La Turquie demande à l’Algérie plus de facilités commerciales pour ses entreprises

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La Turquie a officiellement appelé le gouvernement algérien à faire bénéficier ses entreprises des mêmes avantages commerciaux accordés aux entreprises européennes dans le cadre de l’accord d’association signé avec l’Union européenne. La demande a été formulée par le sous-secrétaire d’Etat turc du Commerce extérieur, M. Ali Boga, avant-hier lors de l’inauguration, au port d’Alger, de Bluexpo, la foire flottante qui a réuni à bord de deux navires, le Samsun et l’Ankara, plus de 100 entreprises turques spécialisées dans le domaine de la construction et de la machinerie.

Dans une allocution prononcée devant les ministres du Commerce et de l’Habitat, MM. El-Hachemi Djaâboub et Noureddine Moussa, M. Boga a déclaré que la Turquie «ne vend à l’Algérie que la moitié de ce qu’elle en achète, mais cela ne nous dérange pas, nous voudrions même acheter davantage». Toutefois, a-t-il ajouté, «nous demandons au gouvernement algérien d’accorder à la Turquie les mêmes facilités commerciales qu’il accorde aux autres pays européens».

La requête a été qualifiée de «légitime» par le ministre du Commerce qui a fait savoir que l’Algérie espère poursuivre ses négociations avec la Turquie ainsi qu’avec d’autres pays pour mettre en place «des mécanismes qui permettraient de réaliser des relations commerciales plus fructueuse». M. Djaâboub a saisi l’occasion pour inviter les entreprises turques «à ne pas rester sur la défensive et d’être plus agressives» vis-à-vis du marché algérien qui offre, a-t-il dit, «de nombreuses facilitations, encouragements et incitations fiscales, parafiscales et douanières, de même qu’une main-d’œuvre bon marché, une énergie à bas prix et une proximité avec l’Europe». Il a également exprimé le souhait que cette exposition donne la possibilité aux hommes d’affaires des deux pays pour se rencontrer et tisser «des liens de partenariat afin que les exportations se transforment en investissements». Pour le ministre, les conditions sont réunies pour établir «des investissements turcs en Algérie au vu des atouts qu’offre notre pays». Dans ce cadre, le sous-secrétaire d’Etat turc au Commerce extérieur a affirmé que son pays «est prêt à mettre au service de l’Algérie son expérience de développement». Une expérience «importante» acquise au prix fort auprès des pays développés, a-t-il estimé, tout en souhaitant que l’Algérie «n’ait pas à payer le même prix». Pour M. Boga, les économies algérienne et turque «sont complémentaires», mais de l’avis de l’ambassadeur de Turquie en Algérie, M. Ahmet Bigali, «les relations commerciales entre les deux pays n’ont pas encore atteint le niveau souhaité. Il existe un potentiel à développer et la tenue de cette exposition constitue justement une occasion pour étudier les opportunités qui existent, notamment pour les investissements turcs en Algérie».

Les opportunités de partenariat existent dans le domaine du bâtiment, selon le ministre de l’Habitat qui a fait savoir qu’il y a 4 à 5 entreprises turques qui sont déjà sur le marché algérien après avoir décroché des marchés dans le cadre du programme d’un million de logement.
La foire flottante turque, Bluexpo, a accosté pour la première fois, depuis son lancement en 1926, en Algérie avant-hier pour une durée de deux jours. L’Algérie est sa troisième escale dans le cadre d’une tournée dans quatre pays d’Afrique du Nord qui a commencé en Egypte et en Libye et qui s’achèvera en Tunisie.

Le Jeune Indépendant

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Coopération Algéro-turque

La «Blue-Expo» a levé l’ancre

300 dirigeants et 110 entreprises ont participé à cette exposition flottante.

La foire flottante turque «Blue-Expo» organisée à Alger a pris fin hier dans la soirée. Les deux navires, qui ont accosté jeudi au port d’Alger, ont levé l’ancre. Cette foire flottante se veut, selon les organisateurs, «un espace de contacts et d’échanges entre les hommes d’affaires algériens et leurs collègues turcs». Arrivés l’un derrière l’autre au quai no 11 du port d’Alger, le navire Samsun a été chargé de transporter les stands des entreprises spécialisées en matériaux de construction, alors que l’Ankara a été réservé aux équipements industriels. Ce rendez-vous qui s’est étalé sur deux jours, a été une occasion pour les ministres respectivement du Commerce, El Hachemi Djaâboub, et de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, de rencontrer ensemble l’ambassadeur de Turquie en Algérie, Ahmet Necati Bigali, et le directeur général des expositions au sous-secrétariat d’Etat turc du Commerce extérieur, M. Ali Boga.
300 dirigeants et 110 entreprises ont participé à cet événement. A l’occasion, l’ambassadeur de Turquie a mis l’accent sur l’histoire et les valeurs culturelles communes qui existent entre les deux peuples d’Algérie et de Turquie, comme il a émis le souhait de voir le peuple algérien prospérer dans l’avenir.
Cette exposition entre dans le cadre d’un deuxième séjour qu’effectue la foire itinérante «Blue-Expo», après celle qui eut lieu avec succès en 2007. Cette dernière a été l’occasion de relancer cette pratique, 81 ans après avoir été initiée en 1926 à l’initiative d’Ataturk, le fondateur de la République de Turquie. Dans une brève allocution prononcée lors de la cérémonie d’inauguration, M.Djaâboub a appelé les hommes d’affaires turcs à investir davantage en Algérie, un pays qui offre, a-t-il rappelé, «toutes les possibilités et les dispositifs aux investisseurs». Pour sa part, l’ambassadeur de Turquie a fait part de la volonté de son pays à oeuvrer de concert avec l’Algérie pour développer les relations bilatérales dans le domaine économique. Rappelant les «excellentes» relations traditionnelles algéro-turques, M.Bigali a affirmé que ce genre d’expositions permettra aux hommes d’affaires algériens et turcs de se connaître davantage et de s’enquérir des opportunités d’investissements offertes dans les deux pays.
Concernant les échanges économiques entre les deux parties, l’ambassadeur a fait part du souhait du gouvernement turc de signer un accord de libre-échange avec notre pays, en relevant toutefois que les taxes douanières en Algérie sont un peu élevées concernant les produits en provenance de son pays, puisqu’elles varient entre 15 et 30%, «cela a dissuadé les compagnies turques de venir s’installer en Algérie» a-t-il précisé. Pour ce qui est des relations entre les deux pays, l’ambassadeur a relevé que «la Turquie possède d’importantes relations avec l’Algérie, et le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est évalué à 3,5 milliards de dollars». Et d’ajouter que «l’importation de notre pays en gaz naturel liquéfié algérien atteint les 1,6 milliard de dollars chaque année, suite à l’accord signé, à cet effet, en 1995 et qui s’étalera jusqu’en 2015». Avant d’arriver à Alger, «Blue-Expo» avait organisé sa manifestation économique successivement en Turquie, Egypte, Libye et Tunisie. En 2007, la foire flottante turque avait fait un périple à travers nombre de pays bordant la mer Noire.

L'Expression