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Election Présidentielle Américaine

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    ELECTION PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE
    Et si c’était lui?


    C’est donc le grand soir! L’Amérique et avec elle le reste du monde sont suspendus au résultat de ce scrutin présidentiel hors normes.

    L’élection présidentielle aux USA arrive aujourd’hui à bon port. Le duo Obama-McCain dispute le dernier sprint. C’est un virage décisif. Quelque 130 millions d’Américains sont appelés à élire, en ce premier mardi de novembre, leur nouveau président. Le principe de cette élection consiste à élire de «grands électeurs» dans chaque Etat, qui, à leur tour, vont voter pour l’élection du futur président américain. Contrairement aux élections présidentielles précédentes, cette 44e échéance s’annonce particulière. Elle se veut distincte pour plusieurs raisons.
    L’interrogation aujourd’hui se porte non pas sur l’élection en elle-même, mais beaucoup plus sur le président qui sera élu. Le rendez-vous de ce 4 novembre sort de l’ordinaire. Cela n’est pas seulement sur le plan politique. Il se caractérise, en fait, par son enjeu «civilisationnel» qui consiste à élire, pour la première fois, un président américain d’une autre communauté que celle des «protestants anglo-saxons blancs». Ces fameux «Wasp».
    Le peuple américain osera-t-il placer un Noir à la Maison-Blanche? Toute la question est là! Un défi que Barack Obama est bien placé pour relever. Ça serait une rupture avec la tradition américaine selon laquelle le président américain doit être issu de la communauté blanche anglo-saxonne.
    De George Washington à George W.Bush, aucun président, excepté John Fitzgerald Kennedy, n’a été élu hors de cette frange de descendants des colons anglais. Aussi, l’éventuelle élection de Barack Obama serait le signe qu’un grand changement a eu lieu dans les mentalités du peuple américain.
    Donc, cet aspect du scrutin, (la couleur des candidats), ne peut être marginalisé ni ignoré. D’autant qu’il pourrait être d’un grand apport dans le résultat final. Outre cet aspect lié à la couleur des candidats, un autre point mérite quand même d’être pris en compte. Il est relatif à la politique qu’envisage de mener le futur président.
    Le candidat démocrate a axé sa campagne électorale sur le changement. Cela tant sur le plan interne qu’international.
    Sur le plan de la politique intérieure, le candidat démocrate, sans vouloir révolutionner les choses, n’en a pas moins l’intention de revoir certains aspects touchant au fonctionnement des institutions fédérales.
    De fait, en évoquant, parmi ses priorités, la possibilité de «redistribution» des richesses nationales, tout en promettant de revoir le système de santé, celui des assurances et les retraites, Obama a mis le doigt sur les plaies, suscitant une levée de boucliers dans les rangs républicains. «Redistribuer» les richesses! Voilà des mots qui font peur outre-Atlantique.
    Quant à ce qui relève de la politique étrangère, il ne faut pas s’attendre à une grande différence entre le démocrate et le républicain, dans la mesure où si constante il y a aux USA, c’est bien celle ayant trait à la politique étrangère.
    Toutefois, Obama a quelques idées, concernant notamment la guerre en Irak et comment sortir de ce guêpier.
    D’ailleurs, il préconise un retrait rapide et par étapes du contingent américain stationné en Irak. Sans doute, dans les deux années à venir. A contrario, il partage l’opinion de son concurrent républicain quant à la nécessité de renforcer la présence américaine en Afghanistan.
    Au plan international, Barack Obama est beaucoup plus ouvert que ne l’a été le président Bush ou le candidat républicain et reste prêt à écouter les partenaires des Etats-Unis, ce que le président sortant a peu fait.
    Pour ce qui est du dossier israélo-palestinien, sans doute qu’il ne faut pas trop se faire d’illusion ou nourrir de faux espoirs avec la venue d’Obama à la tête de la Fédération. De son côté, le candidat républicain, John McCain, quoiqu’il s’en défend, ne fera qu’appliquer, avec certes quelques nuances, la politique de Bush qui a fait tant de mal à la réputation des Etats-Unis.
    Pour ce qui est de l’Irak, McCain, sans surprise, préconise le maintien, voire le renforcement, du contingent américain dans ce pays, cela pour une période indéterminée qui pourrait durer quelques années encore. Il plaide, également, pour le renforcement de la présence américaine en Afghanistan.
    Après six mois de campagne électorale sans merci, où les candidats ont joué leur va-tout, le dernier mot revient évidemment au peuple américain qui aura, aujourd’hui, à désigner son 44e président. Les sondages donnaient, hier encore, l’avantage au candidat démocrate, mais ses partisans croisent les doigts, craignant un possible «effet Bradley».
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Obama, McCain et le rêve américain

    C’est le jour J, le moment crucial qui s’annonce avec l’élection la plus exceptionnelle de l’histoire américaine.

    Un tournant décisif et un taux de participation record. Du début du mois d’octobre à ce jour, beaucoup avaient déjà choisi la couleur de leur candidat.
    Barack Obama devance toujours son adversaire, selon les derniers sondages. Les deux candidats ont des approches différentes sur tous les sujets et chacun tente de démontrer qu’il est le plus qualifié pour la Maison-Blanche.
    Tout va certainement se jouer dans l’Ohio, le Nevada, la Floride et la Virginie, où George W. Bush avait gagné la dernière élection en 2004, mais seulement avec 530 voix d’avance. C’est déjà la traque à la fraude. Depuis le 20 octobre, début des votes anticipés, beaucoup d’Américains disent ne pas avoir confiance dans les machines. Néanmoins, l’on sait, d’ores et déjà, que pour nombre de diplomates, à l’image de Goodwin Cooke, des professeurs de haut rang comme Robert McClure, Bill Smullen ou encore Dan Rush, ancien républicain et consultant politique en communication, ainsi que pour 70% des médias américains, Obama, le candidat démocrate, fait partie de la solution, tandis que McCain, le candidat républicain, fait partie du problème. Cela dit, le candidat afro-américain, considéré comme celui qui répond le mieux aux attentes des Américains, a réussi à s’imposer de façon idéale sur des terrains qui étaient chasse gardée des républicains.
    Au Texas par exemple, nombreux sont ceux qui ont choisi Obama, surtout après l’avènement de la crise financière et les piètres prestations de John McCain en matière d’économie. Un fait, cela va sans dire, qui a renforcé les chances de l’homme de couleur. Toutes les personnes rencontrées à Syracuse, Austin, New York-City et à Washington, s’accordent à le dire: «Il faut savoir tirer des enseignements du mandat désastreux du président sortant, et c’est avec Obama que les choses ne seront plus les mêmes.»
    Mais 1/7e des Américains n’ont pas encore décidé, leur choix ne sera connu qu’à la dernière minute, et les républicains tentent l’impossible pour renverser la donne et capter les indécis. Pour eux, McCain est le candidat le plus représentatif des Etats-Unis d’Amérique, il est intègre et ses chances de le voir à la Maison-Blanche, ne sont pas perdues. Ils croisent les doigts. Ce soir, ils pourraient faire la fête jusqu’au petit matin, mais risquent aussi de voir leur favori repartir au Sénat. Son ombre, George W.Bush, n’est plus réellement en odeur de sainteté, même les républicains soutiennent cette idée et ce n’est pas en votant pour McCain que l’image ternie de l’Amérique s’améliorera. L’on estime également que le choix de Barack Obama est un grand risque. Le candidat n’a pas beaucoup d’expérience en politique, mais ne manque ni de charisme ni d’idées pour revaloriser l’image de l’Amérique. Au final, c’est l’intelligence de chacun des candidats qui fera la différence ce soir et départagera les deux candidats.
    Pour les républicains, la crise financière constitue le problème majeur qu’il va falloir résoudre. Pour les démocrates, c’est encore à la guerre en Irak, en sus de la crise, qu’il faut trouver solution. Et c’est certainement entre ces deux approches que se décidera la couleur (politique) du vainqueur.
    Cela dit, les derniers sondages, très serrés d’ailleurs, maintiennent cependant Barack Obama en tête avec 51%, alors que McCain est à 40%. Le Washington Post et CBS News font part de sondages donnant 52% pour le démocrate et 44% pour son rival.
    Les «obamaniaques» sont sûrs de gagner et les «mccainistes» sont sûrs de la surprise que créerait leur favori. George W.Bush aura laissé un héritage «explosif». Une lutte antiterroriste sans stratégie, une crise financière sévère avec ses incertitudes et une guerre en Irak à laquelle les Américains ne croient plus. La mission du futur président sera des plus difficiles, sur tous les plans. Et jusqu’au dernier moment, l’évolution des Américains encore indécis, jusqu’à l’ultime minute du vote, peut bouleverser les espoirs des uns et apporter la joie aux autres. Les déclarations agressives de John McCain contre Barack Obama, peuvent n’être qu’une dernière semonce du sénateur de l’Arizona pour remonter dans les sondages. Cela pour dire que ceux qui ont choisi Obama, dans les sondages, pourraient, dans l’isoloir, aller vers McCain. Le suspense est donc de mise jusqu’à la clôture des bureaux de vote. La question relative au problème israélo-palestinien entre en jeu dans ce cas, les déclarations de chaque candidat vont être un facteur majeur dans la décision des lobbys et, en tout état de cause, pour l’un comme pour l’autre, le fait d’être l’homme qui représente la plus grande puissance du monde, signifie aussi qu’il est victime des impératifs dictés par le système.
    Les Américains garderont longtemps dans leur mémoire, avoir vécu une campagne très longue et très dure où les candidats auront dépensé des centaines de millions de dollars. Chaque candidat, grâce à la collecte des fonds, a dépensé 1 milliard de dollars sur le 1,5 collecté. L’élection 2008 aura été la plus chère dans l’histoire des Etats-Unis. En 1800, Abraham Lincoln a dépensé 100.000 dollars. L’élection de 1988 a coûté 59 millions de dollars. L’argent joue donc un rôle très important dans les élections aux Etats-Unis. Barack Obama est le candidat qui a collecté le plus d’argent. Même des électeurs qui ne sont pas forcément riches ont donné. C’est le facteur peut-être qui aura le plus joué en faveur du démocrate. Le républicain se considère plus américain qu’Obama. Mais l’enfant de l’Afrique est porteur d’un véritable projet social et économique, beaucoup plus crédible que celui de McCain. Cela, néanmoins, ne dit pas tout, il faut attendre ce soir. Soit c’est le rêve américain, cher à Martin Luther King, qui promet le changement et la victoire de la liberté et la démocratie, soit c’est la continuité des anciennes traditions qui ont montré leurs limites sous le règne du président sortant.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      Les Américains choisissent aujourd'hui: Obama ou McCain ?


      C'est le D.Day. Les Américains élisent, aujourd'hui, leur président. Le démocrate Barack Obama est donné gagnant par les sondages, mais deux grandes inconnues peuvent encore les démentir: le taux de participation et la réalité de «l'effet Bradley». Les sondages prévoient un taux de participation record, ce qui devrait être bénéfique à Obama, encore que la sociologie contrastée des nouveaux inscrits dans les listes électorales peut réserver des surprises. Tout comme d'ailleurs le déroulement du scrutin qui, on s'en souvient, a été faussé par des machines «folles» -ou peut-être trop intelligentes- lors de la présidentielle opposant George W. Bush à Al Gore.

      En outre, il restera à déterminer si le fameux «effet Bradley» -des Blancs qui votent contre un Noir dans l'isoloir après avoir affirmé aux sondeurs qu'ils feraient le contraire- jouera en faveur du candidat républicain John McCain. Mais si l'on s'en tient à la moyenne des derniers sondages, le candidat métis, Barack Obama, possède une confortable avance avec 53% contre 48% pour John McCain.

      La victoire annoncée d'Obama pourrait être un doublé pour les démocrates qui pourraient réaliser, aujourd'hui, un score historique au Congrès puisque la Chambre des représentants dans sa totalité et un tiers du Sénat doivent être renouvelés. Les démocrates qui disposent d'une courte majorité depuis 2006, à la suite d'élections intermédiaires, pourraient renforcer leur emprise sur le congrès. Mais le plus remarquable dans cette élection américaine, traitée sur toutes les coutures, est bien l'enthousiasme mondial que suscite, en raison de son origine ethnique, le candidat Barack Obama.

      Le symbole et la réalité

      Un métis à la Maison-Blanche, cela ne s'est jamais vu et cela donne une charge symbolique forte à l'élection. L'enthousiasme est si fort que l'on éprouve de la peine à rappeler que le poids du système américain est sévèrement cadré au niveau politique et idéologique et qu'il n'autorise pas beaucoup de marge à un président américain. Le rôle de celui-ci, au-delà de son origine partisane, est de défendre la suprématie américaine en tenant compte du poids hégémonique, du complexe militaro-industriel et des puissants lobbies. On peut, à titre d'exemple, constater que Barack Obama autant que John McCain font assaut de soutien à Israël.

      Deux universitaires américains l'avaient démontré -ils en ont payé le prix par des accusations virulentes d'antisémitisme-, la politique américaine est dictée par les lobbys israéliens et à leur tête l'AIPAC chez qui Obama est allé faire allégeance, le jour même de son investiture par le parti démocrate.

      On a pu constater au cours de cette campagne que le soutien inconditionnel à Israël est demeuré un des axes consensuels structurant du système politique américain.

      Il faut donc tempérer les fausses espérances placées dans l'éventuelle élection de Barack Obama, venant, il est vrai, après deux mandats au bilan sinistre de George W. Bush. Tellement sinistre que John McCain, le candidat républicain, s'est évertué, avec peine, à marquer sa différence. On peut noter aussi que des républicains ont choisi de soutenir Barack Obama.

      A l'image de Colin Powell, ancien secrétaire d'Etat de George W. Bush, dont le choix n'obéit pas à un ressort ethnique ou racial, mais au besoin de l'empire de réparer une image dégradée dans le monde.

      Si Barack Obama a le vent en poupe, il le tient, en partie, pour son talent, sa capacité à dépasser les clivages raciaux et son usage redoutable des médias... Mais si le système des primaires démocrates au D.Day final, n'a pas fait obstacle, c'est que le candidat démocrate offre une opportunité de se refaire une image. A plus forte raison quand celle-ci est ardemment souhaitée à l'extérieur.

      Pour autant, que le gagnant soit Barack Obama -cela est préférable car il incarne, du point de vue de la société américaine, un réel progrès- ou John McCain, les priorités externes de l'Empire restent inchangées: préserver la suprématie des Etats-Unis sur le reste du monde. Y compris par des moyens peu regardants sur le droit et la morale.
      Quotidien d'Oran
      Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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      • #4
        L'héritage de George W. Bush

        En huit années de règne, George W. Bush a, non seulement alimenté tous les terreaux de la violence, mais surtout foulé aux pieds l'un des acquis communs à la civilisation universelle: la liberté. Celle qui, précisément, vous accueille au port de New York.

        La très probable victoire de Barak Obama pour la présidence des USA, ce 4 novembre, posera un regard nouveau à tous les niveaux de coopération avec le reste du monde. Avec l'Union européenne, bien des choses changeront, plus particulièrement dans le Partenariat stratégique lancé en 1990, et qui a subi bien de remodelages durant les 8 années de la présidence de George W. Bush. L'architecture institutionnelle de la coopération UE-USA qui préservait, jusqu'à l'année 2000, un certain équilibre dans le domaine du commerce et de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, a basculé depuis les événements dramatiques du 11 septembre 2001.

        Le 11 septembre 2001 a été mis à profit par l'administration Bush pour bousculer cet équilibre et verser dans un unilatéralisme qui alimente, à ce jour, la violence dans bien de contrées dans le monde et dessert les efforts de paix. La solidarité internationale manifestée aux Américains, au lendemain des attentats terroristes du 11 septembre, n'a pas suffi à George W. Bush. Il en a profité pour s'engager dans un politique guerrière, tous azimuts, et a fait ainsi le jeu de ceux qu'il était censé combattre: les terroristes.

        Rappelons-nous que Bush avait fait fi de la légalité internationale (ONU) pour envahir l'Irak avec de gros mensonges à la face du monde, comme ceux qui affirmaient que l'Irak fabriquait des armes de destruction massive (ADM). Bien sûr, que Sadam Hussein était un dictateur sanguinaire. Etait-ce le seul dans le tiers monde? La politique internationale de Bush a radicalisé le sentiment anti-américain dans les pays arabes et musulmans, et fait naître un rejet chez les populations européennes. Car, il n'y a pas que les humiliations faites aux Arabes, notamment à travers l'abandon du plan de règlement de la question palestinienne mis en place par la Communauté internationale; mais il y a aussi les attaques répétées contre l'un des acquis les plus chers de la «civilisation» européenne: la liberté et les droits de l'Homme. De l'accord sur le transfert des données individuelles des passagers aériens, au visa touristique imposé à l'Europe (accord durci par les USA en juin 2007) en passant par les prisons secrètes en Europe et jusqu'à la zone de non-droit de Guatanamo... les Européens ont fait profil bas durant ces huit dernières années. C'est surtout cet héritage de la famille Bush que le nouveau président des USA doit s'atteler à corriger. Ce ne sera pas une mince affaire. La violence et l'aventurisme de George W. Bush ont si bien marqué les relations internationales, que le reste du monde «a voté» sans hésitation pour Barak Obama. Comme pour exorciser le monde de la violence qui le possède. Il y a eu comme un concours de circonstances fatales qui ont servi les desseins de la famille Bush et des lobbies de l'industrie de la guerre. A son arrivée au pouvoir (pour une différence de 582 voix d'électeurs, par rapport à son adversaire démocrate Al Gore), la Russie vivait dans un coma politique et affrontait la question tchétchène et les contentieux frontaliers avec ses anciennes républiques devenues indépendantes.

        L'Union européenne s'occupait à son élargissement aux pays de l'Est et lançait sa politique monétaire commune. George Bush avait un boulevard devant lui pour conquérir de nouveaux espaces géostratégiques. Installée au Moyen-Orient (Irak), en Europe (Tchéquie, Pologne et Kosovo), lorgnant vers les régions sahariennes (Africom), l'administration Bush s'installait par la force en gendarme du monde.

        Jusqu'à la fin de son deuxième mandat, George Bush aura, avec la crise financière due aux subprimes, conduit le monde au bord de sa fin. C'est à cet héritage pesant et indigne que le nouveau locataire de la Maison-Blanche fera face dès les premiers jours de son régne.
        Quotidien d'Oran
        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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        • #5
          La grande question que se pose le monde entier : Un Noir à la Maison-Blanche, est-ce possible ?

          Rien n’est perdu », déclare le candidat John McCain, à l’intention de ses partisans comme s’il s’agissait de leur remonter le moral. On les dit particulièrement affectés par tous les sondages qui laissent penser que les jeux sont faits à l’avantage du candidat démocrate. Réponse presque immédiate de ce dernier qui déclare « que rien n’est gagné ». Il s’agit de pousser ses partisans à ne pas relâcher la pression et à ne pas céder à l’euphorie ou à l’excès d’optimisme.


          Qui croire, alors que l’Amérique élit aujourd’hui son 44e président ? Les électeurs américains sont appelés à choisir entre une quinzaine de candidats, mais comme s’il fallait respecter la bonne vieille tradition, seuls deux d’entre eux émergent réellement du lot et ont dominé les debats. Il s’agit du démocrate Barack Obama et du républicain John McCain et dans les deux cas, cette élection est historique. Si, en effet, le premier venait à être élu, un Noir entrera à la Maison-Blanche et à l’inverse, une femme deviendra vice-présidente des Etats-Unis. Le monde entier a le regard fixé sur l’Amérique, attendant davantage ce qui sortira de cette élection, sachant que le bilan du président sortant a quelque peu servi de programme au candidat démocrate, voire aux deux puisque M. McCain a très rapidement pris ses distances avec le président George W. Bush, parlant lui aussi de rupture. Comme un slogan ne constitue pas un programme, les observateurs scrutent cette élection et beaucoup refusent, à titre d’exemple, qu’une éventuelle élection de M. Obama soit une fin en soi. Parce qu’il parle de rupture, il a réussi à canaliser vers son nom des millions d’Américains de toutes les communautés et pas seulement de la sienne. A elles seules, les voix de la communauté noire, évaluée à trente millions, soit 12% de la population totale, ne suffisent pas. Et Obama a entrepris de dépasser ce qui aurait constitué pour lui un vote communautaire. Un handicap. Pour la première fois, les Américains pourraient donner leur voix à un homme jeune et sans passé. Un homme neuf comme il est dit dans de telles circonstances.

          Tracasseries bureaucratiques ou fraude électorale

          Il a réussi à attirer vers lui de nombreuses franges de la société américaine qui lui a signé presque un chèque en blanc, bien que son programme demande à être précis. C’est cette adhésion qui est elle- même l’expression d’une certaine lassitude qui a porté Obama vers des sommets. Ce sont-là les chiffres rapportés par les multiples sondages qui ont fini par donner jusqu’à treize points d’écart pour Obama avec 52% d’intentions de vote contre 39% pour Mc Cain. Pourtant, ce dernier s’est montré terriblement serein, peut-être en raison de la prudence des instituts de sondage vis-à-vis de leurs propres statistiques. Et cette assurance a trouvé sa justification dans l’analyse la plus récente, mais aussi la plus sérieuse, selon laquelle l’écart se resserrait. Bien entendu, les deux candidats sont attentifs à ce travail auprès de l’électorat et tous deux prennent les conclusions des sondages avec un certain recul. Dans les deux cas, il s’agit de garder les pieds sur terre et de ne pas relâcher la pression. Ce qui explique cette montée au créneau, ce sont bien entendu les multiples sondages qui finissent sur une certitude. L’écart est en train de se réduire, alors que certains instituts l’ont établi jusqu’à treize points. Ce qui est considérable et même excessif au regard de la troublante sérénité affichée par le candidat républicain. John McCain doit avoir ses raisons liées au fonctionnement du système électoral américain où le dernier mot revient aux grands électeurs et pas aux électeurs ordinaires. En effet, le président des Etats-Unis est élu au suffrage de ces fameux grands électeurs au suffrage indirect. Le vainqueur doit effectivement recueillir 270 voix des grands électeurs dans un collège qui en compte 538 répartis en fonction du poids démographique des Etats. Là, il n’y a pas de majorité relative, c’est tout ou rien, c’est-à-dire que le candidat qui arrive en tête du suffrage, dit populaire dans l’Etat en question, rafle tout. Face à de telles évidences, la campagne électorale a pris l’allure d’un marathon. Les états-majors des deux candidats sont passés à une autre étape marquée par ce que les Américains appellent les élections anticipées, un test grandeur nature puisque ce sont des millions d’Américains qui ont opté pour cette procédure. Et là, remarque-t-on, plus besoin de discours, c’est du coup pour coup, même les plus sournois, sans cependant sortir du cadre de la loi. Cela s’appelle la fraude électorale. Elle existe bel et bien aux Etats-Unis, qui l’eût cru ? Elle prend l’allure de tracasseries bureaucratiques, surtout que les électeurs ont très peu de temps pour voter, qu’ils ont souvent de longues distances à parcourir et que leur situation sociale ne leur permet pas de s’absenter de leur travail. On a eu d’ailleurs l’occasion de voir de longues chaînes devant les bureaux de vote et de constater à quel point il était difficile de voter. Pour cette date, et selon les Etats, les électeurs doivent procéder à de nombreuses élections, la présidentielle en étant l’occasion et, encore plus, l’élément le plus visible. Plus que cela, de nombreux électeurs ne retenaient que la présidentielle et expédiaient les autres scrutins. Faute de temps ou de simple préparation. Et cela peut coûter cher, surtout quand le résultat est serré comme cela a été le cas en 2000 pour le premier mandat de George Bush.

          Une campagne aux allures de marathon

          Pourtant, son adversaire, Al Gore, avait remporté le suffrage populaire avec 539 000 voix d’écart, mais il a été déclaré battu au décompte final. Là est l’autre aspect de cette élection, celle-ci nécessitant une armée d’avocats et là, semble-t-il, les républicains sont mieux outillés. Pour éviter cette querelle et le risque d’être dépossédé de sa victoire, celle-ci doit être indiscutable, c’est-à-dire avec un large score et non pas ce chiffre qui dépasse, avec beaucoup de peine, la barre du minimum requis. C’est pourquoi alors la campagne ne connaît aucun temps mort. L’Amérique a beau s’arrêter pour fêter halloween, jusqu’ au candidat Obama pour certainement faire comprendre qu’il n’est pas moins américain que d’autres, mais pas la machine électorale. Pourtant, elle était invisible. Tout simplement parce que l’Amérique recourt aux nouvelles technologies. Pas question de permanence électorale, d’affichage classique ou de meetings électoraux avec déplacement de foules, mais plutôt un démarchage individualisé grâce au téléphone, le sms et l’internet. L’objectif est d’aider l’électeur à faire le bon choix en l’orientant bien entendu et s’assurer qu’il ira bien voter. Mais la technologie ne vaut absolument rien sans l’élément humain et là il s’agit de volontaires. De ce point de vue, toute la machine électorale, aussi bien celle des candidats que celle de l’administration, paraît bien huilée. Malgré l’effort de modernisation qui a tout de même coûté la bagatelle de neuf milliards de dollars, il n’est pas exclu que les Américains et le monde d’une manière générale ne connaissent pas ce soir le nom du nouveau président des Etats-Unis. C’est le scénario catastrophe. Le système institutionnel américain a décidément tout prévu. Si la justice n’arrivait pas à trancher, il reviendra au futur Parlement de le faire et là, il n’y aura pas de grands électeurs. Ce sera un homme, une voix et si le Parlement venait lui aussi comme l’indiquent les sondages à être remporté par les démocrates, la suite semble couler de source et avec elle les sueurs froides que cela donne. C’est comme au cinéma, sauf que cette fois, ce n’est pas du cinéma. C’est cela l’Amérique.
          El Watan
          Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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