Envoyé par nassim
La nouvelle loi dispose que « l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) vise à préserver la santé de la mère lorsque sa vie ou son équilibre psychologique et mental est gravement menacé par la grossesse ». Pour les spécialistes, l’article ouvre une brèche. Jusqu’alors, l’avortement n’était autorisé qu’en cas de danger pour la santé de la mère, avec une formulation beaucoup plus floue.
L’Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) en recensait 8 000 par an, dont 200 à 300 clandestins. La notion d’« équilibre psychologique et mental » permettrait désormais d’y avoir recours plus facilement.
jeuneafrique.com
30 août 2018
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Le projet de loi relatif à l’avortement ayant fait un long débat au sein de l’assemblée populaire depuis novembre 2017, est aujourd’hui clos suite à la promulgation de la loi de santé 2018.
Cette dernière indique explicitement l’exemption de l’avortement thérapeutique visant à préserver la santé de la mère en cours de grossesse.
L’avortement thérapeutique :
Aussi appelé interruption thérapeutique ou médicale est une pratique ayant pour but de cesser la grossesse de vie pour motif médical.
En Algérie, cette pratique est régie par la Loi n° 18-11 du 18 Chaoual 1439 correspondant au 2 juillet 2018 relative à la santé selon les cas cités par voie réglementaire.
Zoom sur le cadre légal de l’avortement en Algérie :
L’IVG (Interruption volontaire de grossesse), un sujet tabou dans notre société est aujourd’hui autorisé suite à de nombreux événements déroulés dans le milieu hospitalier.
Le code pénal (de 1966 à 1992) dédie tout un chapitre à l’avortement mettant en avant les sanctions rigides et inflexibles (emprisonnement et amendes) laissant les mères souffrantes et conjoints dans une impasse meurtrière. En surcroît des risques auxquels sont exposés les professionnels de santé comprenant médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, ainsi que les étudiants en médecine ou art dentaire, les étudiants ou employés en pharmacie, les herboristes, bandagistes, marchands d’instruments de chirurgie, infirmiers, infirmières, masseurs, masseuses, en cas de pratique ou même incitation à l’IVG.
Aujourd’hui, la nouvelle loi de santé est synonyme de changement et de modernité mettant fin aux supplices à la fois physiques et mentaux des futurs parents.
En effet, l’IVG maintenant édifiée, est pratiquée exclusivement au sein des établissements publics hospitaliers et sous réserve de l’obtention d’une autorisation de l’administration compétente. Cependant, le droit à l’IVG reste très restreint et limité en attente de plus de clarification par voies réglementaires.
Par Walid Ghanemi -jeudi 16 août 2018
edition.legal-doctrine.com
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