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Au moins 30 000 tonnes de poisson seront produites par les fermes aquacoles

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  • Au moins 30 000 tonnes de poisson seront produites par les fermes aquacoles

    Un marché en expansion

    L’Algérien ne consomme pas le poisson d’eau douce. Ce préjugé, selon les responsables du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, vient de tomber avec la concrétisation des projets de réalisation de fermes de pisciculture, notamment dans le sud du pays.

    Même si les responsables de ce secteur reconnaissent que l’Algérie enregistre un retard dans ce domaine, ils restent convaincus que nous avons réalisé un grand pas vers l’avant. «De nos jours, il est nécessaire de produire le poisson».

    Devant le problème de la surexploitation et de la pollution, ce qui a engendré une réduction considérable du stock marin, l’aquaculture, selon la stratégie du ministère de la Pêche, est la solution.
    «L’aquaculture, et plus précisément la pisciculture, fonctionne comme une usine. Les objectifs tracés peuvent être atteints.»

    La concrétisation de ce projet permettra l’approvisionnement du poisson durant les douze mois de l’année.

    Avec la création du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques en 2000 et le lancement du Plan national de développement de l’aquaculture, des projets ont été inscrits pour le développement de ce secteur.

    Les quatre projets implantés au Sud, deux à Ouargla, un à Ghardaïa et un à Saïda, sont actuellement en phase de production.
    Contrairement à une idée reçue, le Sud dispose de potentialités hydriques souterraines importantes.

    «Ces eaux sont collectées dans des bassins pour l’élevage du poisson», nous a déclaré M. Abdelkader Bounouni, directeur du développement de l’aquaculture au ministère de la Pêche.

    L’élevage du poisson fertilise (en matière organique) l’eau, a-t-il ajouté.
    Pour budget un d’investissement de 30 milliards de centimes, la ferme Moulay d’Ouargla produit 1 000 tonnes de poissons annuellement. Elle a généré 135 emplois.

    En vue d’encourager ce type de projet, le ministère de la Pêche, en collaboration avec la FAO, accorde un soutien technique aux opérateurs souhaitant investir dans l’aquaculture saharienne.
    Dans ce cadre, notre interlocuteur nous a indiqué que «20 projets pilotes ont été retenus».

    Au sujet des alevins, qui sont actuellement importés, M. Bounouni a affirmé : «A partir de l’année prochaine, nous les produirons localement.»
    Pour valoriser le potentiel et identifier les sites selon leur importance et leur activité, des études ont été réalisées par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.

    Dans cette optique, il a été identifié 456 sites favorables à contenir des projets pour l’aquaculture pour une production potentielle de 53 mille tonnes par an.

    Le directeur du développement de l’aquaculture a estimé que le secteur public, le ministère de la Pêche en l’occurrence, doit soutenir le secteur privé qui se consacre à la production en développant la recherche et les techniques nouvelles.

    Après l’aquaculture saharienne, une attention particulière a été accordée à la pêche continentale. Pour relancer l’aquaculture en Algérie, une opération nationale d’ensemencement des barrages a été lancée par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. 6,4 millions d’alevins des variétés carpe argentée et grande bouche ont été importés de Hongrie.

    «Plus de six millions d’alevins repeuplent 40 barrages. Cette opération d’ensemencement des barrages entre dans le cadre de la stratégie du ministère tendant au peuplement des points d’eau, afin de développer la production des poissons d’eau douce», nous a indiqué M. Bounouni. Cela contribuera à augmenter la consommation nationale de poisson/an/habitant.

    En somme, les responsables de ce secteur estiment que l’aquaculture en Algérie est «comme un poisson dans l’eau».

    Le Jeune Indépendant

  • #2
    L’aquaculture, la panacée

    Dans de nombreux pays méditerranéens, l’aquaculture est en plein développement. Cette activité est le plus souvent perçue comme une activité nouvelle venant au secours d’une activité de pêche en déclin.
    L’Algérie est un pays qui n’a pas encore une importante production aquacole. «Il apparaît donc nécessaire et important de regarder ce développement de l’aquaculture algérienne pour tenter de définir ses atouts et ses points faibles du point de vue de la durabilité.»

    Pour cela, un vaste programme de développement de l’aquaculture a été lancé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
    Ce programme vise la création de 10 000 emplois directs en cinq ans.
    Selon les responsables de ce secteur, le Plan national de relance de l’aquaculture affirme clairement son ambition : créer 10 000 emplois directs et 50 000 indirects d’ici à 2025. Pour100 000 hectares de parcs aquatiques, il est prévu la production de 30 000 tonnes de poissons par an destinés tant à la consommation intérieure qu’à l’exportation.

    L’Etat financera ce programme à hauteur de 48 %, soit 2,122 milliards de dinars.

    Le reste sera assuré par des opérateurs privés et par l’Office national pour la production en aquaculture. Les statistiques sont claires. Les pêcheurs algériens sortent chaque année dans leurs filets environ 100 000 tonnes de poisson. Le cap critique des 160 000 tonnes/an (limite à partir de laquelle la biomasse ne se renouvelle plus) arrive à grands pas. Toutefois, la consommation locale n’est pas satisfaite. De ce fait, l’aquaculture s’impose comme seule solution, après l’importation.

    Le Jeune Indépendant

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