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Le monde n'est pas encore prêt à affronter une pandémie

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  • Le monde n'est pas encore prêt à affronter une pandémie

    Si les pays sont davantage préparés qu'il y a trois ans, les plans de réponse à une pandémie de grippe présentent des lacunes, selon un rapport de l'ONU.

    Une épidémie mondiale pourrait faire jusqu'à 70 millions de victimes.

    Alors que la vaccination contre la grippe a débuté en France, l'ONU a souligné mardi dans un rapport que les réponses internationales à une pandémie risqueraient d'être insuffisantes.

    Selon ce rapport annuel, une pandémie modérée pourrait tuer environ 1,4 million de personnes dans le monde, tandis que le bilan d'une épidémie majeure pourrait atteindre 70 millions de morts. Une récente étude de la Banque mondiale indique pour sa part que le coût économique d'une pandémie planétaire pourrait atteindre 3.000 milliards de dollars.

    "Considérant que l'état de préparation du monde à une pandémie était quasi-nulle il y a trois ans, le niveau actuel d'alerte et d'action représente un succès majeur", affirme David Nabarro, le coordinateur de la lutte contre la grippe à l'ONU, coauteur du rapport. "Mais davantage doit être fait pour assurer que nous sommes prêts à affronter une crise mondiale de ce type", ajoute-t-il.

    Le coordinateur pointe notamment "la nécessité que les pays coordonnent mieux leurs efforts pour assurer une continuité de fonctionnement de leurs systèmes économiques, sociaux et politiques, et bien sûr de santé, en cas de pandémie de grippe". Le rapport note en effet que les plans de réponse des Etats sont surtout concentrés sur les systèmes de santé. Or une pandémie aurait un impact sur tous les aspects de la vie quotidienne, du ramassage des ordures ménagères aux transports en commun, aux services communaux, à la banque et au commerce.

    Grippe aviaire : ralentissement mais...

    Le rapport est publié à la veille d'une conférence ministérielle internationale prévue du 24 au 26 octobre à Charm-el-Cheikh (Egypte). Cette conférence est coparrainée par le gouvernement égyptien et par le Partenariat international de lutte contre la grippe aviaire et pandémique (Ipapi) et la Commission européenne. Elle doit faire le point des progrès effectués et permettre de coordonner les futurs efforts pour améliorer les capacités d'action contre une éventuelle pandémie de grippe.

    Le monde est confronté depuis cinq ans à des cas inquiétants de grippe aviaire, causée par le virus très pathogène H5N1 qui pourrait muter en une forme transmissible facilement et rapidement entre humains. Aucun pays n'a fait état depuis le début de l'année de nouvelles infections de volailles par le virus H5N1, contre quatre pendant la même période l'an dernier, indique le rapport. A ce jour, a déclaré David Nabarro, le H5N1 n'est plus endémique que dans deux pays : l'Indonésie et l'Egypte. Il refait surface de manière épisodique au Pakistan, dans certaines régions de Chine et d'Inde, en Thaïlande, au Laos, au Vietnam, au Bangladesh et en Corée du Sud. "Le rythme des infections sporadiques et des décès chez l'homme causés par le virus H5N1 a ralenti, avec 28 morts confirmées en 2008 contre 59 en 2007, a ajouté l'expert, mais la menace d'une pandémie de grippe chez l'homme demeure."

    - AFP
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