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Livre interdit pour cause de banalisation des crimes coloniaux

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  • #46
    Bachi

    C'est Inès. Il y a beaucoup de journalistes et écrivains algériens qui ont pris un pseudo pour pouvoir dire les choses car seuls les amnésiques ont pu oublier ce qu'il en coutait d'écrire un article ou un livre égratignant le régime, Yasmina Khadra par exemple.
    Dernière modification par zwina, 22 octobre 2008, 22h02.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #47
      l'arroseur arrosé, c'est la définition de ce chenapan.
      Il était du côté de l'ancien chef de la campagne de Bouteflika, comment supporter un homme si perfide et déloyal, de l'un Benflis aurait été un menteur avec le président, de l'autre il aurait trahi celui qui supportait et disait au peuple de voter pour lui. Quelle volte-face!
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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      • #48
        Je n’en sais rien. Les complots sont monnaie courante et à propos de malhonnêteté, Boutef et ses censeurs n’ont rien à apprendre d’un Benchicou.
        Mais là, on discute d’un problème d’atteinte à la liberté d’expression et l’idée qu’on se fait de la victime ne change en rien l’absurdité de cette censure.

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        • #49
          Mais là, on discute d’un problème d’atteinte à la liberté d’expression et l’idée qu’on se fait de la victime ne change en rien l’absurdité de cette censure.
          Sur ce point précis, on s'entend parfaitement.

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          • #50
            Djamal

            En tout cas il a été loyal avec les algériens. Il est l'un des journalistes qui même à l'époque des assassinats a continuer d'écrire ses articles qui ont toujours été du vitriol pour le pouvoir algérien. Il n'a pas commencé à vilipender Bouteflika à sa sortie de prison mais bien avant et cela tous les lecteurs de son journal le savent parfaitement. Il fait parti de ceux qui ont porté la voix des algériens à l'étranger et contredisait les officiels algériens qui affirmaient devant les instances étrangères que les algériens étaient très heureux et que tout allait bien au pays pour ainsi bénéficier des largesses du FMI par exemple. Tous les lecteurs savaient qu'un jour il allait le payer très cher. D'ailleurs on se demandait comment ils allaient s'y prendre ce coup ci. Personne n'a été étonné de son arrestation, pas davantage qu'il le mette dans la même prison qu'Ali Belhadj.
            Dernière modification par zwina, 22 octobre 2008, 22h20.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #51
              C'est Inès. Il y a beaucoup de journalistes et écrivains algériens qui ont pris un pseudo pour pouvoir dire les choses
              On peut prendre un pseudo pour écrire..
              Presque tous les romancieres, par exemple, le font...
              Mais pas deux identités sur la même page d'un journal, un Benchicou et une Ines...

              Yasmina Khadra par exemple.
              Khadra, même s'il a signé quelques articles au Matin, il le faisait toujours sous Yasmina Khadra...
              Sinon pour la probité et surtout l'honnêteté intellectuelle, entre Benchicou et Khadra, y a des annnées lumièere

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              • #52
                Bachi

                Khadra, même s'il a signé quelques articles au Matin, il le faisait toujours sous Yasmina Khadra...
                Sinon pour la probité et surtout l'honnêteté intellectuelle, entre Benchicou et Khadra, y a des annnées lumièere
                Peut être pour cela que Yasmina Khadra dit être l'ami de Benchicou et prêt à le recevoir au CCA à la condition qu'il ne dise pas un mot sur Bouteflika ou son satané livre
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #53
                  Je te dis et te le redis, c'est un repris de justice, il a perdu de sa crédibilité, qualité sin qua non du journalisme. C'était lui qui dénoncait les gens de corruption alors qu'il bénéficiait d'une subvention de l'Etat, et il trouve un moyen d'entreprendre des activités à l'encontre de la loi, s'il est populaire c'est par rapport à l'opposition tartufe comme lui.
                  Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                  J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                  • #54
                    Peut être pour cela que Yasmina Khadra dit être l'ami de Benchicou et prêt ç le recevoir au CCA à la condition qu'il ne dise pas un mot sur Bouteflika
                    J'ai lu autre chose de Khadra sur Benchicou....
                    Faudrait que je trouve l'article oû il en parlait...

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                    • #55
                      Bachi

                      Voici la video :



                      qui date du 17 octobre 2008.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #56
                        Toi plus tous les complices du système algérien qui se remplissent les poches mais même ceux là pour la plupart ne sont pas dupes et n'accordent aucun crédit aux officiels.
                        Tu ne me connais pas Zwina. Arrête de farder ton indigence intellectuelle et ta fureur partisane, par des spéculations biographiques.

                        Mais puisque tu nous ramènes sur ce terrain fangeux, je te dirais que la différence entre toi et moi, c’est que je suis un algérien d’histoire et de quotidien alors que tu n’es qu’une "algérienne" estivale qui pense colmater son inconséquence identitaire par des gesticulations politiques qui relèvent de l’hystérie.

                        C'est Inès. Il y a beaucoup de journalistes et écrivains algériens qui ont pris un pseudo pour pouvoir dire les choses car seuls les amnésiques ont pu oublier ce qu'il en coutait d'écrire un article ou un livre égratignant le régime, Yasmina Khadra par exemple.
                        On fait feu de tout bois à ce que je vois. L'Etat est au courant des identités tapis sous les pseudonymes (salaires, maison d'édition, enregistrement des droits d'auteurs, réseau..etc).

                        Si je pensais qu'il y avait une once de chance que tu puisses concevoir l'abstraction, je t'aurais fait un cours sur la fonction "pseudonymique" en littérature et dans le journalisme: le pseudonyme existe partout dans le monde, et ce depuis le XVIe siècle. Il n'a pas systématiquement pour fonction d'occulter l'identité d'un écrivain ou du journaliste (rassure-toi Sollers n'est pas recherché par le FLN)

                        Si l'on excepte les raisons personnelles qui poussent un écrivain ou un journaliste à s'inventer un pseudonyme, cette pratique dans l'Algérie des années 90 servait surtout à protéger les intellectuels des terroristes (chose que seules certaines personnes somnolant sur un fauteuil à l'étranger peuvent ignorer).

                        oui, mais ce qui est choquant dans cette histoire, c'est le fait que la besogne (censure) est faite par Khalida Messaoudi elle même, sensée être démocrate et avoir longtemps milité contre ce genre de pratiques
                        La démocratie et la censure ne sont pas opposées; la différence avec les dictatures réside dans les moyens employés. Une démocratie normalise tellement ses interdits qu’elle les imposent pernicieusement à la source (l’autocensure).
                        Sinon avoir fait parti du RCD, c’est être tout sauf démocrate
                        Dernière modification par absent, 22 octobre 2008, 22h53.

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                        • #57
                          Il est comme d'habitude, Yasmina Khadra, pitoyable quand il se l'ouvre.
                          Il est contre la censure, encore heureux...
                          Mais sur Benchicou, que dalle.

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                          • #58
                            e dernier livre de Mohamed Benchicou, «Le Journal d'un homme libre», dont la sortie devait coïncider avec le Salon international du livre d'Alger, a été bloqué à l'imprimerie «sans aucune explication», selon l'auteur. Dans cet ouvrage, qui fait suite aux «Geôles d'Alger», il raconte sa vie du 14 juin 2006, date de sa sortie de prison, au mois de juin 2008, et son contenu, il le dit lui-même, «n'est pas très favorable au pouvoir».


                            La décision d'interdire ce livre a été prise pour «banalisation des crimes coloniaux et propos antisémite», a déclaré mardi à Alger la ministre de la Culture Khalida Toumi, qui dit avoir lu le manuscrit du «Journal d'un homme libre». Elle affirme en effet que Mohamed Benchicou, «fait un parallèle entre un militant de la cause nationale et un général responsable de l'assassinat de 4.000 Algériens, de 5.000 disparus et de la systématisation de la torture pendant la guerre de libération nationale». Ce n'est pas la version de M. Boukerzaza, ministre de la Communication, qui précise que «le gouvernement n'a rien à voir dans cette décision d'interdiction». A lire le journal algérien en ligne «Le Matin dz», les internautes, eux, ne doutent pas d'une censure gouvernementale.

                            Mohamed Benchicou a reçu aujourd'hui le soutien de Yasmina Khadra, qui condamne, dans un entretien à Mediterranée.com, «toute forme de censure».

                            Le journal algérien «El Watan», quant à lui, donnait la parole à Benchicou: «“Le pouvoir a voulu lancer un message à tous les créateurs pour les empêcher de s’exprimer et les réduire au silence”, soutient Benchicou, qui ne pense pas que ce soit le contenu de son livre qui pose problème. Il concède tout de même qu’il y raconte la vie en Algérie sous les yeux de “mes ex-codétenus d’El Harrach et j’y dénonce également la lutte des clans autour du troisième mandat pour Bouteflika”.»

                            Le journal annonce à la fin de l'article que «“le Journal d’un homme libre” sortira en France à la fin de ce mois aux Editions Rivesneuves. Cela fera un sacré coup de pub au livre de Benchicou et une belle gifle à nos responsables, à quelques jours du salon international du livre, qui pourrait s’intituler “silence, on censure à l’imprimerie”!»

                            Nouvel Obs

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                            • #59
                              Ulysse

                              Mais puisque tu nous ramènes sur ce terrain fangeux, je te dirais que la différence entre toi et moi, c’est que je suis un algérien d’histoire et de quotidien alors que tu n’es qu’une "algérienne" estivale qui pense colmater son inconséquence identitaire par des gesticulations politiques qui relèvent de l’hystérie.
                              Tu serais un algérien d'histoire et de quotidien et moi une estivale ? Pourtant ton histoire devrait te rappeler qu'il n'est pas suffisant de naitre ou de vivre au pays pour se prétendre plus algérien que d'autres. Bouteflika est né au Maroc pourtant aujourd'hui il est président malgré qu'il est passé la majeure partie de sa vie à l'étranger donc j'ai bonne espoir

                              Si l'on excepte les raisons personnelles qui poussent un écrivain ou un journaliste à s'inventer un pseudonyme, cette pratique dans l'Algérie des années 90 servait surtout à protéger les intellectuels des terroristes (chose que seules certaines personnes somnolant sur un fauteuil à l'étranger peuvent ignorer).
                              Les journalistes et les écrivains n'ont pas été menacé que par les islamistes, leurs prédecesseurs (et successeurs) ont toujours été le pouvoir algérien qui exerçait une censure sur tous les médias. Tu devais téter ton biberon à cette époque ou peut être encore une cellule.

                              Citation:
                              oui, mais ce qui est choquant dans cette histoire, c'est le fait que la besogne (censure) est faite par Khalida Messaoudi elle même, sensée être démocrate et avoir longtemps milité contre ce genre de pratiques
                              La démocratie et la censure ne sont pas opposées; la différence avec les dictatures réside dans les moyens employés. Une démocratie normalise tellement ses interdits qu’elle les imposent pernicieusement à la source (l’autocensure).
                              Sinon, faire parti du RCD, c’est être tout sauf démocrate

                              Ca doit être l'hystérie qui fait que tu m'attribues une citation qui n'est pas de moi.
                              Et encore une fois perdu je ne suis pas du RCD ni même du RND et encore moins du MSP.
                              Dernière modification par zwina, 22 octobre 2008, 23h11.
                              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                              • #60
                                es extraits du livre "banalisant les crimes coloniaux"

                                PAGE 270-271

                                JANVIER

                                Il était minuit quand Kaiser Moulay se remit à croire à l’immortalité.

                                « On gravera mon nom sur le Nobel 2008 et du haut d’un minaret de 300 mètres, le plus haut du monde, on le soufflera à l’oreille de Dieu ! »

                                C’est tout l’avantage du bunker : on y récupère vite un moral d’acier.
                                Sans doute parce qu’on s’y offre le privilège de s’épargner les questions désagréables, comme celle de savoir comment ne pas déplaire à la postérité quand on n’a pas eu le génie de plaire à son siècle. Ou parce que, y méprisant les vérités laissées par le temps, celles de Voltaire par exemple, à propos du siècle de Louis XIV, on oublie que les titres ne servent à rien pour la postérité et que le nom d’un homme qui a fait de grandes choses impose plus de respect que toutes les épithètes.

                                En haut, dans la foulée, les Barbies pleureuses nous firent l’amitié d’improviser un second spectacle.
                                Habillées en âmes chauvines ulcérées, en islamistes révoltés et en patriotes de la 25e heure repartant en guerre, elles avaient larmoyé, sangloté et même tremblé de rage après le refus de Nicolas Sarkozy, à Alger même, de s’excuser pour les crimes de la colonisation.

                                Elles furent sublimes de duplicité ! Leurs exaspérations relevant de la tartuferie avaient ce quelque chose de sordidement factice auquel s’identifie si brillamment notre régime.

                                On aurait dit de l’amour pour le pays, de l’attachement à Novembre, de la compassion pour les victimes des hordes coloniales !

                                On aurait dit des âmes affligées.

                                J’observais avec quel talent l’une d’elles, habillée en chef de gouvernement, exigeait, les yeux en larmes, que la France s’excusât pour ses crimes entre 1830 et 1962 et, dans le même temps, avec une splendide magnanimité, dispensait les assassins terroristes, du pays ceux-là, de cette même repentance pour des meurtres plus récents ! Comme si ce n’était pas dans la même chair que le couteau fut planté.

                                Elles interprétaient avec une telle virtuosité le rôle d’exubérants gardiens de la mémoire et de l’honneur du drapeau, qu’on en oublia qu’elles furent muettes quand cette même mémoire fut souillée par Rabah Kébir, annonçant que le FIS s’inspirait du PPA, s’amusant à l’odieux parallèle entre le parti de la haine et celui du sacrifice, entre Madani Mezrag et Rabah Bitat, entre le fils de Hassan El Banna et le père du FLN. Entre l’assassin et le libérateur.

                                Nos Barbies pleureuses avaient oublié de pleurer en ce moment là.

                                Je n’ai entendu aucune de leurs voix mortellement nationalistes, ni même d’ailleurs celle des anciens maquisards qui semblent toutes converties à l’art du possible, je n’ai entendu aucune d’elles protester de ce que Boudiaf soit assimilé à Naegellen. Le premier avait interdit le FIS pour sauver une idée de la République. Le second avait interdit le PPA pour sauver l’occupation coloniale.

                                Mais comme toujours, elles en firent trop.

                                C’est le péché des pleureuses : l’excès de larmes.

                                Alors, le père d’un lycéen qui manifestait, les interpella : « Le peuple n’a-t-il pas autant besoin d’une repentance pour les crimes commis avant l’indépendance que pour les injustices qu’il endure depuis 1962 ? Car vous, messieurs, qui vous pardonnera ? »

                                Pour reprendre la formule de Jules Renard, on se repent toujours des torts irréparables, des torts qu’on a eus envers des gens qui sont morts. À quel droit ouvre donc le statut des vivants ?

                                Les Barbies pleureuses ne savaient quoi répondre au père du lycéen.

                                Une universitaire, accompagnée de sa mère, vieille résistante, se leva alors et répondit :

                                « L’occupant français n’a pas laissé que les blessures, les deuils et l’écrasement de la personnalité. Il a aussi pondu les oeufs de la future dictature des Frères Ali Gator. Oui, les pouvoirs totalitaires qui se sont succédé à la tête du pays depuis 1962 ne sont rien d’autre que la progéniture hybride de l’occupant. Ils en ont hérité l’art du mépris et la science de l’abaissement.

                                Il faudra bien qu’un jour on se penche sur la relation filiale entre colonialisme et dictature. »

                                Quel génie ! Novembre, ce ne serait plus seulement revendiquer la repentance de la France coloniale, ce serait, aussi, obtenir celle des régimes joumloukistes.

                                L’universitaire qui apostrophait nos Barbies pleureuses me fit penser, de nouveau18, à Jacques Derrida, le philosophe disparu, l’enfant d’Alger qui deviendra par la suite l’un des plus célèbres penseurs contemporains : « Possible ou impossible, le pardon nous tourne vers le passé.

                                Il y a aussi de l’à-venir dans le pardon. Nous aurions, me semble-t-il « contre l’oubli », un premier devoir : pensons d’abord aux victimes, rendons-leur la voix qu’elles ont perdue. Mais un autre devoir, je le crois, est indissociable du premier : en réparant l’injustice et en sauvant la mémoire, il nous revient de faire oeuvre critique, analytique et politique. Citoyens de l’État dans lesquels nous vivons ou citoyens du monde, au-delà même de la citoyenneté et de l’État-nation, nous devons tout faire pour mettre fin à l’inadmissible. Il ne s’agit plus seulement alors du passé, de mémoire et d’oubli. »

                                L’éminent intellectuel, qui porte un regard charnel et émouvant sur son pays natal dont il reconnaît à l’héritage qu’il en a reçu « quelque chose qui a probablement inspiré mon travail philosophique », avait tout résumé : « Nous n’accepterons plus de vivre dans un monde qui non seulement tolère les violences illégales mais, viole la mémoire et organise l’amnésie de ses forfaits.Notre témoignage critique doit transformer l’espace public, le droit,

                                la police, la politique de l’archive, des médias et de la mémoire vive. »

                                Et l’homme, regardant les Barbies pleureuses qui continuaient de se lamenter, répétait inlassablement sa question: « Et vous messieurs, qui vous pardonnera ? »

                                MatinDZ
                                Dernière modification par absent, 22 octobre 2008, 23h06.

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                                Chargement...
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