Barack Obama, le soir du 4 novembre, sera sans doute le nouveau président des Etats-Unis qui prendra ses fonctions début 2009. Cette élection risque de changer sensiblement la face du monde, même si on sait qu’un système cadre toute marche à suivre en la matière.
Autant Bush est le président le plus impopulaire de l’histoire des USA, autant ce jeune démocrate américain né en 1961 à Honolulu (Hawaï) cristallise de grands espoirs dans le monde entier. C’est un universitaire formé à la Columbia University de New York d´où il est sorti avec une licence en Sciences politiques et en relations internationales. Ensuite en 1988 il entre à la Harvard University où il obtient un doctorat, juris doctor. Il retourne ensuite à Chicago où, de 1991 à 2005, il travaille comme juriste dans un cabinet d´avocats spécialisé dans les droits civiques.
Il s´engage activement dans un combat contre les inégalités et les discriminations raciales et lutte pour les droits de ses concitoyens noirs. Il occupe aussi parallèlement diverses autres fonctions, comme entre autres celles de rédacteur en chef de la prestigieuse revue de droit Harvard Law Review et de conférencier en droit constitutionnel à l´Université de Chicago. Il débute concrètement sa carrière politique en 1996, lorsqu´il est élu dans la 13e circonscription de Chicago, quartiers pauvres du South Side et de Hyde Park, au sénat de l´Illinois.
Un intellectuel et un politique
Le 10 février 2007, Barack Obama se déclare officiellement candidat à l´investiture démocrate pour l´élection présidentielle américaine. Peu pariaient sur lui. Un an et demi après, inconnu il y a quatre ans, il est investi candidat officiel du parti lors de la Convention démocrate de Denver (Colorado) le 28 août, jour du 45e anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King, I have a dream.
Il cultive avec art le sens des symboles. C’est à la fois un intellectuel et un politique. Il est croyant et moderne, ayant un sens élevé de la mission des USA comme modèle pour les nations. Barack Obama sait aussi se défendre et faire des concessions à la politique électoraliste, mais il cultive par conviction l’art de la civilité et de la droiture.
Il a écrit trois livres sur son parcours et ses convictions politiques. Le premier volume, The Audacity of Hope, Thoughts on Reclaiming the American Dream (L´audace d´espérer, Une nouvelle conception de la politique américaine), est sorti en octobre 2006 et figure depuis au top des ventes en librairie. Sa vision repose sur la nécessité du dialogue et de la négociation. Il privilégie la force du droit au lieu de la loi du plus fort. Inspiré par les luttes de Gandhi, Martin Luther King et Nelson Mandela, il a une vision progressiste, humaniste et réaliste de la politique. Il a impressionné tous les observateurs et ses adversaires de par son endurance et son sens de la combativité durant les primaires face au couple des Clinton. Il émerveille les foules par son talent d’orateur.
Il convainc les plus réticents de par son sang-froid et son sens de la mesure durant les débats télévisés. Son message démocratique «Le changement» mobilise l’Amérique des jeunes, des classes moyennes et au-delà. Bien plus, des personnalités importantes, des hommes d’affaires, des réseaux décisifs liés aux cadres et élites le soutiennent. Il obtient le soutien de nombreuses personnalités, de Al Gore à Bill Clinton en passant par John Kerry, John Edwards, la famille Kennedy, Zbigniew Brzezinski, Warren Buffett, George Soros, George Clooney, Michael Moore, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck, Robert de Niro, Halle Berry, Sophia Bush, Scarlett Johansson, Toni Morrison, Oprah Winfrey, William, et récemment trois importantes personnalités du parti républicain dont Colin Powell, ancien chef d’état-major de l’armée américaine et ancien ministre des Affaires étrangères de Bush. Plusieurs grands quotidiens nationaux et régionaux, dont le prestigieux New York Times, déclarent également s´engager à ses côtés.
Le but commun, redonner à la démocratie son sens, remettre à flot l’image désastreuse de la première puissance mondiale et améliorer les conditions sociales et économiques des Américains. Abusés par huit années d’aventurisme et de cynisme politiques de Bush, Obama incarne l´espoir et la renaissance du rêve américain pour une société juste et multiraciale.
La crise économique mondiale actuelle est née aux USA. Barack Obama représente la voie pour tenter de la juguler. S’il pourra sans doute unir les Américains et corriger l’image des USA, en ce qui concerne la grave crise, il lui faudra une action internationale d’envergure pour arrêter la folle course du libéralisme sauvage. Le monde arabe semble spectateur, passif.
Heureusement que l’OPEP tente, malgré tout, d’enrayer la chute du prix de sa principale ressource. 2009 représente un horizon historique, comparable à la phase de la fin de la guerre froide qui s’est terminée il y a 20 ans en 1989.
Cette élection du président de la première puissance mondiale concerne tous les peuples. Si Barack Obama parvient à la fois à dépasser le clivage noir/blanc aux USA et le clivage Nord/Sud dans le monde, il changera la face de l’ordre mondial.
Demain, une nouvelle ère internationale peut se dessiner. Nous allons ou bien vers de nouvelles solidarités, ou bien vers des formes de protectionnismes exacerbés, où les faibles paieront le prix fort. Aujourd’hui les mérites d’une politique pragmatique, fondée sur une patiente campagne d’éducation de l’opinion américaine aux réalités du monde actuel, semble se dessinait.
Le combat du prétendu «Bien contre le Mal», le monde en noir et blanc, c’est terminé, prédisent les analystes. Il y a donc une opportunité pour consolider le travail d’endiguement de la propagande du «choc des civilisations» et de la politique du deux poids, deux mesures, que les musulmans subissent depuis au moins deux décennies.
Autant Bush est le président le plus impopulaire de l’histoire des USA, autant ce jeune démocrate américain né en 1961 à Honolulu (Hawaï) cristallise de grands espoirs dans le monde entier. C’est un universitaire formé à la Columbia University de New York d´où il est sorti avec une licence en Sciences politiques et en relations internationales. Ensuite en 1988 il entre à la Harvard University où il obtient un doctorat, juris doctor. Il retourne ensuite à Chicago où, de 1991 à 2005, il travaille comme juriste dans un cabinet d´avocats spécialisé dans les droits civiques.
Il s´engage activement dans un combat contre les inégalités et les discriminations raciales et lutte pour les droits de ses concitoyens noirs. Il occupe aussi parallèlement diverses autres fonctions, comme entre autres celles de rédacteur en chef de la prestigieuse revue de droit Harvard Law Review et de conférencier en droit constitutionnel à l´Université de Chicago. Il débute concrètement sa carrière politique en 1996, lorsqu´il est élu dans la 13e circonscription de Chicago, quartiers pauvres du South Side et de Hyde Park, au sénat de l´Illinois.
Un intellectuel et un politique
Le 10 février 2007, Barack Obama se déclare officiellement candidat à l´investiture démocrate pour l´élection présidentielle américaine. Peu pariaient sur lui. Un an et demi après, inconnu il y a quatre ans, il est investi candidat officiel du parti lors de la Convention démocrate de Denver (Colorado) le 28 août, jour du 45e anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King, I have a dream.
Il cultive avec art le sens des symboles. C’est à la fois un intellectuel et un politique. Il est croyant et moderne, ayant un sens élevé de la mission des USA comme modèle pour les nations. Barack Obama sait aussi se défendre et faire des concessions à la politique électoraliste, mais il cultive par conviction l’art de la civilité et de la droiture.
Il a écrit trois livres sur son parcours et ses convictions politiques. Le premier volume, The Audacity of Hope, Thoughts on Reclaiming the American Dream (L´audace d´espérer, Une nouvelle conception de la politique américaine), est sorti en octobre 2006 et figure depuis au top des ventes en librairie. Sa vision repose sur la nécessité du dialogue et de la négociation. Il privilégie la force du droit au lieu de la loi du plus fort. Inspiré par les luttes de Gandhi, Martin Luther King et Nelson Mandela, il a une vision progressiste, humaniste et réaliste de la politique. Il a impressionné tous les observateurs et ses adversaires de par son endurance et son sens de la combativité durant les primaires face au couple des Clinton. Il émerveille les foules par son talent d’orateur.
Il convainc les plus réticents de par son sang-froid et son sens de la mesure durant les débats télévisés. Son message démocratique «Le changement» mobilise l’Amérique des jeunes, des classes moyennes et au-delà. Bien plus, des personnalités importantes, des hommes d’affaires, des réseaux décisifs liés aux cadres et élites le soutiennent. Il obtient le soutien de nombreuses personnalités, de Al Gore à Bill Clinton en passant par John Kerry, John Edwards, la famille Kennedy, Zbigniew Brzezinski, Warren Buffett, George Soros, George Clooney, Michael Moore, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck, Robert de Niro, Halle Berry, Sophia Bush, Scarlett Johansson, Toni Morrison, Oprah Winfrey, William, et récemment trois importantes personnalités du parti républicain dont Colin Powell, ancien chef d’état-major de l’armée américaine et ancien ministre des Affaires étrangères de Bush. Plusieurs grands quotidiens nationaux et régionaux, dont le prestigieux New York Times, déclarent également s´engager à ses côtés.
Le but commun, redonner à la démocratie son sens, remettre à flot l’image désastreuse de la première puissance mondiale et améliorer les conditions sociales et économiques des Américains. Abusés par huit années d’aventurisme et de cynisme politiques de Bush, Obama incarne l´espoir et la renaissance du rêve américain pour une société juste et multiraciale.
La crise économique mondiale actuelle est née aux USA. Barack Obama représente la voie pour tenter de la juguler. S’il pourra sans doute unir les Américains et corriger l’image des USA, en ce qui concerne la grave crise, il lui faudra une action internationale d’envergure pour arrêter la folle course du libéralisme sauvage. Le monde arabe semble spectateur, passif.
Heureusement que l’OPEP tente, malgré tout, d’enrayer la chute du prix de sa principale ressource. 2009 représente un horizon historique, comparable à la phase de la fin de la guerre froide qui s’est terminée il y a 20 ans en 1989.
Cette élection du président de la première puissance mondiale concerne tous les peuples. Si Barack Obama parvient à la fois à dépasser le clivage noir/blanc aux USA et le clivage Nord/Sud dans le monde, il changera la face de l’ordre mondial.
Demain, une nouvelle ère internationale peut se dessiner. Nous allons ou bien vers de nouvelles solidarités, ou bien vers des formes de protectionnismes exacerbés, où les faibles paieront le prix fort. Aujourd’hui les mérites d’une politique pragmatique, fondée sur une patiente campagne d’éducation de l’opinion américaine aux réalités du monde actuel, semble se dessinait.
Le combat du prétendu «Bien contre le Mal», le monde en noir et blanc, c’est terminé, prédisent les analystes. Il y a donc une opportunité pour consolider le travail d’endiguement de la propagande du «choc des civilisations» et de la politique du deux poids, deux mesures, que les musulmans subissent depuis au moins deux décennies.
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