Tweet
L' Elysée travaille sur un fonds d'investissement public à l'industrie, sur le modèle d'un fonds souverain.
En demandant que «l'on réfléchisse à l'opportunité de créer des fonds souverains nationaux» devant les parlementaires européens, mardi à Strasbourg, Nicolas Sarkozy n'a pas lancé un ballon d'essai pour tester la réaction de nos partenaires, plutôt fraîche au demeurant. Il a voulu préparer les esprits. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement travaille en effet à l'élaboration d'un fonds souverain en France. Ou *plutôt d'un «fonds public d'investissement» destiné à aider et protéger les entreprises industrielles en difficulté ou qui peuvent être attaquées sur les marchés. Nicolas Sarkozy pourrait l'annoncer aujourd'hui à Annecy. «Il voulait parler d'un fonds souverain, mais le sujet est trop connoté politiquement, par rapport au terme fonds d'investissement», souligne une source proche du dossier. En pratique, le dispositif n'est pas complètement arrêté d'autant qu'à Bercy, certains font grise mine devant cette éventualité au motif qu'il n'y a pas d'argent disponible pour doter ce fonds. «Il n'aura échappé à personne que les fonds souverains sont tous issus de pays ayant de larges excédents budgétaires grâce à des matières premières abondantes», ironise Jean Arthuis, le président centriste de la commission des finances du Sénat. «Nous pourrions réallouer des ressources qui dorment actuellement dans d'autres fonds, ou bien emprunter un peu», rétorque un haut fonctionnaire. L'une des pistes envisagées, la plus spectaculaire, serait d'opérer un rapprochement entre la Caisse des dépôts et l'Agence de participations de l'État. Cela donnerait un fonds d'investissement de près de 200 milliards de réserve. De quoi rivaliser avec les vrais fonds souverains étrangers.
En demandant que «l'on réfléchisse à l'opportunité de créer des fonds souverains nationaux» devant les parlementaires européens, mardi à Strasbourg, Nicolas Sarkozy n'a pas lancé un ballon d'essai pour tester la réaction de nos partenaires, plutôt fraîche au demeurant. Il a voulu préparer les esprits. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement travaille en effet à l'élaboration d'un fonds souverain en France. Ou *plutôt d'un «fonds public d'investissement» destiné à aider et protéger les entreprises industrielles en difficulté ou qui peuvent être attaquées sur les marchés. Nicolas Sarkozy pourrait l'annoncer aujourd'hui à Annecy. «Il voulait parler d'un fonds souverain, mais le sujet est trop connoté politiquement, par rapport au terme fonds d'investissement», souligne une source proche du dossier. En pratique, le dispositif n'est pas complètement arrêté d'autant qu'à Bercy, certains font grise mine devant cette éventualité au motif qu'il n'y a pas d'argent disponible pour doter ce fonds. «Il n'aura échappé à personne que les fonds souverains sont tous issus de pays ayant de larges excédents budgétaires grâce à des matières premières abondantes», ironise Jean Arthuis, le président centriste de la commission des finances du Sénat. «Nous pourrions réallouer des ressources qui dorment actuellement dans d'autres fonds, ou bien emprunter un peu», rétorque un haut fonctionnaire. L'une des pistes envisagées, la plus spectaculaire, serait d'opérer un rapprochement entre la Caisse des dépôts et l'Agence de participations de l'État. Cela donnerait un fonds d'investissement de près de 200 milliards de réserve. De quoi rivaliser avec les vrais fonds souverains étrangers.
Commentaire