Tweet
Phase finale de la réhabilitation des installations
· Etat d’avancement du chantier: plus de 93% réalisés
· Création d’une filiale logistique
C’EST assurément le plus gros investissement que connaît l’industrie nationale de raffinage!
Le projet de réhabilitation de la raffinerie de Mohammédia touche bientôt à sa fin. Le deadline fixé à fin 2008-début 2009 sera a priori respecté. Selon le management de Samir, à fin septembre, l’état d’avancement des différentes installations aura été de 93%.
«Les travaux de construction ont atteint près de 84%, totalisant 14,78 millions d’heures de travail par rapport aux 16 millions d’heures initialement programmées».
Un programme de tests de démarrage par unité a été mis en place avec l’assistance de la société italienne Snamprojetti. Les tests de performance sont en cours pour les installations annexes.
Les deux prochains mois seront décisifs. Ils connaîtront une accélération intense de la cadence pour honorer les engagements. Plus de 4.000 personnes sont employées sur site pour justement accélérer les travaux (soit 85% de main-d’oeuvre directe et 15% indirecte). L’ingénierie est achevée et la totalité du matériel est achetée, dont 94% déjà réceptionnée sur site, précise le raffineur.
Le budget global du projet est de 9,2 milliards de DH.
A fin septembre, les dépenses engagées dépassent les 84% du budget.
Aujourd’hui, l’enjeu est de taille pour la raffinerie de Mohammédia: car il va falloir faire face à la reconfiguration imminente du marché des hydrocarbures. Le tout sur fond de libéralisation des importations en 2009. Ce qui annonce l’arrivée de nouveaux entrants et la distribution de cartes ainsi que de gros investissements tant dans l’importation, la production que la distribution de carburants. Dans 3 mois au plutôt, quiconque pourra donc importer des produits pétroliers, à condition de disposer des capacités de stockage requises, avait annoncé Amina Benkhadra, ministre de l’Energie au Club de L’Economiste.
Autrement dit, Samir est appelée à s’adapter au nouveau contexte. En clair, produire un carburant «plus propre», augmenter la capacité de raffinage pour résorber le déficit en fuel et réduire le volume des importations de produits raffinés. Le tout sur fond d’une nouvelle formule des prix qui sera dévoilée en fin d’année.
Pour anticiper la nouvelle donne, plusieurs dispositions ont été prises, indique le management. Les investissements actuels portent «sur les technologies les plus modernes et des procédés de raffinage aux standards internationaux» pour améliorer la qualité des produits traités, renforcer la protection de l’environnement et, partant, consolider la sécurité du site d’exploitation et celle de ses zones riveraines. Sur ce registre, l’incendie de 2002 a permis de tirer plusieurs enseignements.
D’un point de vue technique, la particularité des nouvelles installations (unités de traitement et de conversion) se trouve dans leur intégration aux unités déjà existantes (hydrocracker, unité de désulfuration du gasoil, unité d’hydrogène, ou encore de récupération de soufre…). Principal objectif, mettre sur pied un méga-complexe de raffinage. Une plate-forme capable de garantir une sécurité d’approvisionement. Car désormais, et sur instructions du ministère de l’Energie, il va falloir absolument garantir 90 jours de stocks de sécurité.
Autre engagement important que Samir doit absolument honorer:
faire face à une demande de carburants de nouvelle génération (pour motorisation HDI notamment). Samir est appelée à plancher sérieusement sur le «cracking» du pétrole pour en tirer le maximum possible de haute valeur commerciale. D’où l’intérêt des investissements en cours, censés adapter la configuration de la raffinerie à une demande nationale grandissante, augmenter la production de gasoil et diminuer la production du fuel.
Selon le raffineur, les premiers tests et préparatifs en cours sont concluants. Ce qui ne devra pas compromettre la commercialisation du nouveau gasoil 50 ppm (0,005 partie par million en soufre). Un carburant conforme à l’euro 4 et 5. L’essence sans plomb, dont la généralisation est programée pour début 2009, sera à son tour conforme à l’euro 3.
Pour le 50 ppm, Samir maintient la date du 1er janvier pour la mise sur le marché de ce carburant moins polluant. Pour sa part, le gasoil 350 ppm sera supprimé à partir du 1er janvier 2009. Quant au 10.000 ppm, sa suppression se fera progressivement au fur et à mesure de la liquidation des stocks de sécurité auprès des distributeurs.
Reste qu’une panoplie d’orientations stratégiques (voir encadré formation) est indispensable pour rester cohérent avec l’esprit de la stratégie nationale telle que déclinée par la tutelle et les engagements pris à ce titre par le Maroc sur le plan énergétique (notamment la libéralisation progressive des prix). La vision du Maroc consiste justement à assurer une sécurité d’approvisionnement, notamment à travers une diversification des sources et ressources.
Pari difficile dans un contexte national marqué par une évolution de la demande (plan Maroc vert, Azur, Villes nouvelles, industrie, évolution de la motorisation, grands chantiers…).
L’autre enjeu majeur est de maîtriser les surcoûts annuels dans un marché international caractérisé par la montée des prix et des tensions sur les ressources. D’où les recommandations de réduire la part des produits pétroliers dans le bilan énergétique.
Programme de formation
TOUS les investissements en cours impliquent de nombreuses dispositions organisationnelles auprès du raffineur. L’enjeu est non seulement d’accompagner la phase opérationnelle des nouvelles installations, mais aussi et surtout s’adapter à la reconfiguration d’un secteur hautement sensible. Il s’agit dans un premier temps de déclinaisons dictées par des impératifs d’encadrement et de formation, de recrutements, de stages, développement de solutions, infrastructures logistiques...
Plus de 320 recrutements ont eu lieu récemment entre ingénieurs et agents techniques à travers un vaste programme de formations au Maroc et à l’étranger (formations sur les bases de raffinage, modules spécifiques sur les nouvelles unités, simulateurs de process…). Des stages en Suède et Turquie sont programmés sur des installations similaires. Des dispositions et réalisations de tests réglementaires ont déjà commencé pour que tout soit prêt le jour J, début 2009.
Amin RBOUB
· Etat d’avancement du chantier: plus de 93% réalisés
· Création d’une filiale logistique
C’EST assurément le plus gros investissement que connaît l’industrie nationale de raffinage!
Le projet de réhabilitation de la raffinerie de Mohammédia touche bientôt à sa fin. Le deadline fixé à fin 2008-début 2009 sera a priori respecté. Selon le management de Samir, à fin septembre, l’état d’avancement des différentes installations aura été de 93%.
«Les travaux de construction ont atteint près de 84%, totalisant 14,78 millions d’heures de travail par rapport aux 16 millions d’heures initialement programmées».
Un programme de tests de démarrage par unité a été mis en place avec l’assistance de la société italienne Snamprojetti. Les tests de performance sont en cours pour les installations annexes.
Les deux prochains mois seront décisifs. Ils connaîtront une accélération intense de la cadence pour honorer les engagements. Plus de 4.000 personnes sont employées sur site pour justement accélérer les travaux (soit 85% de main-d’oeuvre directe et 15% indirecte). L’ingénierie est achevée et la totalité du matériel est achetée, dont 94% déjà réceptionnée sur site, précise le raffineur.
Le budget global du projet est de 9,2 milliards de DH.
A fin septembre, les dépenses engagées dépassent les 84% du budget.
Aujourd’hui, l’enjeu est de taille pour la raffinerie de Mohammédia: car il va falloir faire face à la reconfiguration imminente du marché des hydrocarbures. Le tout sur fond de libéralisation des importations en 2009. Ce qui annonce l’arrivée de nouveaux entrants et la distribution de cartes ainsi que de gros investissements tant dans l’importation, la production que la distribution de carburants. Dans 3 mois au plutôt, quiconque pourra donc importer des produits pétroliers, à condition de disposer des capacités de stockage requises, avait annoncé Amina Benkhadra, ministre de l’Energie au Club de L’Economiste.
Autrement dit, Samir est appelée à s’adapter au nouveau contexte. En clair, produire un carburant «plus propre», augmenter la capacité de raffinage pour résorber le déficit en fuel et réduire le volume des importations de produits raffinés. Le tout sur fond d’une nouvelle formule des prix qui sera dévoilée en fin d’année.
Pour anticiper la nouvelle donne, plusieurs dispositions ont été prises, indique le management. Les investissements actuels portent «sur les technologies les plus modernes et des procédés de raffinage aux standards internationaux» pour améliorer la qualité des produits traités, renforcer la protection de l’environnement et, partant, consolider la sécurité du site d’exploitation et celle de ses zones riveraines. Sur ce registre, l’incendie de 2002 a permis de tirer plusieurs enseignements.
D’un point de vue technique, la particularité des nouvelles installations (unités de traitement et de conversion) se trouve dans leur intégration aux unités déjà existantes (hydrocracker, unité de désulfuration du gasoil, unité d’hydrogène, ou encore de récupération de soufre…). Principal objectif, mettre sur pied un méga-complexe de raffinage. Une plate-forme capable de garantir une sécurité d’approvisionement. Car désormais, et sur instructions du ministère de l’Energie, il va falloir absolument garantir 90 jours de stocks de sécurité.
Autre engagement important que Samir doit absolument honorer:
faire face à une demande de carburants de nouvelle génération (pour motorisation HDI notamment). Samir est appelée à plancher sérieusement sur le «cracking» du pétrole pour en tirer le maximum possible de haute valeur commerciale. D’où l’intérêt des investissements en cours, censés adapter la configuration de la raffinerie à une demande nationale grandissante, augmenter la production de gasoil et diminuer la production du fuel.
Selon le raffineur, les premiers tests et préparatifs en cours sont concluants. Ce qui ne devra pas compromettre la commercialisation du nouveau gasoil 50 ppm (0,005 partie par million en soufre). Un carburant conforme à l’euro 4 et 5. L’essence sans plomb, dont la généralisation est programée pour début 2009, sera à son tour conforme à l’euro 3.
Pour le 50 ppm, Samir maintient la date du 1er janvier pour la mise sur le marché de ce carburant moins polluant. Pour sa part, le gasoil 350 ppm sera supprimé à partir du 1er janvier 2009. Quant au 10.000 ppm, sa suppression se fera progressivement au fur et à mesure de la liquidation des stocks de sécurité auprès des distributeurs.
Reste qu’une panoplie d’orientations stratégiques (voir encadré formation) est indispensable pour rester cohérent avec l’esprit de la stratégie nationale telle que déclinée par la tutelle et les engagements pris à ce titre par le Maroc sur le plan énergétique (notamment la libéralisation progressive des prix). La vision du Maroc consiste justement à assurer une sécurité d’approvisionnement, notamment à travers une diversification des sources et ressources.
Pari difficile dans un contexte national marqué par une évolution de la demande (plan Maroc vert, Azur, Villes nouvelles, industrie, évolution de la motorisation, grands chantiers…).
L’autre enjeu majeur est de maîtriser les surcoûts annuels dans un marché international caractérisé par la montée des prix et des tensions sur les ressources. D’où les recommandations de réduire la part des produits pétroliers dans le bilan énergétique.
Programme de formation
TOUS les investissements en cours impliquent de nombreuses dispositions organisationnelles auprès du raffineur. L’enjeu est non seulement d’accompagner la phase opérationnelle des nouvelles installations, mais aussi et surtout s’adapter à la reconfiguration d’un secteur hautement sensible. Il s’agit dans un premier temps de déclinaisons dictées par des impératifs d’encadrement et de formation, de recrutements, de stages, développement de solutions, infrastructures logistiques...
Plus de 320 recrutements ont eu lieu récemment entre ingénieurs et agents techniques à travers un vaste programme de formations au Maroc et à l’étranger (formations sur les bases de raffinage, modules spécifiques sur les nouvelles unités, simulateurs de process…). Des stages en Suède et Turquie sont programmés sur des installations similaires. Des dispositions et réalisations de tests réglementaires ont déjà commencé pour que tout soit prêt le jour J, début 2009.
Amin RBOUB
Commentaire