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Homo sapiens aurait traversé le Sahara.

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  • Homo sapiens aurait traversé le Sahara.

    L’idée largement admise que la vallée du Nil était probablement l’unique route de sortie des premiers hommes modernes de l’Afrique subsaharienne, il y a de cela 120 000 ans, vient être défiée dans une toute récente étude publié en ligne sur PNAS, une revue scientifique, où des scientifiques de l’université de Bristol mettent en évidence une voie alternative qui passait par le Sahara de la Libye pour atteindre les rives de la Méditerranée.


    Un nouvel élément qui vient enrichir la théorie de l’Out of Africa, défendant une origine africaine d’homo sapiens. Rappel : en juillet 2007, une équipe de chercheurs britanniques publiaient dans Nature les résultats de deux études génétiques déterminant les origines de l’homme moderne, homo sapiens. En combinant une étude génétique sur les populations humaines du globe avec une étude des caractéristiques physiques de plus de 6000 squelettes fossiles provenant également de plusieurs régions de la planète, ils ont démontré que les hommes modernes sont partis d’Afrique il y a 150 000 ans pour coloniser les autres continents, supplantant au fur et à mesure les populations d’hominidés qu’ils rencontraient. Cependant, si l’Afrique est le berceau de l’homo sapiens sapiens, comment ce dernier l’a-t-il quittée ? Jusqu’alors, deux routes de sortie de l’Afrique ont été proposées : l’une à travers le Moyen-Orient et l’autre à partir de l’Ethiopie vers l’Asie du Sud-Ouest en suivant les côtes. Homo sapiens aurait donc emprunté une autre route d’« une longue série d’anciens canaux de rivière, de nos jours taris, mais autrefois regorgeant d’eau et passaient à travers la Libye, s’alimentant des sources du massif de Tibesti, situé au sud », explique à El Watan Derek Vance, géochimiste et co-auteur de cette nouvelle étude. L’équipe s’est servie d’images de radars spatiaux. « Elles ont montré qu’effectivement des canaux de rivière fossiles parcouraient la Libye, coulant du nord du Sahara libyen vers la mer. Ensuite, nous nous sommes rendus en Libye, la pioche à la main. A un mètre au-dessous du sable, nous avons trouvé différentes sortes de matériels : des sédiments noirs, probablement déposés dans l’eau, mais aussi des coquilles d’escargots. Après analyse chimique de ces coquilles, nous avons découvert que leur composition chimique suggère que ces escargots auraient grandi dans l’eau. A plus forte raison, les sites que nous avons échantillonnés sont actuellement à 100 kilomètres de Tibesti et l’unique hypothèse pour que cela se produise est que cette eau ait coulé à partir de ces montagnes.” Peut-il aussi être passé par le Sahara algérien ? « C’est assez probable, ajoute-t-il. Ces ruisseaux fossiles ne provenaient pas d’Algérie. Toutefois, il y a eu des découvertes d’outils lithiques tout au long du Sahara, y compris au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Libye et en Egypte, qui sont seulement un peu jeunes par rapport à l’époque où nous pensons que ces canaux étaient actifs. Dommage qu’il y ait peu de travaux archéologiques réalisés en Afrique du Nord... » Prochaine étape pour les chercheurs : un nouveau départ vers les canaux pour chercher et dater les outils lithiques. « S’ils ont le même âge que nos canaux, conclut-il, nous serons plus sûrs que notre théorie alternative est juste. »
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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