La crise, connaît pas !
La crise financière internationale est en train de rattraper l'Algérie. Une lapalissade ou une conclusion d'un Nobel de l'économie, n'empêche que, malgré tous les discours rassurants de nos têtes pensantes, la crise frappe dans un premier temps par ricochet et dans une deuxième mesure, de plein fouet, les flancs osseux de notre économie. L'or noir, véritable richesse du pays, n'en finit plus de dégringoler dans les mercuriales, et les prévisions les plus pessimistes s'inscrivent dans les proches lendemains d'un réveil brutal. L'embellie pétrolière n'aura duré donc, pour la masse des Algériens, que le temps de compter l'argent qu'ils ne toucheront jamais. 140 dollars le baril qu'il faisait, il n'y a pas si longtemps, alors que les comptables de la République n'inscrivent que 37 dollars sur leurs livres de comptes. 140, 37, 20 ou un milliard de dollars le litre, cela n'a jamais changé grand-chose aux locataires de l'Algérie d'en bas. Pour eux, le primordial réside dans le prix de la baguette de pain quand le boulanger ne menace pas de faire grève, du sachet de lait quand la vache se laisse traire et du flashage de leur démo quand TPS ne nous tourne pas le dos. Qu'il monte ou qu'il se casse la gueule, le prix du pétrole n'intéresse au fond que ceux qui y goûtent. A travers des salaires dopés ou en mouillant un doigt dans le pot au miel. Pour le reste, il y a Dieu, le foot et la parabole. Pas la peine donc de la ramener et s'interroger sur où va la différence ? Qui prend quoi et le donne à qui ? Ces interrogations, frappées de censure ministérielle, sont subversives dans un pays où les « horizontaux » sont plus nombreux que les « debout » et les « debout » sont davantage fatigués. Toute une philosophie de la vie qui renseigne sur la composante sociale du pays et ses attentes enracinées dans le besoin d'une restructuration autant mentale que structurelle, pour paraphraser inutilement un sociologue en mal de s'entendre s'écouter. Toute cette digression pour dire et répéter, qu'en dehors des cercles d'initiés à l'argent, de leurs proches, des voisins de la tribu, la crise financière peut être internationale, continentale, régionale, de quartier ou ethnique, elle n'intéresse pas l'Algérien. Alors, tous les discours rassurants, les explications scientifico-économico-bancaire, les « on est à l'abri » de responsables algériens, ne sont que pure perte de temps pour des citoyens qui ont mal à la nuque à force de reluquer les balcons de l'Algérie d'en haut.
Quotidien d'Oran
La crise financière internationale est en train de rattraper l'Algérie. Une lapalissade ou une conclusion d'un Nobel de l'économie, n'empêche que, malgré tous les discours rassurants de nos têtes pensantes, la crise frappe dans un premier temps par ricochet et dans une deuxième mesure, de plein fouet, les flancs osseux de notre économie. L'or noir, véritable richesse du pays, n'en finit plus de dégringoler dans les mercuriales, et les prévisions les plus pessimistes s'inscrivent dans les proches lendemains d'un réveil brutal. L'embellie pétrolière n'aura duré donc, pour la masse des Algériens, que le temps de compter l'argent qu'ils ne toucheront jamais. 140 dollars le baril qu'il faisait, il n'y a pas si longtemps, alors que les comptables de la République n'inscrivent que 37 dollars sur leurs livres de comptes. 140, 37, 20 ou un milliard de dollars le litre, cela n'a jamais changé grand-chose aux locataires de l'Algérie d'en bas. Pour eux, le primordial réside dans le prix de la baguette de pain quand le boulanger ne menace pas de faire grève, du sachet de lait quand la vache se laisse traire et du flashage de leur démo quand TPS ne nous tourne pas le dos. Qu'il monte ou qu'il se casse la gueule, le prix du pétrole n'intéresse au fond que ceux qui y goûtent. A travers des salaires dopés ou en mouillant un doigt dans le pot au miel. Pour le reste, il y a Dieu, le foot et la parabole. Pas la peine donc de la ramener et s'interroger sur où va la différence ? Qui prend quoi et le donne à qui ? Ces interrogations, frappées de censure ministérielle, sont subversives dans un pays où les « horizontaux » sont plus nombreux que les « debout » et les « debout » sont davantage fatigués. Toute une philosophie de la vie qui renseigne sur la composante sociale du pays et ses attentes enracinées dans le besoin d'une restructuration autant mentale que structurelle, pour paraphraser inutilement un sociologue en mal de s'entendre s'écouter. Toute cette digression pour dire et répéter, qu'en dehors des cercles d'initiés à l'argent, de leurs proches, des voisins de la tribu, la crise financière peut être internationale, continentale, régionale, de quartier ou ethnique, elle n'intéresse pas l'Algérien. Alors, tous les discours rassurants, les explications scientifico-économico-bancaire, les « on est à l'abri » de responsables algériens, ne sont que pure perte de temps pour des citoyens qui ont mal à la nuque à force de reluquer les balcons de l'Algérie d'en haut.
Quotidien d'Oran
Commentaire