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Obama déjà plébiscité dans le reste du monde

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  • Obama déjà plébiscité dans le reste du monde

    Obama déjà plébiscité dans le reste du monde


    L'Amérique votera mardi à l'issue d'une campagne électorale que le reste du monde a suivie avec un engouement extraordinaire. Le duel Obama-McCain aura passionné même dans les coins les plus reculés du monde. Et pour cause, il n'est pas un citoyen sur la planète qui ne ressente même confusément que ce scrutin américain de mardi aura des impacts déterminants sur un monde que George W. Bush, l'actuel président, laisse dans un grave état de confusion stratégique et économique.

    Les citoyens du reste du monde se sont déterminés avant même que les électeurs américains aient voté. Ils plébiscitent le candidat démocrate Barack Obama en qui ils voient, à tort ou à raison, l'acteur des changements que tous souhaitent voir intervenir dans la politique et le mode de comportement de la plus grande puissance mondiale. L'obamania qui s'est emparée des foules dans le reste du monde est à la mesure du rejet qu'ont provoqué les agissements de l'administration républicaine sous les mandats de George W. Bush. McCain est de ce fait, aux yeux du reste du monde, l'homme qui n'a pour programme que de poursuivre la politique et les objectifs du président sortant. Le bilan que celui-ci laisse fait effectivement froid dans le dos. Pour autant, Obama sera-t-il réellement l'homme du changement s'il parvient au «bureau ovale» ? Oui, certainement que la société américaine sera amenée à revoir certains de ses fondamentaux parce qu'Obama est effectivement porteur d'un projet sociétal et économique qui contraste en beaucoup de points avec celui des républicains bushistes ou mccainistes.

    Il n'est pas pour autant acquis que l'élection d'Obama pourrait remettre en cause les grands axes de la politique étrangère américaine. Obama mettra peut-être un gant de velours et se montrera moins arrogant que George W. Bush à l'égard du reste du monde. Mais il poursuivra globalement, à n'en point douter, les mêmes objectifs stratégiques que lui. Il le fera peut-être avec encore plus de radicalité, car tenu de démontrer inconsciemment à ses compatriotes qu'il a une fibre patriotique qui ne le cède en rien à celle de Bush.

    Obama suscite présentement des préjugés favorables et soulève des espoirs qui risquent très vite de s'évanouir lorsqu'il apparaîtra que les Etats-Unis ont des intérêts constants qui s'imposent à tout locataire de la Maison-Blanche. Ces intérêts sont, du point de vue américain, indiscutables, non négociables et autorisent par conséquent les Etats-Unis à se passer de l'approbation internationale pour les faire fructifier.

    A tort, le reste du monde considère qu'il existerait des différences fondamentales entre la conception de l'organisation du monde qu'ont les démocrates américains et celle de leurs rivaux républicains. Il fait, ce faisant, preuve de naïveté, oublieux que Bill Clinton, président démocrate, fut par exemple lui aussi unilatéraliste dans sa politique étrangère quand il s'est agi de faire prévaloir les intérêts stratégiques de son pays. Il est vrai toutefois que pour faire pire que Bush, il faudrait que son successeur démocrate ou républicain fasse montre d'une imbécillité politique surpassant celle pas laquelle le fils Bush s'est distingué. Convenons que ce serait vraiment extraordinaire.
    Quotidien d'Oran
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE
    Des survivants de la guerre d’Irak racontent



    Mars 2003, les Etats-Unis d’Amérique envahissent l’Irak. On recrute à outrance, on promet le meilleur et le Pentagone installe des bureaux de recrutement partout. Des «vétérans» témoignent:

    Mars 2003, les Etats-Unis d’Amérique envahissent l’Irak. Raison: Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive (ADM)...On recrute à outrance, on promet le meilleur et le Pentagone installe des bureaux de recrutement partout. Des milliers de jeunes, parfois pour des raisons sociales et économiques, ont rejoint les rangs de l’armée pour aller combattre «l’ennemi». Cinq ans après, beaucoup de ces jeunes n’ont pas compris pourquoi ils ont participé à cette guerre, et quelles sont les véritables raisons de son déclenchement. Ils ont maintenant compris la grande manipulation! Nike Nordstrom, Carl Webb, Hart Viges, Bryan Hannah, Ron Cantu et Gregory Foster sont tous des vétérans de la guerre d’Irak, qui ont fait leurs armes dans une guerre qui, à l’évidence, n’était pas la leur.
    Nous les avons rencontrés à Austin, Texas, et ils étaient tous d’accord pour soutenir que cette guerre est injuste. Mais avant de rapporter leurs propos, notons que 4188 soldats américains, sont morts en Irak, selon des chiffres officiels. Cependant, pour beaucoup d’Américains, l’Administration ne dit pas tout et, estiment que le chiffre des pertes humaines en Irak est nettement plus important.
    A cela s’ajoute le chiffre de 30.757 blessés. Toutefois, le président Bush ne veut pas reculer dans un contexte où les Américains ne comprennent plus le pourquoi de la guerre en Irak et sa relation avec le 11 septembre, surtout que l’Administration Bush refuse de communiquer alors que le résultat est là, désastreux.
    La rencontre avec les vétérans de la guerre en Irak, éclaire un peu plus les choses. Bryan Hannah a rejoint l’Irak après le lycée. Il a servi dans l’artillerie, il dit avoir participé à la destruction des mosquées, des hôpitaux et autres structures, sans avoir réalisé vraiment l’objectif de ces attaques. Ron Cantu, qui s’est engagé pour des raisons économiques, souligne avoir cru tout ce que rapportaient les médias, mais sur le terrain il se rend compte d’une tout autre réalité.
    Alors que Gregony Foster, qui a suivi des études, cherchait autre chose, partir en Irak semblait être la solution pour lui. Il raconte ainsi avoir été stationné à l’est de Baghdad juste là où se trouvait la prison d’Abou Ghraïb, devenue fameuse par les tortures qui y ont été pratiquées par les GI’s américains.

    «On n’avait pas le droit de parler à la presse»
    Celui-ci raconte avoir participé à un combat avec les hommes de Moqtada Sadr, pendant plusieurs heures jusqu´à l’arrivée d’une autre unité. C’est en ces moments que Gregory Foster s’est posé la question: «Pourquoi nous battons-nous contre une population chez elle?» Pour les six vétérans, cette guerre n’a pas d’objectif, si ce n’est les intérêts de grosses entreprises et de gros sous. C’est pour eux le moment de faire éclater la vérité pour que l’on mette un terme à cette guerre. Il se sont tous promis de ne plus jamais prendre les armes contre un être humain, même si, pour certains, qui sont toujours des militaires en service, ce serait la prison. Ils savent, en tout cas, qu’ils font partie d’une organisation de 15.000 membres dont de hauts cadres militaires. Une organisation qui milite contre l’injustice. Il est clair dans cette guerre que ce sont des enfants qui payent de leur vie. De fait, à Washington, près du restaurant, Bunsboys and Poets, du fait des victimes infantiles, il est déposé, à chaque décès d’un enfant en Irak, une paire de chaussures. Ces vétérans estiment que c’est là la plus grande injustice faite à des innocents. Ceci dit, ces enfants pour la plupart, meurent dans les mosquées lors d’attentats à l’explosif. Pour ces vétérans, les véritables auteurs restent inconnus «On ne sait pas vraiment qui fait quoi. Quelqu’un peut transporter des explosifs sans qu’il le sache, contre son grés parfois. Si c’est des djihadistes, Al Qaîda, ou peut- être même des soldats, ça, on ne peut pas répondre» ont-ils déclaré. Ce qui est étonnant pour ces vétérans, c’est que la presse américaine ne s’est jamais intéressée à leur mouvement et que si quelqu’un a pratiqué le «terrorisme» c’est bien George W.Bush et il l’a fait contre sa propre nation et les médias américains ne couvrent pas la réalité en Irak: «On n’avait pas le droit de parler à la presse et il fallait répéter uniquement ce que les autres ´´nos supérieurs´´ déclaraient officiellement» ont-ils soutenu. Les vétérans ont abordé la question du scandale d’Abou Ghraïb, soulignant que les commanditaires n’ont jamais été sanctionnés, du moins les véritables. Ils ont évoqué, également, le scandale de Blackwater, cette fameuse organisation de «police privée» qui travaillait pour les multinationales et se considérait en terrain conquis, auteur de plusieurs bavures contre des civils irakiens. Comme quoi, tout n’a pas été dit sur les dessous de cette invasion et ses prolongements militaires et politiques. Nos interlocuteurs refusent de combattre aujourd’hui pour l’impérialisme américain. Pour Nike Nordstom en tout cas, qui vient d’être rappelé une nouvelle fois pour repartir en Irak, la prison serait le recours au lieu d’aller tuer des citoyens chez eux.
    Hart Viges, un grand enfant, aspire à une paix religieuse; c’est également le souhait de Carl Webb qui avait participé à la première guerre du Golfe. On compte aujourd’hui plus de 40.000 déserteurs dont 30.000 sont en prison pour avoir refusé de prendre les armes contre un peuple qui était libre et indépendant. Pour les six vétérans que nous avons rencontrés c’est la même chose.
    Chacun d’eux garde un très mauvais souvenir de son passage en Irak. Si pour l’un, c’est celui d’avoir pointé une arme en direction d’un enfant, pour l’autre, c’est parce qu’il fallait tuer une a fille, pour un grand mensonge appelé «armes de destruction massive». Bush, ont soutenu les intervenants, a détruit le patriotisme dans nos coeurs et c’est bien pour les intérêts de ses amis dont les richesses ont triplé qu’il l’a fait. Même Bill Clinton et Jimmy Carter ont menti, car les terroristes et plus précisément les fondamentalistes afghans ont été financés par les Américains. Pour nos interlocuteurs, il est vrai qu’ils n’ont jamais tué directement quelqu’un mais se considèrent comme complices, les choses pour eux doivent changer, pour que la vérité éclate. Ils regrettent tous d’avoir eu un jour un sentiment de haine. Hart Viges, prépare, d’ailleurs, un livre sur la guerre en Irak qu’il espère traduire en français et en arabe.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      Avoir 20 ans et voter Obama

      Les analystes n’hésitent pas à comparer l’utilisation du Net par Obama avec la façon dont Kennedy a< pour la première fois, utilisé la télévision dans une campagne électorale: «Obama peut être le John Kennedy de l’Internet», disent-ils.

      L’élection présidentielle américaine sera historique non pas parce qu’il y a un Afro-Américain qui y participe pour la première fois, mais par l’engouement que suscite ce rendez-vous au sein de la jeunesse américaine. Toutes les prévisions des médias et instituts de sondage laissent croire qu’il y aura un tsunami de jeunes votants dont l’âge varie entre 18 et 29 ans.
      L’Expression s’est immergé pour ses lecteurs dans la société américaine. A Cedar Rapids, Des Moines, deux régions au fin fond de l’Iowa, le journal est parti à la rencontre des jeunes et étudiants à «Drake University» pour entendre leur vision sur les deux candidats.
      Comme dans toute démocratie, le droit de vote est un des privilèges fondamentaux dont jouissent les citoyens. Aux États-Unis, tout résident de nationalité américaine, âgé d´au moins 18 ans, jouit de ce droit. Pour ceux qui votent pour la première fois, cet acte revêt une importance insigne. Ils exercent ainsi un droit qui leur est accordé par la Constitution et participent, ce faisant, au processus décisionnel politique. Avec l´élection le 4 novembre prochain du 44e président des Etats-Unis, la page Bush, sera ainsi tournée. L´élection d´un métis démocrate à la Maison-Blanche, serait un événement historique. Mais le taux de participation est également un des facteurs- clés de ce scrutin. Si les jeunes, majoritairement favorables à Obama, se mobilisent plus que d´habitude, certains Etats clés pourraient basculer du côté démocrate.
      Katite Coomir, 23ans, native de Kansas City penche pour le candidat républicain «Je vais voter pour le républicain McCain pour la simple raison que ma famille est conservatrice» indique-t-elle. Pour elle, si Obama gagne, ce sera parce que les gens pensent que le sénateur McCain est le duplicata du président Bush, «or c’est totalement faux, McCain n’est pas Bush», s’emporte notre interlocutrice. Katite ne déteste pas Obama en tant que personne, «ce sont ses idées qui ne me plaisent pas», affirme-t-elle.
      Christy Wahmer, qui fait des études en journalisme, trouve la prochaine élection présidentielle très particulière du fait de la présence d’un candidat afro-américain.
      Mais étant issue, elle aussi, d’une famille conservatrice, cette Américaine de 18 ans ne s’est pas complètement séparée de ses parents du point de vue idéologique. Pour le premier vote de sa vie, elle opte pour McCain car elle a été élevée au sein d’une famille conservatrice. Ce n’est pas la simple raison, elle en a une autre, une raison plus américaine que conservatrice: «Ce que je n’apprécie pas chez le candidat démocrate c’est cette idée de vouloir distribuer la richesse, c’est du socialisme et nous, en Amérique, nous détestons le socialisme», dit-elle.
      Le fait même d’évoquer l’idée du socialisme fait peur aux Américains, c’est la phobie de tout ce qui ressemble au rouge. C’est une hérésie qu’il faut combattre au Etats-Unis. Cette carte a été jouée à fond par John McCain qui tente de réveiller chez les Américains le «Red Scare» (la peur du rouge) en affirmant que le programme économique des démocrates s’inspire du socialisme.
      Le danger du drapeau agité par les démocrates ne semble pas prendre chez la jeunesse américaine. Selon le centre d’information, de recherches et de la participation civile, le nombre de ceux qui ont participé aux primaires de 2008, dont l’âge se situe entre 18 et 29 ans, a été le double de celui de l’année 2004, voire, dans certaines régions le triple. Le parti démocrate est presque certain de récolter ces voix.
      Pour Zach Beaman, 18 ans, c’est la première fois qu’il vote et il veut du changement en Amérique et donc son choix est tout indiqué: «Je voterai pour le candidat Obama», lance-t-il avec fierté, un badge portant le portrait du candidat accroché à son sac à dos: pour lui l’Amérique est prête pour un président noir, pour tout, pour le changement, pour un candidat africain, asiatique, métis et toutes les autres races, pourvu qu’il y ait du changement. «Tous les jeunes électeurs seront pour Obama car McCain n’a jamais supporté les jeunes» selon Zach. Germaine Grégori, un Noir de 23 ans étudiant en biologie dit qu’il a déjà voté et ne cache pas son choix qui est Obama. Pour lui, McCain sera le futur Bush donc cela ne servira à rien de faire l’élection si c’est pour élire le même candidat. Incroyable est l’attrait qu’exerce Barack Obama, la nouvelle étoile de la politique américaine, sur la jeunesse.
      Avec la candidature du sénateur Obama, les jeunes qui ne s’intéressaient pas particulièrement à la politique, se sont mobilisés par millions. La clef de cet engouement tient à deux raisons principales: Obama prône le changement et donc de tourner la page des huit années de règne de George W.Bush, ensuite il y a l’utilisation massive de l’Internet. Un outil particulièrement jeune. Le sénateur de l’Illinois a tapé exactement là où il faut en ces moments de doute chez les citoyens américains. Ray Avery, âgé de 23 ans, étudiant à l’Université de Drake, exprime bien cette situation et ce désir de changement chez la jeunesse américaine. Athlétique, Ray vient du Wisconsin, le 30e Etat de l’Union situé au nord-est des Etats-Unis.

      Le sénateur de l’Illinois a tapé exactement là où il faut
      Peuplé de près de 5 millions d’habitants, ce vaste territoire a été d’abord habité par des colons allemands, scandinaves et suisses. Ray fait partie de leur descendance à voir sa physionomie, mais il a tout d’un admirateur du candidat démocrate. Ses raisons sont d’une limpide logique: «On a essayé pendant huit années le chemin de George W.Bush qui est celui de McCain, maintenant, il est temps de changer, d’essayer autre chose, c´est-à-dire l’alternative Barack Obama.» Ray ne cache pas ses idées: «Il y a quatre ans, j’ai voté pour George W.Bush et je n’appartiens ni au parti républicain ni au parti démocrate» étonnant, quand il ajoute: «Mes parents sont des républicains mais cette fois ils ont décidé de voter pour le candidat démocrate et cela à cause de Sarah Palin qu’ils n’aiment pas.» Candidat chouchou de la jeunesse, Barack Obama devra ainsi compter avec un électorat jeune, jusque-là abstentionniste. Il a fait de la mobilisation de cette jeunesse l’enjeu central de sa campagne.
      Dramatisation des enjeux, un style très rhétorique dans les meetings et surtout l’utilisation massive de l’Internet durant sa campagne électorale. Selon différentes sources, l’équipe de campagne dispose d’un fichier d’environ 15 millions d’adresses e-mail. Un véritable arsenal de guerre, un trésor de campagne. Par ce biais, l’équipe d’Obama entretient un contact direct, une proximité avec son électorat et évite toute dénaturation du discours officiel.
      Les informations sont délivrées en temps réel et sans le prisme déformant des médias. Grâce à cette technique, Obama a fait la différence avec sa rivale démocrate, Hillary Clinton, lors des primaires. La même arme risque d’abattre le candidat républicain, John McCain. L’utilisation «hors normes» des nouvelles technologies dans la campagne a permis à Obama de garder une longueur d’avance sur son rival. Les analystes n’hésitent pas à comparer l’utilisation du Net par Obama avec la façon dont Kennedy a, pour la première fois, utilisé la télévision dans une campagne électorale. «Obama peut être le John Kennedy de l’Internet». Tim Gamdaughlin, 18 ans, qui votera pour la première fois veut se faire entendre. Il veut aussi le changement et selon lui, «Barack Obama va apporter ce changement dont a besoin la jeunesse américaine et nous sommes une grande majorité». Voilà donc une jeunesse qui croit au changement et qui veut se faire entendre par la voix des urnes. Quelle que soit l’issue de cette élection, le fait est à méditer.
      L'expression
      Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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