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L'Irak n'arrive pas à dépenser tout son argent

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  • L'Irak n'arrive pas à dépenser tout son argent

    Le gouvernement irakien est confronté à un problème peu courant en pleine crise économique mondiale: il n'arrive pas à dépenser assez vite les revenus du pétrole. Inexpérience des fonctionnaires, manque d'entrepreneurs irakiens, procédures administratives lourdes pour lutter contre la corruption... Autant d'obstacles que les Américains essaient d'aider Bagdad à surmonter.

    "Nos efforts sont consacrés à aider les Irakiens à dépenser leur propre richesse", explique Marc Wall, membre de l'ambassade américaine, en charge de la coordination de la transition économique en Irak. "C'est notre objectif depuis une année ou deux."

    Le problème a attiré l'attention cet été aux Etats-Unis lorsque le Bureau général des comptes a annoncé que l'Irak pourrait terminer l'année avec un surplus budgétaire de 79 milliards de dollars (63,3 milliards d'euros), grâce aux revenus du pétrole et à des fonds budgétaires non dépensés les années précédentes.

    Le rapport a suscité la polémique au Congrès américain, où les parlementaires ont demandé pourquoi les Irakiens n'utilisent pas plus leur propre richesse au service de la reconstruction, alors que les contribuables américains versent l'équivalent de 12 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros) par mois pour l'Irak -pour l'essentiel destinés aux opérations militaires.

    Les autorités américaines et irakiennes contestent ces chiffres, estimant qu'ils sont exagérés et qu'ils ne reflètent pas les procédures comptables du pays. Elles ajoutent que les dépenses irakiennes consacrées à la reconstruction devraient augmenter de 50% entre 2007 et 2008.

    Le projet Tatweer, mené par l'Agence américaine pour le développement international, est précisément destiné à former des fonctionnaires irakiens aux outils de base de la gestion et de la prise de décision. Il s'agit de les aider à savoir allouer des fonds et à assurer efficacement des services publics tels que l'électricité, l'eau et la sécurité. Ce programme doté de 339 millions de dollars (272 millions d'euros) a commencé en juillet 2006 et doit se terminer en janvier 2011.

    Lors de l'une de ces formation, réunissant six hommes et six femmes issus de différents ministères irakiens, Shetha Nasser, 46 ans, ingénieure au ministère des Ressources en eau, se demandait si ces techniques pouvaient fonctionner localement. "Nous avons de l'instabilité et de l'insécurité. Il faut prendre en compte le marché noir", a-t-elle expliqué.

    Ces préoccupations reflètent la myriade de difficultés que rencontrent les Irakiens, qui tentent de se remettre de décennies d'isolement liées à la guerre, aux sanctions internationales et à la centralisation du pouvoir. Le gouvernement a hérité d'un système de bureaucratie archaïque: sous le régime de Saddam Hussein, les ordres venaient d'en haut, et n'avaient qu'à être appliqués. La violence a aussi mis l'administration à rude épreuve, les fonctionnaires étant souvent la cible d'attaques.

    Le ministère irakien de la Défense se prépare à présenter un budget de 79 milliards de dollars en 2009 (63,3 milliards d'euros), dont 19,2 milliards (15,4 milliards d'euros) dédiés à la reconstruction. Il s'agirait d'une somme record, après le budget de 70 milliards de dollars (56,2 milliards d'euros) cette année, dont 10,1 milliards de dollars (8,1 milliards d'euros) pour la reconstruction.

    Ces chiffres pourraient toutefois diminuer du fait de la baisse du prix du pétrole, qui est passé d'un pic de 150 dollars le baril cet été à moins de 70 dollars. Le projet de budget 2009 était basé sur un baril supérieur à 80 dollars.

    "Si on regarde la capacité du gouvernement irakien, je pense simplement que c'est une question de volonté, pas de capacité", a déclaré Lawrence Korb, analyste militaire au sein du Centre pour le Progrès Américain (Center for American Progress). "Pour l'instant, il peuvent s'asseoir (...) et ne pas faire les choix difficiles. Nous les faisons pour eux".

    Lawrence Korb ajoute que le gouvernement a écarté de nombreux fonctionnaires expérimentés ayant appartenu au parti Baas de Saddam Hussein, et remarque que les Irakiens dépensent beaucoup pour les coûts de fonctionnement, comme les salaires, plutôt que pour la reconstruction. "La proportion qui va aux dépenses courantes augmente chaque année, au lieu de rendre meilleure la vie future des gens", constate-t-il.

    source : AP

  • #2
    Franchement, qu'est ce qu'il ne faut pas lire

    " "Nos efforts sont consacrés à aider les Irakiens à dépenser leur propre richesse", explique Marc Wall"

    c'est une blague j'espère, les américains sont avant tout en irak pour sucer ses richesses! et sans compter les milliers de mort et l'environnement dénaturé par les essaies de bombes américaines.

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