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Krach boursier en Asie, le Yen monte en flèche !

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  • Krach boursier en Asie, le Yen monte en flèche !

    Les marchés asiatiques ont de nouveau plongé vendredi face aux incertitudes planant sur l'économie mondiale, les investisseurs japonais se montrant particulièrement inquiets face à la montée en flèche du yen. Evènement


    La Bourse de Tokyo, principale place financière d'Asie, a chuté lourdement, perdant 9,6% en clôture, l'indice Nikkei des valeurs vedettes terminant sous le seuil psychologique des 8.000 points pour la première fois depuis plus de cinq ans.

    Les investisseurs japonais s'inquiétaient des hésitations de Wall Street et de la hausse continue du yen qui pénalise les exportateurs nippons.
    La monnaie japonaise s'échangeait à son plus haut niveau face au dollar depuis plus de 13 ans. Elle poursuivait son ascension en flèche face à l'euro, qui a plongé sous les 122 yens.

    Dans un contexte de ralentissement des prix, la Banque centrale européenne s'est dite "en position de diminuer les taux sans ajouter de risques inflationnistes à moyen terme", accroissant la pression sur l'euro.
    L'ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan a estimé que le marché du crédit vivait "un tsunami comme on en voit un par siècle", lors d'une audition devant une commission parlementaire à Washington.

    Autre raison du pessimisme des investisseurs, le géant de l'électronique Sony a sévèrement revu à la baisse ses objectifs annuels et chutait de 12,2% en séance, tirant à la baisse les autres titres d'entreprises électroniques.

    "Au vu de la volatilité de Wall Street, de la tendance des autres places financières et du yen plus haut, il n'est pas étonnant que les actions chutent à Tokyo", a estimé Daisuke Uno, stratège à la banque Sumitomo Mitsui, ajoutant que l'orientation à la baisse des marchés mondiaux "n'avait pas changé".

    La plupart des autres bourses asiatiques étaient également en forte baisse, pour la troisième journée consécutive.

    Séoul a dégringolé de 10,6% en clôture. "Les investisseurs paniquent", a commenté un courtier, Kim Seong-bong. Le géant sud-coréen Samsung Electronics a notamment annoncé une baisse de 44% sur un an de son bénéfice net au troisième trimestre 2008.

    A la mi-séance, Hong Kong baissait de 4,66%. Vers 06H00 GMT, Bombay perdait 6,55% et Shanghai 2,02%.

    Afin de se défendre face à de futures crises financières, les nations est-asiatiques ont annoncé la création d'ici juin d'un fonds commun de réserves de 80 milliards de dollars (62 milliards d'euros), a annoncé le porte-parole du président sud-coréen Lee Myung-Bak.

    "M. Lee, les Premiers ministres chinois Wen Jiabao et japonais Taro Aso et dix dirigeants de l'Asean (Association des Nations d'Asie du sud-est, NDLR) se sont réunis pour un petit déjeuner informel à Pékin et ont convenu de la nécessité de renforcer la coopération régionale et la coordination des politiques face à la crise financière mondiale", a déclaré ce porte-parole.
    Ces dirigeants asiatiques se sont réunis au matin d'un sommet Europe-Asie, qui s'ouvre vendredi pour deux jours à Pékin et sera accaparé par la crise financière. L'Union européenne tentera de rallier les puissances émergentes à la refondation du système économique.

    Quasiment tous les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'Asem, qui pèsent 60% du PIB mondial, participeront au sommet. L'Asem regroupe les 27 pays de l'UE, les dix membres de l'Asean et six autres pays asiatiques dont les poids lourds économiques Japon, Chine et Inde.

    Hésitante face aux incertitudes économiques, la Bourse de New York avait fini jeudi sur un gain de 2,02%, après une séance de montagnes russes. Auparavant, les Bourses européennes avaient clôturé en ordre dispersé: Londres et Paris en hausse, respectivement de 1,16% et de 0,38%, Francfort en baisse de 1,13%.

    Les investisseurs restaient nerveux dans l'attente des décisions des principaux pays exportateurs de pétrole (Opep) vendredi à Vienne, qui comptent baisser leur production pour enrayer le plongeon des cours du brut.
    "Nous allons réduire la production", a assuré le président de l'Opep, Chakhib Khelil, tout en soulignant que l'organisation prendrait soin de "ne pas aggraver la crise financière en baissant trop" son offre. Le brut a chuté de plus de moitié depuis juillet. Une glissade qui pourrait, selon des analystes, atténuer le choc de la récession. Le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre se reprenait un peu dans les échanges matinaux en Asie, gagnant 50 cents à 68,34 dollars.

    Autre réunion de crise annoncée jeudi, celle des dirigeants européens qui se retrouvent le 7 novembre à Bruxelles, pour préparer le sommet international prévu une semaine plus tard près de Washington.
    Les progrès sociaux obtenus ces dernières années par les pays en développement sont menacés par la crise, a averti de son côté le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva.

    Selon le Wall Street Journal, le Fonds monétaire international (FMI) met la dernière main à un plan qui lui permettrait d'accorder une aide aux pays en difficulté, mais considérés comme bien gérés, sans exiger en contrepartie des changements radicaux de leurs politiques.

    La crise a déjà des conséquences sociales lourdes. L'automobile est touchée de plein fouet: le suédois Volvo va supprimer 850 emplois, en plus des 1.400 déjà annoncés, l'américain Chrysler 1.800, General Motors envisage des licenciements. Volkswagen pourrait se séparer de 25.000 intérimaires, selon la presse allemande.
    Dans un autre secteur, le fabricant américain de photocopieurs Xerox a annoncé la suppression de 3.000 emplois dans le monde, soit environ 5% de ses effectifs.

    AFP
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