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spleen - Baudelaire

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  • spleen - Baudelaire

    Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
    Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
    Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
    Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

    Quand la terre est changée en un cachot humide,
    Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
    S'en va battant les murs de son aile timide
    Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

    Quand la pluie étalant ses immenses traînées
    D'une vaste prison imite les barreaux,
    Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
    Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

    Des cloches tout à coup sautent avec furie
    Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
    Ainsi que des esprits errants et sans patrie
    Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

    -Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
    Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.


    Baudelaire, Les fleurs du mal
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    merci mon ami, c'est mon spleen preferé suivit de la seconde !

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    • #3
      tu met Souad Massi et tu lis ça quand ça va pas
      c'est le spleen assuré

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      • #4
        le masque

        Contemplons ce trésor de grâces florentines;
        Dans l'ondulation de ce corps musculeux
        L'Élégance et la Force abondent, soeurs divines,
        Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
        Divinement robuste, adorablement mince,
        Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
        Et charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

        -Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
        Où la Fatuité promène son extase;
        Ce long regard sournois, langoureux et moqueur;
        Ce visage mignard, tout encadré de gaze,
        Dont chaque trait nous dit avec un air moqueur:
        «La Volupté m'appelle et l'Amour me couronne!»
        A cet être doué de tant de majesté
        Vois quel charme excitant la gentillesse donne!
        Approchons, et tournons autour de sa beauté.

        O blasphème de l'art! ô suprise fatale!
        La femme au corps divin, promettant le bonheur,
        Par le haut se termine en monstre bicéphale!

        Mais non! ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
        Ce visage éclairé d'une exquise grimace,
        Et, regarde, voici, crispée atrocement,
        La véritable tête, et la sincère face
        Renversée à l'abri de la face qui ment.
        Pauvre grande baeuté! le magnifique fleuve
        De tes pleurs aboutit dans mon coeur soucieux:
        Ton mensonge m'enivre, et mon coeur s'abreuve
        Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux!

        -Mais pourquoi pleure-t-elle? Elle, beauté parfaite
        Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
        Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète?

        -Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu!
        Et parce qu'elle vit! Mais ce qu'elle déplore,
        Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
        C'est que demain, hélas! il faudra vivre encore!
        Demain, après-demain et toujours! -comme nous!


        Beaudelaire, le masque

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        • #5
          il ne s'intitule pas la seconde, mais l'horloge


          L 'HORLOGE

          Horloge ! dieu sinistre, effrayant , impassible,
          Dont le doigt nous menace et nous dit : <Souviens-toi !
          Les vibrantes Douleurs dans ton cour plein d'effroi
          Se planteront bientôt comme dans une cible ;

          Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
          Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
          Chaque instant te dévore un morceau du délice
          A chaque homme accordé pour toute sa saison,

          Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
          Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
          D'insecte , Maintenant dit : je suis Autrefois,
          Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

          Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !
          (Mon gosier de métal parle toute les langues.)
          Les minutes, mortel folatre, sont des gangues
          Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

          Souviens toi que le temps est un joueur avide
          Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi,
          Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
          Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

          Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
          Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
          Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !) ,
          Où tout dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! >

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          • #6
            Les Litanies De Satan

            salam...

            xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxx
            Dernière modification par confusuc, 31 août 2006, 15h33.

            Commentaire


            • #7
              salam....

              xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
              Dernière modification par confusuc, 31 août 2006, 15h32.

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