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L’Algérie ce n’est pas que Sonatrach

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  • L’Algérie ce n’est pas que Sonatrach

    Les pouvoirs publics veulent désormais des partenariats industriels, des investissements productifs, en particulier l’installation d’usines d’assemblage de voitures en Algérie. Le Premier ministre a souligné, du reste, que le patronat privé, allusion notamment aux représentants du Forum des chefs d’entreprise, est l’avenir du pays.

    “L’Algérie n’a pas l’intention de passer sa vie à acheter des voitures, mais souhaiterait les voir monter en Algérie.” C’est ce qu’a souligné le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, dans une courte allocution prononcée lors d’un dîner offert, lundi, par le Forum des chefs d’entreprise aux participants de la 6e session du Comité économique conjoint algéro-japonais. En d’autres termes, l’Algérie sera de plus en plus exigeante envers les investisseurs étrangers.

    L’Algérie ne ferme pas son marché. Cependant, l’accès sera conditionné. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Premier ministre. Certains économistes algériens ont maintes fois suggéré de prendre en considération le “bilan-devises” comme critère de sélection de projets d’investissement étrangers, en favorisant ceux générant un flux global positif pour l’Algérie, en tenant compte de l’apport de l’investisseur en termes d’exportations et des substitutions à l’importation.

    Le président de la République, lors d’un conseil des ministres, avait souligné que “l’Algérie a besoin d’investissements productifs par les nationaux et par les étrangers”. Cependant, le chef de l’État a précisé que “le gouvernement doit poursuivre la promotion de l’investissement fondé sur un partage équitable des avantages et des bénéfices entre l’investisseur national ou étranger et la collectivité nationale”.

    Le gouvernement semble suivre à la lettre les orientations du premier magistrat du pays. C’est que le rythme de croissance des importations a connu un emballement, ces dernières années, alors que la part de l’industrie dans la formation du produit intérieur brut régresse d’année en année. Et les économistes s’alarment de la désindustrialisation du pays. L’analyse montre que beaucoup de produits de consommation et intermédiaires peuvent être fabriqués localement. Il est d’ailleurs significatif que les deux décisions phare prises par le gouvernement ont concerné l’automobile (taxes sur l’achat d’un véhicule neuf instaurées par la loi de finances complémentaire 2008) et les médicaments. Ces deux produits constituent les deux premiers postes d’importation de produits de consommation.

    M. Ahmed Ouyahia plaide pour une plus grande diversification de l’investissement étranger en Algérie. “L’Algérie n’a pas l’intention de voir la coopération s’exercer entre les compagnies étrangères seulement sur les puits de gaz et de pétrole”, annonce le Premier ministre. M. Ouyahia a indiqué que “la mutation du Comité économique conjoint algéro-japonais d’une rencontre entre le Japon-Sonatrach à une rencontre entre le Japon-économie algérienne est la preuve de la mutation de l’Algérie”. Cette mutation du Comité économique conjoint algéro-japonais, qui auparavant était coprésidé pour la partie algérienne par Sonatrach et aujourd’hui par le Forum des chefs d’entreprise, permettra “de découvrir que si les hydrocarbures constituent 97% des recettes de l’Algérie, il y a 55% de l’économie algérienne ne sont pas des hydrocarbures”, a estimé le Premier ministre, exprimant “son soutien et celui du gouvernement au patronat algérien” le qualifiant “de l’avenir de l’Algérie”.

    M. Ouyahia espère qu’en “cette période marquée par la crise, l’Algérie sera encore plus intéressante pour les affaires et pour son développement”. Le Premier ministre relève que l’Algérie affiche une croissance de 6% hors hydrocarbures, alors que dans le monde, on parle plutôt de récession. “Dans le monde, le crédit est rare, aujourd’hui, il est disponible en Algérie. Dans le monde, les affaires sont rares, aujourd’hui, il y a 200 milliards de chiffred’affaires à réaliser en Algérie.

    Dans le monde, on parle de ralentissement, en Algérie, le gouvernement a l’intention de continuer la dynamique des investissements, même si les experts ne sont pas d’accord avec moi”, a souligné M. Ouyahia.

    En s’adressant au coprésident pour la partie japonaise du comité économique algéro-japonais, Yoshihiro Shigehisa, qui préside l’entreprise JGC Corporation, le Premier ministre rappelle que l’entreprise JGC Corporation est présente depuis 1963, en Algérie. “Nul ne peut être dans la meilleure position que vous pour guider le patronat japonais vers le marché algérien”, a estimé M. Ouyahia, espérant qu’au-delà des 11 milliards que le Japon fait dans les hydrocarbures et les autoroutes, “d’autres perspectives s’ouvriront”.

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