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La Russie se lance dans la nanotechnologie pour réduire sa dépendance pétrolière

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  • La Russie se lance dans la nanotechnologie pour réduire sa dépendance pétrolière

    Anatoli Tchoubaïs en est sûr: la crise n'a pas fait s'évaporer tout l'argent ni anéanti toute volonté d'investir en Russie, mais atteste qu'il n'est que temps de tourner la page sur le tout-pétrole pour s'engager dans la voie plus complexe des nanotechnologies.


    "Il faut repenser les priorités", martèle l'ancien père des radicales privatisations russes des années 90 et aujourd'hui président de Rosnanotekh, la puissante corporation publique mise sur pied l'an dernier par l'Etat russe pour promouvoir les nanotechnologies dans le pays.
    "Les gens intelligents (...) ont compris qu'il ne faut plus investir comme on le faisait hier, surtout en Russie, dans les matières premières", a-t-il déclaré mercredi au quotidien Vedomosti, citant en exemple l'oligarque milliardaire Mikhaïl Prokhorov, qui vient de s'y lancer.

    Le message a été martelé par les deux hommes et bien d'autres la semaine dernière au rutilant salon Rusnanotech, premier du genre en Russie, qui regroupait à Moscou des exposants spécialisés dans ces technologies utilisant des structures minuscules, mesurées en nanomètres, c'est-à-dire en milliardièmes de mètre.

    M. Tchoubaïs admet volontiers que ce nouveau chantier, qu'il a pris au vol cet été, s'engage à peine dans un pays où les obstacles abondent, comme la bureaucratie et la corruption, ou encore l'hémorragie de dizaines de milliers de scientifiques de haut niveau dans les années 90 et le culte de l'argent rapide et facile qui a saisi les générations suivantes et les a poussées à se tourner vers les industries minières.

    Malgré tout, l'arrivée à la tête de Rosnanotekh d'une personnalité impopulaire mais néanmoins perçue comme très influente, imperméable à la corruption et excellent gestionnaire, fait souffler un certain vent d'espoir dans le secteur.

    D'autant que l'entreprise bénéficie aussi visiblement du soutien du Premier ministre Vladimir Poutine, et que son budget de 130 milliards de roubles (3,62 milliards d'euros) n'a pas été rogné malgré la crise financière.
    Pour l'heure certes, seule une petite part de 4,5 milliards de roubles a déjà été investie dans des projets. Mais les montants vont rapidement augmenter, espère M. Tchoubaïs.

    Mikhaïl Touzov, spécialiste dans un groupe fabriquant des machines-outils de haute précision, rencontré sur un stand du salon, déborde d'optimisme pour le secteur: "Nous renaissons une deuxième fois, après la coupure" des années 90, témoigne-t-il. "Des étudiants sont arrivés chez nous, et ils restent pour travailler. Dans 4-5 ans nous serons une entreprise forte".
    "Pour la Russie, c'est exactement la même chose: malgré tout ce qui était et demeure négatif chez nous, surtout la corruption, ça devient de plus en plus simple. Le potentiel de la Russie est si grand qu'on va surmonter ça", estime-t-il.


    Konstantine Indoukaev, directeur de la recherche chez Amphora, un petit laboratoire d'optique de précision, juge également que "le rêve russe de se lancer est une perspective réaliste, il y a une grande envie de faire des choses sérieuses en matière technologique. (...) Mais cela va prendre du temps", souligne-t-il.

    Ce n'est pas un hasard si aussi peu de projets ont été validés: "Il y a beaucoup de recherche de très haute qualité, mais peu d'entre eux sont prêts à être commercialisés", note-t-il.
    Lothar Heinrich, qui représente au salon un réseau allemand d'entreprises et d'instituts liés aux nanotechnologies, estime aussi que les Russes ont un problème de "mise en oeuvre" de la recherche fondamentale. Autre regret: les fonds de Rosnanotekh restent pour l'heure inaccessibles aux étrangers tentés de lancer des co-entreprises en Russie.

  • #2
    Russia is one of the few oil countries who used the oil and gaz money good. Russia has now growing middle class en people who can afford a house and a car.
    Poetin did good work to reforme the economy and open the economy for foreign investors..

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