développée que grace aux Etats-Unis et pour les Etats-Unis, donc avec l'Asie et l'Amérique entièrement aquises aux Etats-Unis, il ne reste plus rien de significatif dans le monde pour contrecarrer cette hégémonie économique.

        D'ailleurs Sarkozy l'a appris à ses dépends durant sa dernière visite aux Etats-Unis ou il croyait qu'il suffit que l'Europe fasse pression pour contraindre les Américains d'accepter un nouveau Bretton Woods.

        Au contraire cette crise va raffermir encore plus le role centrale des Etats-Unis dans le monde.

        Le seul péril qui menace les Etats-Unis à long terme c'est le développement du marché asiatique qui détronera les Etats-Unis de leur place de principale centre de consommation dans le monde.

        Mais celà, ça ne va pas venir du jour au lendemain.

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