Justice.
Foot, graffiti et lèse-majesté
La presse s’est repue toute la semaine du “Allah, Al Watan, Al Barça”. Le pitch : un lycéen du nom de Yassine Aït Benlaâssel aurait, par plaisanterie, travesti la devise du royaume sur un tableau noir dans son école à Aït Ourir (50 km de Marrakech), remplaçant le sacro-saint Al Malik par le nom de son équipe de football préférée. Un acte qui l’aurait envoyé au fond d’une cellule. Aujourd’hui, le PV d’inculpation de la police est venu contredire cette version des faits : le jeune homme de 18 ans a été arrêté le 20 septembre pour avoir tagué des slogans injurieux à l’égard du roi sur le mur d’une école adjacente. D'après une source judiciaire, il aurait reconnu s'être joint à 3 autres élèves qui griffonnaient des slogans tel que “tous contre l’école” ou “tous contre le gouvernement”, avant de s'emporter et inscrire une insulte contre le roi. Le jeune homme aurait tenté d’effacer ses écrits, sans succès. “Il espérait pouvoir le faire le lendemain avec le matériel adéquat”, poursuit notre source. Il n'en aura pas le temps. Il sera arrêté chez lui dès 9 heures du matin. Lundi 29 septembre, le jugement tombe : un an de prison ferme pour “offense aux sacralités”. Dans sa cellule avec 80 codétenus, Yassine ne passera pas le baccalauréat comme prévu cette année. Sa famille vient de solliciter l’AMDH pour dépêcher un avocat et préparer le procès en appel, prévu fin octobre. Sommes-nous en présence d’un nouveau cas de “manquement au respect dû au roi” ? Les ONG restent prudentes, en attendant de connaître tous les détails de l’affaire. “Mais nous ne cautionnons pas l’insulte envers le roi ou n’importe quel citoyen”, prévient le vice-président de l’AMDH, Mohamed Benabdeslam. Amina Bouayach, la présidente de l’OMDH, est plus catégorique : “Même s’il s’agit d’une insulte, elle relève du Code de la presse. La condamnation doit se limiter à une amende et des travaux d’intérêt général”.
tel quel(journal independant)
Foot, graffiti et lèse-majesté
La presse s’est repue toute la semaine du “Allah, Al Watan, Al Barça”. Le pitch : un lycéen du nom de Yassine Aït Benlaâssel aurait, par plaisanterie, travesti la devise du royaume sur un tableau noir dans son école à Aït Ourir (50 km de Marrakech), remplaçant le sacro-saint Al Malik par le nom de son équipe de football préférée. Un acte qui l’aurait envoyé au fond d’une cellule. Aujourd’hui, le PV d’inculpation de la police est venu contredire cette version des faits : le jeune homme de 18 ans a été arrêté le 20 septembre pour avoir tagué des slogans injurieux à l’égard du roi sur le mur d’une école adjacente. D'après une source judiciaire, il aurait reconnu s'être joint à 3 autres élèves qui griffonnaient des slogans tel que “tous contre l’école” ou “tous contre le gouvernement”, avant de s'emporter et inscrire une insulte contre le roi. Le jeune homme aurait tenté d’effacer ses écrits, sans succès. “Il espérait pouvoir le faire le lendemain avec le matériel adéquat”, poursuit notre source. Il n'en aura pas le temps. Il sera arrêté chez lui dès 9 heures du matin. Lundi 29 septembre, le jugement tombe : un an de prison ferme pour “offense aux sacralités”. Dans sa cellule avec 80 codétenus, Yassine ne passera pas le baccalauréat comme prévu cette année. Sa famille vient de solliciter l’AMDH pour dépêcher un avocat et préparer le procès en appel, prévu fin octobre. Sommes-nous en présence d’un nouveau cas de “manquement au respect dû au roi” ? Les ONG restent prudentes, en attendant de connaître tous les détails de l’affaire. “Mais nous ne cautionnons pas l’insulte envers le roi ou n’importe quel citoyen”, prévient le vice-président de l’AMDH, Mohamed Benabdeslam. Amina Bouayach, la présidente de l’OMDH, est plus catégorique : “Même s’il s’agit d’une insulte, elle relève du Code de la presse. La condamnation doit se limiter à une amende et des travaux d’intérêt général”.
tel quel(journal independant)
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