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La tendance à l’importation se confirme

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    5 000 nouveaux importateurs en dix mois
    Les dernières statistiques du Centre national de registre de commerce (CNRC) révèlent qu’il existe actuellement 27 000 sociétés d’importation destinées à la vente en l’état dont 1 500 étrangères, qui commercialisent les produits de leur pays.
    Après avoir dénombré 22 000 sociétés à fin 2007, quelque 5 000 nouvelles entreprises d’importation sont inscrites au CNRC en l’espace de dix mois. C’est à la faveur des dispositions de la loi de finances pour 2008 qui a annulé l’obligation d’avoir un capital social de vingt millions de dinars, expliquera Mohamed Dhif, directeur général du CNRC, lors d’une conférence-débat portant sur la promotion et la diversification des exportations hors hydrocarbures, organisée hier au siège de l’ALGEX. Lorsque le capital social n’était que de 100 000 dinars, les entreprises versées dans l’importation étaient de 33 000. Ce nombre a été révisé à la baisse à la faveur de la loi de finances 2008. La tendance à l’importation se confirme d’année en année.
    Le rythme des importations dépasse celui des exportations. La sonnette d’alarme a été déjà tiré en 2007 par le FMI qui a fait des projections pour les prochaines années en mentionnant qu’elle sera déficitaire, signalera le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des exportations (Algex). Or, la balance commerciale pour l’année 2008 confirme les inquiétudes du FMI. Du fait que la structure des exportations hors hydrocarbures soit limitée, le montant qui avoisinera cette année deux milliards de dollars n’est pas d’une grande importance. De plus, les principaux clients de l’Algérie sont des pays européens. Les chefs d’entreprise qui tentent de placer leurs produits sur des marchés européens éprouvent beaucoup de difficultés. Selon les témoignages des chefs d’entreprise, ces contraintes sont liées à la logistique, qui coûte excessivement cher, aux lenteurs au niveau des ports, aux entraves administratives, douanières et bancaires. Une fois réglées, le chef d’entreprise devra convaincre le pays européen destinataire de son produit de la bonne qualité de celui-ci. Car, comme l’a souligné Réda Hamiani, des obstacles sont dressés aux produits pour franchir les frontières européennes. Un produit alimentaire a été refusé pour raison de mauvaise qualité de la farine, a-t-il cité à titre indicatif. «Nous somme pour la concurrence, mais on n’est pas dupes», dira Hamiani. Sur le plan commercial, «le niveau des entreprises algériennes est loin de celui des pays européens». Il plaidera, dans ce sens, pour l’accompagnement des exportateurs à travers notamment l’installation d’auxiliaires et la création de guichets spécialisés pour l’exportation. Un couloir vert est également indispensable, proposera ce chef d’entreprise. Des promesses d’aides ont été exprimées par les pays européens ; par ailleurs, lors des négociations de l’accord d’association, mais «rien n’a été concrétisé», regrettera le président du Forum des chefs d’entreprise. Les principaux investissements étrangers sont réalisés par des pays arabes comme le Qatar et l’Egypte et non pas européens comme attendu. Même ceux qui ont été exécutés sont tout simplement «des investissements de rente puisqu’ils concernent notamment les secteurs de l’hôtellerie et des routes». Cependant, le secteur manufacturier est totalement occulté. «Les investissements étrangers actuels ne sont pas rentables pour l’Algérie», a regretté Réda Hamiani. Irrité, il finira par admettre que «l’accord d’association avec l’Union européenne a été négocié par des politiciens». En ces circonstances, l’Algérie ne gagnera rien en adhérant à l’OMC. En l’absence de capacités d’exportation, «cette adhésion n’a pas de sens». L’Algérie n’est pas prête aussi pour adhérer à une quelconque zone de libre-échange car les entreprises ne sont pas prêtes. D’ailleurs, il suffit d’étudier dans le détail la structure des exportations. Dominés par les hydrocarbures à plus de 98 %, les produits exportés sont principalement des dérivés du pétrole, des déchets ferreux et non ferreux. Ce sont les nouvelles entreprises du secteur privé qui tentent de se placer sur le marché européen, comme c’est le cas de Cevital qui affiche une capacité d’exportation de 900 000 tonnes de sucre en 2009. cependant le P-DG de Cevital, Issaad Rebrab regrettera l’inégalité dans les contingents tarifaires. Au moment où l’Europe peut exporter quelque 45 000 tonnes de semences de pomme de terre, l’Algérie ne peut exporter que 40 tonnes de pomme de terre durant une période limitée, a-t-il cité à titre indicatif. Il plaidera pour la création de ports logistiques en partenariat entre l’Etat et des entreprises privées.
    Par Karima Sebai
    Faute de grives , nous mangeons des Merles
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