— Alors H’mimed ( Ouyahia, Premier ministre ), comment tu te sens ce
matin ?
— Un brin sonné, Bélaïd ( Abrika, délégué des archs de kabylie ). Les lèvres gercées et la
langue pesant des kilos. Pourtant, j’ai dîné léger et
bu de l’eau clair…
— Aussi claire que nous venons de nous faire
bananer, mon H’mimed…
— Ne sois pas amère, Bélaïd ! T’slaâkel ! Il faut
attendre pour voir. Tout n’est peut-être pas perdu
pour nous.
— Attendre quoi, H’mimed ? Qu’il prononce une
quatrième fois “tamazight ne sera jamais langue officielle”
? Il l’a déjà fait trois fois à Constantine. Non
H’mimed, nous sommes marrons. A la réflexion, toi,
tu pourras toujours t’en sortir. Comme d’habitude.
— Pas sûr, cette fois-ci ! Tu ne les connais pas
comme je les connais. Ils ont la mémoire tenace làhaut.
Ils n’oublieront jamais que j’ai plastronné à tes
côtés au domicile des Guermah. Ils n’oublieront
jamais que j’ai répondu en tamazight dans mes interviews
aux médias lourds alors que cette langue ne
sera jamais officielle. Ils n’oublieront jamais.
— Parce que tu penses, H’mimed, que les Genêts
oublieront la blancheur insolente de mon burnous
sur le perron de la chefferie du gouvernement ?
Parce que tu penses que la Kabylie oubliera les travaux
de maçonnerie que j’ai entamés en douce dans
les fondements de la plateforme pourtant dite scellée
et non négociable ?
— Ah, parce que tu penses, Bélaïd, qu’ils vont
oublier là-haut mon niet à la réforme de la
Constitution ? Tu crois vraiment qu’ils vont oublier
mes discrètes allusions à l’alternance et au rendez-vous
de 2009 ? Non, c’est sûr, nous sommes HS.
— Quoi ? HS ? Noooooon ! Je ne peux pas me
résoudre à être “hors service”. Jamais ! Jamais !
Jamais !
— Tu te rends compte, Bélaïd ! Voilà que tu parles
maintenant comme lui. Autant alors fumer du thé et
rester éveillés, notre cauchemar continue.
Hakim. Laalam
Soir d'algerie
l
matin ?
— Un brin sonné, Bélaïd ( Abrika, délégué des archs de kabylie ). Les lèvres gercées et la
langue pesant des kilos. Pourtant, j’ai dîné léger et
bu de l’eau clair…
— Aussi claire que nous venons de nous faire
bananer, mon H’mimed…
— Ne sois pas amère, Bélaïd ! T’slaâkel ! Il faut
attendre pour voir. Tout n’est peut-être pas perdu
pour nous.
— Attendre quoi, H’mimed ? Qu’il prononce une
quatrième fois “tamazight ne sera jamais langue officielle”
? Il l’a déjà fait trois fois à Constantine. Non
H’mimed, nous sommes marrons. A la réflexion, toi,
tu pourras toujours t’en sortir. Comme d’habitude.
— Pas sûr, cette fois-ci ! Tu ne les connais pas
comme je les connais. Ils ont la mémoire tenace làhaut.
Ils n’oublieront jamais que j’ai plastronné à tes
côtés au domicile des Guermah. Ils n’oublieront
jamais que j’ai répondu en tamazight dans mes interviews
aux médias lourds alors que cette langue ne
sera jamais officielle. Ils n’oublieront jamais.
— Parce que tu penses, H’mimed, que les Genêts
oublieront la blancheur insolente de mon burnous
sur le perron de la chefferie du gouvernement ?
Parce que tu penses que la Kabylie oubliera les travaux
de maçonnerie que j’ai entamés en douce dans
les fondements de la plateforme pourtant dite scellée
et non négociable ?
— Ah, parce que tu penses, Bélaïd, qu’ils vont
oublier là-haut mon niet à la réforme de la
Constitution ? Tu crois vraiment qu’ils vont oublier
mes discrètes allusions à l’alternance et au rendez-vous
de 2009 ? Non, c’est sûr, nous sommes HS.
— Quoi ? HS ? Noooooon ! Je ne peux pas me
résoudre à être “hors service”. Jamais ! Jamais !
Jamais !
— Tu te rends compte, Bélaïd ! Voilà que tu parles
maintenant comme lui. Autant alors fumer du thé et
rester éveillés, notre cauchemar continue.
Hakim. Laalam
Soir d'algerie
l
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