Torpille n°1 :
Le cauchemar de l'effondrement du système des retraites
Prenons le cas d'Isabelle Brulé. Isabelle a 53 ans. Son mari François a 55 ans. Son employeur vient de le mettre en préretraite.
Il y a quelques années encore, c'est avec joie qu'ils envisageaient leur retraite. Pour passer plus de temps ensemble, pour voyager... et simplement pour profiter enfin de tout ce qu'ils ont versé leur vie durant pour accumuler des points de retraite. Le gouvernement dit à des gens comme Isabelle et François de ne pas s'inquiéter, qu'il y a de l'argent dans les caisses de retraite pour longtemps encore.
Mais Isabelle et François n'en sont pas si sûrs. Ils aimeraient y croire mais ils se posent bien des questions. Parce que l'argent n'est pas dans les caisses pour Isabelle ou François. Ni pour personne d'autre. Cet argent des retraites n'est pas encore encaissé, ce sont en fait des impôts qu'il faudra collecter dans le futur. Tant que les contribuables peuvent payer, pas de problème. L'argent rentre et l'Etat le redistribue.
Mais la réalité, c'est que l'ensemble du système des retraites est en train de couler tel le Titanic. Trop d'inactifs, trop peu d'actifs. Le déséquilibre ira croissant, jusqu'à l'implosion du système -- et les choses s'accélèrent.
Depuis 2005, les comptes de la caisse nationale chargée des retraites du régime général, la CNAV, sont dans une véritable spirale infernale des déficits : de -1,8 milliards d'euros en 2005, on est passé à -2,4 milliards d'euros en 2006... puis -4,7 milliards d'euros en 2007.
Ces chiffres sont déjà assez inquiétants en soi, mais attendez : il y a plus grave encore. Parce qu'en fait, la Sécurité Sociale prévoyait qu'on atteindrait un tel niveau de déficit en 2009-2010 seulement ! En d'autres termes, la faillite du système des retraites a des années d'avance sur le "programme" établi par les autorités.
Et le gouvernement le sait -- puisqu'il essaie de faire passer coûte que coûte des réformes mal pensées et impopulaires, tout en appliquant des mesures qui reviennent à poser un cataplasme sur une jambe de bois.
Il suffit de regarder ce qui se passe en ce moment : depuis quelques mois, le chômage baisse en France. Par conséquent, les caisses de l'UNEDIC sont pleines, avec un excédent de 3,5 milliards d'euros en 2007, et 5 milliards attendus pour 2008.
Eh bien, le gouvernement lorgne désormais sur cet excédent pour financer les retraites... tout en sachant pertinemment que l'UNEDIC a par ailleurs des dettes se montant à 10 milliards d'euros... que son financement dépend de la conjoncture... et que les conditions économiques, justement, sont en train de se dégrader.
Imaginez qu'une récession mondiale touche la France : le chômage se mettrait aussitôt à regrimper, les comptes de l'UNEDIC reviendraient dans le rouge -- et ce serait la fin de cette éphémère "solution" pour les caisses de retraites.
Et croyez-vous que le gouvernement fera quelque chose pour sauver le système ? Augmenter les impôts, par exemple. C'est justement impossible. Les prélèvements obligatoires ont déjà largement dépassé les plafonds du tolérable. Et dans une récession, quand vous augmentez les impôts, vous créez des chômeurs et vous réduisez d'autant le montant des impôts que vous pouvez prélever.
Venons-en aux causes. D'où viendra la crise qui mettra le feu aux poudres ?
Le cauchemar de l'effondrement du système des retraites
Prenons le cas d'Isabelle Brulé. Isabelle a 53 ans. Son mari François a 55 ans. Son employeur vient de le mettre en préretraite.
Il y a quelques années encore, c'est avec joie qu'ils envisageaient leur retraite. Pour passer plus de temps ensemble, pour voyager... et simplement pour profiter enfin de tout ce qu'ils ont versé leur vie durant pour accumuler des points de retraite. Le gouvernement dit à des gens comme Isabelle et François de ne pas s'inquiéter, qu'il y a de l'argent dans les caisses de retraite pour longtemps encore.
Mais Isabelle et François n'en sont pas si sûrs. Ils aimeraient y croire mais ils se posent bien des questions. Parce que l'argent n'est pas dans les caisses pour Isabelle ou François. Ni pour personne d'autre. Cet argent des retraites n'est pas encore encaissé, ce sont en fait des impôts qu'il faudra collecter dans le futur. Tant que les contribuables peuvent payer, pas de problème. L'argent rentre et l'Etat le redistribue.
Mais la réalité, c'est que l'ensemble du système des retraites est en train de couler tel le Titanic. Trop d'inactifs, trop peu d'actifs. Le déséquilibre ira croissant, jusqu'à l'implosion du système -- et les choses s'accélèrent.
Depuis 2005, les comptes de la caisse nationale chargée des retraites du régime général, la CNAV, sont dans une véritable spirale infernale des déficits : de -1,8 milliards d'euros en 2005, on est passé à -2,4 milliards d'euros en 2006... puis -4,7 milliards d'euros en 2007.
Ces chiffres sont déjà assez inquiétants en soi, mais attendez : il y a plus grave encore. Parce qu'en fait, la Sécurité Sociale prévoyait qu'on atteindrait un tel niveau de déficit en 2009-2010 seulement ! En d'autres termes, la faillite du système des retraites a des années d'avance sur le "programme" établi par les autorités.
Et le gouvernement le sait -- puisqu'il essaie de faire passer coûte que coûte des réformes mal pensées et impopulaires, tout en appliquant des mesures qui reviennent à poser un cataplasme sur une jambe de bois.
Il suffit de regarder ce qui se passe en ce moment : depuis quelques mois, le chômage baisse en France. Par conséquent, les caisses de l'UNEDIC sont pleines, avec un excédent de 3,5 milliards d'euros en 2007, et 5 milliards attendus pour 2008.
Eh bien, le gouvernement lorgne désormais sur cet excédent pour financer les retraites... tout en sachant pertinemment que l'UNEDIC a par ailleurs des dettes se montant à 10 milliards d'euros... que son financement dépend de la conjoncture... et que les conditions économiques, justement, sont en train de se dégrader.
Imaginez qu'une récession mondiale touche la France : le chômage se mettrait aussitôt à regrimper, les comptes de l'UNEDIC reviendraient dans le rouge -- et ce serait la fin de cette éphémère "solution" pour les caisses de retraites.
Et croyez-vous que le gouvernement fera quelque chose pour sauver le système ? Augmenter les impôts, par exemple. C'est justement impossible. Les prélèvements obligatoires ont déjà largement dépassé les plafonds du tolérable. Et dans une récession, quand vous augmentez les impôts, vous créez des chômeurs et vous réduisez d'autant le montant des impôts que vous pouvez prélever.
Venons-en aux causes. D'où viendra la crise qui mettra le feu aux poudres ?
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