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JAPON , Godzilla s'effondre !!!

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  • JAPON , Godzilla s'effondre !!!

    J'ai toujours été fasciné par le Japon et la culture Japonaise depuis mon enfance et j'y consacre beaucoup de temps personnel car c'est une vraie passion, c'est l'un des Pays les plus fascinant du monde qui ne cesse d'étonner.

    Mais bien plus que d'étonner, aujourd'hui le Japon " détonne " et le grand Samourai fier et invincible qui cachait ses blessures pour faire face a l'adversaire ne peut empecher la réalité de le rattraper, il s'affesse peu a peu et commence a se recourber comme un bambou pousser par un vent trop fort pour lui.

    Voila deux articles tres interessant sur l'etat réel de l'economie et des problèmes sociaux du grand Samourai.

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    La réforme de la Poste touche au coeur du modèle japonais



    rincipal enjeu de la campagne pour les élections législatives du 11 septembre au Japon, la privatisation de la Poste n'est pas la question qui préoccupe le plus l'opinion, mais elle est explosive. Elle a été le détonateur de scissions au sein du Parti libéral-démocrate (PLD) et a conduit le premier ministre, Junichiro Koizumi, à convoquer des élections anticipées à la suite du rejet par le Sénat de son projet. Le jeu en vaut-il la chandelle ?


    Un déficit colossal des finances publiquesLe déficit des finances publiques japonaises (Etat et administrations) est abyssal : 800 000 milliards de yens (6 000 milliards d'euros). Le déficit budgétaire représente 6 % du produit intérieur brut (PIB), tandis que la dette cumulée équivaut à 160 % du PIB. En dépit des promesses lancées par M. Koizumi à son arrivée au pouvoir, le premier ministre n'a pas réussi à maîtriser le déficit, qui s'est accru en quatre ans de 170 000 milliards de yens. L'action de M. Koizumi est limitée par deux contraintes : les dépenses sociales, qui continuent d'augmenter en raison du vieillissement de la population, et la charge de la dette. Ces deux postes représentent à eux seuls 60 % des dépenses de l'Etat. A l'inverse, le gouvernement a réduit les investissements publics et l'aide au développement. Son objectif est de retrouver un équilibre primaire des finances publiques (hors service de la dette) à partir de 2012. Mais l'OCDE ou la Banque mondiale sont dubitatifs, estimant que les hypothèses gouvernementales de travail sont trop optimistes. ­ (Corresp.)

    Alors que l'opposition met en avant des problèmes, selon elle, plus pressants, le PLD fait de la privatisation de la Poste la question fondamentale ­ "la plus grande réforme depuis l'ère Meiji -seconde partie du XIXe siècle, époque du basculement du Japon dans la modernité-" . Derrière les hyperboles et les enjeux politiciens ­ la Poste constitue un puissant lobby conservateur ­ se pose un problème aux ramifications financières complexes.

    Au coeur d'un système de corruption endémique et de dilapidation des deniers publics qui a contribué à creuser une phénoménale dette publique (160 % du produit intérieur brut), la Poste a aussi constitué l'un des rouages de l'expansion japonaise. Elle est aujourd'hui la plus grosse institution financière du monde, avec 2 600 milliards d'euros d'actifs sous forme d'épargne et de contrats d'assurance-vie.

    Pour les défenseurs du projet de privatisation, la question est simple. Ou bien le Japon se tourne résolument vers l'économie de marché en mettant à bas ce "monstre antimarché" ­ qui n'est cependant pas déficitaire ­ ou bien il maintient dans le giron de l'Etat un fonds colossal servant à financer des projets publics et à engraisser les lobbies.

    Selon M. Koizumi, le démantèlement de la Poste sera le déclencheur d'un vaste programme réformiste. Ce n'est pas faux : l'épargne postale est le noeud des réseaux de collusion entre les milieux politiques et de la construction, par le biais des commandes publiques. Une collusion qui, avec son cortège de scandales et de prébendes, a été l'un des grands mécanismes du pouvoir dans le Japon de l'expansion (des années 1960 au début de la décennie 1990). C'est Kakuei Tanaka, premier ministre au début des années 1970 et "orfèvre" en matière d'accaparement des fonds publics par le PLD, qui a fait de l'épargne postale l'une des sources de financement des "caisses noires" du camp conservateur, à travers les travaux publics.

    Le système a donné lieu à d'énormes gaspillages : des routes ne menant nulle part, des ponts desservant des îles de quelques centaines d'habitants, des trains à grande vitesse s'arrêtant dans des bourgades ou des aéroports surgissant à quelques centaines de kilomètres de distance... Les exemples sont légions des extravagances de l'Etat-bâtisseur. Mais il n'y a pas eu que gâchis des deniers publics dans cette débauche d'infrastructures. Les travaux publics ont aussi été l'une des facettes d'une politique de compensation sociale qui a été l'"intelligence" du capitalisme japonais, en permettant de maintenir la paix sociale et de réduire les disparités régionales. Les travaux publics n'ont pas uniquement engraissé les potentats locaux : ils ont aussi été pourvoyeurs d'emplois.

    Dans ce système, les actifs de la Poste, investis en obligations d'Etat, nourrissent un Fonds de financement et de dotations du secteur public. L'abondante épargne drainée par la Poste a contribué au redressement économique du pays en fournissant un financement stable, indépendant des mécanismes du marché, à des projets à long terme menés par l'Etat dirigiste de l'époque et en offrant des prêts à taux bonifié aux ménages pour accéder à la propriété.

    Aujourd'hui, l'économie japonaise, plus déréglementée, a des priorités nouvelles qui appellent une orientation différente des flux financiers. En outre, l'Etat est en quasi-banqueroute alors que le vieillissement de la population se traduit par une diminution de la proportion d'actifs et un accroissement des charges sociales.

    Le projet de privatisation de la Poste n'est cependant pas appelé à remédier au déficit public. Sa scission en quatre entités (à opérer entre 2007 et 2017) et la cession graduelle de leurs actifs devrait avoir un effet marginal sur le redressement des finances publiques ; elles interviendront en effet après que les comptes publics auront été rétablis (à partir de 2010, selon le plan du gouvernement).

    Une réforme entreprise en 2003 a donné à la Poste une plus grande autonomie, mais elle reste le plus gros acquéreur d'obligations d'Etat (20 %). Ce rôle dans le refinancement de l'Etat explique la formule graduelle de privatisation adoptée par le gouvernement : tant que les finances publiques ne sont pas rétablies, une entière autonomie de la Poste, qui pourrait être tentée de se tourner vers des investissements plus rémunérateurs que les obligations d'Etat, risquerait de placer celui-ci en situation délicate.

    La privatisation de la Poste soulève encore un problème. Dans le schéma actuel, la gestion de ses actifs s'inscrit dans un système national et sécurisé dans lequel les intérêts étrangers ne sont pas parties prenantes. En ouvrant le marché de l'épargne postale à des intervenants non japonais, qui ont des objectifs pas forcément convergents avec les intérêts nationaux, l'Etat risque de perdre la maîtrise d'une partie de son "bas de laine".

    Avec des garanties ­ que le projet gouvernemental ne présente pas ­ la privatisation des services financiers de la Poste paraît à terme inéluctable. D'autant que les épargnants japonais, dont les livrets postaux rapportent un intérêt dérisoire (moins de 1 %) semblent désormais se départir de leur aversion au risque et être plus attirés par des placements plus rémunérateurs. L'augmentation du volume des transactions individuelles sur le marché boursier en témoigne.

    La privatisation inquiète en revanche une population vieillissante de petites gens en raison des services multiples de proximité que rendent ses bureaux dans les campagnes. Beaucoup craignent que le souci du profit maximal se traduise par un "dégraissage" du réseau des 24 000 agences d'une institution vieille de cent trente ans.

    La campagne électorale aura au moins contraint les partis d'opposition à se dégager de leur attitude de simple rejet du projet gouvernemental et à éclaircir quelque peu le débat en présentant des contre-propositions de réforme.


    Philippe Pons

    Article paru dans l'édition du 08.09.05

    Source " Le Monde "

  • #2
    Les mères divorcées parmi les "nouveaux pauvres"



    alaire inférieur à ceux des hommes, insuffisance des mesures en faveur des mères élevant seules leurs enfants : en dix ans, la carte de la nouvelle pauvreté au Japon a évolué. Longtemps, les ménages âgés formaient le coeur de la population défavorisée. Aujourd'hui, les mères divorcées avec enfant les ont rejoints. Le nombre des divorces est passé de 188 000 en 1993 à 283 000 en 2002 ; celui des familles sans père a bondi de 28 % en cinq ans.

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    Le revenu annuel moyen d'une mère divorcée (2,5 millions de yens en 2001, près de 17 500 euros) était tombé à 2,1 millions en 2002 (celui d'un couple s'élève en moyenne à 6,1 millions de yens). Le non-paiement de la pension par le père est la principale cause des difficultés des mères divorcées (seulement 34 % en bénéficient normalement). Le système juridique laisse largement les femmes divorcées à la merci du bon vouloir de leurs ex-époux. Et la situation de la femme dans la restructuration du marché du travail est loin de leur offrir des moyens de remédier à cette dépendance : elles rencontrent les mêmes difficultés et inégalités qu'il y a dix ans, notamment pour trouver des crèches.

    Les femmes constituent 40 % de la population active. Mais la féminisation progressive de l'emploi ne s'est pas traduite par une amélioration de leurs conditions de travail. Un contrat à durée déterminée est le lot de la majorité des femmes et leurs chances d'avoir des responsabilités sont moindres.

    Au cas extrême des "nouvelles pauvres", seules et chargées de famille, fait pendant celui des femmes qui tirent leur épingle du jeu. Des chercheurs estiment que certaines pourraient sortir "gagnantes" de la diversification de l'emploi qui a suivi la crise des années 1990. La précarisation du travail frappe en effet les hommes et les femmes. "La variable sexe n'est plus déterminante pour analyser la dynamique des inégalités", notent Misako Arai et Sébastien Lechevalier dans un numéro spécial de la revue Mouvement social (janvier-mars 2005).

    Les Japonaises peinent à concilier vie familiale et travail. Elles se marient tard et hésitent à avoir des enfants dont la naissance risque de peser sur la carrière ou le style de vie. A l'exception des partis de gauche (communistes et social-démocrate), minoritaires, et du parti Komei (centriste), qui insistent sur les problèmes de la situation féminine, les deux grandes formations, libéral-démocrate et démocrate, n'en ont pas fait des thèmes majeurs de leur campagne. Il s'agit pourtant de l'une des clefs du problème le plus préoccupant : une dénatalité qui accentue le phénomène de vieillissement.


    Philippe Pons


    Article paru dans l'édition du 07.09.05

    Source " Le Monde "

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    • #3
      Personnellement, j'aimerai bien savoir ce que fait la france pour aider les femmes qui elevent seules leurs enfants...

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