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Le débat sur l'euthanasie relancé au Royaume-Uni

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  • Le débat sur l'euthanasie relancé au Royaume-Uni

    Moins d'un an après l'affaire Chantal Sébire, la mort par "suicide assisté" d'un jeune homme de 23 ans rouvre le débat sur l'euthanasie en Grande-Bretagne. Paralysé à la suite d'une blessure pendant un entraînement de rugby, Dan James avait plusieurs fois tenté de mettre fin à ses jours avant de convaincre ses parents de l'accompagner en Suisse.

    Son décès le mois dernier dans une clinique de Génève divise aujourd'hui la presse britannique.

    Le Times a publié dans son édition du 17 octobre une lettre de la mère du jeune homme affirmant que son fils "avait le droit de mourir". "Il ne pouvait plus marcher, ses mains ne réagissaient plus mais ses doigts le faisaient constamment souffrir. Il était incontinent, victime de spasmes incontrôlables dans les jambes et dans le haut du corps, et avait besoin d'un soin permanent, 24 heures sur 24", écrit-elle. Comme le révèle le Times, Dan James n'est malheureusement pas le premier Britannique à s'être rendu en Suisse pour obtenir d'être euthanasié. Contrairement au Royaume-Uni, la confédération helvétique autorise le "suicide assisté" depuis 1941. Une centaine de personnes auraient déjà profité de cette législation pour mourir dans la dignité.

    Mais la justice anglaise considère comme un crime l'aide au suicide. Sous le coup d'un enquête de police, les parents de Dan James risquent aujourd'hui quatorze années d'emprisonnement. Une peine qui suscite un tollé outre-Manche. "Un tel acte d'amour désintéressé" ne devrait pas conduire devant les tribunaux, s'indigne Yasmin Alibhai-Brown dans l'Independent. Se présentant comme une partisane de l'euthanasie, la journaliste appelle à un "débat national sur l'impact culturel d'une légalisation" du procédé.

    Une opinion partagée par la philosophe Mary Warnock. "Nous avons l'obligation morale de prendre au sérieux les décisions des autres lorsqu'elles touchent à leur propre vie, sans placer nos perceptions de la valeur de la vie au-dessus de l'idée qu'ils s'en font eux-mêmes", écrit-elle dans le Guardian.

    Mais pour Jenny McCartney, du Telegraph, la légalisation de l'euthanasie "comporte de graves dangers". Citant en exemple l'acteur américain Christopher Reeve et le journaliste français Jean-Dominique Bauby qui ont tout deux vécu avec leur handicap, la journaliste met en garde contre "les conséquences d'une loi plus permissive sur le moral des malades en phase terminale".

    Il ne faut pas confondre "mort assistée et suicide assisté", précise Libby Purves dans les colonnes du Times. "Même en Suisse, c'est illégal d'aider une personne dépressive mais en bonne santé à mourir." Le suicide assisté ne peut être réservé qu'aux malades incurables. "Il est temps de clarifier la loi sur l'euthanasie", conclut-elle.

    Par Le Monde

  • #2
    Le suicide assisté ne peut être réservé qu'aux malades incurables
    oui je suis d'accord. et qu'on ne vienne pas dire que quand il y a de la vie, il y a de l'espoir. quand c'est la fin, c'est la fin. à quoi bon vivre une semaine, deux mois de plus dans la souffrance et la privation de dignité. quand tu as toute ta tête, que tu sais que c'est la fin, que tu te fais pipi dessus devant ta famille, elle est où la vie, la dignité ? la seule question n'est pas quand vais-je guérir ? mais quand vais-je en finir. il y a bien des cas ou oui, il faudrait mieux les aider à partir dans la dignité.

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