Pétrole : l’inconnue russe
Zonebourse 24/10/2008 | 12:45
A l’heure où l’OPEP se réunit en urgence à Vienne pour tenter d’endiguer l’effondrement des cours du brut, on ne parle plus beaucoup de la Russie.
De fait, on oublie trop souvent que le pays est le premier producteur mondial de brut hors OPEP et également, et peut-être surtout, le deuxième exportateur mondial derrière l’Arabie saoudite. Son positionnement en matière de régulation de l’offre globale est donc en réalité crucial et ce tout particulièrement aujourd’hui.
Moscou a toujours tendu à s’aligner sur les positions de l’OPEP en matière de dynamique de l’approvisionnement du marché, officiellement tout du moins, car, en pratique, les opérateurs pétroliers russes ont au contraire cherché à produire toujours davantage, ignorant joyeusement toutes les considérations relatives à l’état de la demande. Notion bourgeoise de l’économie, aurait dit Audiard...
Aussi le Kremlin, légitimement très inquiet pour ses recettes fiscales à venir, vient-il de ressortir de ses cartons un vieux projet de création d’une réserve pétrolière visant à réguler de manière beaucoup plus efficace les prix sur les marchés internationaux... On notera que le secrétaire général de l’OPEP s’est déclaré favorable à un tel projet, à tel point qu’il s’est rendu cette semaine à Moscou pour en discuter avec le président Medvedev. Oh certes, un tel projet ne se mettra pas en place en deux temps trois mouvements, mais le message est néanmoins parfaitement clair.
En adoptant davantage de recul, on notera que le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie était également cette semaine à Moscou, une destination très courue décidément... Il y allait, en l’occurrence, pour exprimer les inquiétudes des pays consommateurs relativement à l’insuffisance des investissements en capacité de production pétrolière, en Russie particulièrement.
Tel est le paradoxe actuel : trop de pétrole à court terme, trop peu à moyen terme...
Zonebourse 24/10/2008 | 12:45
A l’heure où l’OPEP se réunit en urgence à Vienne pour tenter d’endiguer l’effondrement des cours du brut, on ne parle plus beaucoup de la Russie.
De fait, on oublie trop souvent que le pays est le premier producteur mondial de brut hors OPEP et également, et peut-être surtout, le deuxième exportateur mondial derrière l’Arabie saoudite. Son positionnement en matière de régulation de l’offre globale est donc en réalité crucial et ce tout particulièrement aujourd’hui.
Moscou a toujours tendu à s’aligner sur les positions de l’OPEP en matière de dynamique de l’approvisionnement du marché, officiellement tout du moins, car, en pratique, les opérateurs pétroliers russes ont au contraire cherché à produire toujours davantage, ignorant joyeusement toutes les considérations relatives à l’état de la demande. Notion bourgeoise de l’économie, aurait dit Audiard...
Aussi le Kremlin, légitimement très inquiet pour ses recettes fiscales à venir, vient-il de ressortir de ses cartons un vieux projet de création d’une réserve pétrolière visant à réguler de manière beaucoup plus efficace les prix sur les marchés internationaux... On notera que le secrétaire général de l’OPEP s’est déclaré favorable à un tel projet, à tel point qu’il s’est rendu cette semaine à Moscou pour en discuter avec le président Medvedev. Oh certes, un tel projet ne se mettra pas en place en deux temps trois mouvements, mais le message est néanmoins parfaitement clair.
En adoptant davantage de recul, on notera que le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie était également cette semaine à Moscou, une destination très courue décidément... Il y allait, en l’occurrence, pour exprimer les inquiétudes des pays consommateurs relativement à l’insuffisance des investissements en capacité de production pétrolière, en Russie particulièrement.
Tel est le paradoxe actuel : trop de pétrole à court terme, trop peu à moyen terme...
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