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Des éditeurs de musiques imposent leurs productions à la Radio En Algérie

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  • Des éditeurs de musiques imposent leurs productions à la Radio En Algérie

    C’est lors d’une rencontre en marge des festivités commémoratives de la date du 28 octobre 1962, jour de la restauration de la souveraineté sur la Télévision et la Radio algérienne, que le patron de la Radio nationale, Azzedine Mihoubi, a révélé que, «des éditeurs de musiques imposent leurs productions à certaines chaînes de la Radio nationale via des connaissances ou des relais amicaux qu’ils ont dans certaines chaînes». Et d’ajouter, toujours dans le même ordre d’idées que, ces mêmes éditeurs imposent «certaines chansons qu’on ne peut écouter». Azzedine Mihoubi fait allusion à ce qu’il appelle, «les chansons de cabarets qu’on ne peut écouter en famille».

    Dans l’objectif de barrer la route à ces «éditeurs indélicats», Azzedine Mihoubi a indiqué que, son institution procédera désormais «à l’achat des produits directement chez les éditeurs». C’est une manière pour la Radio nationale, d’abord de jouir d’un fond musical propre à la Radio, et ensuite, avoir le choix de la diffusion, a expliqué l’orateur. Par ailleurs, et afin de parer à cette situation qu’on peut qualifier de «passe droits» dans une institution publique, le DG de la Radio a indiqué que la discothèque de la Radio sera renforcée par de nouvelles productions musicales, notamment nationales.

    Plus explicite, il dira que, «un serveur de toute la musique algérienne sera mis à la disposition de toutes les chaînes», et de souligner que le projet de la création de cette «banque» de données musicales nationales verra le jour dans deux à trois ans. Le renforcement de la discothèque de la Radio va sans installer une commission d’écoute des chansons.

    Cette «commission d’écoute» qui s’apparente à un nouveau tour de vis dans la programmation des chansons ne manquera pas de fermer d’avantage le champ devant les artistes à caractère engagé. Ainsi, M. Mihoubi a souligné que les chansons qui «portent atteinte aux symboles de l’Etat, celles qui prônent le régionalisme et certaines chansons politiques» n’auront pas le droit de citer dans l’institution qu’il gère.

    Abordant les styles de musique algérienne qu’on ressasse à satiété à la Radio nationale, le DG de cette institution n’y va pas par mille chemins pour fustiger le rafistolage qui entoure certaines productions, notamment ceux qui use des moyens informatiques dans le traitement des voix et de la musique synthétique. Sur ce point, Azzedine Mihoubi a souligné qu’un artiste comme Ait Menguellet qui prend trois à quatre année pour faire un album, «force le respect et la considération, contrairement à ceux qui puisent d’un puits des productions médiocres». En outre, le DG de la Radio a estimé qu’il est inconcevable que même les Radios régionales programment de la musique orientale ou occidentale au lieu et place de la musique locale et algérienne. En dernier lieu, le patron de la Radio a indiqué que son institution manque cruellement d’un répertoire de chansons pour enfants, qu’il faut d’ailleurs encourager.

    A souligner que Azzedine Mihoubi s’est prononcé sur cette question en marge des activités et ateliers commémorant le 28 octobre 1962. Etaient présents à la rencontre, Hamraoui Habib Chawki, directeur général de l’ENTV, les directeur des radios, des éditeurs de musiques, des artistes et des comédiens.

    Les festivités de cette année ont été consacrées au rôle des médias lourds dans la promotion et l’encouragement de la musique et de la chanson algérienne. Le modérateur de la rencontre était Abdelkader Bendamache, écrivain-musicologue.

    Par la Dépêche de Kabylie
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