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Les opposants contrôlent l'est de la Libye, selon des témoins

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  • #61
    Tripoli 25.02.2011

    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #62
      Benghazi en fête, des milices en direction de Tripoli

      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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      • #63
        Libye: "c'est pire qu'une guerre" dixit un Bosniaque

        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #64
          Le fils de Kadhafi espère une négociation et un cessez-le-feu

          Saïf al Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré vendredi que ses forces s'abstenaient d'attaquer les rebelles dans l'ouest de la Libye dans l'espoir qu'un cessez-le-feu négocié puisse être mis en place d'ici samedi.

          S'adressant en anglais à des journalistes étrangers acheminés à Tripoli sous escorte officielle, Saïf al Islam a déclaré au sujet des combats engagés dans deux villes: "A Misrata, à Zahouiya, nous avons un problème."

          "Nous avons affaire à des terroristes (...) L'armée a décidé de ne pas attaquer les terroristes et de laisser une chance à la négociation. Nous espérons le faire pacifiquement et nous le ferons d'ici demain", a-t-il ajouté.


          Reuters
          Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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          • #65
            Au dernière nouvelles certains quartiers de Tripoli sont tombés entre les mains des manifestants et une fraction de l'armée...les combats font rages...

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            • #66
              Dans l'est, la déroute de l'armée libyenne

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              • #67
                Les Etats-Unis vont prendre des sanctions contre la Libye



                Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient sous peu imposer des sanctions contre la Libye et ont estimé que la légitimité du numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, était "réduite à néant".

                Le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney n'a ni précisé la teneur exacte des sanctions ni indiqué quand elles seraient adoptées, mais il a souligné qu'elles seraient prises en coordination avec les alliés européens de Washington.

                L'administration Obama avait indiqué cette semaine qu'elle réfléchissait à un vaste éventail de possibilités, dont le gel des avoirs, une interdiction de voyager pour les dirigeants libyens, l'instauration d'une "zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye et d'autres mesures d'ordre militaire.

                Washington a annoncé son intention d'imposer des sanctions alors qu'un ferry avec plus de 300 personnes à son bord, et un avion, évacuant des Américains et des ressortissants d'autres pays, venaient de quitter la capitale libyenne, Tripoli.

                "Kadhafi supervise les actes de brutalité infligés à la population(...) Et sa légitimité est réduite à néant aux yeux de son peuple", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche.

                "Nous procédons à l'adoption d'une série de mesures unilatérales et multilatérales pour faire pression sur le régime libyen, afin qu'il cesse de massacrer son propre peuple", a-t-il dit.

                Première mesure prise, le Trésor américain a demandé aux banques américaines de surveiller de près les transactions qui pourraient être liées aux troubles en Libye.

                Les Etats-Unis ont d'autre part fermé leur ambassade à Tripoli et rapatrié son personnel, a dit Carney. Washington a renoué des relations diplomatiques avec la Libye en 2004, Kadhafi ayant alors accepté de renoncer aux armes de destruction massive.

                Le président Barack Obama a évoqué le projet de sanctions américaines avec les dirigeants britannique, français et italien jeudi, puis vendredi avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.


                Reuters
                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                • #68
                  D'autres vidéos de la répression des manifs anti Kaddafi à Tripoli, vendredi 25.02.2011

                  Tripoli 25.02.2011







                  Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                  • #69
                    Libye: la lutte pour contrôler Tripoli


                    Le mouvement de contestation tient notamment la ville de Benghazi mais souhaite que la Libye reste unie, sans Kadhafi, à terme.

                    La détermination des opposants libyens à chasser le colonel Kadhafi du pouvoir ne faiblit pas. Les Nations unies haussent le ton.

                    15h20 Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'oppose de nouveau à toute sanction à l'encontre de la Libye. "Toute intervention frapperait non pas le gouvernement mais le peuple libyen", selon lui. Il a accusé les grandes puissances de "calculs" concernant les ressources pétrolières du pays.

                    La réponse de Recep Tayyip Erdogan, dernier lauréat du Prix Kadhafi des droits de l'homme, à la crise libyenne a été vivement critiquée par l'opposition turque qui aurait aimé le voir aussi ferme avec Kadhafi qu'il l'avait été à l'égard de Moubarak pendant la révolte égyptienne.

                    "Notre priorité pour l'instant est le rapatriement dans la sécurité des ressortissants turcs", répondait Erdogan cette semaine. La Turquie a d'importants intérêts économiques en Libye, où elle dirige de nombreux chantiers de construction.

                    14h40 Les évacuations de ressortissants internationaux se poursuivent, par les airs, la mer, la terre... Quelques exemples.

                    Un avion affrété par Londres est parti pour Tripoli pour rapatrier les derniers ressortissants britanniques de la capitale libyenne, plusieurs centaines d'employés du pétrole restant de leur côté bloqués dans le désert libyen.

                    Un navire transportant 2000 Chinois évacués de Benghazi a accosté samedi à La Valette. La Chine a évacué près de 16 000 de ses ressortissants de Libye depuis le début de la crise. Ces travailleurs chinois sont évacués vers la Grèce, la Tunisie, l'Egypte et Malte où ils attendent de rentrer en Chine par avion.

                    Deux navires turcs, une frégate et un ferry ayant à leur bord 1200 Turcs et 500 ressortissants de 25 pays, ont quitté le port de Benghazi et font route vers le port turc Marmaris. Parmis les nationalités embarquées, figurent des Vietnamiens, des Bosniens, Macédoniens, Serbes, Bulgares, Ukrainiens, Polonais, Syriens, Tunisiens, Jordaniens et Américains.

                    14h "Il n'y a plus que Tripoli et quelques villes" qui restent sur le contrôle du régime de Kadhafi, estime l'ancien ministre de l'Intérieur sur Al Jazeera.

                    13h Des "sanctions sévères" à l'encontre du régime libyen doivent être adoptées "le plus rapidement possible" par l'ONU, sont convenus la chancelière allemande Angela Merkel et son homologue britannique David Cameron lors d'un entretien téléphonique. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit reprendre ses consultations à 11h (17h heure française) pour tenter d'adopter une résolution portant sur de telles sanctions. Cameron et Merkel se prononcent également pour des sanctions au niveau de l'Union européenne.

                    12h30 "Il semble que (Mouammar) Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye", affirme à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. La crise libyenne inquiète l'Italie à plusieurs titres...

                    12h00 Une correspondante d'Al Jazeera commente la situation à al-Baida, une ville de l'est du pays. Selon elle, les manifestants ne veulent pas d'une Libye divisée entre une zone contrôlée par le régime et une autre par la contestation. "Ils veulent une Libye unie, ils veulent que Tripoli reste la capitale de ce pays".

                    11h50 Une vidéo en provenance de Misrata, selon le collectif Libyan Youth Movement. Il s'agit de la troisième ville du pays, désormais contrôlée par le mouvement de contestation.



                    11h30 Ban Ki-moon évoquait "des informations sur l'utilisation de mercenaires étrangers", vendredi soir. Le Tchad dément la présence en Libye de mercenaires tchadiens qui participeraient à la répression aux côtés de l'armée libyenne. D'autres informations à considérer avec précaution évoquaient des Soudanais. Et ce samedi matin, une autre provenance commence à être évoquée: la Serbie, dont des ressortissants auraient notamment participé au bombardement de Tripoli et de Benghazi, selon un blog de Malte. Global Voices consacre un billet à ce sujet.

                    11h15 Selon Al Jazeera Arabic, certaines zones de Tripoli seraient désormais sous le contrôle des protestataires. La chaîne estime que les affrontements de la nuit auraient fait au moins sept victimes dans la capitale.

                    11h00 "Avant le massacre à Tripoli, des manifestants ont hissé le drapeau de l'indépendance sur un rond-point dans le quartier de Tajoura", raconte le blogueur Iyad El-Baghdadi sur Twitter. Il poste une vidéo qui correspond selon lui à cette scène sur Youtube.



                    Dans la nuit de vendredi à samedi, en Libye. Des tirs ont de nouveau été entendus dans certains quartiers de Tripoli. Les forces pro-Kadhafi, déployées autour de mosquées de la capitale pour empêcher les protestations, ont tiré sur des manifestants.

                    Dans l'est de la ville, au moins deux manifestants ont été tués par des pro-Kadhafi dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin. Dans ce quartier, tout comme dans celui de Ben Achour, des témoins ont signalé des "tirs nourris sur tous ceux qui se (trouvaient) dans la rue".

                    Dans la nuit de vendredi à samedi, aux Nations unies. Les diplomates poursuivent les négociations pour aboutir à une résolution. Le projet de texte commun évoque des sanctions telles qu'un embargo sur les armes, un autre embargo sur les voyages du colonel Kadhafi et un gel de ses avoirs, selon des diplomates.


                    Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye, ce vendredi.

                    Vendredi soir, à Tripoli. Dans certains quartiers de Tripoli, l'électricité est coupée. "Nous étions terrifiés. Nous pensions qu'ils préparaient une attaque. Nous avons pris tout ce qui pouvait servir d'armes et nous avons gardé la porte de la maison", a raconté un habitant le lendemain matin.

                    Vendredi soir, à New York. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon affirme que le Conseil de sécurité doit prendre au plus vite "mesures décisives". Un projet de résolution du Conseil de sécurité prévient Mouammar Kadhafi que les violences pourraient être considérées comme des crimes contre l'humanité.

                    Vendredi, 18h30, à Tripoli.Kadhafi prend la parole devant une foule de plusieurs centaines de partisans dans le centre de Tripoli: "Nous allons nous battre et nous les vaincrons", lance-t-il. "S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple."


                    L'Express
                    Dernière modification par fortuna, 26 février 2011, 15h21.
                    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                    • #70
                      15h01 : Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décidé d'envoyer en urgence un bateau à Benghazi pour évacuer des Algériens de Libye, indique à Alger le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger.

                      14h05 : Le Corriere della Sera révèle que l' Italie a vendu à la Libye du matériel militaire -explosifs, missiles, hélicoptères- d'une valeur de dizaines de millions d'euros ces deux dernières années.


                      Le Figaro
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                      • #71
                        Dans la région de Benghazi, les Libyens tâchent de s'organiser

                        Les manifestants forment désormais des conseils locaux pour affronter la suite des événements.

                        Le 17 février, ils étaient dix manifestants anti-Kadhafi sur la place centrale d'Ajdabiya, à 160 kilomètres au sud-ouest de Benghazi. Samedi, ils tenaient la ville et commençaient à essayer de s'organiser. La place centrale de cette ville d'environ 175 000 habitants a été rebaptisée "Hurriya Square" (place de la Liberté). Au milieu de la place, dans une fontaine asséchée, trône un débris d'aile d'un avion de chasse, qui s'est écrasé mercredi à l'ouest de la ville quand son pilote a préféré s'éjecter plutôt que d'obéir à un ordre de bombarder Benghazi. Une grande banderole proclame : "Plus d'injustice à partir d'aujourd'hui, le meurtrier est tombé".

                        Selon les habitants, il n'y avait là qu'une dizaine de manifestants le 17 février pour répondre à un appel lancé sur Facebook de faire de ce jour une "journée de la colère". Les comités révolutionnaires, piliers du régime de Muammar Kadhafi, sont intervenus pour battre les manifestants, dont trois ont été tués, rapportent les habitants. "Des membres des comités révolutionnaires sont venus dans nos classes pour dire que si nous descendions dans les rues pour soutenir Kadhafi, nous aurions de bonnes notes", raconte un adolescent de 16 ans, Mohamed Khaled. Pourtant, les manifestants anti-Kadhafi sont revenus chaque jour plus nombreux, et dès le 20 février, les comités révolutionnaires avaient disparu.

                        Les lendemains ne chantent pas pour autant. "La situation est mauvaise. Les boulangeries sont fermées. C'est difficile de trouver de la nourriture", explique Idriss Mohamed, soulignant qu'à 42 ans il est aussi vieux que le régime du colonel Kadhafi. "Je n'ai jamais connu un jour heureux dans ma vie." Contrairement à sa voisine du Nord Benghazi, Ajdabiya n'a pas encore pris le temps de s'organiser. Une réunion était prévue dans la soirée pour tenter de mettre en place un conseil local. En attendant, les habitants attendaient du ravitaillement envoyé par l'Égypte via Benghazi.

                        Formation d'un conseil municipal à Benghazi

                        Deuxième ville du pays et bastion de l'opposition à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli, Benghazi semblait plus avancée. Les opposants au dirigeant libyen y ont formé vendredi un conseil municipal pour tenter de rétablir l'ordre, en réactivant les services publics. "Nous sommes en train de nous coordonner avec les conseils des villes libérées et de Musratha. Nous attendons que Tripoli en finisse avec le régime de Kadhafi et de ses fils, et ensuite, nous travaillerons à un gouvernement de transition", a déclaré à l'AFP Abdelhafiz Ghoqa, le porte-parole de la Coalition révolutionnaire du 17 février.

                        La coalition a installé son quartier général dans le tribunal de Benghazi, où cinq colonels de l'armée de terre sont venus rejoindre la révolution. "Nous devons contrôler tout le monde", explique cependant un opposant au colonel Kadhafi, sous couvert de l'anonymat. "Nous ne voulons pas que n'importe qui vienne ici. Nous essayons que ce mouvement reste aussi populaire que possible", ajoute-t-il, inquiet à l'idée qu'une personnalité un peu forte puisse venir prendre le contrôle des opérations.


                        AFP / Le Point
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                        • #72
                          Les partisans de Kadhafi perdent encore du terrain en Libye



                          Confronté à un soulèvement de la population libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi voyait samedi son emprise réduite à une portion de plus en plus restreinte du territoire.

                          Les forces de sécurité ont évacué le quartier populaire de Tadjoura, à Tripoli, après cinq jours de manifestations antigouvernementales, ont déclaré des habitants à des correspondants étrangers présents sur place.

                          Ils ont rapporté que les militaires avaient ouvert le feu dans la nuit de vendredi à samedi sur des manifestants qui tentaient de se rendre sur la Place Verte, tuant au moins cinq personnes, un bilan qui n'a pu être vérifié de source indépendante.

                          Les funérailles, samedi matin, d'une des victimes, se sont transformées en nouvelle manifestation contre Kadhafi.

                          "Chacun à Tadjoura s'est insurgé contre le gouvernement. Nous les avons vus tuer les nôtres ici et partout en Libye", a déclaré à Reuters Ali, 25 ans.

                          "Nous manifesterons encore et encore, aujourd'hui, demain, après-demain, jusqu'à ce qu'ils changent".

                          La situation à Tadjoura tranchait sur les déclarations à la presse de l'un des fils de Kadhafi, Saïf al Islam, qui a assuré que la paix revenait en Libye.

                          La plus grande partie de l'est du pays, y compris Benghazi, deuxième ville de Libye, est aux mains des forces de l'opposition.

                          Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, considéré comme un allié de Kadhafi, a déclaré samedi qu'il ne contrôlait apparemment plus la situation.

                          Les puissances étrangères ont étudié l'adoption de sanctions contre le "guide" libyen.

                          A Washington, le président Barack Obama a signé une interdiction des transactions liées à la Libye.

                          Aux Nations unies, le vote d'un projet de résolution franco-britannique imposant un embargo sur les livraisons d'armes à la Libye, des interdictions de déplacement et des gels de fonds visant de hauts responsables libyens pourrait être voté dès samedi.

                          "PROBLÈME" À MISRATAH ET ZAHOUIYA

                          Le texte dit aussi que les violences commises contre des civils pourraient constituer des "crimes contre l'humanité" justifiant des poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

                          L'Union européenne a fait savoir qu'elle prendrait une décision en milieu de semaine prochaine au plus tard sur l'imposition de sanctions à la Libye.

                          A Tadjoura, les forces de sécurité pro-Kadhafi étaient invisibles samedi matin, mais sur les murs des maisons, les impacts de balles témoignaient de la violence de ces derniers jours.

                          "Les forces de Kadhafi sont venues ici, elles ont tiré partout lors d'une manifestation qui était pacifique", a témoigné un homme du nom d'Ismaïl.

                          Un autre a dit avoir vu 20 cadavres au cours des deux derniers jours.

                          Saïf al Islam Kadhafi n'en a pas moins affirmé vendredi à des journalistes étrangers acheminés à Tripoli sous escorte officielle que la paix revenait dans le pays.

                          "Si vous entendez des pétards, ne les confondez pas avec des tirs", a-t-il recommandé dans un sourire.

                          Il a cependant reconnu que les forces pro-Kadhafi avaient "un problème" à l'ouest, à Misratah, troisième ville de Libye et à Zahouiya où des manifestants ont repoussé une contre-offensive des militaires. Mais il a ajouté que l'armée était prête à négocier et que cela devrait être "réglé d'ici demain (samedi)".

                          Un déplacement à Zahouiya organisé par le gouvernement pour la presse étrangère et prévu samedi matin a néanmoins été annulé.

                          Le colonel Kadhafi a, de son côté, promis vendredi devant des partisans rassemblés sur la place Verte d'"écraser tout ennemi" et il a menacé de distribuer des armes à ses partisans et aux tribus.

                          La télévision libyenne a annoncé un relèvement des salaires et des subventions aux denrées alimentaires ainsi que le versement d'allocations spéciales à toutes les familles.

                          Les manifestants de Zahouiya, une ville disposant de raffineries de pétrole, à 50 km à l'ouest de Tripoli sur la principale autoroute côtière, ont combattu pendant plusieurs nuits les forces gouvernementales, ont rapporté des témoins réfugiés à Ras Jdir, localité tunisienne frontalière.

                          "Il y a des corps partout. C'est une guerre au vrai sens du terme", a rapporté Akila Jmaa, arrivé vendredi en Tunisie.

                          La Libye fournit 2% du pétrole consommé dans le monde. L'essentiel provient de puits et de terminaux situés dans la partie orientale et l'opposition affirme contrôler presque tous les gisements à l'est de Ras Lanouf.

                          Des sources proches de l'industrie pétrolière ont dit à Reuters que les exportations de brut de Libye, 12e exportateur mondial, étaient pratiquement arrêtées en raison d'une réduction de la production, d'un manque de personnel dans les ports et de problèmes de sécurité.


                          Reuters
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                          • #73
                            La survie de Kadhafi passe par une armée faible et des milices puissantes

                            Le colonel Moammar Kadhafi n'a jamais fait confiance à sa propre armée. Pour éviter qu'elle ne le défie ou le renverse, le "Guide" de la révolution libyenne l'a délibérément rendue faible, notent les experts.

                            En 41 ans de pouvoir, "Kadhafi a fait en sorte que l'armée soit incapable de faire quoi que ce soit contre lui", note Henry Schuler. Selon ce retraité de la diplomatie américaine autrefois en poste à Benghazi, la deuxième ville de Libye, cela va, par exemple, jusqu'à fournir aussi peu d'essence que possible aux unités à la loyauté douteuse, ou à leur refuser des munitions.

                            Cette armée, qui ne compte que 50.000 hommes, sous-équipés, mal armés, n'a donc pas permis que la Libye adopte le "modèle" tunisien ou égyptien, dans lequel l'armée a pris le parti du peuple contre le pouvoir politique et empêché le bain de sang.

                            S'il a négligé à dessein l'armée, Kadhafi a dépensé en revanche sans compter pour se constituer une force parallèle à toute épreuve. Des fidèles ont donc été installés à des postes-clés avec de l'argent et des faveurs et ces milices et "comités révolutionnaires" armés sont le dernier carré de défenseurs autour de lui et de ses tout-puissants fils.

                            C'est grâce à eux, censés combattre pour lui même si l'armée régulière l'abandonne, que le régime tient encore Tripoli alors que d'immenses secteurs du pays sont tombés aux mains de l'opposition, même dans la poche nord-ouest autour de la capitale.

                            Au bout du compte, les loyautés tribales pourraient bien finir par décider du sort du régime. Pour cimenter sa mainmise sur le pouvoir, Kadhafi a utilisé la richesse pétrolière afin de séduire les autres tribus, distribuant argent, emplois et faveurs, raffermissant le tout par les liens du sang, via des mariages intertribaux. Un système de prébendes qui s'étendait en outre au-delà des frontières, arrosant nations et tribus en Afrique subsaharienne.

                            Dans ce contexte, Kadhafi a également recours aux mercenaires étrangers, haïs pour leur violence et semant la terreur, qu'il a lâchés contre les manifestants. Selon les observateurs, le recrutement par le régime libyen de combattants venus d'Afrique subsaharienne avait commencé dans les années 80. Un programme tout d'abord secret, mais leur présence est connue depuis quelques années. Même si l'on ne sait guère combien ils seraient, quelques centaines.

                            Si certains auraient été spécifiquement enrôlés dans l'infrastructure sécuritaire de Kadhafi, d'autres seraient membres des groupes armés et organisations rebelles financés et entraînés par Tripoli, Tchadiens notamment.

                            Kadhafi a en tous cas juré de combattre jusqu'à la dernière goutte de son sang. Et, selon le spécialiste de la Libye George Joffe, de l'Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, il en a les moyens: d'après lui, il pourrait compter sur 120.000 hommes, dont ces miliciens sur-armés et totalement dévoués, ayant tout à perdre si le régime tombe.

                            "Kadhafi peut continuer à combattre aussi longtemps qu'il le souhaite tant que ses forces ne sont pas frappées par les désertions", dit-il.

                            S'il mène le combat jusqu'au bout, la Libye pourrait s'en retrouver ingouvernable: divisée le long de lignes régionales ou tribales, sa richesse énergétique détruite ou inutilisable, estime Saad Djebbar, spécialiste libyen de droit international, basé à Londres.

                            Ce sombre scénario en forme de menace a été décrit dimanche dernier par Seïf al-Islam, le plus visible des fils Kadhafi, autrefois façade présentable du régime, aujourd'hui son plus féroce porte-parole.

                            L'Est libyen, avec Benghazi ou Tobrouk, a la réputation d'être un bastion de résistance. L'ancienne Cyrénaïque antique fut la dernière région du pays à tomber sous le joug du colonisateur du XXe siècle, l'Italie. Une histoire qui lui donne un sentiment d'unité et d'exceptionnalité, note Charles Schuler: "les gens de l'est aspirent à une dignité que Kadhafi cherche depuis toujours à leur enlever", dit-il. Cette partie est de la Libye pourrait devenir autonome, comme les régions kurdes du nord de l'Irak dans la foulée de la guerre du Golfe de 1991, estime-t-il.

                            Et de souligner que les insurgés de Benghazi scandaient parmi leurs slogans cette phrase du légendaire résistant anti-italien Omar al-Mukhtar: "Vivre dans la dignité ou mourir dans la dignité".

                            Comme en écho, Seïf al-Islam, interrogé vendredi par CNN-Turquie sur les options du régime aux abois, a répondu: "le plan A est de vivre et mourir en Libye, le Plan B est de vivre et mourir en Libye, le Plan C est de vivre et mourir en Libye".


                            AP
                            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

                            Commentaire


                            • #74
                              merci pour ces posts ..on a un bon tour d'horizon

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                              • #75
                                De rien, Sioux foughali !
                                Je les poste en même temps que je les découvre avec vous.
                                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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