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Obama prêt au dialogue avec le Hamas

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  • Obama prêt au dialogue avec le Hamas

    Le prochain gouvernement Obama se disposerait à tirer un trait sur la politique d'isolement du Hamas et à ouvrir un canal de communication avec l'organisation islamiste, dit-on de source proche de l'équipe de transition. Cette décision d'établir le contact avec le Hamas, qui pourrait se faire par le biais des services de renseignements américains, représenterait une rupture nette avec l'ostracisme dont le groupe a été victime du temps de la présidence Bush. Le département d'Etat a inscrit le Hamas sur la liste des organisations terroristes, et, en 2006, le Congrès a voté une loi interdisant toute aide financière américaine au mouvement.

    Il n'est nullement question qu'Obama autorise tout de suite des négociations diplomatiques directes avec le Hamas, mais ses conseillers le poussent à engager une approche indirecte, voire clandestine. Washington concède peu à peu que la politique d'ostracisme est contre-productive. Une solution, qui a fait ses preuves, consisterait à lancer des ponts entre le Hamas et les services américains, un peu comme le processus secret par lequel les Etats-Unis avaient pris langue avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans les années 1970. Israël n'avait eu vent de ces contacts que beaucoup plus tard.

    Richard Haas, qui a exercé les fonctions de diplomate sous les deux présidents Bush et a été cité par plusieurs médias cette semaine comme éventuel envoyé d'Obama au Moyen-Orient, est favorable à des contacts discrets de cet ordre, à condition qu'un cessez-le-feu soit imposé et que le Hamas se réconcilie avec le Fatah. Un autre acteur potentiel de la politique étrangère du gouvernement Obama a lui aussi laissé entendre que le président élu ne se cantonnerait pas à la politique d'isolement de Bush. "Nous allons avoir un gouvernement ouvert aux négociations avec des interlocuteurs clés sur des sujets clés", assure cette source. Obama s'est entre autres distingué par sa volonté de dialoguer avec les ennemis des Etats-Unis. Il dispose cependant de plusieurs solutions pour ne pas donner l'impression de conférer une légitimité au Hamas, scénario qui pourrait s'avérer toxique pour lui sur le plan politique.

    "Des émissaires secrets, une approche multilatérale de type pourparlers à six. L'isolement total que nous avons décrété sous Bush va prendre fin", estime Steve Clemons, directeur du programme de stratégie américaine de la New America Foundation. "On pourrait faire quelque chose avec l'aide des Européens, poursuit-il. Inventer une structure qui soit multilatérale. Je pense que c'est du domaine du possible. Les néoconservateurs vont avoir du mal à avaler ça." Mais, selon un spécialiste du Moyen-Orient proche de l'équipe de transition, "il est très peu probable que ce rapprochement ait un caractère officiel". Tout au long des deux dernières semaines d'opération militaire contre Gaza, une question n'a cessé de tarauder les esprits : quelle sera la politique d'Obama au Moyen-Orient ? Pendant la campagne électorale, il a adopté une position fortement pro-israélienne, comme l'a fait celle qui était alors son adversaire et qu'il a choisie au poste de secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Mais, de l'avis général, Obama devrait faire preuve d'un plus grand esprit d'ouverture une fois à la présidence.

    Désormais, à quelques jours de son investiture qui aura lieu le 20 janvier, il va devoir surtout éviter que cette crise ne le prive de la possibilité de faire entendre sa voix en politique étrangère, au lieu de simplement réagir aux événements. "Nous paraîtrons faibles, inefficaces, si nous donnons l'impression de rester en marge, incapables de convaincre les Israéliens, incapables de travailler avec la communauté internationale pour mettre fin à ce conflit", note Aaron David Miller, ancien conseiller du département d'Etat sur le Moyen-Orient. "Obama doit être prêt à adopter une politique plus ferme, plus juste et plus intelligente que ses deux prédécesseurs, sans quoi il peut dire adieu à ses chances de voir les Etats-Unis contribuer à désamorcer la crise actuelle, ou la crise au sens le plus large", ajoute-t-il.

    Bruce Hoffman, spécialiste de la lutte antiterroriste au département des affaires étrangères de l'université de Georgetown, juge peu probable qu'Obama cherche à nouer des contacts avec le Hamas, à moins que la faction radicale de Damas n'ait subi de lourdes pertes lors du conflit de Gaza. "Il faudrait vraiment que la branche militaire du Hamas ait été très durement touchée, de manière presque décisive, conclut-il. Cela étant, l'idée commence à faire son chemin – tant parmi les républicains que parmi les démocrates – qu'il faut entamer des négociations avec le Hamas pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient. Même les proches conseillers d'Obama en sont convaincus."

    Goldenberg
    The Guardian
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Moha

    Tant mieux, espérons un changement.

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