Annonce

Réduire
Aucune annonce.

400 millions de dollars à gagner en 2009

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 400 millions de dollars à gagner en 2009

    INTERDICTION D’IMPORTER DES MÉDICAMENTS PRODUITS EN ALGÉRIE
    400 millions de dollars à gagner en 2009


    La décision prise par le gouvernement d’interdire l’importation des médicaments produits en Algérie ferait gagner, à court terme, au Trésor public, soit en l’espace d’une année, 300 à 400 millions de dollars. Cette somme représenterait entre 30% et 40% de la facture des médicaments, si cette dernière venait à être d’un milliard de dollars/an. Selon une source sûre, «ce chiffre pourrait être revue à la hausse à moyen et à long terme».

    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon une source proche de la direction générale de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), «cette mesure sera d’un apport considérable pour la Cnas, qui est appelée à dépenser pour l’exercice 2008, près d’un milliard de dollars pour le seul volet du remboursement des médicaments ». Pour rappel, il y a quelques jours le gouvernement Ouyahia avait pris la décision d’interdire l’importation des médicaments produits en Algérie. Cette mesure a été prise, selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, «d’abord dans le but de protéger le produit national — et l’entreprise nationale Saidal — et ensuite, pour encourager l’élargissement de l’utilisation du médicament générique, dont le taux de consommation ne dépasse pas les 40%». Dans la foulée de cette mesure, obligation a été aux importateurs, notamment les grands groupes internationaux et les laboratoires spécialisés, de procéder à des investissements productifs en Algérie. Il sera aussi question d’encourager le médicament générique pour faire baisser les dépenses de la Sécurité sociale. Ainsi, «le générique coûte 30% à 40% moins cher que le princeps (molécule principale)». A titre d’exemple, un médicament comme Zyprexa, de type neuroleptique atypique contenant de l'olanzapine et utilisé comme antipsychotique pour traiter la schizophrénie, coûte pour une année 26 millions d’euros (princeps). Or, si sa production sous forme de générique venait à voir le jour en Algérie, les répercussions positives sur le Trésorier publique seraient importantes. Evalué à quelque 1,3 milliard de dollars, le marché du médicament en Algérie est dominé par l’importation, qui représente quelque 70% de la facture totale. L’importation, à elle seule, avoisine un milliard de dollars par an. La production locale, axée surtout sur la fabrication des génériques et de quelques spécialités (princeps des grands laboratoires), est tributaire, elle aussi, de l’importation de la quasi-totalité des matières premières. Sur un autre plan, il est important de noter que cette décision prise par le gouvernement était, dans un passé récent, au centre des revendications des animateurs de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop). Ces derniers ont haussé le ton pour interpeller le président de la République et son chef du gouvernement en s’appuyant sur les engagement de l’Etat concernant la protection de la production nationale tel que stipulé dans l’article 10 du Journal officiel datant du 20 juillet 2003. L’article prévoit que «les mesures de sauvegarde s’appliquent sur un produit si ce dernier est importé en quantités accrues, qu’il cause ou menace de causer un dommage grave à une branche de production nationale de produits similaires ou indirectement concurrents». Pour l’instant, la question du générique n’est gérée par aucun texte clair et précis. Pour un grand nombre d’experts, «il faut ainsi établir un statut du médicament générique et imposer des fourchettes de prix par rapport aux médicaments princeps et déterminer précisément dans quelles proportions le prix du générique sera fixé par rapport aux princeps». Pour ces experts, il ne s’agit pas seulement de définir le générique par rapport à ses qualités de bioéquivalence, mais aussi de le définir économiquement ».

    A. B.

    Le Soir d'Algérie
    "Agir pour que chaque homme, chaque société, chaque nation puisse vivre, s’affirmer et s’accomplir dans l’échange et le partage, ainsi que dans une égale dignité "
Chargement...
X