Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Analyse de la situation économique au Maroc en 2011 par Najib Akesbi

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Analyse de la situation économique au Maroc en 2011 par Najib Akesbi

    Analyse de la situation économique au Maroc en 2011 par Najib Akesbi
    Entretien : «Nous restons sur un de croissance très inquiétant»

    Le Maroc réalise un taux de croissance en deçà de celui des pays émergents, en deçà de la moyenne mondiale et en deçà de ce qui peut être considéré comme une ambition légitime du pays.

    D’autres indicateurs mettent clairement en relief la situation difficile de notre économie, notamment le déficit commercial, le taux de chômage et le déficit budgétaire. Pour qu’un programme économique réussisse, il doit d’abord être concerté. La première mutation à réussir est d’arriver à autonomiser progressivement l’économie marocaine des aléas du secteur agricole.

    Où peut-on situer aujourd’hui le Maroc ?
    -Najib Akesbi : Je viens de recevoir la note de conjoncture de la DEPF, du ministère des Finances. Cette note fait le point sur l’année 2010. Qu’est ce qu’on y trouve ? Justement, une réponse à votre question. On y constate que le Maroc affiche sur les trois dernières années un taux de croissance plutôt décroissant… En 2008, on a enregistré un taux de 5,6%, puis 4,9% en 2009 et en 2010 ce taux était encore tombé à 4%. Pour situer le Maroc, on peut apprécier le taux de croissance enregistré en 2010 au regard des grandes tendances mondiales. Toujours selon cette note, la moyenne mondiale est de 5%, tandis que la moyenne des pays émergents et en développement est de 7,3%. Ces chiffres sont une réponse claire à ceux qui prétendent que le Maroc a «tiré son épingle du jeu». Le Maroc réalise un taux de croissance qui n’est pas seulement en deçà de celui des pays émergents, mais qui est même en deçà de la moyenne mondiale.

    Le deuxième élément à retenir est qu’un chiffre en soi ne signifie rien. Il faut le mettre dans son contexte. Je viens de situer le Maroc par rapport au reste du monde. On peut aussi apprécier sa performance par rapport à ce qui peut être considéré comme une ambition légitime du pays. Vous savez que l’année dernière on avait réalisé, dans le cadre de la Fondation Abderrahim Bouabid, un rapport sur la stratégie de développement économique du Maroc. On avait considéré que si l’on veut que le Maroc, en l’espace d’une génération, arrive au niveau de revenu par tête de pays émergents comme la Malaisie ou la Turquie, il lui faut au moins réaliser pendant 15 à 20 ans, 7 à 8 points de croissance en moyenne annuelle. Si cet objectif est raisonnable, force est de constater que, avec 4 points de croissance en 2010, on est à peine à la moitié de ce qu’on devrait faire pour l’atteindre. On est très loin du compte et à ce rythme là il nous faudrait plus de 40 ans pour atteindre le niveau de vie actuel d’un pays comme la Turquie !

    -F. N. H. : Le taux de croissance, à lui seul, traduit-il la réalité de la situation économique au Maroc ?
    -N. A. : J’ai pris le premier indicateur généralement utilisé, mais il y en a d’autres. Si je prends le commerce extérieur, puisqu’on parle d’un pays intégré à la mondialisation, qui a signé des accords de libre-échange avec plus d’une cinquantaine de pays, le résultat est tout simplement catastrophique. Chaque année, nous battons des records de déficit commercial. Nous sommes à près de 150 milliards de DH de déficit, avec un taux de couverture des importations par les exportations de moins de 50%.

    Si l’on regarde du côté des finances publiques, le gouvernement est chaque jour en train d’écrire la chronique d’une crise annoncée. Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement s’acharne sur les recettes pour les diminuer et non les augmenter ! Il fait tout ce qu’il faut pour les réduire, notamment en multipliant les baisses d’impôts et les privilèges fiscaux au profit des riches (baisse des taux de l’IS et de l’IR…). De l’autre côté, on continue à dépenser sans compter… surtout avec une structure des dépenses de plus en plus rigide, incompressible. La crise est en fait déjà là quand on apprend que le gouvernement en est déjà à chercher à vendre ce
    qui reste du patrimoine public pour seulement boucler ses fins de mois !

    Tous ces indicateurs montrent, qu’il s’agisse de la croissance ou des équilibres internes et externes, que nous restons sur un profil de croissance très inquiétant.

    -F. N. H. : Et ce malgré des campagnes agricoles plutôt bonnes ces dernières années…
    -N. A. : En effet ! Ce gouvernement ne peut même pas user du prétexte habituel de la sécheresse, à l’instar des gouvernements qui l’ont précédé. Pour modestes qu’ils soient, ces taux de croissance sont obtenus avec des campagnes agricoles qui ont été plutôt bonnes au cours des trois ou quatre dernières années. Qu’en serait-il si, ne serait-ce qu’en raison des changements climatiques, les prochaines années accouchent de campagnes agricoles moins favorables ?

    -F. N. H. : Pour revenir au rapport de la Fondation Abderrahim Bouabid, deux boulets au développement économique ont été identifiés, à savoir l’économie politique et l’ignorance économique. Peut-on imputer la situation actuelle à ces deux facteurs, ou bien y a-t-il d’autres éléments qui entrent en jeu ?

    -N. A. : Il y a beaucoup d’entraves qu’on pouvait citer, mais les auteurs avaient choisi délibérément de mettre en évidence ces deux problèmes qui sont, au fond, des problèmes de gouvernance. Il s’agissait de montrer en somme que le système politique, donc de gouvernance globale, est devenu un vrai obstacle au développement économique du Maroc.

    Et aujourd’hui, le temps a prouvé la pertinence de ce choix vu le débat actuel en cours, notamment sur la réforme de la Constitution. Pour ma part, j’ai toujours dit que la première réforme économique n’est pas économique mais politique. Quand on est dans un système où un gouvernement ne peut pas être le concepteur et maître d’œuvre du programme (économique, social…) dont il est censé être l’auteur, on ne remplit pas les conditions minimales pour se donner des chances de réussir ce qui est engagé.

    Même si l’on ne voit la question que du point de vue de l’efficacité, si vous voulez qu’un programme économique réussisse, il faut d’abord qu’il soit concerté, et c’est la moindre chose pour que ceux qui auront à l’exécuter se sentent concernés et motivés pour le mener à bien. Or, quand on concocte un programme avec un bureau d’études international, dans l’opacité la plus totale, pour n’en annoncer l’existence que le jour où le «contrat-programme» le concernant est signé devant le Roi et les caméras, on peut difficilement espérer mobiliser les énergies nécessaires pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. D’une manière ou d’une autre, on le voue à l’échec. Et malheureusement, c’est ce qui est en train de se produire…

    Depuis que nous avons abandonné le plan de développement unique et global dans ce pays, et qu’on lui a substitué les «plans sectoriels», on est dans une situation où il est très difficile de savoir si ces plans sont cohérents entre eux ou même s’il y a une adéquation entre les objectifs et les moyens de chaque plan. C’est un fait que personne ne voulait reconnaître jusqu’au jour où le Roi lui-même l’a reconnu dans son discours de juillet dernier.
    Dernière modification par jawzia, 30 mai 2011, 17h45.

  • #2
    -F. N. H. : Vous avez évoqué plusieurs indicateurs, qu’en est-il de l’emploi ?
    -N. A. :
    C’est une question importante; et là encore c’est un récent travail d’une institution officielle, en l’occurrence le HCP, qui peut utilement nous éclairer. Le HCP nous explique que le régime de croissance et les choix des secteurs sur lesquels repose l’économie marocaine ne créent pas suffisamment d’emplois pour faire face aux vagues annuelles massives des nouveaux demandeurs d’emploi. Au-delà des différents scénarios pouvant porter sur tel ou tel paramètre (démographique notamment), il s’avère que l’économie devrait créer, en gros, deux fois plus d’emplois qu’elle n’en crée actuellement, et ce pour simplement stabiliser le niveau actuel du chômage. Par ailleurs, au-delà de la quantité d’emplois créés, il y a la qualité de ces emplois qu’il faut regarder de près. Si l’on observe les emplois créés par les secteurs dits moteurs de l’économie marocaine, à savoir l’agriculture, le BTP et le fourre-tout des services, on s’aperçoit qu’il s’agit surtout d’emplois précaires et de faible qualification. Pendant ce temps, l’industrie détruit de l’emploi au lieu d’en créer…

    Par ailleurs, les faits et les chiffres avancés par le HCP décrédibilisent, à mon avis, les statistiques que ce même organisme affiche en matière de taux de chômage. Car si chaque année l’économie crée à peine 100.000 emplois (moyenne des quatre dernières années) là où elle aurait dû en créer au moins le double, il faudrait alors m’expliquer où sont partis les 100.000 autres qui n’ont pu trouver où s’employer. Même si on ne retient que la moitié de ce chiffre (considérant que l’autre moitié s’est «débrouillée» dans l’économie informelle ou l’émigration…), il reste évident que le taux de chômage ne peut qu’augmenter et non diminuer comme on veut nous le faire croire.

    Il reste que, au-delà de toute querelle de chiffres, la réalité marquante est que le «modèle de croissance» marocain s’avère incapable de trouver des solutions fiables et durables à la problématique de l’emploi. Or, qui dit emploi dit revenus, pouvoir d’achat, stabilité sociale…


    -F. N. H. : Il est vrai que nous sommes actuellement en plein débat sur la réforme de la Constitution, mais en attendant l’aboutissement de cette nouvelle mutation du système actuel au Maroc, comment peut-on renouer avec la croissance ? Quels sont les étalons sur lesquels l’économie marocaine pourrait miser ?
    -N. A. :
    Concrètement, la première mutation à réussir est d’arriver à autonomiser progressivement l’économie marocaine des aléas du secteur agricole. Tant qu’on restera dans un schéma où ce sont la pluie et le beau temps qui font le taux de croissance, on n’est pas sorti de l’auberge ! Certes, une réelle autonomie ne signifie pas pour autant que l’agriculture sera abandonnée; bien au contraire, elle devra accroître l’offre de production avec une population active plus faible, grâce à un accroissement sensible de la productivité. Mais il faut surtout que les autres secteurs, l’industrie en particulier, se développent réellement.

    Il faut également développer les services de pointe, créateurs de valeur ajoutée et d’emplois. Je pense que certains secteurs choisis dans le cadre du «Plan National de l’Emergence Industrielle», notamment les nouvelles technologies pour lesquelles on peut réaliser des gains de productivité et de compétitivité, gagnent à être développées également.

    Pour avoir un modèle de croissance qui soit à la fois un modèle générant de l’emploi stable et des revenus, il faut miser sur la valeur ajoutée locale. Pour être concret, je dirais que quand Renault s’installe au Maroc, c’est bien, mais il faut regarder de près ce que Renault propose de faire effectivement au Maroc. Si le groupe importe tout de l’extérieur et n’utilise du Maroc que sa position géographique et une main-d’œuvre faiblement qualifiée, la valeur ajoutée dans le pays est alors réduite à sa plus simple expression, et dans ce cas de figure (malheureusement déjà très fréquent) on n’aura pas beaucoup avancé…

    -F. N. H. : Face à cette accentuation du déficit budgétaire, quel serait l’impact sur les investissements publics et, par extension, sur les chantiers inachevés ?
    -N. A. :
    Soyons clairs : il va bien falloir un jour repenser ce qui a été fait ces dernières années, et faire quasiment l’inverse de ce que les gouvernements précédents ont fait. A commencer par une réelle et profonde réforme fiscale, qui reste incontournable.

    Jusqu’à ce jour, on s’est appliqué à multiplier non les réformes, mais ce que j’appelle les contre-réformes fiscales, c’est-à-dire le contraire de ce qui devait être fait pour avoir un système fiscal plus efficace et plus équitable. Quand on baisse les taux supérieurs de l’impôt sur le revenu, ce dont ne profitent que les riches, au moment où l’on accentue l’imposition indirecte qui, elle, frappe aveuglément les consommateurs les plus modestes, et quand on baisse les taux de l’IS et distribue généreusement des faveurs fiscales aux grandes sociétés alors que les petits entrepreneurs et les professionnels modestes endurent l’arbitraire du système forfaitaire, voilà quelques exemples qui illustrent ce que j’appelle la contre-réforme fiscale ! Un système née d’une telle politique n’est ni efficace (puisqu’il rapporte de moins en moins de ressources), ni équitable (puisqu’il pèse de tout son poids sur les contribuables les plus modestes et épargne ceux dont les capacités contributives sont importantes).

    -F. N. H. : Qu’en est-il des dépenses publiques ?
    -N. A. :
    Deux problèmes au moins doivent être traités d’urgence. Le premier porte sur la Caisse de compensation. Ce système devient absurde et ruineux à la fois. On est dans une vraie impasse puisque, d’une part, étant dépendant de l’extérieur pour nos approvisionnements, on subit fatalement les hausses des cours mondiaux sans être en mesure d’y remédier d’une quelconque manière. D’autre part, tant qu’il restera dans ce pays trop de pauvres incapables de payer les produits en question (pain, sucre, gaz butane…) à leur prix mondial, l’Etat devra continuer à intervenir d’une manière ou d’une autre pour les soutenir. Certes, il y avait une alternative à travers une réforme qui cible la population bénéficiaire et lui octroie une aide directe au revenu en compensation de la suppression du système actuel. Les modalités d’une telle réforme pouvaient être affinées, notamment pour faire en sorte que la classe moyenne ne fasse pas les frais d’une telle évolution, mais cette fois on avait pensé que la réforme était vraiment à portée de main… Malheureusement, ce gouvernement a lui aussi fini par reculer, et après bien des tergiversations, il a déclaré «forfait» ! Et maintenant on est sûr que c’est parti pour plusieurs années encore, au moins après les prochaines élections et l’installation du prochain gouvernement… Le problème est que, aujourd’hui, le coût de la non-réforme est devenu réellement exorbitant.

    Le deuxième point renvoie au train de vie de l’Etat. On en parle en long et en large depuis tellement longtemps, mais rien n’a été fait pour réduire ce train de vie. On se gargarise de discours sans jamais réussir à avancer concrètement et efficacement. Pour illustrer mon propos, je donne l’exemple des véhicules de fonction dans les administrations publiques. On se souvient que, au début des années 2000, on nous avait expliqué qu’on allait supprimer les véhicules de fonction pour réduire les dépenses inhérentes à l’achat des véhicules et de leur maintenance et entretien.

    En contrepartie, on avait accordé des primes de transport (plutôt conséquentes pour les hauts cadres et dignitaires du régime) pour indemniser les personnes concernées dans leurs déplacements. Le fait est que les gens ont touché leurs «primes» et pour certains ont continué à «se débrouiller» pour se déplacer aux frais de l’Etat, y compris en disposant de voitures de fonction officielles ou déguisées… L’Etat a ainsi perdu sur les deux tableaux : il paye les primes et continue à supporter des frais de transport ! Et les dépenses de l’Etat n’en sont que plus lourdes. A un autre niveau, on pourrait en dire autant de l’opération de triste mémoire appelée «Départ volontaire à la retraite» : une opération financièrement très coûteuse pour les finances publiques qui n’a fait qu’aggraver les problèmes de ressources humaines dans les administrations publiques qu’elle prétendait régler. C’est ce genre de «réformes» qu’on peut qualifier de très contreproductives.

    Je pense que si la volonté politique existe, les solutions pratiques existent aussi. Il faut prendre le taureau par les cornes et identifier (et Dieu sait que ce n’est pas bien difficile…) les foyers de gaspillage et de détournement de toutes sortes de deniers publics, et fermer les vannes car l’Etat ne peut plus mener le train de vie actuel !

    27.05.2011 | Najib Akesbi | Finances News Hebdo
    Dernière modification par jawzia, 30 mai 2011, 17h45.

    Commentaire


    • #3
      Analyse de la situation économique en algerie en 2011

      @ jawzia

      INTERVIEW DU PROFESSEUR ABDERRAHMANE MEBTOUL EXPERT INTERNATIONAL AU QUOTIDIEN DJAZAIR NEW’S PARU LE 11 AVRIL REALISE PAR HASNA ZOBIRI « Situation économique et sociale de l’Algérie »
      Disponible site www.djzairnews.info àcompter du 11 avril 2011 Algérie news :

      1/ De nombreux secteurs d’activités à l’image de la santé, de l’enseignement et de l’audiovisuel ont pu avoir gain de cause suite à des mouvements de revendications observés depuis plusieurs semaines, la question qui nous interpelle comment va-t-on financé tous ces augmentations ? L’économie algérienne est une économie rentière : 98% des exportations provenant des hydrocarbures brut et semi brut (puisque la pétrochimie est inexistante) et 75% des besoins des ménages et entreprises étant importés. Comme on a épongé artificiellement la dette extérieure et la dette intérieure et assaini les entreprises publiques entre 1971/2010 de plus de 50 milliards de dollars sans résultats probants et l’on prévoit 16 milliards de dollars encore en 2011, on émet de la monnaie pour calmer le front social.

      La rente toujours la rente et cela ne date pas d’aujourd’hui mais depuis des décennies. Faute de cohérence et de visibilité dans la politique socio-é économique ce qui renvoie au mode de gouvernance qu’il faut impérativement réformer, l’on assiste à du replâtrage. Le blocage en Algérie est d’ordre systémique et devant le désarroi (ce qui se passe dans le monde arabe) et des tensions sociales qui touchent tous les secteurs en même temps, fautes de relais crédibles (l’UGTA e t tous les satellites des partis FLN/RND/MSP qui vivent du transfert de la rente ) le gouvernement est tétanisé et est en panne d’imagination. La sécurité nationale est en jeu impliquant de profondes réformes politiques, sociales et économiques. Algérie news

      2/ Depuis l’augmentation de salaires des enseignants, les bureaux de poste souffrent de manque de liquidité…un problème qui n’est pas prêt à disparaitre avec ces nouvelles augmentations accordées à d’autres secteurs d’activités…quelle analyse en faites-vous ? Attention de ne pas faire d’erreurs. Les enseignants sont le parent pauvre de la distribution du revenu national via la rente alors que l’éducation contribue à terme à la création de la valeur. Comme cette inefficacité de la dépense publique, cette corruption qui se socialise et qui décourage le travail et l’intelligence renvoyant au mode de gouvernance. Il ne faut pas se tromper de cibles. Il faut voir ailleurs les augmentations qui ne créent pas de valeur ni à court terme ni à moyen terme Cela rejoint l’analyse précédente. On a l’impression que l’on se retrouve dans la situation de l’économie soviétique ou de l’économie algérienne des années 1965/1970 où l’on distribuait des bénéfices à des administrations moribondes et à des entreprises structurellement déficitaires. . Le dernier rapport d’avril 2011 du FMI contrairement à l’euphorie de la télévision algérienne ENTV qui paradoxalement a mis en relief que la première partie du rapport dans le second volet , montre certes que certains indicateurs macro-é économiques sont au vert (157 milliards de dollars de réserves de change ) mais que cela n’est pas du au génie des gouvernants algériens mais à l’envolée des cours du pétrole entre 2010/2011. Ce rapport recommande aux autorités algériennes de faire des réformes pour passer d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures. Et contrairement au rapport au FMI , le dernier rapport de la banque mondiale de mars 2011 concernant l’Algérie est encore plus sévère « un Etat riche mais une population de plus en plus pauvre ».

      3/ L’inflation est l’autre conséquence de ces augmentations de salaires… Toute injection monétaire sans contreparties productives entraine forcément l’inflation et l’émission des billets de 2000 dinars en est un signe. si l’on suppose que cette injection additionnelle de monnaies n’ira pas à l’épargne ,( la spéculation entrainant la spéculation décourageant l’épargne) il faut s’attendre à une retour en force de l’inflation durant le dernier trimestre mais surtout à son accélération en 2011. Ce qui aura pour conséquence l’obligation des banques primaires de relever leurs taux d’intérêt directeur (freinant l’investissement utile) sinon de recourir à une nouvelle recapitalisation pour éviter leurs faillites. Sans synchronisation de la sphère réelle et monétaire, d’une régulation consciente de l’économie (supposant la refonte de l’Etat) il ya risque d’extension de la sphère informelle qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation et plus de 70% des segments des produits sensibles et de l’accélération du processus inflationniste. Cela entrainera forcément une concentration du revenu national au profit ‘une minorité rentière qui capte la rente et non pas les créateurs de richesses(les entreprises et le savoir) ce qui risque d’accélérer la détérioration du revenu de la majorité et donc d’aiguiser encore plus les tensions sociales. On comprime les prix artificiellement par des subventions mais jusqu’a quand ? Les expériences historiques montrent clairement que lorsque les économies de l’ex camp communistes se sont ouvertes à l’économie mondiale, le prix ne reflétant pas la rareté des ressources, ces pays se sont retrouvés avec des taux d’inflation supérieur à 100%. Il faut aussi se poser cette question de la valeur du dinar et qui d’ailleurs se déprécie de plus en plus sur le marché parallèle traduisant une manque de confiance entre l’Etat et le citoyen( la monnaie étant un rapport social) qui se réfugie dans d’autres valeurs ( immobilier, devises fortes , stockage de produits sensibles ect ) où avec un taux de change officiel de plus de 100 dinars un euro comment il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures alors qu’existe une loi économique, toute dévaluation d’une monnaie dynamise les exportations . Oui le blocage du développement en Algérie est d’ordre systémique.
      Dernière modification par karl22, 30 mai 2011, 19h44.

      Commentaire


      • #4
        C'est ça le drame de l'économie marocaine

        Pour avoir un modèle de croissance qui soit à la fois un modèle générant de l’emploi stable et des revenus, il faut miser sur la valeur ajoutée locale. Pour être concret, je dirais que quand Renault s’installe au Maroc, c’est bien, mais il faut regarder de près ce que Renault propose de faire effectivement au Maroc. Si le groupe importe tout de l’extérieur et n’utilise du Maroc que sa position géographique et une main-d’œuvre faiblement qualifiée, la valeur ajoutée dans le pays est alors réduite à sa plus simple expression, et dans ce cas de figure (malheureusement déjà très fréquent) on n’aura pas beaucoup avancé…

        Tant qu’on restera dans un schéma où ce sont la pluie et le beau temps qui font le taux de croissance, on n’est pas sorti de l’auberge !
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

        Commentaire


        • #5
          jawzia que veut tu que monsieur akesbi dit ?? c'est un pure communiste.

          demande lui ce qu'ils pensent du modele de chavez et il va te repondre par "c'est le meilleur system au monde" .

          mais ce qui me fait rire c'est que depuis 10 ans qu'il dit la meme chose, alors qu'on voit que le PIB du maroc est passer de 34 milliard de $ en 1999 a 103 milliard de $ aujourd'hui et hamdo lillah le tourisme et les MRE ont sauve le maroc le temp qu'il constuit une nouvelle strategie industriel et logistique.... mais bon on vera les resultat de ces strategies qu'en 2015 a 2020 quand on produira 42% de notre electricite localement mais aussi qand on produira 1/5 million de voiture et des trains et qui sait ptetre des avions aussi et que le port de tanger med et nador med travailleront en plein regime.........

          Commentaire


          • #6
            mais ce qui me fait rire c'est que depuis 10 ans qu'il dit la meme chose, alors qu'on voit que le PIB du maroc est passer de 34 milliard de $ en 1999 a 103 milliard de $
            ça ne veut rien dire, ce qu'il faut mesurer c'est le PPA. Le pouvoir d'achat par habitant

            il n'a pas augmenté de 300%.



            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

            Commentaire


            • #7
              Sans lire le Topic " Trop long " ... c'est quoi le résumé ?

              j'ai une petite idée , d'apres l'initiateur du Topic ...

              la faillite du Maroc sera en 2014 ? ou je me trompe ?

              Commentaire


              • #8
                ça ne veut rien dire, ce qu'il faut mesurer c'est le PPA. Le pouvoir d'achat par habitant
                le PIB nous montre la richesse de l'etat, ou si tu veus la richesse creer par un pays, et le PPA c'est la division du chiffre par le nombre d'habitant.

                mais qui veut rien dire puiceque le PPA de la guinne equatorial il est de 40 000$ par person mais la population est pauvre, et la meme chose pour l'algerie ou l'egypt qui ont un PPA qui est plus grand que celui du maroc mais les salaires des marocains sont de 2 a 10 plus grand que ces pays.

                alors sa change vraiment rien le PPA a part que c'est la division du GDP par habitant ou la division du GDP/nombre d'habitant.

                mais ce qui va accelerer le PPA c'est le nombre de naissaice pour la prochaine decenie ou la femme marocain fait 2,2 enfant alors que ce chiffre etait de 7 enfant il y a juste 20 ans, alors imagine le maroc dans 20 ans avec beaucoup plus de richesse et moin d'enfants.

                Commentaire


                • #9
                  tiens de la documentation pour toi auscasa pour ne pas dire n'importe quoi

                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Parit%C...voir_d%27achat

                  Commentaire


                  • #10
                    Citation:
                    Pour avoir un modèle de croissance qui soit à la fois un modèle générant de l’emploi stable et des revenus, il faut miser sur la valeur ajoutée locale. Pour être concret, je dirais que quand Renault s’installe au Maroc, c’est bien, mais il faut regarder de près ce que Renault propose de faire effectivement au Maroc. Si le groupe importe tout de l’extérieur et n’utilise du Maroc que sa position géographique et une main-d’œuvre faiblement qualifiée, la valeur ajoutée dans le pays est alors réduite à sa plus simple expression, et dans ce cas de figure (malheureusement déjà très fréquent) on n’aura pas beaucoup avancé…

                    Je me demande comment un economiste en vue peut ecrire cela

                    si Renault voulait la MO la moins cher c pas au Maroc qu'il peut la trouver , mais en Egypte.

                    Si c'est la position gerographique, le Maroc a toujours été a cette place pourtant personne n'est venu y investir un projet d'une telle ampleur dans le passé

                    La valeur ajoutée consistante est obligatoir dans un projet d'une telle importance pour profiter des ALE principal justificatif du projet en plus du :
                    1. L'infrastructure (Tanger Med, autoroute et rail)
                    2. Le tissu d'équipementiers autour de Tanger
                    3. L'environnement reglementaire

                    L'économie marocaine souffre de bcp de maux mais
                    Akesbi est prisonnier de son radicalisme politique gauchiste
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

                    Commentaire


                    • #11
                      Je me demande comment un economiste en vue peut ecrire cela
                      Quoi ? qu'il dise :
                      je dirais que quand Renault s’installe au Maroc, c’est bien,
                      Tout en rajoutant au conditionnel :
                      Si le groupe importe tout de l’extérieur et n’utilise du Maroc que sa position géographique et une main-d’œuvre faiblement qualifiée, ....
                      Un adepte du libéralisme sauvage est forcément allergique à un "gaucho" (et vice versa) ! Au delà des susceptibilités, c'est les arguments qui compte (voir message suivant):
                      Dernière modification par jawzia, 30 mai 2011, 22h13.

                      Commentaire


                      • #12
                        Fast-news

                        Sans lire le Topic " Trop long " ... c'est quoi le résumé ?
                        Voici une petite synthèse :

                        Commerce extérieur
                        le commerce extérieur, puisqu’on parle d’un pays intégré à la mondialisation, qui a signé des accords de libre-échange avec plus d’une cinquantaine de pays, le résultat est tout simplement catastrophique. Chaque année, nous battons des records de déficit commercial. Nous sommes à près de 150 milliards de DH de déficit, avec un taux de couverture des importations par les exportations de moins de 50%.

                        Finances publiques :

                        La crise est en fait déjà là quand on apprend que le gouvernement en est déjà à chercher à vendre ce qui reste du patrimoine public pour seulement boucler ses fins de mois !

                        La stratégie économique

                        quand on concocte un programme avec un bureau d’études international, dans l’opacité la plus totale, pour n’en annoncer l’existence que le jour où le «contrat-programme» le concernant est signé devant le Roi et les caméras, on peut difficilement espérer mobiliser les énergies nécessaires pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

                        Sur l’emploi … et le HCP

                        Car si chaque année l’économie crée à peine 100.000 emplois (moyenne des quatre dernières années) là où elle aurait dû en créer au moins le double, il faudrait alors m’expliquer où sont partis les 100.000 autres qui n’ont pu trouver où s’employer. Même si on ne retient que la moitié de ce chiffre (considérant que l’autre moitié s’est «débrouillée» dans l’économie informelle ou l’émigration…), il reste évident que le taux de chômage ne peut qu’augmenter et non diminuer comme on veut nous le faire croire.

                        Dépenses publiques

                        Le premier porte sur la Caisse de compensation. Ce système devient absurde et ruineux à la fois. On est dans une vraie impasse puisque, d’une part, étant dépendant de l’extérieur pour nos approvisionnements, on subit fatalement les hausses des cours mondiaux sans être en mesure d’y remédier d’une quelconque manière.

                        LE PIB et sa croissance

                        Le Maroc réalise un taux de croissance en deçà de celui des pays émergents, en deçà de la moyenne mondiale et en deçà de ce qui peut être considéré comme une ambition légitime du pays.
                        Tant qu’on restera dans un schéma où ce sont la pluie et le beau temps qui font le taux de croissance, on n’est pas sorti de l’auberge !

                        Une proposition
                        Soyons clairs : il va bien falloir un jour repenser ce qui a été fait ces dernières années, et faire quasiment l’inverse de ce que les gouvernements précédents ont fait.

                        Commentaire


                        • #13
                          C'est bien que Mr. Akesbi montre en chiffre que les plans économique tracés par les gouvernements marocains+roi et son cabinet jusque la sont inefficaces et ne sont pas prêts de sortir le pays du sous développement, les chiffres de la croissance qui n'arrive pas a dépasser le 5% encore malgré les bonnes récoltes ces dernières années+ le déficit budgétaires et commercial le montrent, ca c'est un fait..

                          Mais en tant que spécialiste et chercheur dans son domaine, Mr. Akesbi devrait donner des solutions, des plans concrets, des alternatives, de nouvelles idées et études et militer pour que ces idées se font savoir par les marocains peuples et politiques, parce que se contenter de montrer les failles et ne donner aucune solution en contre partie c'est contre productif et ca ne nous mènera a rien .... donc vaut mieux se la fermer si on n’a aucune solution a proposer.

                          Commentaire


                          • #14
                            voici la signature de Mr akesbi

                            Attention, ce que vous allez lire, est un mélange entre théories, fantaisies et faits. Quand j’ai écris cet article , je croyais évidemment qu’il y allait avoir une « fin du monde » en 2012 à cause de la paranoïa ambiante et la désinformation qui traine sur le sujet. Cet article est un mélange entre fantasme et réalité.
                            ourika!!!!! la décroissance de la croissance .
                            Dernière modification par Nourman, 31 mai 2011, 14h12.

                            Commentaire


                            • #15
                              quand on concocte un programme avec un bureau d’études international, dans l’opacité la plus totale, pour n’en annoncer l’existence que le jour où le «contrat-programme» le concernant est signé devant le Roi et les caméras, on peut difficilement espérer mobiliser les énergies nécessaires pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.
                              Jawzia je suis désolé mais ton Mr Akesbi est très mal renseigné ou alors il le fait exprès.

                              Le plan émergence et l'implication de cabinet comme Mc Kinsey ou Gartner n'était un secret pour personne dans les milieux économiques. C'est d'ailleurs Jettou qui était l’artisan de cette stratégie.

                              Pour avoir un modèle de croissance qui soit à la fois un modèle générant de l’emploi stable et des revenus, il faut miser sur la valeur ajoutée locale. Pour être concret, je dirais que quand Renault s’installe au Maroc, c’est bien, mais il faut regarder de près ce que Renault propose de faire effectivement au Maroc.
                              Akesbi doit penser que les 40 000 employés de la TFZ (pour ne parler que cette zone industrielle) qui travail essentiellement dans le secteur automobile doivent se tourner les pousse. Si il était au courant de la réalité économique du secteur automobile marocain il n’écrirait pas une chose de la sorte...

                              Une proposition
                              Soyons clairs : il va bien falloir un jour repenser ce qui a été fait ces dernières années, et faire quasiment l’inverse de ce que les gouvernements précédents ont fait.
                              C'est à dire fermer les frontières ne plus se confronter à la concurrence mondiale, et dire que nous refusons les investissements quand en réalité nous les avons ratés .

                              Car si chaque année l’économie crée à peine 100.000 emplois (moyenne des quatre dernières années) là où elle aurait dû en créer au moins le double, il faudrait alors m’expliquer où sont partis les 100.000 autres qui n’ont pu trouver où s’employer. Même si on ne retient que la moitié de ce chiffre (considérant que l’autre moitié s’est «débrouillée» dans l’économie informelle ou l’émigration…), il reste évident que le taux de chômage ne peut qu’augmenter et non diminuer comme on veut nous le faire croire.
                              L'émigration sincèrement soyons un peu sérieux l'émigration a belles est bien était florissante sur les côtes tangéroises entre 1980 et 1995 on venait d'Algérie et de Tunisie pour traverser le détroit quand les douanes espagnoles et marocaines fermées les yeux évoquer ça en 2011 faire croire que 50 000 personnes immigrent chaque année c'est gros.

                              LE PIB et sa croissance
                              Le Maroc réalise un taux de croissance en deçà de celui des pays émergents, en deçà de la moyenne mondiale et en deçà de ce qui peut être considéré comme une ambition légitime du pays.
                              Tant qu’on restera dans un schéma où ce sont la pluie et le beau temps qui font le taux de croissance, on n’est pas sorti de l’auberge !
                              Ah bon !!! C'est nouveau reprenons les chiffres de l'article que tu aurais du vérifier avant de poster:

                              Envoyé par article
                              En 2008, on a enregistré un taux de 5,6%, puis 4,9% en 2009 et en 2010 ce taux était encore tombé à 4%. Pour situer le Maroc, on peut apprécier le taux de croissance enregistré en 2010 au regard des grandes tendances mondiales. Toujours selon cette note, la moyenne mondiale est de 5%, tandis que la moyenne des pays émergents et en développement est de 7,3%.
                              Selon l'article:

                              _ En 2008 5.6% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2009 4.9% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2010 4% de croissance pour le Maroc,

                              Selon la banque mondiale pour la Maroc:

                              _ En 2006 7.8% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2007 2.7% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2008 5.6% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2009 4.9% de croissance pour le Maroc,
                              _ En 2010 4% de croissance pour le Maroc (selon l'article),
                              _ En 2011 prévision 4.6% selon (la vie eco)

                              Selon la banque mondiale pour la Turquie:

                              _ En 2006 6.9% de croissance pour le Turquie,
                              _ En 2007 4.7% de croissance pour le Turquie,
                              _ En 2008 0.7% de croissance pour le Turquie,
                              _ En 2009 -4.7% de croissance pour le Turquie,
                              _ En 2010 x% de croissance pour le Turquie,

                              Selon la banque mondiale pour la Tunisie:

                              _ En 2006 5.7% de croissance pour le Tunisie,
                              _ En 2007 6.3% de croissance pour le Tunisie,
                              _ En 2008 4.6% de croissance pour le Tunisie,
                              _ En 2009 3.1% de croissance pour le Tunisie,
                              _ En 2010 x% de croissance pour le Tunisie,

                              Selon la banque mondiale pour l'Algérie:

                              _ En 2006 2.0% de croissance pour l'Algérie,
                              _ En 2007 3.0% de croissance pour l'Algérie,
                              _ En 2008 2.4% de croissance pour l'Algérie,
                              _ En 2009 2.1% de croissance pour l'Algérie,
                              _ En 2010 x% de croissance pour l'Algérie,

                              Toujours selon la banque mondiale la croissance du PIB mondiale est de:

                              _ 4% en 2006
                              _ 3.9% en 2007
                              _ 1.5% en 2008
                              _ -1.9% en 2009 (rappelez vous c'était les moments les plus dramatiques de la crise)
                              _ 3.9 en 2010

                              On est loin des 5 % de Mr Akesbi et le Maroc affiche un taux supérieur qui est de 4 %

                              http://econ.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/EXTDEC/0,,contentMDK:22808578~pagePK:64165401~piPK:641650 26~theSitePK:469372,00.html
                              Dernière modification par Black, 31 mai 2011, 19h01.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X