LE MONDE | 21.10.08 | 15h12
L'Union européenne a donné un délai d'un mois, lundi 20 octobre, à la junte qui a pris le pouvoir, le 6 août, à Nouakchott, pour rétablir l'ordre constitutionnel et libérer le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Au-delà, l'UE menace de geler son aide. Mais la réunion, lundi à Paris, entre responsables européens et mauritaniens, destinée à négocier un habillage constitutionnel à ce que les militaires nomment "rectification" et les Européens "putsch", a ressemblé à un dialogue de sourds. Les représentants de la junte ont refusé de s'engager à rendre sa liberté au président renversé.
L'UE a déploré que les propositions mauritaniennes "restent dans un cadre fondamentalement non constitutionnel". Chef de la délégation française, Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération, avait cru amadouer ses interlocuteurs en affirmant, vendredi, que "même en Mauritanie, les collectifs les plus attachés aux droits de l'homme ne demandent pas d'une manière définitive le retour du président Abdallahi". La "sortie de crise" est "une affaire intérieure mauritanienne", a répliqué sèchement le général putschiste, lundi soir à Nouakchott. - (AFP.)
L'Union européenne a donné un délai d'un mois, lundi 20 octobre, à la junte qui a pris le pouvoir, le 6 août, à Nouakchott, pour rétablir l'ordre constitutionnel et libérer le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Au-delà, l'UE menace de geler son aide. Mais la réunion, lundi à Paris, entre responsables européens et mauritaniens, destinée à négocier un habillage constitutionnel à ce que les militaires nomment "rectification" et les Européens "putsch", a ressemblé à un dialogue de sourds. Les représentants de la junte ont refusé de s'engager à rendre sa liberté au président renversé.
L'UE a déploré que les propositions mauritaniennes "restent dans un cadre fondamentalement non constitutionnel". Chef de la délégation française, Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération, avait cru amadouer ses interlocuteurs en affirmant, vendredi, que "même en Mauritanie, les collectifs les plus attachés aux droits de l'homme ne demandent pas d'une manière définitive le retour du président Abdallahi". La "sortie de crise" est "une affaire intérieure mauritanienne", a répliqué sèchement le général putschiste, lundi soir à Nouakchott. - (AFP.)
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