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Vers un accord stratégique entre l'Algérie et l'Espagne

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  • Vers un accord stratégique entre l'Algérie et l'Espagne

    Angel Losada, le vice-ministre ibérique des Affaires étrangères, a révélé aux membres du Sénat espagnol la tenue imminente d’un sommet à Madrid au niveau des Chefs de gouvernement avec l’Algérie, qui aura pour ordre du jour les différends et les questions bilatérales. Affichant une volonté d’améliorer ses rapports avec l’Algérie, le gouvernement de Jose Luis Zapatero se fixe comme priorité l’organisation dans les meilleurs délais, probablement au cours du mois de novembre prochain dans la capitale espagnole, d’une rencontre au sommet avec le chef du gouvernement algérien afin d’aplanir les différends, qui empêchent les deux pays d’atteindre le niveau de coopération souhaité. Il faut dire que le retrait des licences de recherche et d’exploitation en matière d’hydrocarbures aux deux sociétés pétrolières espagnoles, Repsol et Gaz Natural, par les autorités algériennes n’a pas laissé de marbre les hautes sphères politiques espagnoles, dont certains membres n’ont pas hésité à qualifier la mesure algérienne de “représailles” en raison de l’alignement de Madrid sur les thèses autonomistes marocaines dans le conflit du Sahara Occidental. C’est d’ailleurs, ce qui a été claironné par les élus du parti de l’opposition, le Parti populaire, qui estiment que ce retrait de licence est une conséquence directe du revirement du gouvernement Zapatero sur le dossier sahraoui à travers son renoncement à exiger l’application du droit à l’autodétermination comme base de règlement de l’affaire.

    Cette version a été réfutée par le vice-ministre espagnol, qui a affirmé que l’Algérie justifie sa décision par le fait que Repsol et Gaz Natural n’ont tout simplement pas respecté leurs engagements et les délais prévus dans les contrats. Il a signalé au passage que cette affaire est au niveau du tribunal international du commerce, appelé à traiter ce différend. Selon la même source, l’on se dirige vers la conclusion d’un accord énergétique stratégique entre les deux pays comme le souhaiterait la partie algérienne. Ceci n’est pas pour déplaire aux Espagnols, qui y voient même une solution sûre à leurs importations en hydrocarbures, surtout qu’Alger fournit à Madrid le tiers de ses besoins en gaz. En outre, le fait que l’Algérie ne fait pas partie des États appelant à la création d’une “OPEP” du gaz rassure davantage le gouvernement Zapatero sur ce point, qui constitue une des préoccupations majeures de l’Union européenne. Lors de sa visite dans les pays du Maghreb en juillet dernier, le chef de la diplomatie ibérique, Miguel Angel Moratinos, avait déjà laissé entendre qu’un sommet algéro-espagnol pourrait se tenir durant le mois en cours, mais les turbulences dans les relations bilatérales, particulièrement après la dernière visite en Algérie de Zapatero, ont empêché la concrétisation du projet, car Alger n’a également rien fait en ce sens. Elle tiendrait Madrid pour responsable de l’instabilité que connaissent les pays du Maghreb, par son refus d’assumer sa responsabilité d’ancienne puissance coloniale du Sahara Occidental.

    En effet, le règlement de ce conflit aurait certainement facilité la réalisation de l’Union du Maghreb arabe, dont l’intégration économique de ses membres aurait des répercussions très positives sur sa population. Ceci étant, c’est la troisième date que propose Madrid pour la tenue d’une rencontre au sommet avec Alger. Prévu d’abord pour mars 2008, reporté ensuite à octobre, le rendez-vous devrait donc avoir lieu au début du mois prochain. Il y a lieu de noter que la partie espagnole semble tenir énormément au déroulement de ce sommet, auquel elle accorde une importance particulière comme le démontrent ces propositions renouvelées de dates pour sa tenue.

    source : Liberté
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