El Watan
ZHOR HADJAM 29 MARS 2020 À 10 H 01 MIN 9737
La demande de l’Algérie est la seconde envoyée à l’OPEP, après celle de l’ Irak, qui a pris une initiative similaire, la semaine dernière, demandant aux ministres de l’Opep de tenir une session d’urgence, sans que leur requête ait été prise en considération, signale l’agence de presse américaine.
L‘Algérie qui assure cette année la présidence tournante de l’organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a écrit au Secrétariat de l’Organisation à Vienne pour demander la réunion urgente d’un panel qui évaluera l’évolution du marché pétrolier.
L’Algérie estime dans la lettre adressée à l’Opep, que le Conseil de la Commission économique devait tenir une téléconférence au plus tard le 10 avril, au vu de la dégradation de la situation du marché et ses effets sur les pays producteurs, selon des témoignages recueillis par l’agence Bloomberg.
La demande de l’Algérie est la seconde envoyée à l’OPEP, après celle de l’ Irak qui a pris une initiative similaire la semaine dernière, demandant aux ministres de l’Opep de tenir une session d’urgence, sans que leur requête ait été prise en considération, signale l’agence de presse américaine.
Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, avait déjà appelé récemment les pays membres de l’Opep et leurs alliés à réunir les experts du Comité technique conjoint Opep-non Opep (JTC), en vue d’analyser les conditions actuelles du marché pétrolier qui fait face à un double choc d’offre et de demande, provoqués par l’épidémie de coronavirus.
Il a également affirmé que les pays membres à l’Organisation et leurs partenaires poursuivront les débats et les rencontres pour parvenir à un accord et la recherche de mécanismes devant rétablir l’équilibre du marché pétrolier, au regard des répercussions du coronavirus sur le marché pétrolier et ses retombées sur l’économie mondiale.
Cependant, les pays de l’Opep n’ont toujours pas fixé une date pour la réunion prochaine, alors que l’accord de limitation de production de décembre dernier (1,7 million b/j) s’achèvera le 31 mars courant.
L’Algérie et l’Irak, mais aussi le Nigeria tentent ainsi de faire entendre leurs voix, en exhortant notamment l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à tenir des consultations d’urgence, mais il est peu probable que leurs appels soient écoutées à Moscou et Riyad, où les dirigeants politiques sont en train d’intensifier leur conflit.
Une confrontation qui s’ajoute aux effets économiques désastreux de la pandémie de coronavirus, ce qui est déjà un défi de taille à surmoter pour l’Opep et ses alliés, au cas où ils se retrouveraient autour de la table de négociations. «Il est dans notre intérêt, dans l’intérêt collectif, de garantir que nous sommes en mesure de stabiliser le marché», a déclaré le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva dans une interview. «Je ne peux pas dire pour l’instant s’il y a une trêve en vue.»
L’angoisse des producteurs de pétrole, dont notamment les plus fragiles, à l’image de l’Algérie, augmente au fur et à mesure que la chute des prix du brut s’accélère. Cette semaine a vu le cours du pétrole baisser, au plus bas depuis 2003 dans le sillage de la chute de la demande mondiale de pétrole d’environ 20%, alors que l’offre inonde le marché provoquant une saturation des capacités de stockage mondiale.
Après trois années de baisse de la production pour soutenir les prix, l’Arabie saoudite semble déterminée à poursuivre sa nouvelle stratégie de production à outrance, en réponse au refus de coopération affiché par la Russie lors de la dernière réunion de Vienne. Pour le moment, le plus grand producteur de l’Opep montre peu d’intérêt pour la coopération avec l’OPEP+, et même les signes d’ impatience de son principal allié politique, les États-Unis, – où les plates formes pétrolières accélèrent leur fermeture – ne semblent pas beaucoup l’affecter.
Si la Russie, membre, le plus influent de l’alliance Opep+, a estimé vendredi, par la voie de Kirill Dmitriev, qui dirige le Fonds souverain russe d’investissement, qu’un nouvel accord dans le cadre de l’Opep+, regroupant des pays producteurs de pétrole membres ou non de l’organisation, est de l’ordre du possible si d’autres Etats rejoignent l’initiative, la guerre des prix du pétrole entre l’Arabie saoudite et la Russie, leurs anciens partenaires de l’OPEP + ne semble pas prêt de s’arrêter. La quasi désintégration de l’alliance OPEP + au début du mois, place désormais les deux pays dans une concurrence totale autour des parts de marché.
L’Arabie saoudite a l’intention de fournir plus de 12 millions de barils par jour en avril, contre environ 9,7 millions en février. Une telle augmentation sans précédent pourrait épuiser la capacité mondiale de stockage, au vu d’une offre excédentaire accumulée, en l’espace de quelques semaines. Une situation qui risque davantage de revoir les prix à la baisse, mettant en grande difficulté les économies des pays producteurs dont notamment les plus vulnérables.
ZHOR HADJAM 29 MARS 2020 À 10 H 01 MIN 9737
La demande de l’Algérie est la seconde envoyée à l’OPEP, après celle de l’ Irak, qui a pris une initiative similaire, la semaine dernière, demandant aux ministres de l’Opep de tenir une session d’urgence, sans que leur requête ait été prise en considération, signale l’agence de presse américaine.
L‘Algérie qui assure cette année la présidence tournante de l’organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a écrit au Secrétariat de l’Organisation à Vienne pour demander la réunion urgente d’un panel qui évaluera l’évolution du marché pétrolier.
L’Algérie estime dans la lettre adressée à l’Opep, que le Conseil de la Commission économique devait tenir une téléconférence au plus tard le 10 avril, au vu de la dégradation de la situation du marché et ses effets sur les pays producteurs, selon des témoignages recueillis par l’agence Bloomberg.
La demande de l’Algérie est la seconde envoyée à l’OPEP, après celle de l’ Irak qui a pris une initiative similaire la semaine dernière, demandant aux ministres de l’Opep de tenir une session d’urgence, sans que leur requête ait été prise en considération, signale l’agence de presse américaine.
Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, avait déjà appelé récemment les pays membres de l’Opep et leurs alliés à réunir les experts du Comité technique conjoint Opep-non Opep (JTC), en vue d’analyser les conditions actuelles du marché pétrolier qui fait face à un double choc d’offre et de demande, provoqués par l’épidémie de coronavirus.
Il a également affirmé que les pays membres à l’Organisation et leurs partenaires poursuivront les débats et les rencontres pour parvenir à un accord et la recherche de mécanismes devant rétablir l’équilibre du marché pétrolier, au regard des répercussions du coronavirus sur le marché pétrolier et ses retombées sur l’économie mondiale.
Cependant, les pays de l’Opep n’ont toujours pas fixé une date pour la réunion prochaine, alors que l’accord de limitation de production de décembre dernier (1,7 million b/j) s’achèvera le 31 mars courant.
L’Algérie et l’Irak, mais aussi le Nigeria tentent ainsi de faire entendre leurs voix, en exhortant notamment l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à tenir des consultations d’urgence, mais il est peu probable que leurs appels soient écoutées à Moscou et Riyad, où les dirigeants politiques sont en train d’intensifier leur conflit.
Une confrontation qui s’ajoute aux effets économiques désastreux de la pandémie de coronavirus, ce qui est déjà un défi de taille à surmoter pour l’Opep et ses alliés, au cas où ils se retrouveraient autour de la table de négociations. «Il est dans notre intérêt, dans l’intérêt collectif, de garantir que nous sommes en mesure de stabiliser le marché», a déclaré le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva dans une interview. «Je ne peux pas dire pour l’instant s’il y a une trêve en vue.»
L’angoisse des producteurs de pétrole, dont notamment les plus fragiles, à l’image de l’Algérie, augmente au fur et à mesure que la chute des prix du brut s’accélère. Cette semaine a vu le cours du pétrole baisser, au plus bas depuis 2003 dans le sillage de la chute de la demande mondiale de pétrole d’environ 20%, alors que l’offre inonde le marché provoquant une saturation des capacités de stockage mondiale.
Après trois années de baisse de la production pour soutenir les prix, l’Arabie saoudite semble déterminée à poursuivre sa nouvelle stratégie de production à outrance, en réponse au refus de coopération affiché par la Russie lors de la dernière réunion de Vienne. Pour le moment, le plus grand producteur de l’Opep montre peu d’intérêt pour la coopération avec l’OPEP+, et même les signes d’ impatience de son principal allié politique, les États-Unis, – où les plates formes pétrolières accélèrent leur fermeture – ne semblent pas beaucoup l’affecter.
Si la Russie, membre, le plus influent de l’alliance Opep+, a estimé vendredi, par la voie de Kirill Dmitriev, qui dirige le Fonds souverain russe d’investissement, qu’un nouvel accord dans le cadre de l’Opep+, regroupant des pays producteurs de pétrole membres ou non de l’organisation, est de l’ordre du possible si d’autres Etats rejoignent l’initiative, la guerre des prix du pétrole entre l’Arabie saoudite et la Russie, leurs anciens partenaires de l’OPEP + ne semble pas prêt de s’arrêter. La quasi désintégration de l’alliance OPEP + au début du mois, place désormais les deux pays dans une concurrence totale autour des parts de marché.
L’Arabie saoudite a l’intention de fournir plus de 12 millions de barils par jour en avril, contre environ 9,7 millions en février. Une telle augmentation sans précédent pourrait épuiser la capacité mondiale de stockage, au vu d’une offre excédentaire accumulée, en l’espace de quelques semaines. Une situation qui risque davantage de revoir les prix à la baisse, mettant en grande difficulté les économies des pays producteurs dont notamment les plus vulnérables.
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