Selon une source au ministère russe des Affaires étrangères, le leader libyen Mouammar Kadhafi se rendra en Russie le 31 octobre prochain, lit-on lundi dans le quotidien Vedomosti.
Les experts estiment que l'arrivée du chef de l'Etat libyen, pour sa première visite à Moscou depuis 1985, pourrait donner une impulsion pour la signature d'importants contrats militaires entre les deux pays.
Selon un responsable de l'administration présidentielle, la visite de Kadhafi reste dans l'agenda de Dmitri Medvedev et est prévue d'ici la fin de l'année. Ses détails sont en cours de règlement par des canaux diplomatiques.
Une percée dans les relations russo-libyennes était intervenue en avril 2008, lors de la visite à Tripoli de Vladimir Poutine, toujours président russe à l'époque. La dette libyenne de 4,6 milliards de dollars avait été annulée en échange de nouveaux contrats avec la Russie, dont le plus important est un marché de 2,2 milliards d'euros avec RZD (Chemins de fer de Russie) pour la construction de la ligne de chemin de fer Syrte-Benghazi. De plus, Gazprom a signé avec la Compagnie pétrolière nationale de Libye et le Libyan African Investment Fund (LAIF) des mémorandums sur la création de coentreprises pour la réalisation de projets en Libye ainsi que dans d'autres pays d'Afrique. En outre, des contrats de livraison d'armement pour plus de 2 milliards de dollars sont envisagés.
Selon une source au sein de la corporation publique russe Rostekhnologuiï, aucun accord important dans le domaine militaire n'a pour le moment été signé, mais la visite du leader libyen pourrait donner une impulsion pour la conclusion de gros contrats. Il est notamment question de la livraison de 16 avions de chasse Su-30 MKI, de chars T-90, de systèmes de missiles sol-air Tor-M2E, ainsi que de pièces de rechange pour du matériel déjà fourni.
Malgré le caractère imprévisible bien connu de Mouammar Kadhafi, sa visite pourrait effectivement se solder par une percée dans la réalisation des projets déjà fixés, estime Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient. Le leader libyen assume en quelque sorte à lui seul les pouvoirs du gouvernement et du parlement, c'est pourquoi il est impossible d'obtenir de bons résultats dans la coopération avec la Libye sans passer par lui. Ce n'est pas par hasard que les dirigeants de la Grande-Bretagne, de l'Italie et de la France se sont rendus dans ce pays riche en pétrole depuis la levée des sanctions.
La France a signé un mémorandum sur la vente à la Libye de 18 avions de chasse Rafale pour la somme de 2,2 milliards d'euros, indique Konstantin Makienko, expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies. Le marché n'est cependant pas encore conclu et les chances des avions russes restent au moins égales à celles des chasseurs français. Ils sont non seulement moins chers, mais auront aussi l'avantage de ne présenter aucune "surprise", qui pourrait rendre impossible leur utilisation: dans le cas de livraisons d'armes à des pays du genre de la Libye, les producteurs occidentaux incorporent souvent, à tout hasard, certains "dispositifs de blocage" dans le matériel, affirme-t-il.
Les experts estiment que l'arrivée du chef de l'Etat libyen, pour sa première visite à Moscou depuis 1985, pourrait donner une impulsion pour la signature d'importants contrats militaires entre les deux pays.
Selon un responsable de l'administration présidentielle, la visite de Kadhafi reste dans l'agenda de Dmitri Medvedev et est prévue d'ici la fin de l'année. Ses détails sont en cours de règlement par des canaux diplomatiques.
Une percée dans les relations russo-libyennes était intervenue en avril 2008, lors de la visite à Tripoli de Vladimir Poutine, toujours président russe à l'époque. La dette libyenne de 4,6 milliards de dollars avait été annulée en échange de nouveaux contrats avec la Russie, dont le plus important est un marché de 2,2 milliards d'euros avec RZD (Chemins de fer de Russie) pour la construction de la ligne de chemin de fer Syrte-Benghazi. De plus, Gazprom a signé avec la Compagnie pétrolière nationale de Libye et le Libyan African Investment Fund (LAIF) des mémorandums sur la création de coentreprises pour la réalisation de projets en Libye ainsi que dans d'autres pays d'Afrique. En outre, des contrats de livraison d'armement pour plus de 2 milliards de dollars sont envisagés.
Selon une source au sein de la corporation publique russe Rostekhnologuiï, aucun accord important dans le domaine militaire n'a pour le moment été signé, mais la visite du leader libyen pourrait donner une impulsion pour la conclusion de gros contrats. Il est notamment question de la livraison de 16 avions de chasse Su-30 MKI, de chars T-90, de systèmes de missiles sol-air Tor-M2E, ainsi que de pièces de rechange pour du matériel déjà fourni.
Malgré le caractère imprévisible bien connu de Mouammar Kadhafi, sa visite pourrait effectivement se solder par une percée dans la réalisation des projets déjà fixés, estime Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient. Le leader libyen assume en quelque sorte à lui seul les pouvoirs du gouvernement et du parlement, c'est pourquoi il est impossible d'obtenir de bons résultats dans la coopération avec la Libye sans passer par lui. Ce n'est pas par hasard que les dirigeants de la Grande-Bretagne, de l'Italie et de la France se sont rendus dans ce pays riche en pétrole depuis la levée des sanctions.
La France a signé un mémorandum sur la vente à la Libye de 18 avions de chasse Rafale pour la somme de 2,2 milliards d'euros, indique Konstantin Makienko, expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies. Le marché n'est cependant pas encore conclu et les chances des avions russes restent au moins égales à celles des chasseurs français. Ils sont non seulement moins chers, mais auront aussi l'avantage de ne présenter aucune "surprise", qui pourrait rendre impossible leur utilisation: dans le cas de livraisons d'armes à des pays du genre de la Libye, les producteurs occidentaux incorporent souvent, à tout hasard, certains "dispositifs de blocage" dans le matériel, affirme-t-il.
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