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Les dégats des mots

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  • Les dégats des mots

    Bonjour à tous,

    Comme promit, voici un extrait d'un des livres d'El Ghazali.

    Bonne lecture, s'est tres instructif pour nous, musulmans.

    Respectueusement,

    Tortue Géniale.


    Avant propos
    Le vocable "Lisan" en arabe désigne l'organe de la parole qui est la langue comme en français mais aussi le langage, la parole, le discours et le propos en général.

    Par ailleurs le verbe Lasana d'où dérive le substantif Lisan signifie à la fois le fait d'insulter, d'injurier, de médire de quelqu'un, le fait de l'emporter sur quelqu'un dans une controverse, le faite d'être plus éloquent qu'autrui, le fait d'aiguiser et de tailler un objet pour le rendre pointu et même le fait d'être piqué ou mordu par quelque chose.

    Ces diverses considérations d'ordre sémantique ont amené les arabes à être attentifs à tout ce qui se rapporte au Lisan, notamment à ses effets dans l'économie du discours humain. D'où la floraison des proverbes et des sagesses arabes sur le Lisan et son rôle dans la culture en général. Mais ces simples adages sur le Lisan vont acquérir dans la culture arabo-musulmane une dimension normative qui donne à la langue considérée comme organe de la parole et de l'expression, un statut éthique qui n'a pas son équivalent dans la culture anti-islamique des arabes. C'est dire toute l'importance du rôle du Lisan pour la civilisation musulmane.

    En effet l'islam insiste beaucoup sur tout ce qui touche au Lisan comme organe régulateur des rapports humains. En ce sens, le Lisan en tant qu'organe de la parole est soumis à un certain nombre de normes et de règles d'ordre éthique qui ressortent du domaine du taklif ( Obligations et charges religieuses à accomplir par le fidèle ) en général. Si le fidèle musulman est tenu sur le plan des obligations d'ordre rituel de satisfaire à un certain nombre de prescriptions comme l'observance de la prière, du jeûne, de l'aumône légale etc. il doit également sur le plan moral respecter un certain nombre de principes normatifs comme le fait de dire la vérité, d'être sincère, d'avoir une bonne intention, de ne pas mentir, de ne pas calomnier, de ne pas faire de faux sermons etc. Comme ces principes normatifs touchent de près ou de loin tout ce qui se rapporte au Lisan et comme la fonction majeure de celui-ci est d'être l'interprète des autres organes, notamment du coeur qui est le pivot central qui structure la personnalité du fidèle musulman.

    L'islam accorde une importance particulière à tout ce qui émane du Lisan de nombreux versets coraniques et de hadiths Prophétiques mettent l'accent sur la nécessité d'éviter les innombrables maux de la langue lorsqu'elle se laisse aller et invitent les fidèles pour remédier aux dégâts des mots lorsqu'on lâche la bride du Lisan et on le laisse parler inconsidérément, à le consacrer au dhikr (la mention et la remémoration de Dieu et de Son Serviteur et Prophète ) , à la lecture du Coran et toute forme d'adoration de Dieu en général.


    Introduction

    Sache que les dégâts causés par la langue (les mots, la parole) sont énormes, et rien ne peut être plus salutaire que sa retenue. Ainsi la loi religieuse (Coran et hadiths) vante le mutisme et insiste sur l'importance du silence.

    On rapporte d'après la tradition que : « Le silence est une sagesse mais rares sont ceux qui le pratiquent».

    Le Prophète a dit : « La foi d'un serviteur n'acquière la droiture que si son coeur est droit et le coeur ne peut acquérir la droiture que si la langue est droite... » Rapporté par Ibn abi ad-Dunia dans son livre - assamte (Le silence) - ainsi que al Kharaiti dans son livre « Makarimu al Akhlak » avec une chaîne faible.).


    Mouadh Ibn Jabal demanda au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu serons-nous jugés pour nos paroles ? Et le Prophète lui répondit : « ô ibn Jabal ! C'est la moisson de la langue qui le plus souvent jette les gens dans l'Enfer » Rapporté par Tirmidhi dans le livre de La Foi et il est rapporté également par Ibn Majja.


    Et d'après Sahl Ibn Saadine As-Saaidi le Prophète a dit : « Celui qui me garantit ce qu'il a entre ses mâchoires et ce qu'il a entre ses jambes je lui garantis le paradis » Ce qui peut être interpréter de cette façons : « Celui gui me garantit (le bon usage) de ce qu'il a entre ses mâchoires (la langue) et de ce qu'il a entre ses jambes (le sexe), je lui garantis le paradis»

    Et d'après Abu Horayrah le Prophète a dit : « Celui qui croit en Dieu et au jour du jugement, qu'il dise du bien ou qu'il garde le silence » Partie d'un long hadith rapporté par Bukhari et Muslim.

    On a dit à jésus : « montre-nous une oeuvre qui nous fait entrer au paradis ?» Il leur répondit : « ne parlez jamais », on lui a dit : « On ne peut pas se retenir de parler ». II leur a dit : « alors, ne parlez que pour dire du Bien ».

    Soulayman (Salomon), fils de Daoud (David) a dit : « Si la parole est en Argent le silence est en Or ».


    Et dans les traditions des compagnons du Prophète , on rapporte qu'Abu Bakr mettait une petite pierre dans sa bouche, pour s'empêcher de parler, et il disait en faisant allusion à sa langue « C'est elle qui me fait engager dans les sentiers dangereux ».

    Abdallah Ibn Massoud a dit : « Par Dieu, qui, il n'y a d'autre divinité que Lui, nul organe n'a besoin d'être emprisonné plus que la langue qui est déjà enfermée derrière deux obstacles ; les lèvres et les dents ! ».

    Taouss a dit : « Ma langue est un lion, si je le libère, il me dévorera».

    Si tu te poses la question sur l'origine des grandes vertus du silence (mutisme), sache alors que ces vertus ne sont autres que l'absence des pêchés causés par la langue comme le mensonge, la médisance, la calomnie, l'ostentation, l'hypocrisie, la perversion, la vilenie, la vanterie, les vaines discussions, les disputes..
    1. Parler de ce qui ne vous regarde pas


    Sachant que le capital du croyant est son temps, les instants de sa vie sont précieux et passent sans retour ; le Prophète a dit :
    « Un des signes de perfection de la foi (islam) chez l'individu c'est l'abandon de ce qui ne le regarde pas» D'après Tirmidhi, Ibn Majja et l'imam Malik.

    Et le récit suivant est très significatif à cet égard : on y rapporte, d'après Anas :
    « Un jeune homme était tombé martyr le jour de la bataille d'Uhud, et nous avons trouvé callée à son ventre une pierre (pour alléger les effets de la faim) ; sa mère essuya la poussière du visage de son fils et dit : le paradis sera doux pour toi mon fils ! Et le Prophète lui dit alors :
    « Et qui t'assure qu'il ne parlait pas de ce qui ne le regardait pas ? ».

    Parler de ce qui ne nous regarde pas c'est dire ce qui peut être délaissé sans que ce soit un pêché, ni un mal présent ou futur ; et plus grave encore, c'est de perdre ton temps et de faire perdre à ton interlocuteur son temps, en posant des questions du genre : est-ce que vous jeûnez ? S'il vous répond par : Oui ! Son jeûne perd sa vertu ultime qui est d'être observé en secret, car l'adoration en secret est plus élevée, s'il répond par : Non ! Alors il aurait menti ; s'il ne répond pas, il aurait méprisé son interlocuteur, et s'il ruse pour détourner la question, il gaspillera son énergie etc. Ainsi par une parole (question) sur quelque chose qui ne te regarde pas, tu as exposé quelqu'un à l'ostentation en dévoilant son jeûne ou au mensonge, ou au mépris ou une rude épreuve…

    Respectueusement,

    Tortue Géniale.

  • #2
    2. Le surplus dans la parole


    C'est à définir comme l'excès de parole dans un intérêt quelconque. Si on a besoin de deux mots pour exprimer quelque chose d'utile alors le troisième mot est en plus. Cette indiscrétion n'est pas interdite mais elle est déconseillée. les domaines de l'excès dans la parole sont illimités et le Coran nous désigne ce qui est important et bon à investir par la parole :
    « Il n'y a rien dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l'un deux ordonne une charité, une bonne action, ou une grande conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l'agrément de Dieu, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense» (Coran, 4/114).
    Le Prophète a dit : « Heureux est celui qui retient le surplus de sa langue et dépense le surplus de son argent» D'après Bayhaqui, et al Baraoui (classé hassane).

    De notre temps les gens agissent inversement puisqu'ils retiennent le surplus de l'argent et distribuent le surplus de la parole.

    Ataa disait : les croyants qui vous ont précédé détestaient le surplus de la parole et pour eux le surplus est tout ce qui vient après le Coran, la Tradition , la commanderie du bien, le pourchas du mal, et de parler pour un intérêt vital et obligatoire, et ils avaient à l'esprit les versets suivants qui évoquent les anges préposés à notre surveillance :
    « Alors que veillent sur vous des gardiens, des nobles scribes, qui savent ce que vous faites.» ( Sourate 82 - Sourate 10-12)
    « II ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire. » (Coran, 50/18).

    Le jour du jugement ! Quelle honte pour le fidèle de voir sont temps ici-bas rempli de futilités qui n'ont été d'aucun intérêt pour sa Foi, ni pour sa vie et quels regrets !
    Un des compagnons disait : Parfois, quand quelqu'un me parle, j'éprouve autant l'envie de lui répondre que l'assoiffé de boire, mais je m'abstiens de peur que ce soit un surplus de parole.

    3. Parler vainement


    Il est dans les habitudes des gens de parler dans leurs assemblées, des femmes, des histoires des débauchés dans les tavernes, des rois, des riches et leur vie de luxe, et de leurs mauvaises habitudes, de rire des gens et de dire des vanités. Cela est illicite. Allah dit dans le Coran :
    « Dans le Livre, Il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu'on renie les signes de Dieu et qu'on s'en rit, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu'à ce qu'ils entreprennent une autre conversation. Sinon, vous serez comme eux. Dieu rassemblera, certes, les hypocrites et les mécréants, tous dans l'Enfer » ( Sourate 4, verset 140).




    Le Prophète a dit : « Un homme profère un mot pour faire rire les gens de l'assemblée, et par ce mot il chute dans l'Enfer plus loin qu'une étoile ».
    Il a dit également : « L'homme prononce un mot qui provoque la satisfaction de Dieu, il ne pensait pas que ce mot atteindrait ce qu'il a atteint, et Dieu lui accorde, par ce mot Sa satisfaction jusqu'au jour du jugement, de même un homme prononce un mot qui provoque la colère de Dieu, il ne croit pas qu'il atteindrait ce qu'il a atteint, et Dieu lui inflige par ce mot Son courroux jusqu'au jour du jugement» Rapporté par Tirmidhi, l'imam Malik... 4. Sournoiserie - moraa't - et Polémique

    La définition technique du mot moraa't, décrit celui qui contredit les autres en faisant apparaître dans leurs discours des failles, et cela est soit dans les idées, dans la forme grammaticale, dans la prononciation, l'éloquence ou même dans les intentions de l'orateur et cela à tord ou à raison.

    Quant à la moujadala, c'est de vouloir mettre un interlocuteur dans l'embarras, le tourner en ridicule, montrer l'incapacité de répondre, le confondre pour enfin mettre en évidence l'ignorance de son adversaire.

    Et ces deux attitudes sont fortement déconseillées par le Prophète qui a dit :

    « N'agace pas ton frère - Ne fait pas acte de moraa't envers lui - ne plaisante pas avec lui, et ne lui donne pas un rendez-vous sans y aller - et une promesse sans la tenir - » [ Rapporté par Tirmidlhi d'après Ikrima d'après Ibn Abbas.]

    Il a dit également :

    " II n'y a pas un peuple qui s'égare sans qu'il leur soit donné d'être polémiste " [ Rapporté par Tirmidhi, Ibn Majja et Ibn Abi Donia. ]

    « Le serviteur (de Dieu) ne peut acquérir la vérité de la foi que lorsqu'il abandonnera la polémique et la papelardise même s'il a raison. » [ Rapporté par Ibn abi Donia.]

    Bilal ben Saad a dit « Si vous voyez quelqu'un ayant un caractère de polémiste fier de son opinion et inopportun, alors sachez que sa perdition est totale », quant à Ibn abi al Laïl, parlant à ce sujet il a dit « je ne polémique jamais avec un ami car j'aurais soit à le confondre soit à le mettre en colère.»

    L'imam Malik ibn Anas a dit : « Il n'y a rien dans la religion qui nécessite une polémique » et il a dit aussi « les sournoiseries - Miraa' - rend les coeurs durs - les uns envers les autres - et fait hériter des haines et des inimitiés.»

    La Foi oblige le croyant à se tenir à l'écart de toute polémique et papelardise, et quand il s'agit d'une discussion savante, il faut y prendre part pour poser des questions dans le dessein d'apprendre et comprendre, sans aucune volonté de chercher à nuire à ton interlocuteur et à le pousser à se défendre avec du vrai comme du faux, ou prendre la parole pour exprimer une science si tu en es porteur, sans aucune volonté de montrer que tu es savant intelligent et informé etc. et cela en utilisant dans ton discours des vérités ou des mensonges. Sinon garder le silence reste le meilleur remède pour éviter les péchés qui résultent des polémiques et des papelardises.

    5. Les disputes

    La dispute va au-delà de la polémique et de la papelardise, car si ces dernières n'ont d'autre objectif que de ridiculiser l'adversaire et d'apparaître sous son meilleur jour, dans la discussion la dispute cherche à aboutir à un objectif bien déterminé comme la reprise d'un droit ou la restitution d'un bien, et cela soit en commençant la dispute ou en la repoussant, et l'excès y est interdit, et chaque mot qui ne serait pas dit dans l'objectif visé est un mot en trop.

    Mais, sachant que les disputes ne font, en plus, qu'enraciner la colère et la haine, il vaut mieux éviter cela.

























    Respectueusement,

    Tortue Géniale.

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    • #3
      6. L’âpreté dans la parole

      Une parole est destinée à transmettre des informations quelconques, et tout effort dans les mots où dans la forme qui dépasse l'objectivité est blâmable, telle la recherche de l'éloquence, de la composition - des propos rimées et élevées - un certain artifice dans la parole.. etc. Par contre l'embellissement des paroles dans le dessein d'influencer l'auditoire pour l'intérêt de celui-ci, comme le fait d'essayer d'émouvoir les gens dans leurs religions, [ mais pas dans l'intérêt de celui qui parle pour qu'il soit vu éloquent savant etc, ] tout cela est louable.

      7. Le Libertinage, l'Insulte et la Vulgarité

      AlFohche [ le libertinage ] se définit par rapport à la clarté de la description de certaines choses relatives à la pudeur, Ibn Abbas a dit : «Dieu est pudique, Généreux, Il pardonne et Il fait allusion (à propos des choses pudiques au lieu de les exprimer crûment), Il a fait allusion à l'acte sexuel par le mot contact (al-llams) », d'autres termes sont utilisés pour décrire ce contact. Lorsqu'ils sont trop expressifs, ces termes sont considérés comme fohche. En général, toute chose qui éprouve la pudeur ne doit pas être citée expressément.

      On rapporte que le Prophète - sur Lui la Grâce et la Paix - a dit : "Évitez d'être grossiers dans votre langage, car Dieu Exalté soit-Il, n'aime pas le fohch (la grossièreté, l'obscénité.) ni le fait d'être grossier".

      Il a dit également : "Le croyant n'est pas injurieux, ni maudisseur, ni grossier, ni indécent".

      Il a également dit : "Dieu n'aime pas les grossièretés ni les grossiers, crieurs dans les marchés".
      Quant aux insultes le Prophète - sur Lui la Grâce et la Paix - a dit : "C'est commettre un acte d'indécence que d'insulter un croyant, et c'est de l'impiété (kufr) que de le combattre (avec les armes)".

      On rapporte que le Prophète a dit : "L'un des grands péchés serait d'insulter ses propres parents. Étonnés, les compagnons lui ont demandé - Ô Envoyé de Dieu ! Comment quelqu'un peut-il insulter ses parents, et le Prophète leur a répondu : il insulte les parents de quelqu'un d'autre et celui-ci réagit à cela en insultant ses propres parents".



      Quant à l'indécence le Prophète a dit : L'indécence et le langage cru (là ou il faut être pudique), sont deux branches parmi celles de l'hypocrisie" .

      Les causes qui poussent à cela sont, soit la volonté de nuire à autrui soit la fréquentation des libertins et de ceux qui sont habituellement grossiers. 10. La plaisanterie



      L'excès de plaisanterie est une chose blâmable, car il fait hériter à la longue des attitudes badines, un esprit léger, de la haine dans certains cas, et il fait disparaître entre les croyants la vénération et le respect. Mais il n'est pas pour autant interdit, ni même déconseiller de plaisanter, car le Prophète - sur Lui la Grâce et la Paix - a dit de lui-même :

      « Je plaisante, mais je ne dis que la vérité »


      En effet il nous est parvenu plusieurs histoires où le Prophète plaisantait avec les croyants :

      Une fois une vieille femme a rendu visite au Prophète qui, au cours de la discussion, lui dit : « Aucune vieille n'entre au paradis ». Et la vieille se mit à pleurer, mais le Prophète lui ajouta : « Mais tu ne seras pas vieille ce jour là (quand tu rentreras au paradis), puis il récita ce verset :

      « C'est Nous qui les avons créées à la perfection et nous les avons faites vierges. » [Sourate 56, verset 35 -36 ]

      Une autre fois ; pendant une tournée une dame est venue vers le Prophète et lui dit « Ô Envoyé de Dieu ! Fais-moi monter sur un chameau » et le Prophète lui dit : « Mais nous allons te faire monter sur le fils d'un chameau », et la dame lui répondit « je n'en ai rien à faire du fils d'un chameau, il ne peut pas me porter » et le Prophète rajouta alors : « Tout chameau est un fils de chameau ».



      On rapporte d'après Aïcha : Au cours d'une sortie avec le Prophète il lui a proposé de faire une course. Ils coururent et le Prophète a gagné la course. Il a dit à Aïcha : « Celle-ci pour celle-là ».

      Faisant allusion, disait Aïcha , au jour où elle était enfant, son père l'avait envoyée avec quelque chose dans la main le Prophète lui dit alors donne-moi ce que tu as ; n'ayant pas voulu le lui donner, il courut derrière elle sans pouvoir la rattraper.

      D'après Abu salama , le Prophète sortait sa langue pour son petit-fils al Hassan fils de Ali , et celui-ci s'en étonnait.

      On rapporte que Noaïman al ansari était un homme qui aimait plaisanter, à chaque fois qu'il rentrait à Médine, il achetait quelque chose qu'il offrait au Prophète , et quand le commerçant vient demander le prix de la marchandise à Noaïma, celui-ci le ramenait chez le Prophète et lui disait

      « Ô Envoyé de Dieu ! Paye-lui le prix de sa marchandise !» le Prophète lui disait : « Ne me l'a tu pas offert », et Noaïman lui répondait

      « Ô Envoyé de Dieu ! Je n'avais pas de quoi payer et j'ai aimé tant que vous le mangiez.. », et le Prophète souriait et ordonnait qu'on paye le marchand.

      Ainsi ce genre de bonne humeur et de plaisanterie est admise, mais sans excès ni dans la durée ni dans l'intensité.



      Selon une autre opinion qui ce base sur un hadith du Prophète il est très déconseillé de plaisanter en effet ce hadith dit « Ne fait pas acte de mora't (sournoiseries) envers ton frère, et ne plaisante pas avec lui.. ».

      Si on objecte aux tenants de cette opinion: Comment peut-on déconseiller de plaisanter alors qu'il nous est parvenu du Prophète qu'il plaisantait ainsi que ses compagnons ?

      Leur réponse est que cela est répréhensible, sauf s'il s'agit de quelqu'un qui est capable, à l'instar du ( comme le ) Prophète et de ses compagnons, en plaisantant de dire la vérité, sans offenser les coeurs des interlocuteurs et sans excès, alors il peut plaisanter. Mais c'est une grave erreur que de s'adonner tout le temps à la plaisanterie car, on serait alors comme celui qui passe tout son temps à regarder la danse des Africains en prétextant que le Prophète a autorisé Aïcha de les regarder.

      Il y a des petits péchés qui deviennent des péchés majeurs à force de les répéter, comme il y a également des choses licites qui deviennent des pêchés mineurs à force de s'y adonner fréquemment.
      Respectueusement,

      Tortue Géniale.

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      • #4
        salam alikom frère.
        barak allah fik pour tous ces rappels qui nous font du bien.puisse dieu te rétribuer inchalah.
        "On est les seuls à croire au père Noël jusqu'à 30 ans"
        Manifeste/Shurik'n

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