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Ghaza résiste, Moubarak fait diversion

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  • Ghaza résiste, Moubarak fait diversion

    384 morts, bilan provisoire au quatrième jour du massacre

    384 morts depuis le déclenchement, samedi, de l'agression aérienne massive contre la population de Ghaza. Le chiffre est provisoire car parmi les 1.700 blessés on enregistre des dizaines de cas graves ou désespérés.


    L'Organisation mondiale de la santé qui a demandé un arrêt immédiat des hostilités s'inquiète de l'incapacité des hôpitaux palestiniens - qui manquent des médicaments essentiels - à prendre en charge les centaines de blessés notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées.
    L'aviation israélienne a poursuivi hier ses raids faisant de nombreux morts parmi les civils. Les attaques ont ciblé aussi bien des bâtiments officiels que des habitations civiles.
    Les résistants palestiniens ont continué à défier la machine de guerre israélienne en tirant des roquettes sur des objectifs israéliens qui ont atteint pour la première fois des zones proches de Bir Sheba.
    Dans le monde arabe et ailleurs, l'indignation est à son comble devant ce carnage autorisé par les soi-disant Etats civilisés. Les responsables de l'Etat sioniste parlent de la poursuite des opérations pendant de « longues semaines » et ont massé des blindés le long de la frontière avec Ghaza.
    En début de soirée, l'AFP rapportait que les dirigeants israéliens allaient examiner une proposition française en vue d'un cessez-le-feu de 48 heures. Le Hamas, par le biais de son porte-parole, Faouzi Barnhoum, a appelé les Palestiniens à répliquer par « tous les moyens disponibles », y compris par des « opérations de martyrs ».

    Les officiels arabes incapables du «minimum de la foi»

    Alors que les Occidentaux continuent de développer un discours justifiant les massacres israéliens, les officiels arabes, décidément lamentables, ne parviennent toujours pas à trouver un « minimum de foi » pour agir contre le carnage des Palestiniens.

    La Ligue arabe est totalement paralysée. Le président égyptien Hosni Moubarak, lui, a parlé hier et il a été l'expression caricaturale de l'état arabe officiel. Faisant montre d'un souci très déplacé et peu crédible de l'unité palestinienne à un moment où les habitants de Ghaza se font massacrer, le chef de l'Etat égyptien a rejeté la réouverture permanente du terminal de Rafah en l'absence de l'Autorité palestinienne et d'observateurs de l'Union européenne.

    « Nous, en Egypte, n'allons pas contribuer à la consécration de la division (entre l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas et le Hamas) en ouvrant le terminal de Rafah en l'absence de l'Autorité palestinienne et des observateurs de l'Union européenne, et en contravention avec l'accord de 2005 », a-t-il déclaré.

    Il faut pourtant rappeler que l'Union européenne n'a pas été « renvoyée » par le Hamas. Elle n'a pas supporté les résultats des urnes qui ont démocratiquement donné la majorité au Hamas et a participé à l'embargo destiné à punir les Palestiniens pour leur « mauvais choix ».

    Quant à l'Autorité palestinienne - donc le Fatah -, son refus du résultat des urnes et son entêtement à « négocier » du vent font qu'elle n'incarne plus l'unité palestinienne. Cela est archiconnu.

    Régimes tenus en laisse par Washington

    Le discours de Moubarak est surtout l'expression accomplie de la situation d'un pouvoir égyptien tenu en laisse par les Américains et ne disposant d'aucune marge sur le dossier palestinien.

    L'opinion égyptienne, très sensible à ce qui se passe à Ghaza, n'est pas dupe des accusations lancées aux « autres », à commencer par le Hamas qui serait coupable de ne pas avoir reconduit la trêve.

    Hosni Moubarak et les dirigeants arabes « modérés » ont un problème : leurs opinions savent que la guerre contre Ghaza a connu une escalade depuis samedi, mais qu'elle a commencé depuis des mois par le blocus qui lui était imposé avec la complicité passive des voisins.

    Le pseudo-souci de l'unité de Ghaza et de la Cisjordanie - réduite à un morceau de gruyère par l'extension des colonies de peuplement - ne masque pas que les responsables arabes « modérés » sont partie prenante d'une démarche destinée à briser la résistance palestinienne. Mettre à l'index l'Iran, la Syrie et le Hezbollah et donner la priorité à contrer une problématique « menace perse » n'y change rien.

    L'ouverture du passage de Rafah ne met pas en cause l'unité des Palestiniens. Les dirigeants politiques sont divisés sur des questions fondamentales et le pouvoir égyptien, aliéné aux Américains, est partie prenante de ces divergences. Il n'est pas un médiateur entre les factions palestiniennes, il joue pratiquement au parrain de Mahmoud Abbas.

    «Petitesses»

    La question de l'ouverture du passage de Rafah n'est pas une question politicienne mais quelque chose de vital pour la population palestinienne.

    Mais il est clair que les objectifs politiques des raids aériens actuels et du siège de Ghaza sont fondés sur un ciblage direct de la population civile afin de la pousser à se retourner contre la résistance. Ouvrir Rafah en permanence nuirait à cet objectif et ne manquerait pas de susciter des remontrances d'Israël et des Etats-Unis.

    Ceux-ci comptent beaucoup plus que les Egyptiens qui, dans leur écrasante majorité, sont pour l'ouverture de la frontière. «Nous disons haut et fort que l'Egypte restera au-dessus des petitesses et ne permettra à personne d'étendre son influence sur son compte», a affirmé Hosni Moubarak.

    L'histoire retiendra pourtant que son régime et ceux des Arabes « modérés » - quelle plaisanterie ce qualificatif des agences occidentales - auront, par leur passivité, laissé se commettre un carnage dont le but est de briser la volonté des Palestiniens de rétablir leurs droits nationaux.

    M. Saâdoune
    Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Le fracas des bombes l’emporte sur le cri des enfants palestiniens
    Plus de 380 chouhada à Gaza


    Les agressions militaires israéliennes contre la bande de Gaza ont fait au moins 380 morts et 1.690 blessés depuis samedi, a-t-on annoncé hier de source hospitalière palestinienne.

    L’aviation israélienne a mené plusieurs dizaines de raids aériens sur la bande de Gaza durant la nuit de lundi à mardi, tuant au moins 10 Palestiniens alors qu’une quarantaine d’autres ont été blessés. Les raids aériens ont visé des bâtiments dans la bande de Gaza, notamment des ministères ou des services de sécurité, ont indiqué des témoins. Parmi les cibles de cette nouvelle attaque, pour la plupart concentrées dans la ville de Gaza, figurent le siège du Premier ministre, les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances, l’Université islamique déjà frappée la veille, et un club lié au Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
    De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sortant de sa réserve, a déclaré hier que la situation sanitaire risque de s’aggraver.
    L’organisation onusienne, à l’instar des autres agences de l’ONU, a étonné par sa mollesse, tentant toutefois de lâcher quelques timides «mises en garde», mais jamais condamner le génocide perpétré depuis 4 jours par les sionistes.

    «L’OMS ne rate aucune occasion de dénoncer ce qu’elle qualifie de catastrophe sanitaire lorsqu’il s’agit du Darfour, au Soudan, mais aujourd’hui elle fait preuve d’une mollesse dégoûtante», relève, dépité, un ancien fonctionnaire de cette agence basée à Genève. Il y a lieu de rappeler que les hôpitaux manquent de tout, y compris des consommables de base.

    Les médecins font tout pour atténuer les souffrances des personnes évacuées vers les structures sanitaires de Gaza. Quant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), il essaie lui aussi d’attirer l’attention de la communauté internationale, estimant que la situation est «chaotique» dans les hôpitaux. Le CICR sort lui aussi d’un silence ayant duré 18 mois, depuis que Gaza est sous un blocus total.
    Les services de l’Autorité palestinienne, présidée par Mahmoud Abbas, se contentent pour leur part de tirer la sonnette d’alarme sur le plan sanitaire.

    Toutefois, Ramallah (siège de l’Autorité) continue d’accuser Hamas d’avoir «provoqué» Israël. Par ailleurs, si les capitales arabes, européennes, asiatiques et même aux Etats-Unis et dans la lointaine Océanie n’ont pas hésité un instant d’afficher ouvertement leur colère, la rue algéroise semble peu soucieuse de ce qui se passe à Gaza. Hormis quelques communiqués émanant des partis politiques et d’un rassemblement de «représentants de la société civile» à la maison de la Presse, le peuple algérien a continué hier à vaquer à ses occupations.

    Le Jeune Indépendant

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    • #3
      Gaza massacrée dans l’indifférence

      Impuissances arabe et européenne

      Par M'hamed Khodja

      Quatre jours après le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, des initiatives diplomatiques se multiplient pour arriver à un cessez-le-feu et à un retrait israélien dans les plus bref délais. Arabes et Européens ont émis des propositions, mais vu le poids des uns et des autres, il y a de fortes chances que les déclarations faites à Mascate et à Bruxelles restent sans écho. Les principaux alliés des Israéliens, les Etats-Unis ont affichés une solidarité sans faille avec Tel-Aviv. Même Barack Obama ne veut pas se prononcer pour ne pas endosser le passif de son prédécesseur en fin de règne.

      Aussi, les chefs de la diplomatie arabes vont se réunir aujourd’hui pour étudier les voies et moyens à même de permettre aux pays de la Ligue arabe de dégager une position commune. Déjà un large consensus semble acquis pour le principe d’un sommet arabe extraordinaire auquel a appelé le Qatar. Doha a justement réitéré son appel à la réunion de ce sommet, mais il semblerait que la démarche qatarie ait gêné certains pays du Conseil de coopération du Golfe réunis lundi et mardi à Mascate dans le sultanat d’Oman. Les membres du CCG ont répété à l’envie qu’il revenait aux Palestiniens, divisés entre partisans du mouvement de la résistance islamique Hamas et ceux de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, de rétablir au préalable leur unité nationale pour pouvoir les aider. Ainsi, les pays du Golfe s’en remettent à une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, prévue aujourd’hui au Caire.

      «Il est inutile de participer à un sommet qui ne débouchera que sur des communiqués», a déclaré le prince Saoud al-Fayçal, chef de la diplomatie saoudienne dans une déclaration publiée dimanche soir par l’agence officielle Spa, exprimant ainsi les réserves de son pays, chef de file des monarchies du CCG, à une réunion des chefs d’Etat arabes. Les ministres du CCG ont «retenu des approches» qu’ils soumettront à la réunion du Caire pour «aider le peuple palestinien, œuvrer pour faire cesser le massacre et lever le blocus» imposé à Gaza, a déclaré pour sa part le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef Ben Alaoui. Mais les Palestiniens sont tenus de rechercher «d’une manière responsable à surmonter leurs divergences et à resserrer les rangs pour permettre aux pays arabes de les aider (à établir) leur Etat indépendant», a poursuivi le ministre omanais, dont le pays prend la présidence du CCG pour 2009. Ainsi, les pays membres du CCG jettent la balle dans le camp des Palestiniens en pleine tourmente.

      Critiqué par nombre de pays arabes, le président égyptien Hosni Moubarak a fait savoir hier qu’il n’ouvrirait pas totalement le point de passage entre la bande de Gaza et l’Egypte tant que l’Autorité palestinienne ne contrôlera pas le côté palestinien de la frontière. «Nous n’aggraverons pas la division (inter-palestinienne NDLR) en ouvrant le poste-frontière de Rafah en l’absence de l’Autorité palestinienne et des observateurs de l’Union européenne», a déclaré Hosni Moubarak, faisant référence à l’accord de 2005 sur cette frontière.

      Pour Le Caire, Mahmoud Abbas est le dirigeant légitime des Palestiniens et ouvrir Rafah ne ferait qu’aggraver le fossé entre les deux parties du territoire, la Cisjordanie sous contrôle du Fatah de Abbas et Gaza aux mains du Hamas.

      Les Européens qui considèrent que la réouverture des points de passage entre Gaza, l’Egypte et Israël, est «vitale», se sont réunis d’urgence hier à Paris. Dans la capitale française, les ministres des Affaires étrangères de l’ ont tenté d’avancer des idées pour une sortie de crise entre et le Hamas.

      «Le retour à la trêve et l’arrêt des violences doivent intervenir le plus rapidement possible. Un soutien humanitaire à la population de Gaza est également indispensable», a déclaré hier Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Galvanisée par sa contribution à l’arrêt de la guerre en l’été dernier, la France espère cette fois enclencher un processus vertueux pour ce qui devrait être la dernière initiative de sa présidence européenne. La France préside ce semestre l’UE et passera jeudi le relais à la République tchèque. Mais le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer, a prévenu que son pays n’était pas «intéressé à ce stade par un cessez-le-feu».

      Par ailleurs, selon des sources diplomatiques à Londres, le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, , , ) devait se concerter lors d’une conférence téléphonique au niveau ministériel et travailler à une déclaration commune, avant la réunion des chefs de la diplomatie européenne.

      D’un autre côté, le futur président américain , actuellement en vacances à Hawaï, a déclaré suivre de près la situation dans la bande de Gaza mais sans se risquer à aucun commentaire. Une fois au pouvoir, il entend «promouvoir la cause de la paix» entre les Israéliens et les Palestiniens, a déclaré David Axelrod, un de ses plus proches collaborateurs.

      «Le président Bush parle au nom des Etats-Unis jusqu’au 20 janvier et nous allons respecter cela», a-t-il ajouté. Barack Obama n’a fait aucune déclaration à la presse pour l’instant mais reste en étroit contact avec le président Bush et sa secrétaire d’Etat Condolezza Rice. David Axelrod a par ailleurs rappelé qu’Israël restait l’«allié le plus important (des Etats-Unis) dans la région». C’est donc au nom de cette alliance sacrée que Washington a déclaré soutenir Israël dans toutes ses actions y compris les plus meurtrières.

      Le Jeune Indépendant

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      • #4
        Allah yerham les morts, et Allah ijib al chfa aux bléssés.

        N'empéche que chez nous dans les années 90 on avait plus de 500 morts en une nuit dans un massacre collectif et les Arabes ne se bousculait pas pour nous apporter un quelconque soutien... C'est toute cette hypocrisie et ces "choses qui clochent" qui ont tué la nation Arabe. :22:

        ∑ (1/i²) = π²/6
        i=1

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        • #5
          Alryib

          nos despotes sont les premiers responsables du déclin du monde musulman:22:

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          • #6
            C'est toute cette hypocrisie et ces "choses qui clochent" qui ont tué la nation Arabe.
            Il n'y a pas et il n'y a jamais eu de nation arabe.........Les plus forts ont toujours massacré les plus faibles...c'est l'histoire de l'humanité...et il en sera ainsi jusqu'à la fin des temps.....

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            • #7
              N'empéche que chez nous dans les années 90 on avait plus de 500 morts en une nuit dans un massacre collectif et les Arabes ne se bousculait pas pour nous apporter un quelconque soutien... C'est toute cette hypocrisie et ces "choses qui clochent" qui ont tué la nation Arabe. :22:
              Comparaison n'est pas raison , on ne peut comparer une guerre civile entre protagonistes d'un meme pays et une guerre coloniale entre une puissance expansionniste et un peuple sans défense, sans soutien , qui veut vivre sur sa terre ancestrale.

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