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Débat à La Knesset sur les juifs d'Algérie

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  • #31
    Ah bon, les royaumes d'Israel et de Juda auraient envahi le Maghreb?
    Ah bon, tu veux me faire croire que Dieu a révélè La Torah à Moussa 3aleyh essalam ou Moïse situ veux, sur le Mont du Hoggar ,et en alphabet Tifinagh,c'est ça?
    ou bien que les phéniciens et les bysantins ou les romains etc.... sont des générations spontannées qui ont pris naissance en Afrique du nord dans l'ére prehistorique.?.
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    • #32
      @ Aanis

      Maintenant Essayons d'inverser les personnages et admettons qu'il y ait 30 ou 40 000 musulmans résidants en israel parmi eux un certain nombre occupant de hautes fonctions au sein de l'état israelien (c'est de la fiction) seraient en constantes relation avec l'Algerie pays ennemi par excellence puisqu'il a partcipé à 2 guerres contre Israel en 1967 et 1973 et qu'aucne paix n'a été signée entre ces 2 pays (l'Algerie n'étant pas signataire des accords de Camp David).
      je te demande quel aurait été le sort résèrvé à ces fonctionnaires musulmans qui rendent des comptes à l'Algerie en pleine période de crise en Israel? n'auraient-ils pas été poursuivis pour intelligence avec l'ennemi au plus bas mot? chez nous personne n'a été inquiété.

      puisque tu évoque l'humour juif dans ta signature,je vais te shématiser avec humour la politique juive si tu permet (siyasset lihoud ;je sais que tu comprends).Quand au petit matin tu entends les miaulements pathétiques d'un chat tu te dis "le pauvre on est entrain de le lacérer au couteau et lorsque tu te mets au balcon,tu constates qu'il entrain de se taper une belle partie de plaisir le gros matou.
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      • #33
        Je ne sais pas si tu te relis avant de poster tes messages, mais je te conseille de le faire.
        Maintenant Essayons d'inverser les personnages et admettons qu'il y ait 30 ou 40 000 musulmans résidants en israel parmi eux un certain nombre occupant de hautes fonctions au sein de l'état israelien
        20% des israeliens sont musulmans, et il y a des musulmans au parlement israelien et la cour supreme.
        seraient en constantes relation avec l'Algerie
        Beaucoup de musulmans israeliens sont en constante relation avec des relations palestiniennes ennemies d'Israel.
        Les juifs n'ont jamais envahi le maghreb, c'etaient des refugies et des immigrants qui ont converti quelques autochtones.
        il faut dire q c'est la seule pas la dernière victime
        Qu'en sais-tu? Dans le message precedent, tu disais qu'aucun juif n'avait ete victime du terrorisme.
        on peut créer sa propre milice armée et ce ne sont pas les finances et les armes en provenance d'Israe qui vont manquer.
        Je ne sais pas si tu te rends compte de l'enormite de ce que tu ecris. Une milice? Rien que ca? Une milice avec des gens dont la moyenne d'age et d'une soixantaine d'annees. Et pourquoi faire d'abord? Pour les UZI, on en trouve tres facilement dans le marche noir, meme les palestiniens les utilisent.

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        • #34
          C'est la honte ça que les sales israëliens viennent parler d'Algériens.

          Moi j'ai toujours été pour que les juifs d'Algérie aient le droit de revenir chez eux, sauf pour les Enrico, sauf pour ceux qui déclarent publiquement le soutien aux sionistes, Oui désolé je ne suis pas tolérant avec les criminels!

          Donc je le répète, l'Algérie a un devoir de rendre aux juifs d'Algérie qui ne l'ont pas trahis en soutenant israël ce qu'ils avaient! Je rappelle qu'ils ont participés à l'histoire de la culture Algérienne, et que si l'Algérie se dit pays "musulman", alors elle se doit de ne pas aller à l'encontre de l'Islam, en prenant les biens des gens, même juifs!

          Nous sommes anti-sionistes, pas antisémites

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          • #35
            Débat à La Knesset sur les juifs d'Algérie
            les juifs algériens sont ceux qui sont restés en Algérie après l'indépendance,

            les autres, comme les enricos mathias n'ont rien d'Algérien.
            Mr NOUBAT

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            • #36
              les autres, comme les enricos mathias n'ont rien d'Algérien
              oui Noubat ceux-la , leur sort a été scéllé dans les accords d'Evian comme celui de tous les pied-noir qui sont partis en 62 avec ceux qui ont tout brulé et assassiné aveuglémment avant de partir (oas).
              l'Algerie n'a jamais saisi les biens des juifs qui sont restés avec nous. sauf ce qui a été nationalisé dans le cadre de la politique socialiste qui a été appliqué à tous les algeriens.
              Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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              • #37
                @ Aanis

                20% des israeliens sont musulmans, et il y a des musulmans au parlement israelien et la cour supreme
                Ceux-la,ce sont des palestiniens vivant sur sur les territoires occupés qu'on surnomme là-bas "les arabes de 1948".cela n'a aucune ressemblance avec les juis algériens.par contre si vous en avez au sein du hamas ou de l'olp là tu pourras faire la comparaison.

                Je ne sais pas si tu te rends compte de l'enormite de ce que tu ecris. Une milice? Rien que ca? Une milice avec des gens dont la moyenne d'age et d'une soixantaine d'annees. Et pourquoi faire d'abord? Pour les UZI, on en trouve tres facilement dans le marche noir, meme les palestiniens les utilisent
                mais non tu es plus intello que ça quand même ! les gens de 60 ans et plus ou leurs enfants qui ont recu une solide éducation,peuvent être de solides théoriciens, concepteurs,ou intermédiaires pour la formation de milice parmi les autochtones.
                il suffit d'exploiter l'inégalité sociale,la hogra,la misère humaine,pousser à fond l'endoctrinement en utilisant les gens qu'il faut sans leur dévoiler la provenance des fonds qui leur pleuvent sur la tête,mettre à la tête de chaque groupe un chef muni d'un cahier des charges et le tour est joué.tu vois je suis tombé dans ton jeu et je t'ai expliqué,comme si tu ne savais pas.tu es fort.
                dis moi est ce que les irakiens se sont entre-tués comme depuis l'arrivé des agences de sécurité comme les black-water et cie qui ont formé et armé les milices chiites et kurdes pour venger les massacres commis contre eux dans les années80 ? idem pour l'Afghanistan et bientot pour le Pakistan.
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                • #38
                  salut gascogne,ça fait deux jours q je cherche à te croiser sur FA pour continuer notre discution,et comme ça n'a pas été possible je te réponds brièvement aux dernières flêche que tu as lancé tu disais que:

                  La France a essentiellement changé le milieu urbain et à la marge quelques zones rurales du Constantinois),

                  Ajoutes à cela toutes les plaines fertiles d'est en ouest..c'est un morcellement "judicieux" d'un pays nouvellement conquis,basé sur la mode britanique à cette époque en amerique du nord;occupation des centres utiles et parcquage des habitants autochtones à l'interieur de réserves dans leurs montagnes,en prenant soins de bien surveiller leurs mouvements.dis moi combien de Buffalo-Bill avez vous utilisé pour ces opérations ?
                  mais le combat permanent de nos ancêtres a empéché les votres de creer cet état fantoche dont il révaient à l'image de ce qu'a ete la Rhodésie ou La RSA.c'est ce que vous n'arrivez pas à avaler."La France de Dunkerque à Tamarasset" n'a eu qu'ne petite existance éphémère.

                  et encore,

                  il ne faut pas négliger l'impact positif du décret Crémieux sur l'élévation sociale des Juifs d'Algérie qui ont pu trouver dans les réseaux éducatifs français, la possibilité d'exprimer un potentiel.
                  En 1962, la plupart des Juifs d'Algérie constituent une classe moyenne traditionnelle, fortement acculturée par l'esprit français et reconnaissante des opportunités ouvertes
                  et des populations autochtones,qu'en avez vous fait ?
                  voila ce qu'on appèle vanter les "bienfaits" de la colonisation alors qu'il s'agit en fait, de la création selective d'une élite dominante basée sur la discrimination ethnique ou religieuse et ça se dit encore pays des DROITS DE L'HOMME,et ça veut surtout donner des leçons aux autres.
                  tjr égaux à vous mêmes la division la sectarisation et la segmentation des populations pour asseoir votre domination . aujourd'hui vous avez évolué vous appelez ça dans votre propre société tantot démocratie participative,tantot integration ou encore immigration choisie. Heureusement que le ridicule ne tue pas !
                  Dernière modification par Sitchad, 24 mars 2010, 21h02.
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                  • #39
                    Quand des agents sionistes étaient liquidés par le FLN en Algérie Mercredi 29 Avril 2009


                    bonjour Ksar,
                    tu dois confondre les dates mon ami le FLN d'après l'indépendance est un parti politique,(unique jusqu'en 1989)qui partage la spère politique avec une soixantaine d'autres partis.(j'ai fais cette precision pcq'il y a des lecteurs qui ne connaissent pas bien la scène politique chez nous).

                    PS. chez nous les partis n'ont aucun droit de posséder une milice,et encore moins une armée.
                    salut
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                    • #40
                      par contre si vous en avez au sein du hamas ou de l'olp là tu pourras faire la comparaison.
                      Evidement que des arabes israeliens supportent des organisations palestiniennes en guerre avec Israel. Les derniers attentats commis en Israel l'ont ete par des arabes israelien, et lors de la guerre de Gaza, le drapeau du Hamas flottait sur la municipalite arabe israelienne d'Oum el Fahem tenue par des islamistes.
                      il suffit d'exploiter l'inégalité sociale,la hogra,la misère humaine,pousser à fond l'endoctrinement en utilisant les gens qu'il faut sans leur dévoiler la provenance des fonds qui leur pleuvent sur la tête,mettre à la tête de chaque groupe un chef muni d'un cahier des charges et le tour est joué.tu vois je suis tombé dans ton jeu et je t'ai expliqué,comme si tu ne savais pas.tu es fort.
                      Tu te crois original? C'est la meme accusation qu'on proferait en Europe dans les annees 30, a savoir propagation de certaines ideologies pour detruire les nations europeennes. On sait ou ca a mene.

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                      • #41
                        occupation des centres utiles et parcquage des habitants autochtones à l'interieur de réserves dans leurs montagnes,en prenant soins de bien surveiller leurs mouvements.dis moi combien de Buffalo-Bill avez vous utilisé pour ces opérations ?
                        Et alors ? Cela s'appelle le développement urbain. Tu as une pensée pour les petits paysans franciliens du XIXème siècle rejetés en périphérie de Paris à mesure que la ville grossissait, alimentée par un contingent de fonctionnaires et d'agents civils ? Non, tu t'en fous, car tu as une vision ethniste des phénomènes sociaux. Tu ne vois que les pauvres autochtones martyrisés par les allogènes. Alors qu'il ne s'agit que de paysans face aux urbains, problématique millénaire.

                        Surveiller les campagnes qui ont toujours été une menace pour les villes, c'est ce qu'il y a de plus basique : c'est une politique anti-jacqueries. Au demeurant, les habitants autochtones n'ont jamais été parqués : ils sont restés vivre dans leurs villages. On va reprocher à la France de ne pas avoir détruit la culture kabyle et de ne pas avoir fait des Kabyles de petits fonctionnaires dans les villes ?

                        mais le combat permanent de nos ancêtres a empéché les votres de creer cet état fantoche dont il révaient à l'image de ce qu'a ete la Rhodésie ou La RSA.c'est ce que vous n'arrivez pas à avaler."La France de Dunkerque à Tamarasset" n'a eu qu'ne petite existance éphémère.
                        Les paysans flamands du Westhoek à l'Est de Dunkerque n'étaient pas plus déclassés que les paysans algériens du Constantinois. Je dirai même que la France a été plus dure avec les Flamands de France qu'avec les Arabes d'Algérie, dont elle chérissait la culture puisque toute la collecte de la culture algérienne a été assurée par des scientifiques français, délaissant du coup l'étude des pays de France, ramenés au terme vulgaire de "province". Il ne reste plus rien de la culture flamande à Dunkerque, les Flamands sont devenus une petite minorité noyée dans une population de colons (dont beaucoup de Nord-Africains). Inversement, aujourd'hui en Algérie, on parle arabe, berbère, on peut se sentir algérien. Qui a souffert le plus ?

                        et des populations autochtones,qu'en avez vous fait ?
                        Rien, elles s'auto-géraient. Et les individualités qui voulaient tenter la vie à l'européenne dans les villes côtières le faisaient.

                        voila ce qu'on appèle vanter les "bienfaits" de la colonisation alors qu'il s'agit en fait, de la création selective d'une élite dominante basée sur la discrimination ethnique ou religieuse et ça se dit encore pays des DROITS DE L'HOMME,et ça veut surtout donner des leçons aux autres.
                        Bof. Les Pieds-Noirs, une élite dominante ? Des ploucs avec un accent ridicule. Des petits fonctionnaires vivant dans des apparts minables imitant misérablement les percées d'Haussmann. Des descendants d'Alsaciens qui avaient tout perdu en 70 quand l'Allemagne a repris l'Alsace. Des crève-la-faim de Valence ou de Naples, devenus petits propriétaires terriens dans des marécages insalubres. T'appelles ça une élite ?

                        tjr égaux à vous mêmes la division la sectarisation et la segmentation des populations pour asseoir votre domination .
                        C'est la vie, coco. Y'a des riches, y'a des pauvres. En l'occurrence, les possibilités pour un pauvre algérien de s'élever sous le "joug" français, n'étaient pas plus minimes qu'aujourd'hui. Je dirai même que l'Algérie d'aujourd'hui, comme partout dans le monde, connait des écarts de richesse bien plus importants que lors de l'époque coloniale. Car la masse était paysanne, le reste petit fonctionnaire.

                        votre propre société tantot démocratie participative,tantot integration ou encore immigration choisie. Heureusement que le ridicule ne tue pas !
                        On fait ce qu'on veut. On nous a dégagés pour que les autres fassent de même. Donc qu'ils fassent ce qu'ils veulent.

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                        • #42
                          On pouvait comprendre que cela était difficile pour les Pieds-Noirs. Mais pour les Juifs d'Algérie, c'est une
                          Les Pieds-Noirs tout comme les Juifs d'Algérie etaient français et ceux parmi eux qui ont voulu rester , ont pu le faire ; "la valise ou le cercueil" est un slogan crée par l'OAS , des ultras racistes européens qui etaient contre l'égalité entre les européens et la majorité autochtone quant aux Juifs , c'etait l'Agence juive qui comptait sur les siens pour coloniser la Palestine ; les Algériens n'oublieront jamais le faux attentat de Constantine commandité par le Mossad qui a entrainé une chasse à l'autochtone musulman!
                          Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie

                          Depuis quarante-cinq ans, les rapatriés ont toujours soutenu l’idée qu’ils avaient été « obligés » de quitter l’Algérie au moment de l’indépendance en 1962, car, menacés physiquement par les « Arabes », ils n’auraient pas eu d’autre choix. Pourtant, à la fin de la guerre, deux cent mille pieds-noirs ont décidé de demeurer dans le nouvel Etat. Témoignages de personnes qui y vivent encore aujourd’hui.

                          Par Aurel et Pierre Daum

                          Alger, janvier 2008. Pour trouver la maison où habite Cécile Serra, il vaut mieux ne pas se fier aux numéros désordonnés de la rue. En revanche, demandez à n’importe quel voisin : « Mme Serra ? C’est facile, c’est la maison avec les orangers et la vieille voiture ! » Cécile Serra reçoit chaque visiteur avec une hospitalité enjouée. Dans son jardin magnifiquement entretenu par M. Mesaour, son voisin, trône la carcasse rouillée d’une Simca Aronde modèle 1961. « Ah ! On en a fait des balades dans cette voiture avec mon mari ! Tous les week-ends, on partait à la pêche avec un groupe d’amis ; il y avait M. Gabrière et M. Cripo, avec leur femme. Jusqu’en 1981. Puis mon mari a commencé à être fatigué. Mais du bon temps, on en a eu ! »

                          A écouter les récits de cette délicieuse dame de 90 ans à l’esprit vif et plein d’humour, on aurait presque l’impression que la « révolution » de 1962 n’a guère changé le cours de son existence de modeste couturière du quartier du Golf, à Alger. « Et pourquoi voulez-vous que ça ait changé quelque chose ? vous apostrophe-t-elle avec brusquerie. J’étais bien avec tout le monde. Les Algériens, si vous les respectez, ils vous respectent. Moi, j’ai jamais tutoyé mon marchand de légumes. Et aujourd’hui encore, je ne le tutoie pas. »

                          La grand-mère maternelle de Cécile Serra est née à Cherchell, en 1858. Son père, tailleur de pierre, a déménagé à Alger dans les années 1920. « Il a fait construire cette petite maison en 1929 et, depuis, je n’en suis jamais partie. » Comment se fait-il qu’elle n’ait pas quitté l’Algérie en 1962 ? « Mais pourquoi serais-je partie ? Ici, c’est notre pays. Tout est beau. Il y a le soleil, la mer, les gens. Pas une seconde je n’ai regretté d’être restée. » Son mari, Valère Serra, était tourneur dans une entreprise pied-noire (1). « Pendant la guerre, il se déplaçait souvent pour vendre des produits. Il disait à nos voisins [arabes] : “Je vous laisse ma femme et mon fils !” Et il ne nous est jamais rien arrivé. Sauf quand y a eu l’OAS [Organisation armée secrète] (2). La vérité, c’est que c’est eux qui ont mis la pagaille ! Mais “La valise ou le cercueil”, c’est pas vrai. Ma belle-sœur, par exemple, elle est partie parce qu’elle avait peur. Mais je peux vous affirmer que personne ne l’a jamais menacée. »

                          En 1962, les ateliers où travaillait Valère ont été liquidés, et il a pris sa retraite. Cécile a continué sa couture. « En 1964, avec l’Aronde, on est partis faire un tour en France. Pour voir, au cas où... A chaque fois qu’on rencontrait des pieds-noirs, qu’est-ce qu’on n’entendait pas ! “Comment ! Vous êtes toujours là-bas ! Vous allez vivre avec ces gens-là !” Alors on s’est dépêchés de rentrer chez nous. »

                          Cécile Serra fait partie des deux cent mille pieds-noirs qui n’ont pas quitté l’Algérie en 1962 (3). Etonnant ? Non, tout à fait logique. Comme le souligne Benjamin Stora, un des meilleurs historiens de l’Algérie, « depuis qu’ils sont rentrés en France, les rapatriés ont toujours cherché à faire croire que la seule raison de leur départ était le risque qu’ils couraient pour leur vie et celle de leurs enfants. Et qu’ils avaient donc nécessairement tous été obligés de partir. Or cela ne correspond que très partiellement à la réalité (4) ».

                          Jean-Bernard Vialin avait 12 ans en 1962. Originaire de Ouled Fayet, petite commune proche d’Alger, son père était technicien dans une entreprise de traitement de métaux et sa mère institutrice. Ancien pilote de ligne à Air Algérie, il nous reçoit sur son bateau, amarré dans le ravissant port de Sidi Fredj (ex-Sidi-Ferruch), à l’ouest d’Alger. « Mes parents appartenaient à ceux qu’on appelait les libéraux. Ni engagés dans le FLN [Front de libération nationale] ni du côté des partisans jusqu’au-boutistes de l’Algérie française. Juste des gens, malheureusement très minoritaires, qui refusaient d’accepter le statut réservé aux “musulmans” et les injustices incroyables qui en résultaient. On s’imagine mal aujourd’hui à quel point le racisme régnait en Algérie. A Ouled Fayet, tous les Européens habitaient les maisons en dur du centre-ville, et les “musulmans” pataugeaient dans des gourbis, en périphérie. » Des habitations précaires faites de murs en roseau plantés dans le sol et tenus entre eux par des bouts de ficelle, sur lesquels reposaient quelques tôles ondulées en guise de toiture. « Ce n’était pas l’Afrique du Sud, mais presque. »

                          En janvier 1962, une image s’est gravée dans les yeux du jeune garçon. « C’était à El-Biar [un quartier des hauteurs d’Alger]. Deux Français buvaient l’anisette à une terrasse de café. Un Algérien passe. L’un des deux se lève, sort un pistolet, abat le malheureux, et revient finir son verre avec son copain, tandis que l’homme se vide de son sang dans le caniveau. Après ça, que ces mecs aient eu peur de rester après l’indépendance, je veux bien le croire... » Pour ses parents, en revanche, « il n’a pas été question une seconde de partir. C’était la continuité. Ils avaient toujours désiré une vraie égalité entre tout le monde, ils étaient contents de pouvoir la vivre ».

                          En septembre 1962, ses deux mille Européens ont déserté Ouled Fayet, sauf les Vialin. Les petites maisons coloniales se sont retrouvées rapidement occupées par les Algériens des gourbis alentour — « ce qui est tout à fait naturel », précise l’ancien pilote. Sa mère rouvre seule l’école du village. Dès 1965, la famille acquiert la nationalité algérienne. « Et finalement, je me sens algérien avant tout. A Air Algérie, ma carrière s’est déroulée dans des conditions parfaitement normales ; on m’a toujours admis comme étant d’une autre origine, mais sans faire pour autant la moindre différence. »

                          André Bouhana, lui non plus, n’a jamais craint de demeurer là. « J’ai grandi à Ville Nouvelle, un des quartiers musulmans d’Oran. Je parlais l’espagnol, comme mes parents, mais aussi l’arabe dialectal, puisque tous mes copains étaient arabes. Ce n’est pas comme les Européens qui habitaient le centre-ville. Donc, au moment de l’indépendance, pourquoi j’aurais eu peur ? » Aujourd’hui, à 70 ans, Bouhana habite dans une misérable maison à Cap Caxine, à l’ouest d’Alger. Entouré de nombreux chiens et chats, il survit grâce aux 200 euros de l’allocation-vieillesse que dispense le consulat français à une quarantaine de vieux pieds-noirs sans ressources. « Mais, surtout, j’ai des amis algériens, des anciens voisins, qui vivent en France, et qui m’envoient un peu d’argent. » Et sa famille rapatriée ? « Vous rigolez ! Pas un euro ! Ils ne me parlent plus. Ils ne m’ont jamais pardonné de ne pas avoir quitté l’Algérie. »

                          Et puis, il y a Félix Colozzi, 77 ans, communiste, engagé dans le maquis aux côtés du FLN, prisonnier six ans dans les geôles françaises (dont la terrible prison de Lambèse, près de Batna), devenu ingénieur économiste dans des entreprises d’Etat. Et André Lopez, 78 ans, le dernier pied-noir de Sig (anciennement Saint-Denis-du-Sig), à cinquante kilomètres d’Oran, qui a repris l’entreprise d’olives créée par son grand-père, et qui y produit à présent des champignons en conserve. Et le père Denis Gonzalez, 76 ans, à l’intelligence toujours très vive, « vrai pied-noir depuis plusieurs générations », qui, dans le sillage de Mgr Duval, le célèbre évêque d’Alger honni par l’OAS, a choisi de « rester au service du peuple algérien ».
                          Et même Prosper Chetrit, 78 ans, le dernier juif d’Oran depuis la mort de sa mère, qui rappelle que « trois mille juifs sont demeurés à Oran après 1962 », et que, « pour eux, la situation n’a commencé à se détériorer qu’à partir de 1971, quand les autorités ont confisqué la synagogue pour la transformer en mosquée, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, précise-t-il, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde m’estime ».
                          Dernière modification par DZone, 25 mars 2010, 16h02.

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                          • #43
                            suite de l'article du diplo

                            « On a eu ce qu’on voulait, maintenant on oublie le passé et on ne s’occupe que de l’avenir »

                            Il était donc possible d’être français et de continuer à vivre dans l’Algérie indépendante ? « Bien sûr ! », s’exclame Germaine Ripoll, 82 ans, qui tient toujours avec son fils le petit restaurant que ses parents ont ouvert en 1932, à Arzew, près d’Oran. « Et je vais même vous dire une chose : pour nous, la situation n’a guère bougé. Le seul vrai changement, c’est quand on a dû fermer l’entrepôt de vin, en 1966, lorsque la vente d’alcool est devenue interdite. Mais ça ne m’a jamais empêchée de servir du vin à mes clients. »

                            Au fur et à mesure de ces entretiens avec des pieds-noirs, ou « Algériens d’origine européenne », comme certains préfèrent se nommer, une nouvelle image apparaît, iconoclaste par rapport à celle qui est véhiculée en France. L’inquiétude des Européens était-elle toujours justifiée ? La question demeure difficile à trancher, sauf dans le cas des harkis (5).

                            Certes, les déclarations de certains leaders nationalistes ont pu paraître inquiétantes. En premier lieu, la proclamation du 1er novembre 1954, qui affirme la volonté du FLN d’ériger une Algérie démocratique « dans le cadre des principes islamiques ». Toutefois, la plupart des pieds-noirs de France semblent avoir complètement oublié que durant cette guerre, la direction du FLN a pris soin, à plusieurs reprises, de s’adresser à eux afin de les rassurer. « Moi, je les lisais avec délectation », se souvient très bien Jean-Paul Grangaud, petit-fils d’instituteurs protestants arrivés en Kabylie au XIXe siècle et qui est devenu, après l’indépendance, professeur de pédiatrie à l’hôpital Mustapha d’Alger, puis conseiller du ministre de la santé. Dans le plus célèbre de ces appels, lancé de Tunis, siège du gouvernement provisoire, le 17 février 1960 aux « Européens d’Algérie », on peut lire : « L’Algérie est le patrimoine de tous (...). Si les patriotes algériens se refusent à être des hommes de seconde catégorie, s’ils se refusent à reconnaître en vous des supercitoyens, par contre, ils sont prêts à vous considérer comme d’authentiques Algériens. L’Algérie aux Algériens, à tous les Algériens, quelle que soit leur origine. Cette formule n’est pas une fiction. Elle traduit une réalité vivante, basée sur une vie commune. » La seule déception qu’ont pu ressentir ceux qui ne sont pas partis est liée à l’obtention de la nationalité algérienne, puisqu’ils furent obligés de la demander, alors qu’elle devenait automatique pour les Algériens musulmans. Mais c’était en 1963, donc bien après le grand départ des pieds-noirs.

                            En ce qui concerne leurs biens, les Européens qui sont restés n’ont que rarement été inquiétés. « Personne ne s’est jamais avisé de venir nous déloger de notre villa ! », s’exclame Guy Bonifacio, oranais depuis trois générations, à l’unisson de toutes les personnes rencontrées. Quant au décret de nationalisation des terres, promulgué en 1963 par le nouvel Etat socialiste, il n’a concerné que les très gros domaines, les petites parcelles laissées vacantes, et éventuellement les terres des Français qui, bien que demeurés sur place, ont refusé de prendre la nationalité algérienne. Vieille Oranaise pourtant toujours très remontée contre les Algériens, Jeanine Degand est formelle : « J’ai un oncle qui possédait une trentaine d’hectares du côté de Boutlélis. En 1963, les Algériens lui ont dit : “Ou tu te fais algérien, et tu gardes ta ferme ; ou tu refuses, et on te la prend.” Il avait sa fierté, il a refusé, et on la lui a prise. C’est sûr que, s’il avait adopté la nationalité, il l’aurait toujours. »

                            Il n’a non plus jamais été suffisamment souligné avec quelle rapidité la paix complète est revenue en Algérie. « Je suis arrivé dans le pays à l’été 1963, raconte Jean-Robert Henri, historien à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, à Aix-en-Provence. Avec ma vieille voiture, j’ai traversé le pays d’est en ouest, dormant dans les coins les plus reculés. Non seulement, avec ma tête de Français, il ne m’est rien arrivé, mais à aucun moment je n’ai ressenti le moindre regard d’hostilité. J’ai rencontré des pieds-noirs isolés dans leur ferme qui n’éprouvaient aucune peur. » « C’est vrai que, dès août 1962, plus un seul coup de feu n’a été tiré en Algérie, affirme F. S. (6), l’un des historiens algériens les plus reconnus de cette période. C’est comme si, le lendemain de l’indépendance, les Algériens s’étaient dit : “On a eu ce qu’on voulait, maintenant on oublie le passé et on ne s’occupe que de l’avenir.” » Marie-France Grangaud confirme : « Nous n’avons jamais ressenti le moindre esprit de revanche, alors que presque chaque famille avait été touchée. Au contraire, les Algériens nous témoignaient une véritable reconnaissance, comme s’ils nous disaient : “Merci de rester pour nous aider” ! »

                            Finalement, on en vient à se demander pourquoi tant de « Français d’Algérie » ont décidé de quitter un pays auquel ils étaient aussi charnellement attachés. Lorsqu’on leur pose cette question, en France, ils évoquent presque toujours la peur, alimentée par le climat de violence générale qui régnait en Algérie dans les derniers mois de la guerre — avec, mis en exergue, trois faits dramatiques de 1962 : la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars à Alger ; le massacre du 5 juillet à Oran ; et les enlèvements d’Européens (lire « Trois événements traumatisants »).

                            « Le déchaînement de violence, fin 1961 - début 1962, venait essentiellement de l’OAS, rectifie André Bouhana. A cause de l’OAS, un fossé de haine a été creusé entre Arabes et Européens, qui n’aurait pas existé sinon. » Et tous d’insister plutôt sur l’extrême modération avec laquelle le FLN a répondu aux assassinats de l’OAS. « A Arzew, se souvient Germaine Ripoll, l’OAS était présente, mais les Algériens n’ont jamais menacé aucun Français. » Quant aux enlèvements (deux mille deux cents Européens disparus entre 1954 et 1962, sur une population d’un million), un certain nombre d’entre eux étaient « ciblés ». « Dans mon village, affirme Jean-Bernard Vialin, seuls les activistes de l’OAS ont été enlevés. »
                            « Les Européens ont eu très peur, analyse Stora. Mais peur de quoi ? Peur surtout des représailles aveugles, d’autant que les pieds-noirs savaient, et savent toujours, que le rapport entre leurs morts et ceux des Algériens était d’au moins un pour dix (7) ! Quand l’OAS est venue, un grand nombre d’entre eux l’a plébiscitée. Ils avaient donc peur des exactions de militants du FLN, en réponse à celles de l’OAS. Pourtant, une grande majorité d’Algériens n’a pas manifesté d’esprit de vengeance, et leur étonnement était grand au moment du départ en masse des Européens. »

                            « Nous vivions de facto avec un sentiment de supériorité. Nous nous sentions plus civilisés »

                            Mais, si la raison véritable de cet exode massif n’était pas le risque encouru pour leur vie et leurs biens, qu’y a-t-il eu d’autre ? Chez Jean-Bernard Vialin, la réponse fuse : « La grande majorité des pieds-noirs a quitté l’Algérie non parce qu’elle était directement menacée, mais parce qu’elle ne supportait pas la perspective de vivre à égalité avec les Algériens ! » Marie-France Grangaud, fille de la bourgeoisie protestante algéroise (d’avant 1962), devenue ensuite directrice de la section sociale à l’Office national algérien des statistiques, tient des propos plus modérés, mais qui vont dans le même sens : « Peut-être que l’idée d’être commandés par des Arabes faisait peur à ces pieds-noirs. Nous vivions de facto avec un sentiment de supériorité. Nous nous sentions plus civilisés. Et puis, surtout, nous n’avions aucun rapport normal avec les musulmans. Ils étaient là, autour de nous, mais en tant que simple décor. Ce sentiment de supériorité était une évidence. Au fond, c’est ça la colonisation. Moi-même, j’ai dû faire des efforts pour me débarrasser de ce regard... »

                            Entre 1992 et 1993, la chercheuse Hélène Bracco a parcouru l’Algérie à la recherche de pieds-noirs encore vivants. Elle a recueilli une soixantaine de témoignages, dont elle a fait un livre, L’Autre Face : « Européens » en Algérie indépendante (8). Pour cette chercheuse, « la vraie raison du départ vers la France se trouve dans leur incapacité à effectuer une réversion mentale. Les Européens d’Algérie, quels qu’ils soient, même ceux situés au plus bas de l’échelle sociale, se sentaient supérieurs aux plus élevés des musulmans. Pour rester, il fallait être capable, du jour au lendemain, de partager toutes choses avec des gens qu’ils avaient l’habitude de commander ou de mépriser ».

                            La réalité offre des cas parfois surprenants. Certains des pieds-noirs rencontrés en Algérie tiennent encore des propos colonialistes et racistes. S’ils sont encore là, c’est autant pour protéger leurs biens (appartements, immeubles, entreprises) que parce que « l’Algérie, c’est [leur] pays ».
                            Conséquence logique de ces différences de mentalité : la plupart des pieds-noirs demeurés au sud de la Méditerranée n’ont que très peu de contacts avec ceux de France. « En 1979, à la naissance de ma fille, dont la mère est algérienne, je suis allé en France, se souvient Jean-Bernard Vialin. Dans ma propre famille, on m’a lancé : “Quoi ! Tu vas nous obliger à bercer une petite Arabe ?” » Lorsqu’il est en France, Guy Bonifacio évite de rencontrer certains rapatriés : « Ils nous considèrent comme des collabos, constate-t-il avec un soupir. Combien de fois ai-je entendu : “Comment tu peux vivre avec ces gens-là, ce sont des sauvages !” » Néanmoins, Marie-France Grangaud amorce un sourire : « Depuis quelques années, de nombreux pieds-noirs reviennent en Algérie sur les traces de leur passé. L’été dernier, l’un d’eux, que je connaissais, m’a dit en repartant : “Si j’avais su, je serais peut-être resté.” »

                            Aurel et Pierre Daum.
                            Le Monde Diplomatique

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                            • #44
                              Les Pieds-Noirs tout comme les Juifs d'Algérie etaient français et ceux parmi eux qui ont voulu rester , ont pu le faire ; "la valise ou le cercueil" est un slogan crée par l'OAS , des ultras racistes européens qui etaient contre l'égalité entre les européens et la majorité autochtone !
                              Le nouvel Etat leur a-t-il demandé de rester ? Allons, allons, il faut assumer quand on déconne. Rien n'a été fait pour apaiser les craintes de ceux qui allaient devenir des minorités d'un nouvel Etat. Et pour cause, tout le monde sait que les nouveaux héros du FLN (qui n'ont pas gagné une seule bataille) ne comptaient pas sur la population non-musulmane pour construire l'Algérie de demain.

                              D'ailleurs, c'est très clair, l'Algérie indépendante aurait voulu des Pieds-Noirs et des Juifs qu'elle les aurait fait citoyens algériens de facto. Quand on arabise jusqu'au moindre hameau au nom français, c'est quand même que l'on n'y tient pas tant que ça à cette population.

                              Façon, ça a fait le bonheur de la France, le malheur de l'Algérie qui a perdu tous les gens capables de faire fonctionner un Etat, et donc de gagner 50 ans.

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                              • #45
                                les Algériens n'oublieront jamais le faux attentat de Constantine commandité par le Mossad qui a entrainé une chasse à l'autochtone musulman!
                                T'as des preuves?
                                la valise ou le cercueil" est un slogan crée par l'OAS
                                Va dire ca a ceux qui ont vecu les massacres d'Oran ou de Skikda.
                                c'etait l'Agence juive qui comptait sur les siens pour coloniser la Palestine
                                Parmi les juifs issus des pays musulmans, les juifs d'Algerie sont ceux qui ont le moins immigre vers Israel.

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