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Il part vendre les manoirs bretons aux Émirats

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  • Il part vendre les manoirs bretons aux Émirats

    Passé de Beyrouth à Bristol via Chypre avant d'exploiter depuis deux ans une affaire à Riec-sur-Belon, Sam Abi a acquis une culture cosmopolite (il parle quatre langues) qui doit lui permettre, espère-t-il, de passer la crise.

    Agent immobilier à Riec-sur-Belon, Sam Abi veut conjurer la crise. Il s'envole mercredi vers Dubaï chercher des clients fortunés.

    L'immobilier est en crise. Plutôt que se morfondre dans son agence de la rue Mélanie Rouat à Riec-sur-Belon, entre Quimperlé et pont-Aven, Sam Abi a décidé de prendre le taureau par les cornes. « J'étais à 7 % de commissions l'année dernière, raconte-t-il dans un sourire. On est descendus à 3 % et les gens négocient encore. Ils veulent des châteaux sans les payer ! »

    Alors c'est décidé. Il s'envolera mercredi vers Dubaï où l'attend un associé décidé à commercialiser aux Émirs les magnifiques demeures bretonnes de son catalogue. Sur son bureau, un CD-Rom recèle les photos de ces merveilles de granit cachées dans nos campagnes. Une jolie pochette de présentation avec des tirages sur papier glacé. Et le billet d'avion vers, il l'espère, l'eldorado de l'immobilier.

    « Un ami Anglais a réalisé le site Internet sur lequel un Cheikh vend les appartements des deux tours qu'il possède dans l'Émirat, raconte Sam Abi. Il m'a mis en contact avec cette société qui cherche de belles demeures en Europe. Tout simplement... »

    « Ils achètent sans visiter »

    Le milliardaire en question emploie 2 000 personnes dans ses différentes affaires. Le Riécois d'origine libanaise va rencontrer la directrice de sa branche immobilière, lui présenter son catalogue établi en association avec un autre agent basé à Rennes. Puis partir, pendant deux semaines, à la recherche d'investisseurs.

    « Beaucoup de riches Arabes cherchent à acquérir des châteaux et manoirs. J'ai ce qu'il leur faut à Névez et dans le Morbihan dans une fourchette de prix entre un et dix millions d'euros, poursuit le commercial. Comme ils achètent sans visiter les biens, il faut une documentation précise et sincère. Et si ça leur plaît vraiment, eux ne mégotent pas à 1 % près sur les commissions. »

    « J'investis beaucoup dans ce voyage »

    Lorsqu'ils achètent ce type d'habitations, les fortunés du Golfe persique ne les occupent qu'occasionnellement. Ils embauchent du personnel (gardien, agent de service) chargés de les entretenir le reste du temps. « Pour eux, c'est juste un investissement », reconnaît Sam Abi. Un placement moins volatil que la Bourse...

    Au terme de son séjour à Dubaï, l'agent tentera sa chance sur un autre marché au parfum de pétrole et de gaz : la Russie. Un dentiste de ses amis, Daniel Ahmed, exerce sa spécialité à Moscou.

    Il lui a trouvé « des contacts ». « J'investis beaucoup dans ce voyage, car il n'est pas question de rester assis là en attendant les clients. Si les acheteurs sont sur la Lune, j'irai sur la Lune ! »

    Frédéric BARILLÉ.
    Ouest France
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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