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La distribution de crédits immobiliers s'effondre en France

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  • La distribution de crédits immobiliers s'effondre en France

    La distribution de crédits immobiliers s'est effondrée à un niveau jamais observé en France, en particulier lors de la précédente crise du début des années 90, et les taux d'intérêt dépassent désormais 5%.

    Le marché des crédits immobiliers a fortement reculé, de 26,3% en valeur, au troisième trimestre 2008 par rapport au trimestre correspondant de 2007, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mardi.

    Pour les 9 premiers mois de 2008, la production de crédits immobiliers aux particuliers marque un recul de 16,4%, en volume de prêts, par rapport aux trois premiers trimestres de 2007, indique cette étude.

    "Le troisième trimestre marque une formidable accélération de la dégradation des crédits accordés car le recul avait été de 11% au premier semestre", déclare Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre et auteur de l'étude.

    Principal accusé: la restriction de l'offre de prêts de la part des banques, victimes de la crise financière mondiale.

    De plus la hausse du taux moyen des crédits immobiliers se poursuit à un rythme mensuel moyen de l'ordre de 0,1% pour s'établir, à la fin du troisième trimestre, à 5,04%.

    Au troisième trimestre, 55,3% des prêts (70,3% en septembre) étaient à un taux supérieur à 5,00% contre seulement 0,1% en 2006. Les taux sont donc revenus à leur niveau du début 2002, souligne l'étude.

    Conséquence principale: les ventes de logements neufs continuent de chuter très fortement.

    "La baisse des ventes au troisième trimestre devrait être comprise entre -40% et -55% par rapport au trimestre correspondant de 2007", indique à l'AFP Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC).

    Le nombre de mises en chantier de logements devrait donc se situer cette année aux alentours de 360.000 (435.000 en 2007) alors que le président Sarkozy s'est fixé un objectif de 500.000 par an, niveau jugé nécessaire par les experts pour répondre aux besoins.

    Selon M. Mouillart, "le quatrième trimestre a très mal commencé avec une accélération de la baisse des crédits depuis la crise financière de mi-septembre".

    Pour l'ensemble de l'année 2008, M. Mouillart prévoit "une baisse de 20% à 22% des crédits en valeur", une diminution jamais vue depuis le début des statistiques sur ce sujet en 1974, même pendant la grave crise immobilière du début des années 90.

    La France devrait aussi connaître en 2008 une diminution de 140.000 transactions dans l'ancien par rapport au total de 700.000 en 2007, estime M. Mouillart.

    "Tous les conseils généraux vont être ébranlés par les conséquences financières de la baisse des transactions dans l'ancien avec une forte diminution des droits de mutation", souligne M. Mouillart.

    Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a confirmé lundi une hausse des taux des impôts locaux de 9% en 2009 dans la capitale, qui est aussi un département, et a annoncé la création d'une taxe foncière départementale de 3%.

    La hausse des impôts, après sept années de stabilité, compensera la baisse du rendement des droits de mutation sur les transactions immobilières, chiffrée à 100 millions d'euros en 2008 et 150 millions d'euros en 2009 par M. Delanoë.

    Le président du groupe UMP Jean-François Lamour a reproché au maire de ne pas avoir "anticipé" la diminution de la "manne" des droits de mutation, (940 millions d'euros en 2007 contre 484 millions en 2001). En 2008, 847 millions seulement ont été inscrits dans le budget de la ville.

    source : AFP
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